Pétales de Rose et rameau d'O...

By Susi-Petruchka

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« Jamais Rose Phorbe-Nascorie n'avait connu situation plus insolite que celle dans laquelle elle se retrouva... More

I. Damoiselle Rose, sur un muret perchée
II. Damoiselle Rose, au bal égarée
III. Damoiselle Rose, en un saule incarnée
IV. Damoiselle Rose, en pirogue embarquée
V. Damoiselle Rose, par les remous malmenée
VI. Damoiselle Rose, dans les combles réfugiée
VII. Damoiselle Rose, dans des plans très foireux impliquée
VIII. Damoiselle Rose, plusieurs fois abusée
IX. Damoiselle Rose, par la chaleur incommodée
X. Damoiselle Rose, en territoire ennemi infiltrée
XI. Damoiselle Rose, abondamment frustrée
XII. Damoiselle Rose, en un duel engagée
XIII. Damoiselle Rose, par la vérité assomée
XV. Damoiselle Rose, en contre-attaque avancée
XVI. Damoiselle Rose, b(a)isouillant dans les bois
XVII. Damoiselle Rose, par la réalité - et le manque de sommeil - rattrapée
XVIII. Damoiselle Rose, à de très légers problèmes relationnels confrontée
XIX. Damoiselle Rose, en un si sacré sanctuaire emmenée
XX. Damoiselle Rose, à bien des périls exposée
XXI. Damoiselle Rose, par les événements dépassée
XXII. Damoiselle Rose, entre des feux croisés piégée
XXIII. Damoiselle Rose, par de menus détails intriguée
XXIV. Damoiselle Rose, par une licorne secourue
XXV. Damoiselle Rose, sacrifiée
Épilogue : Juste Rose

XIV. Damoiselle Rose, à la franchise résignée

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By Susi-Petruchka

La nuit fut longue, exactement comme Rose l'avait promis à Olivier. Elle peina à trouver le sommeil, et ne put céder à son vice habituel lorsque cela arrivait, à savoir de monter rendre visite à Gaïa. Puis, quand le sommeil abattit enfin ses larges ailes noires sur la conscience de l'esprit des roses, ce fut pour la plonger dans une profonde torpeur, faite de fièvre et de cauchemars, dont elle eut toutes les peines du monde à se tirer.

Il devait être midi environ lorsqu'elle émergea enfin de ce sommeil de plomb, se sentant encore fatiguée malgré tout, les membres lourds et les yeux peinant à demeurer ouverts. Quelle mauvaise nuit, décidément ! Et la journée ne commençait pas mieux, réalisa-t-elle lorsqu'elle parvint enfin à tirer sa tête de l'oreiller. Edelweiss se tenait debout à côté du lit de Rose, les bras croisés et le visage sévère.

– Bon, cette fois tu ne m'échapperas pas, décréta-t-elle. Je te donne dix minutes pour te rendre présentable, et ensuite, on discute.

Vu l'état toujours un peu assommé dans lequel était plongée la rouquine, il fallut un peu plus de dix minutes pour qu'elle s'avère enfin prête, douchée et coiffée de près, vêtue de vêtements pratiques et pas d'une jolie petite robe, comme elle en avait l'habitude. Si Edelweiss nota le changement, elle n'en fit pas la remarque, trop obnubilée par sa volonté d'obtenir enfin des explications, sans doute.

– Allons discuter dehors, grommela-t-elle au moment même où Rose s'apprêtait à ouvrir la bouche pour débuter son récit. Cha et Val nous attendent.

Les deux sœurs s'esquivèrent ainsi, non sans avoir chargé leurs cadettes de distraire Camomille suffisamment longtemps pour leur permettre de disparaître. Capucine et Aubépine firent des merveilles. Un détail pour le moins perturbant se rappela cependant au souvenir de Rose lorsqu'elles franchirent la porte menant au jardin. Un détail qu'elle avait elle-même manigancé, mais repoussé dans un coin reculé de sa mémoire après les révélations de la veille. Olivier.

La luxueuse voiture du jeune homme approchait sur la route sinueuse conduisant au manoir, soulevant un nuage de poussière dans la chaleur étouffante de midi. Rose se figea aussitôt, et la désigna à l'attention d'Edelweiss.

– Qui ça peut être ? s'étonna cette dernière. Personne ne nous rend jamais visite.

– Sauf quand on leur donne rendez-vous... Quelle idiote je suis ! C'est Olivier – je lui ai dit de me rejoindre ici hier soir quand il m'a ramenée. Je ne m'attendais pas à ce que...

Sous le coup de la surprise, les sourcils d'Edelweiss s'élevèrent plus haut que Rose ne le croyait physiologiquement possible.

