Chimère - sous-roman saison 1...

By henrimage

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Ce roman est celui écrit par Henri lors de l'épisode 7 de la saison 1 : https://www.wattpad.com/myworks/23002... More

Chapitre 1 - Quatrième lettre
Chapitre 2 - Le reflet
Chapitre 3 - L'illusion
Chapitre 4 - La bataille
Chapitre 5 - L'amour
Chapitre 6 - L'innocence
Chapitre 7 - L'adversaire
Chapitre 9 - L'essence
Chapitre 10 - Le pion
Appendice 1 - Le reflet du roi - Play list

Chapitre 8 - Le roi

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By henrimage

Avertissement : ce chapitre comporte des descriptions  sexuelles explicites.

Je ne possède rien d'autre que moi-même.

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Les chapitres deviennent de plus en plus faciles à écrire. Je sais désormais ce que va être chaque écrit qui va suivre. Je t'ai raconté mon image. Je t'ai raconté, comment j'agis sur le monde. Je t'ai raconté mes émotions. Tu connais donc, à peu près tout de moi. Il reste deux aspects de ma vie que je n'ai fait qu'effleurer. J'ai déjà mentionné, qu'avant de te rencontrer, je ne me souvenais que très peu de mes rêves, ce sera l'objet du chapitre suivant. Par contre, il y a un aspect de ma vie que j'aimerais te faire voir. Il est très important, voire essentiel. Je vais te raconter ce voyage en ta compagnie, cette fois-ci, vu de mon monde intérieur. Je sais pouvoir te parler de ceci, car tu parais avoir toi-même un monde intérieur très riche.

Donc, l'aventure commence à partir de la séance d'autohypnose  décrite dans le chapitre trois. Lors de cette expérience, j'ai descendu un escalier qui m'a mené dans une vallée. Cette dernière existe réellement. C'est une vallée au cœur d'un endroit qui m'est cher. Il y a un ruisseau qui la parcoure de part en part. Le long de ce ruisseau, il y a des sentiers de promenades destinées aux familles. De chaque côté de cette vallée, il y a également des sentiers de marche, très apprécié des joggeurs. Je connais cet encaissement quasiment par cœur. Je l'ai exploré de long en large quand j'étais enfant. J'ai donc une image assez nette de cette vallée. Tout cet ensemble est le théâtre de mon monde intérieur. Dans ce monde, il y avait trois personnages, une projection de moi dans un futur proche, une dans quelques années, et la dernière dans un avenir lointain. Pendant un an, ce monde est resté tel que je te l'ai décrit dans le chapitre trois. Et puis tu es arrivée. Et ce monde s'est remis à vivre. Ce chapitre s'appelle le roi, car mon intérieur m'appartient.

Commençons cette exploration par quelques-unes de mes imaginations. Je me suis rappelé de tous ces trucs que je fais pour me protéger. Ça se passe dans ma tête, et ça a un effet dans la vie réelle. La première chose que je fais, dans toutes les maisons que j'ai habitées, est de protéger l'endroit. Pour faire ceci, je trace mentalement un cube autour de l'endroit où je vis. Je fais chaque trait en parcourant par imagination la distance qui sépare chaque coin. Pour ça, je me sers des limites de l'habitation : talus, mur... Ensuite, une fois que ce cube est tracé mentalement, j'attends huit minutes. Ce que je fais pendant ces minutes, je m'imagine parcourir la distance entre la Réhinn et Byzann. Car vois-tu, pour que la protection tienne il lui faut de l'énergie, et quoi de mieux que Byzann pour ça. Et sache qu'il faut treize minutes à la lumière de Byzann pour arriver jusqu'à la Réhinn. Au début, je faisais le retour. Désormais dès que le lien est fait, ça me suffit. Et je fais encore autre chose, je crie mentalement pour détruire toute présence de mon entourage. Pour faire cela, je prends un point de concentration au niveau du front, puis je crie dans ma tête. Ça fait une espèce d'onde mentale que j'accompagne jusqu'aux limites du cube. Par contre, je n'ai aucune idée de ce que ça fait pour les autres. Les seules choses que je sais, c'est que je peux dormir tranquille. Et je fais ça depuis que je suis petit. C'est ainsi que j'ai vaincu les vampires. Je les désintégrais par la pensée. Autre chose aussi, c'est que je sais que j'ai un ange gardien. Je m'appuie sur lui ou elle, pour me protéger. J'imagine qu'il s'agit de toutes mes grands-mères et également mon arrière-grand-mère. Cette protection m'a été confirmée par un tirage de carte d'un médium. J'ai tiré une carte qui symbolisait la protection. Je suis donc sûr et certain d'être protégé. Cette protection, j'en ai fait don à mes enfants.

