Trailer du chapitre en média ! Bonne lecture ;)
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Je marchais en suivant les instructions de Merlin, puis je me retrouvais bientôt face à un immense immeuble pas très rassurant.
- Me dites pas que c'est ici ? Demandais-je à Merlin en frissonnant.
J'espérais l'entendre rire, mais on dirait qu'il était encore plus tendu que moi.
- Non, mais tu t'en approches Hayley, souffla-t-il.
Je soupirais.
Je contournais l'immeuble et pénétrais dans des rues de plus en plus bizarres, toutes plus sombres les unes des autres.
- Vous pouvez essayer de reprendre contact avec Taron ? Demandais-je en le suppliant presque.
Je l'entendais soupirer.
- Non, je ne peux pas. Les gens qui l'ont enlevé ont dû lui retirer tous ses équipements...
Je fermais les yeux.
Je ne savais pas du tout dans quoi je me lançais, et je commençais à douter de mon envie de retrouver Taron mort dans une pièce hyper glauque.
- Je fais quoi maintenant ? Repris-je en me sortant de mes pensées.
Je l'entendais une nouvelle fois taper quelque chose sur son ordinateur.
- Tu vois un grand bâtiment gris sur ta gauche ? Me demanda Merlin.
- Oui, lui répondis-je en frissonnant une nouvelle fois.
- C'est d'ici d'où provient le dernier signal que Taron nous a envoyé, après plus rien, m'expliquait-il.
C'est donc là-dedans que je vais être fixée. Finalement, je ne savais pas vraiment comment j'allais réagir si jamais je me rendais compte qu'il avait été tué. Je crois que je ne m'en remettrai jamais.
- J'y vais, repris-je en commençant à avancer d'un pas certain.
- Stop ! Me coupa Merlin.
J'étais surprise par son ton aussi autoritaire d'un coup.
- Je t'envoie les dernières informations que Taron nous a envoyées avant qu'il... disparaisse, reprit Merlin, la voix tremblante.
Je récupérais les données et les affichaient sur mes lunettes sous forme d'hologramme.
- Bien, des portes blindées, des Japonais badass, des armes... rassurant, soupirais-je.
Merlin soupirait à son tour.
- Hayley, on ne sait rien de plus sur ce bâtiment ou sur les services secrets Japonais, je veux que tu te le rentre bien en tête.
- Je le sais, Merlin. Mais essayez de vous mettre à ma place 5 minutes, je lui dois bien ça, soufflais-je.
Il ne me répondait pas et je me remettais à marcher en direction du grand bâtiment.
- T'es aussi téméraire que ton père, me lança Merlin.
Je souriais.
***
J'arrivais finalement en face du bloc gris et je commençais à sérieusement me demander comment j'allais pouvoir entrer là-dedans.
- Merlin, je fais comment maintenant ?
Il tapait quelque chose sur son clavier et un fichier apparaissait une nouvelle fois devant mes yeux.
- Tu vois cet homme ? Me demanda-t-il.
- Oui ?
- C'est ta cible.
Ma cible ?
- Comment ça ? Je dois le tuer ?
- Entre autre, mais d'abord tu vas devoir te faire passer pour une de ses prostituées, me lança-t-il.
- Pardon ? Mais qui va croire que je suis une prostituée dans cette tenue ? Grognais-je.
Encore une fois j'aurais espéré l'entendre rire, mais rien n'y faisait, il était beaucoup trop concentré et tendu.
- Les prostituées d'Hiroyuki Ichahara ne sont pas des prostituées comme celles que tu peux croiser dans Londres, Hayley. Les siennes sont des prostituées de qualités, très bien habillées et propre, m'expliquait-il avec une pointe de moquerie.
- Bien, ça fait plaisir de savoir que j'ai votre soutien Merlin ! Grognais-je.
Cette fois-ci il riait, et c'était vraiment rassurant.
- Bon, alors je fais comment pour me faire passer pour une prostituée de qualité ? Repris-je.
- Tu as juste à entrer par l'entrée principale sous le nom de Lily West, je m'occupe du reste, me lança-t-il.
D'ici je pouvais presque le voir me faire un clin d'œil.
Je souriais et prenais une grande inspiration avant de me diriger vers l'immense bâtiment.
Les gardes étaient armés, j'avais intérêt à ne pas faire de gaffe.
Je soufflais et appuyais sur ce qui semblait être une sorte de sonnette.
C'est alors qu'au moins 10 gardes s'approchaient de moi comme si j'avais une bombe dans les bras.
Ils me disaient des trucs que j'étais incapable de comprendre, désolée de ne pas avoir pris l'option Japonais au lycée.
- Vous parlez anglais ? Me demanda un des gardes en me sortant de mes pensées.
