La soirée se passait merveilleusement bien, j'étais allée danser plusieurs fois avec Amélia, et on s'amusait toutes les deux comme des folles.
Soudain, je sentais des mains se poser sur ma taille. Je me retournais et apercevais Joe avec un grand sourire.
- On va danser, Hayley ? Me demanda-t-il.
Je rougissais. Le pauvre, il va tomber de haut quand il va voir à quel point je ne sais pas danser.
J'acceptais, de toute façon j'avais trop bu pour refuser quoi que ce soit, et puis il était quand même très mignon.
On s'élançait tous les deux sur la piste, au milieu de tout le monde. Harry était en train de danser avec Merlin, et même si les deux semblaient totalement sobres, je voyais très bien leurs jambes qui commençaient à flancher.
Je riais avec Joseph qui avait bien remarqué que je dansais aussi bien qu'un éléphant sur des talons. C'était ridicule.
Dans un coin de la salle, je remarquais que quelqu'un m'observait depuis le début de cette danse. Bien évidemment, cette personne, c'était Taron.
Il était sur une table, avait retiré ses lunettes, et me regardait comme si je venais de commettre un crime.
Soudain, après avoir remarqué que je l'avais vu, il se relevait, remettait ses lunettes, et marchait dans notre direction.
Je soupirais sur l'épaule de Joe, et mon cœur commençait à battre la chamade.
C'est alors que j'entendis sa voix.
- Bonsoir Joseph, je peux te l'emprunter ? Demanda Taron.
Je voyais que Joe était ennuyé, mais il me lâchait quand même, à mon plus grand désespoir.
- Bien sûr, lui répondait Joseph avant de s'éloigner pour rejoindre les autres.
Je restais plantée là quelques secondes sans même regarder Taron, mais il m'attrapait par les mains.
- Puis-je vous proposer une danse ? Souriait-il.
Je soupirais et hochais la tête en relevant le regard.
Il déposait alors une main sous mon menton.
- Et sois souriante, c'est toi la plus jolie ce soir, me souffla-t-il dans l'oreille.
Il sentait tellement l'alcool, mais il n'avait pas l'air si bourré que ça.
On commençait à effectuer quelques pas simples de danse, j'avais ma tête bien enfouie dans son épaule.
- C'est bizarre, mais même avec des talons tu restes toute petite, riait-il.
Je riais à mon tour.
- C'est peut-être parce que je n'ai pas de talons, souriais-je en relevant mon regard vers lui.
- Comment ça ? Riait-il.
On se séparait discrètement et je levais légèrement ma jupe pour lui montrer ce que j'avais aux pieds.
- Des converses ? Mon dieu Hayley, tu ne changeras jamais, riait-il en m'attrapant par la taille pour me recoller à lui.
Je souriais et passais mes bras autour de son cou.
- Mais à quoi tu joues, Taron ? Susurrais-je en le regardant droit dans les yeux.
Il perdait légèrement son sourire.
- Fais-moi confiance, souffla-t-il.
Je le poussais encore une fois.
- Tu ne crois pas que je t'ai assez fait confiance ? M'agaçais-je.
Il soupirait et m'attrapait par la main.
Il commençait à me tirer à travers toute la salle en bousculant presque la totalité des personnes présentes dans la salle.
- Taron ! Qu'est-ce que tu fais ?! Hurlais-je pour qu'il m'entende à travers la musique.
Mais il ne m'entendait pas, ou il ne m'écoutait pas.
On quittait finalement la salle et on se trouvait maintenant dans les couloirs blancs du bâtiment.
J'essayais comme je pouvais de me défaire de son emprise, mais il me tenait trop fort, même si ça ne me faisait pas mal.
Je décidais juste de me taire et de le suivre.
On entrait ensuite dans une petite salle au bout de laquelle se trouvait une immense porte fenêtre. On la rejoignait et on se trouvait maintenant sur un grand balcon.
Il me lâchait ensuite la main.
- C'était quoi ça encore ?! Hurlais-je.
- Ici, on peut parler tranquillement, me lança-t-il, très calme.
Je serrais les poings.
- Pourquoi tu te sens toujours obligé de mentir à tout le monde ? Pourquoi tu ne leur dit pas qu'on se connait ?!
Il soupirait et baissait la tête vers le sol.
- On va commencer par le début, me lança-t-il.
- C'est-à-dire ?