Donc, évoluer dans cette vallée a été assez aisé. Il y a une autre chose que je fais. Je ne contrôle pas tout dans mon monde intérieur. Les personnages que j'imagine ont leur propre vie. Ça ne me surprend même pas, quand il y a un personnage hors création qui intervient, voire même quand certains m'envoient littéralement chier.

Lorsque je t'ai rencontré, je ne suis pas revenu tout de suite dans cette vallée. Les personnages sont arrivés avant. Le premier personnage dont j'ai pris conscience était le guerrier. Puis la formation a fait renaître le magicien. L'un a lutté pour que l'autre ne prenne pas sa place. C'était très pénible. J'ai résolu le conflit par un roulage de pelle. Ils ont fusionné. Le troisième personnage est la femme. Elle était vindicative. Elle a pris très facilement le pas sur le mage guerrier. Sur un principe sommes toutes assez évident. C'est elle qui possède le pouvoir de création. Le mage-guerrier n'a qu'un pouvoir de modification. Ces deux personae n'ont pas fusionné. La femme s'est nommée. C'est d'ailleurs la seule personae qui est un nom. Le guerrier mage a reconnu la beauté et la sagesse de la femme. Il y avait donc un équilibre entre les deux. Ensuite, est intervenu le serpent. Oui, ces personnages prennent leur inspiration dans le premier livre de Melchiaref. Bysann, Zahiss, Bella, le reptile. En fait, je me suis servi des archétypes du livre d'Imam pour me comprendre Pour enlever toute ambiguïté, Bella n'est pas le nom de ma personae féminine, elle m'a dit s'appeler Iestia. Et donc le reptile est intervenu. Au contraire des autres, il n'a rien imposé. Il a juste donné un choix entre la pouvoir, et la bonté. Je n'ai pas choisi. Je restais persuadé que je pouvais concilier les deux. Il est devenu la représentation de ma colère. Je me suis demandé d'où venait cette colère. C'est à ce moment que j'ai fait l'expérience de méditation avec la phrase « je ne veux pas souffrir ». C'était l'enfant en moi qui avait parlé.

Ce dernier passait son temps avec un jeu de logique. Il jouait, rien d'autre ne l'intéressait. L'enfant a aussi une particularité, c'est le seul qui est un visage clairement défini. C'est à ce moment, que j'ai appris par ma mère que j'étais un enfant battu. Je lui ai promis de le protéger, que plus jamais il ne souffrirait. Le combat avec Doos est intervenu à ce moment. La colère du dragon, la souffrance de l'enfant, et celle de la femme face à Doos. Lors du combat j'incarnais le mage-guerrier. Je ne reviens pas sur le combat.

A ce moment, il y avait donc quatre personnages. Le guerrier-mage, la femme, le dragon, et l'enfant. Puis, un jour, j'ai commencé à avoir mal aux dents. J'ai cherché sur la toile la signification d'une douleur au niveau des dents. Un cinquième personnage est apparu. C'est un personnage qui ne parle pratiquement pas. Il ne fait qu'observer. Je l'ai donc nommé l'observateur. Je l'ai assimilé à un mam, car il avait des ailes.