– Wow, grommela-t-elle. Wow. Je ne sais absolument pas ce qu'il convient de faire. C'est nouveau. Qu'est-ce que tu en penses, toi ?

Rose haussa les épaules.

– Il y a deux solutions. Soit on se tire vite fait avant qu'il n'arrive et on le laisse poireauter ici, soit... on l'emmène. Je ne pourrais être tout à fait catégorique, mais je crois qu'il n'est pas très satisfait du projet de son père. Si on lui expliquait... tout, peut-être serait-il en mesure de nous aider ?

– Ou alors on sera complètement grillées, soupira Edelweiss. Je ne sais pas quoi choisir ; je ne sais même pas ce qu'il s'est passé hier soir pour te mettre dans un état pareil, d'ailleurs. Alors bon, j'imagine que le choix te revient.

Rose se sentit vaciller. Choisir. Prendre la décision qui déterminerait l'aboutissement de leur quête, de la Mission Licorne. Voulait-elle vraiment s'engager sur cette voie ? Elle le pouvait : elle se rendait soudain compte qu'entre ses lèvres reposait la décision de faire confiance à Olivier et de s'embarquer dans une relation sérieuse avec lui, ou de rebrousser chemin et de se battre autrement, comme un esprit des plantes. Quel choix étrangement grisant !

– Il vient, lâcha-t-elle soudain, comme si elle craignait de revenir sur sa décision. Il vient, mais il va falloir un bon moment pour tout lui expliquer.

– Bah, une bonne grosse mise à plat ne fait jamais de mal à personne. Espérons juste que personne n'en vienne aux mains – à supposer que Cha et Val ne se soient pas encore entretués, cela dit. J'aurais dû y songer quand je les ai envoyés tous seuls tous les deux dans la forêt.

Rose ne put réprimer un petit sourire, malgré la situation complexe dans laquelle ils étaient tous fourrés. Puis, la boule au ventre, elle regarda Olivier s'extirper de la voiture et s'avancer vers Edelweiss et elle.

– Bonjour, murmura-t-il simplement.

Il échangea les politesses d'usage avec Edelweiss et embrassa Rose sur la joue, avant de reculer de quelques pas, indécis. Il semblait accorder un intérêt curieux à la demi-sœur de son amie, l'observant à la dérobée.

– Olivier, se lança alors Rose. Aujourd'hui, c'est moi qui te kidnappe. Suis-nous et ne pose pas de questions. Tu auras droit à toutes les explications qui te plairont quand on sera arrivés.

Elle agrémenta le tout d'un sourire charmeur, espérant sincèrement que cet artifice suffirait à convaincre son vis-à-vis.

Le jeune homme ne parut clairement pas parvenir à déterminer s'il devait considérer la déclaration de Rose comme une bonne ou une mauvaise chose. Heureusement, Edelweiss usa de son charme – et rattrapa les bourdes de sa sœur, comme souvent – en chemin afin d'initier un début de conversation – elle avait toujours été bavarde et aurait été capable de tenir une conversation avec une poignée de porte si cela s'était avéré nécessaire ; aussi ne peina-t-elle pas trop à détourner l'attention d'Olivier de l'étrangeté de l'accueil qui lui avait été réservé, au soulagement de Rose. La rouquine n'acceptait pas la tournure prise par les événements avec autant de facilité que sa cadette. Elle craignait la réaction d'Olivier lorsqu'elle lui dirait tout ce qu'elle avait à dire. Et à moindre échelle, elle craignait également que Chardon et Valerian ne se soient entretués durant ces longues minutes où ils demeuraient en tête-à-tête dans la jungle.

Les éclats de voix qui parvinrent jusqu'aux oreilles de Rose à mesure qu'ils approchaient de leur lieu de rendez-vous la rassurèrent cependant quant à ce dernier point. Ses deux amis devaient se trouver en parfaite santé pour parvenir à hurler si fort qu'ils faisaient fuir tous les oiseaux à un kilomètre à la ronde.

– On repassera pour la discrétion, grommela Edel en faisant rouler ses yeux dans ses orbites. Quelle partie de « soyez silencieux » n'ont-ils pas compris, à ton avis ?

Elle n'attendit pas la réponse de Rose, se contentant de pousser un soupir excédé avant de reprendre sa conversation avec Olivier comme si de rien n'était – ils débattaient alors des bienfaits et méfaits des différents types de colle à bois sur les constructions en allumettes, et plus particulièrement sur celle des dômes ellipsoïdaux. L'incongruité de la discussion laissa Rose pantoise.