- Oui ! Lui répondis-je en souriant.
Ils se mirent tous à sourire.
- C'est donc toi la petite que le chef a commandé ?
Que le chef a "commandé", bah voyons.
Je gardais mon calme.
- Quel est ton nom ? Me demanda un des gardes.
- Lily West, lui répondis-je toujours très souriante.
J'étais en train de prier de tout mon corps pour que Merlin ait fait le nécessaire de son côté...
- C'est elle, faites la entrer, reprit un des gardes.
J'entrais à reculons, mes jambes tremblaient comme des feuilles.
Et si on s'était trompé de bâtiment ? Je ne vais jamais m'en sortir.
Je fermais les yeux en suivant les gardes vers l'entrée. Effectivement, les portes étaient blindées, et ils n'avaient pas fait semblant.
Je frissonnais en entendant la porte s'ouvrir, j'avais l'impression d'entrer en enfer.
L'intérieur était typique des temples Japonais, c'était très beau, mais mon but n'était pas de juger la décoration aujourd'hui.
- On va vous monter dans le bureau du chef, me lança un garde.
J'hochais la tête.
Je me demandais pourquoi Merlin n'avait toujours pas repris contact avec moi, je commençais à sérieusement paniquer.
Je me demandais ce que j'allais trouver une fois là-bas...
On montait des dizaines et des dizaines de marches, j'étais épuisée mais on arrivait finalement en face d'une immense porte encore plus blindée que la porte d'entrée.
Un des gardes frappait, et on entendait une grosse voix raisonner, certainement pour leur dire d'entrer.
Je prenais une grande inspiration, et la porte s'ouvrait finalement.
Le "bureau" était absolument gigantesque, je n'en croyais pas mes yeux.
Un homme s'approcha de moi en se frottant les mains et prenais mon visage entre ses deux mains avant de m'embrasser.
J'étais surprise et j'avais même envie de le frapper, mais il fallait que je reste dans mon personnage.
C'était absolument dégoûtant, mais il avait vite retiré ses sales pattes de mon visage.
Il parlait avec les gardes, et alors que je tournais légèrement mon visage sur la droite, j'apercevais la chose la plus atroce que j'ai pu voir de toute ma vie.
Un homme était allongé par terre, totalement ensanglanté, je me demandais même s'il n'était pas déjà mort.
Mais il fallait que je fasse comme si je n'avais rien vu. J'espérais juste que ce n'était pas Taron, étant donné que j'avais du mal à identifier son corps d'où je me trouvais.
Après sa petite discussion, le "chef" fermait la porte après avoir laissé sortir ses gardes, puis il m'attrapait la main.
- C'est rare que je reçoive des prostituées Anglaises ici, souriait-il.
Il était écœurant.
Je souriais quand même.
- Il y a une première fois à tout, lui lançais-je avec mon sourire le plus rempli d'arrières pensées.
Il souriait à son tour.
- Je t'aime bien toi.
Oh merde.
Je sursautais en entendant quelqu'un tousser.
- Tu ne vas jamais te taire toi, lança le chef en direction de la personne qui était au sol.
Je me mordais la lèvre. Au moins il n'était pas mort.
- Approche, me demanda l'homme.
Je prenais une grande inspiration et me remettais à sourire en marchant vers lui.
Je m'accroupissais à côté de lui.
- Lui aussi c'est un anglais, un agent secret qui a voulu venir fouiner dans mes affaires, riait-il.
Il me montrait son visage et mon cœur fit un bond.
C'était Taron.
Je sentais mon cœur se briser en mille morceaux, j'avais envie de frapper ce mec encore plus qu'avant.
Mais il ne fallait pas que Taron me voit, sinon il allait dire mon prénom et mon plan allait être foutu.
- On s'en fiche de lui, viens, on va dans ton lit... repris-je, la voix tremblotante.
On se glissait tous les deux dans son lit et une idée, certainement la plus folle de toutes les idées que j'ai eues dans ma vie, me venait en tête.
Je vérifiais si j'avais toujours ma chevalière électrique sur moi, et effectivement elle était toujours en place.
Hayley, tu t'apprêtes à faire la chose la plus dingue de toute ta vie.
L'homme commença à glisser ses mains sous ma robe, mais pour l'instant je devais le laisser faire afin qu'il baisse la garde.
- On va voir si tu es aussi jolie sous ta robe, souriait-il.
Je le laissais m'enlever ma veste...
C'est le moment.
Je tournais ma chevalière d'un cran et lui plantais dans le cou.
Son corps tout entier vibrait sous le choc, et je vérifiais si son pou était toujours là.
Mais il était mort.