Les personnages sont restés figés jusqu'à ce qu'un personnage autoritaire intervienne dans mes discussions intérieures. Il s'est nommé le roi. Quand il est intervenu, je ne l'ai pas aimé. Il souhaitait que j'agisse en dépit de tout sacrifice. Je l'ai entravé, dans le sens où je n'écoutais pas ce qu'il me disait. Avec le recul, je me dis que j'ai eu peu d'égard à l'encontre de moi-même.

C'est là, que je me suis dit que ça commençait à faire beaucoup de monde. J'avais un peu de mal à gérer le tout. Et je me suis rappelé de ma vallée. Je me suis remis dans les mêmes conditions que lors de la séance d'autohypnose et j'ai à nouveau redescendu les marches. Je me suis rendu directement au niveau de ma projection dans un avenir lointain. Il s'est avéré qu'il s'agissait de l'observateur. Ce dernier est un homme sans visage en costard gris-blanc. Il ne possède qu'un contour de visage. Quand je le regarde en face, je ne vois qu'un éclat de lumière blanche. Nous avons descendu ensemble la pente jusqu'à la souche. La projection de moi dans quelques années m'y attendait assise, elle était entourée d'Iestia, et du roi. Sur la souche était le magicien. Le personnage d'Iestia est très fluctuant. Dans le sens où, son corps, son visage, ces cheveux, ces habits ne sont pas définis. Comme si elle était la synthèse de toutes les femmes que j'ai connue. Le mage, quant à lui, est habillé d'une robe de bure de couleur sombre. Sa tête est entièrement recouverte par sa capuche. Le roi était vêtu de couleur sombre, marron et noir. Lui non plus n'a pas de visage. Son signe distinctif est la couronne qu'il porte. Cette couronne oscille entre le diadème, et la couronne en carton de l'arrivée. Puis, est arrivé l'enfant sur le dragon. L'enfant c'est moi avec une demi-douzaine d'année. Cette personae est très facile à imager. Le dragon est de couleur rouge. Il possède également des reflets de cuivre ou or. Ce dragon au contraire des autres personae, est une création qui me vient de l'enfance. Dès que l'enfant est descendu du dragon, ce dernier s'est retrouvé enchaîné au sol.

Il reste deux personnages. Celui qui était ma projection dans un futur proche, s'est avéré être l'image de moi-même. Comme Iestia, il oscille très fréquemment. Au contraire de cette dernière, il maintient une image cohérente plus longtemps, je peux donc le distinguer. C'est moi quand je me vois dans un miroir. Le dernier personnage est le guerrier. Je ne me rappelle plus comment il est arrivé. Tout ce dont je me souviens c'est qu'il était présent lorsque nous sommes allés saluer l'image. Le guerrier est un nain avec une hache à double tranchant. Son visage est masqué par son casque intégral. Et voilà les huit personnages. L'image, le magicien, le guerrier, Iestia, l'enfant, le dragon, le roi, et le mam.

La première discussion interne était entre Iestia, le roi, et l'enfant. Avant de discuter, le roi m'a fait la remarque qu'il avait des chaînes. Je les ai enlevés. Nous avons résolu ensemble ce qu'il voulait. Le roi souhaitait me satisfaire en dépit de tout sacrifice. La femme souhaitait me satisfaire en dépit de toute souffrance. L'enfant lui souhaitait juste qu'on le laisse jouer.