Les trois jeunes gens finirent par atteindre leur destination, soit le lieu depuis lequel Chardon et Valerian émettaient leur violente dispute – il était apparemment question de déterminer lequel d'entre eux devait être tenu responsable de leur animosité de longue date, sujet de controverse qui revenait suffisamment souvent pour que Rose ait appris à le craindre. Elle espéra de tout cœur qu'Edel saurait user de son charme sur eux avec la même efficacité que sur Olivier.

Ce dernier demeura stupéfait en découvrant le lieu de leur réunion. Il fallait dire que l'endroit était particulièrement beau : un arbre immense – un sycomore – se dressait au centre d'une clairière tapissée de fleurs bleues et violettes. Dans les branches du vénérable végétal, le père d'Edel et beau-père de Rose, Frêne, avait monté une plateforme dotée ça et là de semblants de murs et de toits. Enfants, Valerian et les filles avaient passé des centaines et des centaines d'heures à jouer dans leur merveilleuse cabane, qui devenait tantôt un navire de pirates, une maison de poupée, ou un donjon où demeuraient enfermées quelques princesses rebelles. Aujourd'hui, la cabane ne serait le théâtre d'aucun jeu innocent, mais le quartier général des soldats de la Mission Licorne. Ainsi en avait décidé Edelweiss.

– Rose, c'est magnifique ! s'émerveilla Olivier en approchant. Je songeais que votre manoir possédait une majesté étonnante, mais je me vois forcé de reconnaître que ce tout petit endroit le surpasse en tout. Vous vivez entourée de beauté.

Son enthousiasme initial se transforma en un air plus dubitatif lorsqu'on lui fit gravir l'échelle de corde qui menait à la cabane et qu'on le présenta à Chardon et Valerian. Ces derniers daignèrent s'interrompre un instant pour le jauger.

– Salut ! décrétèrent-ils d'une même voix, avant de se replonger dans leur passionnante argumentation.

Edelweiss pouffa devant le visage décontenancé d'Olivier, tandis que Rose le rassurait d'un murmure.

– Ne vous inquiétez pas, ils font ça tout le temps. Ils se présenteront de manière plus conventionnelle quand on les aura calmés.

La tâche fut laissée à la charge d'Edelweiss, qui s'y attela au mieux, tandis que Rose et Olivier partaient s'asseoir sur le rebord de la plateforme, attendant la cessation des hostilités bien à l'écart, afin d'éviter de se retrouver pris dans des feux croisés.

– Je suis heureuse que vous soyez venu, avoua Rose à l'oreille de son compagnon. Et vous m'en voyez absolument navrée, mais je crains d'être sur le point de vous entraîner dans une affaire peu agréable. C'est important, toutefois. Je ne puis reculer à présent, et je vais avoir besoin de vous pour parvenir à mes fins.

Le jeune homme afficha une expression intriguée vu le sérieux sur lequel avait été débitée la déclaration.

– Vous savez que je ne reculerai pas. Je suis là pour vous si vous avez besoin de mon aide. Même si, comme je le pressens, l'affaire qui parasite vos pensées traite de la mine à ciel ouvert de mon père.

Il marqua une pause, indécis, avant de reprendre.

– Je n'irai pas à l'encontre de mon père, vous savez. Mais je prendrai le temps d'écouter tout ce que vous jugerez bon de m'avouer, et par-dessus tout, je jure de ne pas me fâcher avec vous pour une simple divergence d'opinions.

Rose songea que la chose irait sans doute plus loin que la simple divergence d'opinions, mais ne le signala pas, se sentant d'ores et déjà rassérénée par la déclaration du jeune homme. Dans son dos, Edelweiss parvint enfin à se faire entendre, et calma quelque peu les ardeurs de Chardon et Valerian.

– Votre famille est amusante, commenta doucement Olivier. Je n'ai jamais connu ça, et je crois que vous envie un peu.

– Ils sont un peu encombrants, par moment, soupira Rose. Et bruyant. Et caractériels. Et...

– Mais ils sont là.

La tristesse dans le ton d'Olivier fit se serrer le cœur de Rose, qui regretta aussitôt ses plaintes. Elle passa une main apaisante sur l'épaule du jeune homme, tâchant de rattraper sa conduite.

– Je suis navrée... Je ne voulais pas...

Olivier haussa la tête de gauche à droite, esquissant un sourire qui, s'il ne s'étendait pas à l'entièreté de son visage, soulevait au moins la commissure de ses lèvres, sincère.

– Très bien, puisque tout le monde s'est enfin décidé à redevenir normal, je déclare le conseil de guerre ouvert !