Je courais en dehors du lit pour rejoindre Taron à toute vitesse.
- Oh mon dieu Taron, est-ce que tu m'entends ?! Hurlais-je en prenant son visage entre mes deux mains.
Aucune réponse, il n'ouvrait même pas les yeux.
Je commençais à sentir des larmes déferler le long de mes joues alors que j'essayais tant bien que mal de secouer le corps de Taron qui ne réagissait pas.
Je posais ma tête contre son torse en hurlant.
- Je suis désolée... c'est de ma faute, Taron... je suis désolée... je t'aime... sanglotais-je en serrant sa main de toute mes forces.
J'avais l'impression qu'on venait de m'arracher le cœur, j'avais envie de mourir.
Je me relevais lentement et m'asseyais à côté de son corps.
J'avais l'impression d'avoir tout perdu...
Mais alors que je me demandais si je ne devais pas sortir mon flingue et me tuer, une voix très faible se mit à raisonner dans la pièce.
- Qu'est-ce... qu'est-ce qui est de... de ta faute... Hayley... souffla Taron.
Je me précipitais d'attraper sa main.
- Taron ?! Oh mon dieu t'es vivant ! Sanglotais-je en attrapant son visage.
- Toujours... princesse...
Je souriais malgré les larmes qui roulaient sur mes joues.
- On n'a pas beaucoup de temps, on doit y aller, repris-je en tentant de le relever.
- Non... Hayley... tu, tu dois y aller sans moi...
- Pardon ?! Hors de question que je te laisse ici Taron !
Il souriait, et mon cœur se réchauffait petit à petit.
- Tu es magnifique, Hayley... souffla-t-il.
- Arrête de t'épuiser pour ça, souriais-je.
Je l'attrapais par le bras et le plaçais sur ses deux jambes pour analyser l'ampleur des dégâts.
- Il t'a pas loupé, soufflais-je.
Taron se mit à rire, très légèrement.
- J'ai déjà entendu ça quelque part... souriait-il.
Je souriais à mon tour.
- Tu penses que tu vas pouvoir marcher ? Lui demandais-je.
- Oui, occupes-toi des gardes qui vont pas tarder à revenir... souffla-t-il en serrant les dents.
Ça me faisait beaucoup de mal de le voir comme ça, mais au moins il n'était pas mort.
Avant de faire quoi que ce soit d'autre, j'essayais une nouvelle fois de prendre contact avec Merlin mais rien n'y faisait, c'était comme s'il n'y avait pas de réseau.
- Putain de merde, aller Merlin ! Grognais-je.
- Ça ne sert à rien... les communications ne passent pas par ici...
Je regardais Taron et j'aurais pu jurer qu'une lumière venait d'apparaître au-dessus de ma tête.
Soudain, quelqu'un frappait à la porte, et je commençais à paniquer.
J'attrapais mon parapluie que j'avais laissé sur le côté en entrant dans la pièce, puis je me tenais prête à toute attaque. Taron, lui, était beaucoup moins en état de se battre et je commençais à sérieusement me demander si ce n'était pas mieux pour nous deux de trouver une sortie au plus vite.
Puis la porte s'ouvrait dans un bruit épouvantable.
Des hommes armés entrèrent dans la pièce, leurs armes dans les mains.
- Tout se passe bien ? Me demanda un homme.
Mais il n'avait pas encore vu Taron...
- L'espion... qu'est-ce qu'il fait debout ?! Où est Hiroyuki Ichahara ?! Hurlait le garde.
On n'a plus le choix.
Je déployais mon parapluie et commençais à attaquer à coup de balles explosives.
J'en touchais deux, mais les autres ne tardèrent pas à répliquer.
J'utilisais maintenant la fonction bouclier du parapluie pour me protéger ainsi que Taron qui avait de plus en plus mauvaise mine.
- Taron ! Hey ! Reste avec moi s'il te plait, je ne veux pas te perdre maintenant ! Hurlais-je en lui mettant quelques claques.
Il souriait. Comme si c'était le moment.
Mais je revenais vite à la réalité quand je me rendais compte que les gardes ne cédaient pas et qu'ils avaient même avancé.
Je passais donc à la vitesse supérieure.
Je prenais une grenade dans ma poche et la j'étais au milieu des hommes. Je redoutais le souffle de l'explosion qui allait certainement nous propulser à l'autre bout de la pièce...
J'attrapais Taron par le bras et me tenais prête.
L'explosion a littéralement explosé chacun des gardes qui étaient présents, et elle ne nous avait même pas fait bouger d'un poil.
- Ce parapluie renferme bien des secrets que tu ne connais pas encore, Mademoiselle Blake... souriait Taron.