Nous avons trouvé un accord qui a satisfait aux trois parties. Celle que toute action dans le monde réel, et dans mon monde intérieur, ne se ferait qu'à l'unanimité de toutes les personae. Cette promesse a libéré le dragon. Et là, il s'est passé un truc marrant. Les huit personae se sont positionné dans la vallée. Plus précisément, à chaque entrée physique de la vallée, plus une qui n'existe pas vraiment. L'image et le dragon se sont positionnés à l'entrée principale. Le dragon s'est mis en travers de l'entrée et s'est assoupi. L'image s'est assise face à un étang sur un banc. Le guerrier est allé vers l'entrée attenante à la porte principale. Il a trouvé une table sur laquelle il s'est assis en tailleur. Il s'est mis à méditer. Le mage est allé s'assoir sur un banc à côté d'une cascade d'eau. Cette dernière est située non loin de l'entrée des employés de maintenance de la vallée. L'enfant s'est rendu au niveau d'un guet, à l'autre bout de la vallée. Cet endroit est particulier pour moi, car je possède une photo de moi, et de ma chienne à cet endroit. Il y avait une brume blanche, comme un nuage bas. Le roi s'est positionné non loin de l'enfant, au niveau d'une entrée pédestre. Iestia, quant à elle, s'est mise au centre de la vallée, elle s'est assise sur un banc face à un bosquet en fleur. L'ange est retourné sur le banc qui est en haut de la pente. Ce banc est situé dans une clairière. Il y a un petit chemin qui mène à l'entrée d'une forêt. Il y a deux arbres de part et d'autres qui signale l'entrée de la forêt. J'avais donc ma vallée, six portes, six gardiens, six personae, plus Iestia, et l'image. 

Nous avons eu notre premier conseil. Le premier vote était de t'accueillir en tant que guide dans mon monde intérieur. A l'unanimité nous avons voté oui. J'ai dû faire une concession à l'enfant. Celle d'y accueillir mes enfants et également ma chienne. La réunion s'est tenue dans une pièce sans plafond. Ceci afin que le dragon puisse également y participer. La réunion s'est terminée et chaque personae est sortie. Je les ai suivis. Je me suis retrouvé dans une plaine désolée. Tout était cramé. C'était une terre désolée d'une couleur rouge. Rien que de l'écrire, j'en ai les larmes aux yeux. C'était le dragon qui avait tout brûlé. Ce paysage désolé est la représentation de la colère que j'ai retournée contre moi pendant presque quarante ans. Au milieu de cette plaine, il y a eu une petite pousse verte. Nous avons juré tous ensemble de la protéger. Et j'ai fait une photo des huit personae, et cette pousse verte au milieu. J'ai ressenti de la joie. Toutes les personae étaient heureuses. Nous avions, tous, trouvé quelque chose à défendre. Ce que nous avons juré de protéger est assez simple, c'est l'espoir. L'espoir d'un monde meilleur. Cette pousse est également la représentation du pardon, le pardon de Doos, ainsi que le pardon à moi-même.

Et donc ta représentation est entrée dans mon monde. Tu es arrivée par la porte de l'enfant. Tu t'es assise parmi mes enfants, ma chienne et ma personae enfant. Au moment de ton arrivée, il y a eu du mouvement au niveau de l'entrée principale. Le dragon a dispersé la foule d'un souffle, puis s'est rendormis. Le guerrier s'est chargé de repousser ceux qui essayaient de rentrer par la petite porte. Après que tout soit revenu à la normale, l'entrée du magicien s'est transformée. Elle est devenue une petite crique cachée de mon enfance. Dans cette crique, il y avait un clipper à deux mâts en construction.

Tout cela est resté quelque temps figé. Mes enfants s'amusaient à se cacher. Je m'amusais à les retrouver. Toi, tu ne jouais pas. Je t'ai demandé pourquoi. Tu m'as répondu avec une légère lassitude

- Je commence légèrement à m'ennuyer.

J'ai été surpris. Il s'est mis à pleuvoir dans mon monde.

- Tu es libre d'évoluer où tu veux.

- Non, tu m'entraves dans la position assise.