Edelweiss frappa dans ses mains d'un coup sec, et fit s'installer ses aînés en arc de cercle autour d'elle. Rose sentit le regard pénétrant de Chardon peser sur elle, l'interrogeant sans doute sur la présence d'Olivier, et sur tout le reste. La rouquine se contenta de hocher la tête pour l'apaiser, tâchant de sembler confiante – même si tout au fond d'elle-même, elle ne l'était toujours pas.

La parole fut tout d'abord accaparée par Edelweiss, qui résuma pour Olivier les événements survenus lors du bal organisés par son père. Elle ne dévoila cependant pas la nature hybride des habitants de manoir, de même que le rôle joué par Rose dans la mort du magnifique frêne.

– Il ne pourra jamais complètement appréhender la situation si tu ne lui dis pas tout, fit remarquer Valerian, qui depuis le début des conciliabules jaugeait Olivier avec un intérêt non feint.

– Me dire quoi ? manqua de s'étouffer le concerné. Il y a pire que vos missions commandos en ma propre demeure ?

– Largement pire, commenta Edel, étrangement amusée par la situation – sans doute appréciait-elle l'embarras de sa demi-sœur.

Rose demeura silencieuse, toujours occupée à peser le pour et le contre. Une partie d'elle lui hurlait d'accorder sa confiance à Olivier, car il s'agissait là de l'unique moyen pour qu'il lui donne la sienne, entière et véritable. Mais le secret pesait lourd dans le cœur de la jeune femme, à qui on l'avait enseigné, répété, inculqué, déclamé même – en alexandrin, un jour où Edelweiss se sentait particulièrement inspirée. Elle ne pouvait balayer sans peine vingt ans passés à cacher sa véritable nature aux yeux du reste du monde.

Et pourtant, ce fut exactement ce qu'elle fit.

Se saisissant des mains d'Olivier, elle planta ses yeux droits dans les siens, sans tenir compte du léger mouvement de recul qu'esquissa le jeune homme, sans doute pris de court.

– Valerian a raison, vous ne nous serez d'aucune aide si nous ne remettons pas notre secret entre vos mains. Je vous connais à peine, et pourtant je vous voue déjà une confiance aveugle, murmura-t-elle, sans tenir compte des trois paires d'yeux ébahis qui demeuraient rivées sur ses lèvres. Je vous fais confiance au point de vous confier ma propre vie et celles de tous ceux que j'aime. Soyez-en digne.

Un peu choqué, Olivier ne chercha pas à la retenir lorsqu'elle le lâcha enfin, et l'observa, fasciné.

– Je ne comprends pas, Rose, débita-t-il à son tour. Votre confiance m'honore et je m'en montrerai digne, mais...

– Chut, lui intima Chardon en crispant l'une de ses mains sur l'avant-bras du jeune homme. Elle se concentre.

En effet, Rose s'était retirée dans les tréfonds de son esprit, et recherchait l'esprit de la nature qui vivait en elle, celui qu'elle incarnait toute entière, mais dissimulait le plus souvent sous son enveloppe humaine. Elle se mordit durement l'intérieur de la joue, et de la douleur suinta une perle de sève, qu'elle fit rouler sur sa langue. Il devenait tellement plus aisé de goûter à la présence de la rose en elle de la sorte.

– Êtes-vous certaine qu'elle va bien ? s'inquiéta Olivier. Elle semble si... immobile, si...

– Si inhumaine, renchérit Valerian, prononçant le mot qu'Olivier s'interdisait, par politesse sans doute.

Et soudain, Rose parvint à ses fins. À force de concentration, elle exhala la puissance de la plante que constituait son corps. Sa peau se teinta d'une pâleur translucide, laissant apparaître les réseaux veineux. Ses cheveux roux semblèrent se teinter d'un rouge plus prononcé, un rouge d'amarante aux sensations velouteuses. Elle savait que si elle ouvrait les yeux, ses prunelles brilleraient des mille verts de la nature, ceux-là mêmes qu'elle avait reconnus au tréfonds des prunelles de Janvier et appris à redouter dans les yeux de Gaïa. En face d'elle, Olivier ne bougeait plus, ne parlait plus. C'était à peine si elle pouvait discerner le rythme saccadé de sa respiration. Alors, elle décida qu'il était temps de parachever sa démonstration. Un dernier effort. D'une pensée soutenue, elle fit naître une rose rouge parmi la couronne de ses mèches bouclées, qui vint orner le côté de sa tête.

– Qu'est-ce que... balbutia alors Olivier. Qui êtes-vous, Rose ?

– Voici une question à laquelle je viens pourtant de répondre, murmura-t-elle d'une voix fatiguée, luttant pour rendormir sa nature végétale et recouvrer une apparence plus normale. Je ne suis pas seulement Rose, Olivier ; esprit de Rose, en réalité.

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