Il souriait. J'avais envie de l'étrangler mais il souriait.
- Commence par mettre tes questions dans l'ordre, princesse, souriait-il.
- Alors d'abord on va mettre en place des règles. Hors de question que tu m'appelles princesse, sauf si je te le demande, lui lançais-je en croisant les bras.
Il haussait les sourcils et faisait semblant de reprendre une expression très sérieuse.
- Je t'écoute, me lança-t-il.
Je soupirais, puis je levais les yeux vers le ciel.
Les étoiles étaient magnifiques ce soir, espérons que ça me portera chance.
- Alors pour commencer... pourquoi tu t'es battu pour me sauver la dernière fois ?
Il ne bougeait pas d'une oreille et arborait toujours cette expression supérieure et très sérieuse. Mon dieu ce qu'il est beau.
- Tu étais dans l'incapacité de te défendre seule, j'ai juste voulu t'aider, m'expliquait-il.
- Et pourquoi tu as complètement changé après ça ? Je veux dire, après qu'Harry soit venu te chercher ? Lui demandais-je, pas vraiment sûre de vouloir connaitre la réponse.
Il soupirait. Oups ?
- J'ai ensuite été engagé chez les Kingsmen, me répondait-il.
- Et j'ai été ta première mission ?
Il y eu d'abord un silence de quelques secondes, puis il me répondait finalement.
- Oui.
Je baissais la tête.
- Quand tu t'es battu avec Roy ? Lui demandais-je.
- Mission.
- La soirée chez Jordan ?
- Mission.
Je soupirais une nouvelle fois.
- Et ce soir où tu m'as raccompagné ? Pourquoi tu ne m'as pas attendu ? Bégayais-je.
Je pouvais presque entendre tous ses muscles se tendre à la fin de ma question. C'était vraiment bizarre, c'était comme si quelque chose le dérangeait dans ma question alors qu'elle était très simple.
- Mission ? Repris-je en voyant qu'il ne me répondait pas.
- Non, me répondait-il directement après.
Je pense qu'il a dû entendre mon cœur se briser même d'où il se trouvait.
- Alors quoi ? M'impatientais-je.
- J'avais peur... souffla-t-il.
Il déglutissait. Quelque chose le dérangeait définitivement.
- Tu avais peur de quoi, Taron ?
Il soupirait et relâchait ses bras le long de son corps.
- J'avais peur de toi.
On peut dire que je ne m'y attendais pas vraiment à celle-là. Je dois le prendre bien ou mal ? Après tout c'était bien la première fois de ma vie que quelqu'un avait peur de moi.
- Je crois que je ne comprends pas vraiment là, soufflais-je en décroisant mes bras.
Il s'approchait un peu de moi et s'appuyait contre la barrière du balcon.
- J'ai fait et... j'ai... j'ai ressenti des choses que je n'aurais jamais dû faire ou ressentir, alors j'avais peur, m'expliquait-il.
Qu'est-ce qu'il a bien pu ressentir..? J'étais complètement perdue.
Je le rejoignais vers la barrière et m'appuyais aussi contre cette-dernière en admirant la magnifique vue que l'on avait d'ici.
Je prenais une grande bouffée d'air frais et je tournais finalement mon visage vers lui.
- Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ? Lui demandais-je.
Il soupirait.
- Parce que je n'avais pas le droit, et je n'ai toujours pas le droit de le faire.
Je soupirais à mon tour. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi ils l'empêchaient de me parler ou juste de me dire ce qu'il pensait vraiment.
Je crois qu'en fait je n'arrivais toujours pas à me faire au fait que pour lui j'étais juste une cible. Une cible qu'il appréciait bien, peut-être, mais j'étais surtout une cible qu'il devait protéger et ça m'énervait au plus haut point.
- A un moment j'ai presque pensé qu'il y aurait pu y avoir plus entre nous, soufflais-je en direction du ciel.
Je sentais son regard me brûler l'épaule.
Je savais pertinemment qu'il ne pensait pas la même chose, mais j'étais vraiment fière de lui avoir dit. Il ne pourra pas me reprocher mon honnêteté.
Je tournais mon visage vers le sien en souriant.
- On dirait que tu ne t'y attendais pas à celle-là, riais-je.
Il baissait le regard et même si il faisait noir, je pouvais le voir rougir.
Je souriais discrètement.