Je me suis rappelé les entraves du dragon, et du roi. Il y avait donc une partie de moi qui ne t'appréciait pas. J'ai discuté avec chaque personae. Le magicien m'a envoyé chier. L'ange m'a paru amusé, mais n'a rien dit. Tous les autres, sauf une ont été aussi surpris que moi. Eh oui, celle qui ne t'appréciais pas trop était ma personae féminine, Iestia.

Je lui ai demandé la raison de ces entraves. Elle m'a dit que tu lui faisais peur. Elle avait peur que tu prennes sa place. Dès qu'elle l'a dit, ça t'a libérée. La pluie a cessé. Tu es venue t'asseoir à côté d'elle. Je n'ai aucune idée de ce que vous avez échangé. Il y a eu un matin. Il y a eu un soir. Et Iestia a pris ton apparence. Vous aviez fusionné. Dans le lexique psychologique, cette personae féminine s'appelle l'anima. Soyons bien clair, cette représentation n'est pas toi, c'est moi en femme. Il est très important que tu comprennes que je distingue ta représentation physique, de mon anima. Vous n'êtes d'aucune manière la même personne. Il y a toi, qui vis ta vie. Et il y a mon anima.

La suite va peut-être te choquer. Je vais donc essayer d'amener le sujet en douceur. Ce qui va suivre intervient après que j'ai détaché ton image, de ta représentation physique. Tu étais donc devenu un fantasme. Un fantasme qui m'aiguille sur la voie de la compréhension de moi-même, au vu de ce que l'on appelle le psychisme ou l'amour de soi. Iestia, mon anima, m'a fait découvrir des sensations ... comment dire ... intense au niveau de l'amour physique.

A savoir que souvent, je consulte mon anima dans mon monde intérieur pour discuter. Quand Iestia n'a pas la question, j'interroge les autres personae. Et j'ai encore ton image dans la réalité qui me donne quelques pistes, quelques interrogations. Dans tous les cas c'est à moi de trouver la réponse. C'est comme un rebond, monde intérieur, monde extérieur. Et même quelquefois, il y a des rebonds entre Iestia, et ta représentation physique.

Un jour, je t'ai vu dans un fuseau rouge et un top également rouge. Tes formes étaient bien visibles. Cela a provoqué en moi une excitation. Dans mon monde intérieur, Iestia a revêtu cette même combinaison rouge. Nous avons basculé de la vallée à une pièce sombre, dont on ne voyait pas les murs. Au centre supposé de la pièce il y avait un lit avec drap blanc, coussin jaune et rouge et également une tête de lit et un bout de lit avec des barreaux.

Je t'ai déshabillé lentement, vêtement après vêtement, pour finalement voir ton corps nu offert à mon regard. A l'aide d'une corde, j'ai attaché tes poignets et chevilles aux barreaux du lit. Puis tu m'as défié d'aller plus loin. J'ai pris une bouteille d'huile de massage. J'ai fait tomber quelques gouttes sur une de tes jambes. Tu as tressailli légèrement. Puis j'ai enduit chaque centimètre carré de ta jambe, j'ai commencé par ta cuisse, en remontant j'ai effleuré légèrement ta vulve, puis je suis redescendu au niveau du genou, sur lequel je me suis attardé. J'ai remis de l'huile sur ton mollet, et j'ai massé le galbe tendre et moelleux. Puis la cheville que j'ai caressé longuement, et lentement. Chacun de mes pouces tournait autour de ta malléole. J'ai pris ton pied et fait pénétrer l'huile dans chaque pore. Je me suis attardé sur la plante du pied, puis le gros orteil. Tu te trémoussais. Puis j'ai fait de même pour l'autre jambe, j'y ai mis la même application. Vulve, genoux, mollet, cheville, pied. A la fin de ce traitement, tes deux jambes luisaient. Le contraste avec le haut du corps était saisissant, comme si le haut du corps n'existait que pour mettre en valeurs la teinte métissée et brillante du bas de ton corps.