Je souriais à mon tour, mais avant même que je puisse crier victoire, j'entendais des bruits de pas arriver dans notre direction.
Des dizaines d'autres gardes arrivaient, toujours aussi armés.
Je soupirais et décidais de rapidement trouver une sortie. Je ne pourrai pas résister à l'infini.
C'est alors que je me souvenais de la fonction harpon du parapluie. Heureusement que j'apprenais mes cours !
- Taron, tu me fais confiance ?! Repris-je en tentant de l'accrocher à moi à l'aide du cordage des rideaux.
- Aujourd'hui plus que jamais, me répondait-il faiblement.
J'hochais la tête. Plus une seule seconde à perdre.
Je dirigeais le parapluie vers le haut en nous rendant tous les deux vulnérable comme des insectes, puis j'actionnais la fonction harpon.
Le crochet était allé briser les vitres du plafond pour se loger sur le côté.
- Yes ! Hurlais-je. On y va, tiens-toi bien à moi.
Je n'ai pas eu besoin de le supplier, il me tenait vraiment fermement.
J'appuyais ensuite sur le bouton pour rembobiner le câble, et nous voilà en l'air, sans aucune défense contre les balles.
Taron avait envie d'hurler de douleur, ça se voyait à son visage.
- On y est presque, tiens bon, le rassurais-je.
Il ne me répondait pas et se contentait simplement de sourire, ce qui rendait la situation encore plus dramatique.
Les gardes se mettaient à tirer sur nous, et j'aurais pu jurer que j'avais vu ma vie défiler devant mes yeux.
Mais alors que je m'apprêtais à recevoir les balles, Taron avait littéralement inversé nos deux positions. C'était lui qui était du côté des balles maintenant.
- Taron ?!!! Qu'est-ce que tu fais ?!! Hurlais-je en tentant de me déplacer pour reprendre ma place.
Le plafond s'approchait dangereusement et il fallait que je trouve rapidement un moyen de nous réceptionner.
- Hayley calme-toi, ma veste est pare-balles, ça va aller occupe toi de nous faire atteindre le haut de l'immeuble, hurla-t-il avec le peu de force qu'il avait.
Je le regardais longuement, très inquiète, mais je n'avais pas de temps à perdre.
Je tendais les bras vers le ciel pour attraper une prise pour nous remonter avant que les gardes n'arrivent sur le toit.
J'avais réussi à remonter mais Taron était toujours suspendu au parapluie.
Je commençais à voir des gardes arriver de tous les côtés du toit, puis la panique commençait à faire rage.
- Taron ! Attrape ma main ! Hurlais-je.
Il regardait une dernière fois le sol, puis il se jetais sur ma main.
Je m'accrochais à une barrière derrière moi pour pouvoir le remonter plus facilement parce que je n'avais pas vraiment prévu qu'il soit aussi lourd.
Une fois qu'on était tous les deux sur le toit, Taron me jeta à terre et récupérait le parapluie qui pendait encore dans le vide.
Il le décrocha du harpon et il le déployait juste devant moi.
- Qu'est-ce que tu fais ? Lui demandais-je, confuse.
Il s'accroupissait à côté de moi et me souriait une nouvelle fois.
- T'as assez joué les héros aujourd'hui princesse, maintenant c'est à moi de te sauver la vie.
Je soupirais et commençais à me lever, mais il m'arrêtait dans mon élan.
- Taron, arrête c'est ridicule. Je peux me débrouiller seule, t'es blessé ! Hurlais-je.
Mais alors que j'attendais une réponse, il souriait simplement et se pencha vers moi.
C'est alors qu'il me déposait un léger baisé sur le front, léger mais ça n'a pas manqué à me créer un frisson dans tout le corps.
Il plongeait ensuite son regard dans le mien puis il disparaissait je ne sais où.
Je me dépêchais de me redresser pour assurer ses arrières au cas où il aurait un moment de faiblesse, mais il se débrouillait très bien tout seul malgré ses blessures.
C'est alors qu'une idée me venait.
J'appuyais sur le bouton de la branche de mes lunettes, et tentais de me connecter avec Merlin.
- Hayley ? Hayley est-ce que c'est toi ?!! Hurla Merlin.
Je soupirais de bonheur.
- Mon dieu Merlin, ce que c'est bon d'entendre votre voix ! Riais-je.
- Tu as retrouvé Taron ? Et pourquoi j'entends des coups de feu ?!
- Oui je suis avec lui mais on a eu quelques... complications dans notre extraction, lui expliquais-je.
Je l'entendais soupirer.
- Faites attention à vous... reprit Merlin après un moment.
- Promis.
Mais avant même que je ne puisse terminer de prononcer mon mot, je sentais quelqu'un me prendre et me tirer en arrière...