La vue de ton corps s'est alors troublé et l'image du fuseau rouge, c'est imposé à moi. Une baguette en bois rouge est apparue dans ma main. A nouveau, tu étais sur le ventre. Du bout de la cravache, j'ai parcouru ta nuque, puis ta colonne vertébrale. J'ai fait plusieurs allers retours, pour enfin pousser à la naissance de tes seins. J'avoue avoir été surpris par mon geste, moi si prude. Je sentais au fond de moi non pas du sadisme, mais une intuition, celle que cela te faisait plaisir, et également à moi. Avec la cravache, j'ai longé chacun de tes membres. Pour les bras, j'ai présenté le bout de la cravache à ta bouche, et tu l'as sucé. A ce moment, j'ai eu une vive érection, au point que je me suis échappé quelques instants de cette douce et sensuelle danse des sensations et imaginations. Lorsque je me suis immergé à nouveau dans l'érotisme et la sensualité. Tu étais toujours là, tu m'observais. Avec la cravache j'ai frappé légèrement ton fessier, tu as gémit. J'ai recommencé avec un peu plus de force, tu as émis un son de souffrance, et la scène a basculé.

Je me suis retrouvé enchainé, non pas au lit, mais dans le vide, presque écartelé. Mon visage était dirigé vers le haut, je ne pouvais tourner la tête. J'ai entendu des pas près de moi. La caresse d'une main s'est fait sentir au niveau de mon mollet, puis doucement elle est remontée jusqu'à mon sexe tendu. Puis tu es rentré dans mon champ de vision. Dans ta main gauche, tu avais la cravache. De l'autre main tu remontais mon torse du bout de des doigts. Tu as fait deux pas, et ton entrejambe était au niveau de mon visage. Tu as fait jouer quelques poulie, et je me sentis partir en arrière, j'avais désormais le visage au niveau tes genoux. Tu as mis tes jambes de part et d'autre de ma tête, puis actionné le mécanisme des poulies. Je m'élevais vers ton sexe. L'ascension s'est arrêtée lorsque mon nez a touché ton entrejambe. Tu as pris ma tête et inclinée légèrement vers l'arrière, ma bouche était en contact avec les lèvres de ta vulve. Tu as fait plusieurs mouvements de va et viens, frottant ton sexe contre mes lèvres.

Puis le rêve a changé, j'étais allongé, les mains et pieds libres. Tu as inséré mon sexe en toi, tu l'as fait précautionneusement. A chaque va-et-vient, tu te frottais vigoureusement au niveau de mon entre jambe. J'ai senti un début de douleur, mais je n'ai rien dit, car j'étais émerveillé par l'entrain que donnais à chaque impulsion. Tes cheveux volaient en tous sens. Sauf qu'au bout d'un moment, j'avais l'impression que mon frein allait lâcher. Toi, tu paraissais au paroxysme. N'en pouvant plus de douleur j'ai souhaité que cela cesse. La vision a basculé. J'étais derrière toi, j'ai le choix de m'introduire au niveau de ton anus. Au début difficile, l'instruction de mon sexe entre tes fesses s'est faite de plus en plus facile. Au bout de quelques allers retours, tu as laissée échapper un cri de souffrance. Et encore une fois, la vision a changé. Cette fois ci, j'étais allongé. Tu étais sur moi, je ne voyais que ton dos. De mes mains, je caressais tantôt tes fesses, tantôt ta colonne vertébrale. De ton côté, tu as introduit mon sexe au plus profond du tien, je n'avais aucune sensation de douleur.

A ce moment, j'ai ressenti la pression sur mon sexe. Les mouvements de va-et-vient ont été très intenses. Nous avons fini par jouir ensemble. Ma propre jouissance n'était pas feinte. Je n'ai d'ailleurs pas souvenir d'une félicité aussi exquise. Après cet épisode, j'ai ressenti un bien-être qui a duré une bonne dizaine de minutes. Je crois qu'il s'agissait du premier orgasme de ma vie. C'était très agréable.

Une chose importante, même si j'utilise le « tu », il n'en reste pas moins que la femme avec qui j'ai fait l'amour, est un fantasme. En fait, j'ai fait l'amour à moi-même, c'est juste que je me sers de toi comme support pour donner de la réalité à ma part féminine.

La conclusion de cet épisode est que nous avons, moi en tant que conscience, et mon anima, un côté sadique. Par contre, les intentions ne sont jamais malveillantes. Il n'y a pas de question de force, juste celle de faire plaisir à l'autre, et de se faire plaisir.

Après cela, l'ensemble de mes personae est resté en repos. Et puis je t'ai revu dans la réalité. Tu souhaitais bonne journée à tout le monde. Je t'en ai remerciée. Tu as paru heureuse. Un peu à l'image de la chanson « A tire d'aile » chantée par Mulia. Et puis quasiment tout de suite après, tu as souhaité prendre quelques vacances pour te ressourcer. Tu l'as même redit de façon très appuyée une deuxième fois, histoire que tout le monde comprenne bien. Pour moi, ça a été un signal. Celui de faire sortir ta représentation, en tant que guide spirituel, de mon monde intérieur. Il s'est avéré que c'était la bonne chose à faire. Par contre, le départ a été plus compliqué que l'arrivée. C'est-à-dire que comme l'arrivée, le départ doit se faire à l'unanimité des personae. Je pensais que ça allait être du gâteau. Eh bien, pas du tout. La première personae que je suis allé voir, a été l'image, assise sur son banc face à l'étang. Il m'a dit oui avec une certaine appréhension. Je lui ai fait répéter trois fois pour que sa décision soit clairement définie. Puis, je suis allé voir le guerrier, toujours en méditation sur sa table. Lui il m'a dit oui sans problème. Je lui ai fait répéter trois fois. Oui à chaque réponse. Puis, je suis allé voir le magicien sur son banc à côté de la cascade. Ça m'a surpris quand il a dit Non. Je lui ai demandé pourquoi. Il m'a répondu, qu'il avait encore beaucoup de choses à m'apprendre et que sans la guide, donc toi, cela deviendrais difficile. Je lui ai dit que oui, ce serait difficile, mais pas impossible, qu'il faudrait juste un peu plus de temps. Je lui ai reposé la question sur ton départ. Il a dit Oui. Il a répondu trois fois oui. C'est à ce moment que je me suis dit que ça ne serait pas aussi simple. Comprends-tu comment j'interagis avec mes personae. Je les laisse répondre. J'avoue que c'est assez particulier, mais bon, je fais ça quasi au quotidien, donc ça ne me perturbe pas plus que ça. Je comprends bien que lâcher-prise sur soi-même n'est pas aussi facile pour tout le monde.

Je me suis rendu vers le nouvel endroit où était l'enfant. Assis en tailleur sur le pont du bateau en construction. Il a cessé de défendre sa porte à partir du moment où tu es venu dans mon monde. De plus, avec le chapitre sur l'enfance, le brouillard présent à cette porte s'était dissipé. Il n'a posé aucun problème pour ton départ. Il a acquiescé trois fois. Il m'a même dit qu'il a bien aimé jouer avec toi. Tu lui avais fait découvrir plein de nouveau jeu. Je n'ai pas insisté. Ensuite, je suis allé voir la personae dont j'étais curieux de savoir comment il allait répondre. Cette personae du dragon est celle que je préfère. Car il est puissant, il n'a qu'une seule envie, s'est de souffler son feu. C'est pour cela que je l'avais entravé. Mais en fin de compte c'est la personae qui se contrôle le mieux. Il ne souffle que pour protéger, jamais pour détruire gratuitement. Quand je me suis approché de lui, il est sorti de sa torpeur. Son cou s'est déplié lentement. Il a amené sa tête près de moi. Je lui ai demandé si ta projection pouvait sortir de mon monde. Il a abaissé la tête trois fois en ponctuant chaque geste d'un souffle bruyant provenant de ces narines. Comme un cheval. Puis il s'est rendormi. A ce moment, j'avais cinq oui. Ca semblait bien engagé. Je me suis rendu à la porte du roi. Celui-ci m'a apposé un non catégorique. Pour lui, mon anima, la fusion de ta représentation et d'Iestia, était sa reine. Il n'a pas voulu en démordre.

J'avoue avoir été désarçonné par le ton abrupt, et sans concessions du roi. Tout de suite après, j'ai rejoint Iestia au centre de la vallée. Elle était souriante. Je lui ai fait part du souhait de départ, ainsi que du refus du roi. Elle m'a aidé. Vous vous êtes à nouveau retrouvé deux personnages distincts. Ma projection de toi en robe blanche, et Iestia dont l'image oscillait entre plusieurs femmes. Ta projection m'a demandé de choisir une représentation parmi toutes les femmes que je connaissais. J'ai fini par trouver celle qui se rapprochait le plus de mon idéal féminin. Iestia est devenue une femme habillée d'une robe couleur indigo. Tout était clairement défini, visage, forme, habit. J'ai posé la question de ton départ à Iestia. Elle ne m'a pas répondu tout de suite. Elle m'a fait jurer de la protéger, principalement contre le roi. Ce que j'ai fait. Elle m'a donc dit Oui, trois fois, avec un soupçon d'inquiétude dans la voix. C'est à ce moment que j'ai compris que toutes mes personae, donc moi-même, te respectent, et t'admirent. Non, pas pour ta beauté, mais pour l'apaisement que tu produis sur eux, donc sur moi. Ensuite, j'ai grimpé la pente pour aller voir l'ange. Avant que j'aie posé la moindre question, il m'a proposé de rentrer dans la forêt. J'ai refusé en lui disant que ce n'était pas nécessaire. Une chose après l'autre. D'abord ton départ, la suite on verra ça plus tard. J'ai posé la question. Il m'a dit oui trois fois pour ton départ. Il ne restait plus que le roi.

Je suis redescendu au niveau de sa porte. Il y était allongé. Iestia est venue également, elle s'est allongée près de lui. Il a demandé qu'Iestia soit sa reine. Elle n'a rien dit. Je lui ai dit que c'était à lui de se démerder pour qu'Iestia accepte sa demande. J'ai posé la question sur le départ de ta représentation. Il a dit oui trois fois, avec le même ton sans concession. J'avais les huit approbations. Tu es apparue à mes côtés, en robe blanche. Je t'ai conduit jusqu'à la porte de l'enfant. Celle par laquelle tu es arrivée. Nous nous sommes embrassés, et enlacés un cours moment. J'ai ouvert la porte. Tu es passée de l'autre côté. Je t'ai dit merci. J'ai entendu « de rien ». J'ai fermé la porte. Je t'ai vu disparaître.

Ainsi se termine mon voyage dans mon monde intérieur. J'ai exploré une partie du monde, il reste encore des zones d'ombres, mais dans l'ensemble j'ai réussi à définir un périmètre dans lequel mes prochains romans vont évoluer. Ce chapitre est donc le début de mon aventure d'écrivain et il est également la conclusion. Pour prendre une image, je dirais que mon projet d'écriture est semblable au prisme chimérique d'Ombraltet (Le cycle d'Ombraltet de Staek), mouarf, si tu ne l'as pas lu ça va être compliqué de t'expliquer ...Bref, je vais conclure ce chapitre en te disant que j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire, car pour la première fois de ma vie je consens à partager mon petit monde à moi. Encore une fois mille « merci ». Même si tu ne me connais pas, tu me donnes une énergie puissante, celle de l'inspiration, celle de l'envie, celle du don de soi, et donc celle de l'amour.

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