On restait quelques minutes là, tous les deux, en train de regarder l'horizon accoudés au balcon, puis il ouvrait enfin la bouche.
- Je crois qu'on devrait retourner à l'intérieur, me lança-t-il.
Alors là c'est moi qui ne m'y attendais pas du tout. Il jouait à quoi exactement là ?
J'étais paralysée pendant un instant, puis sa voix se remit à raisonner dans ma tête.
- Hayley ? Tu viens ?
Je secouais la tête en me rendant compte qu'il m'attendait déjà à la porte.
Il me laissait passer en première et je ne me retournais même pas pour le remercier.
Je ne savais vraiment pas comment réagir. Il venait tout juste de m'avouer tous ses mensonges, mais d'un côté il faisait ça pour mon bien.
Je soupirais.
Mais un mensonge reste un mensonge.
Et il y en avait un que je n'avais pas encore compris.
Je me retournais d'un coup, ce qui le surprenait d'abord, puis il me lança un regard interrogateur.
- Quand je suis venue chez toi pour la première fois, ta mère a buté sur ton prénom, n'est-ce pas ? Lui demandais-je.
Son regard venait de se figer.
- Tu t'en souviens ? Reprit-il.
Je rougissais. C'est vrai que c'était bizarre de se souvenir d'un détail comme celui-là, mais je me souviens que ça m'avait perturbé pendant un long moment.
Je ne lui répondais pas et il soupirait.
- C'est mon surnom, en fait c'était le surnom de mon père qui s'appelait Gary, mais elle m'a toujours appelé comme ça. Eggsy, souriait-il.
Eggsy ? C'est bizarre comme surnom.
Je riais en faisant en sorte qu'il ne remarque pas que je me moquais de lui.
Il roulait des yeux.
- Voilà pourquoi je ne voulais pas qu'elle le dise devant toi, riait-il.
Je souriais et reprenais mon chemin vers la salle où se déroulait la soirée de ce soir avec Taron à mes trousses.
J'étais un peu déçue de son comportement de ce soir, et je comptais bien le lui faire payer pendant les jours à venir.
On rentrait dans la grande salle en faisant en sorte que personne n'ait remarqué notre absence soudaine, puis je retournais avec les autres.
***
Vers 3h du matin, la soirée touchait à sa fin.
Toutes les recrues rejoignaient le dortoir afin de se reposer pour la prochaine épreuve qui arrivera certainement demain.
Je disais bonne nuit à Roxy et à tous les agents, excepté Harry et Taron que je n'arrivais définitivement pas à trouver. Tant pis.
Je me démaquillais et retirais ma robe afin d'aller me coucher le plus vite possible, cette soirée avait été beaucoup trop longue à mon gout.
Je m'allongeais sur mon lit et me mit à fixer le plafond du dortoir en pensant.
Taron m'avait dit beaucoup de choses ce soir, mais je pense que je n'avais pas encore le courage d'analyser toutes ces informations.
Mes yeux se fermaient tous seuls après quelques secondes, puis j'étais plongée dans un sommeil profond.
quelques secondes, puis j'étais plongée dans un sommeil profond.
***
J'étais réveillée le lendemain par Amélia.
Je regardais mon téléphone. 8h30. C'était bizarre qu'ils nous demandent de nous réveiller aussi tard. D'habitude c'est plus des trucs du genre 6h.
Je posais un premier pied à terre et me mit à bailler. Cette journée va être extrêmement longue.
Je me dépêchais de me préparer et de petit déjeuner pour ne pas faire trop attendre Amélia, puis on rejoignait les autres dehors.
Je frissonnais au contact de l'air froid, ce qui fit sourire Joe.
Tiens, je l'avais complètement oublié hier soir. Mais visiblement il ne m'en veut pas trop.
Je souriais à mon tour et me plaçais dans les rangs.
Merlin finissait par enfin montrer le bout de son nez et je soufflais. Je m'attendais à voir Taron ce matin.
Il s'avançait vers nous avec son sourire habituel, et il ouvrait enfin la bouche.
- Bonjour recrues, j'espère que vous avez bien récupéré de votre soirée d'hier, souriait-il.
Je souriais discrètement.
- Bien, aujourd'hui est une journée d'entrainement. Nous allons évaluer vos compétences en combat, nous expliquait-il.
Aaaaah quand même ! J'attends ce moment depuis mon arrivée ici ! Ils vont enfin pouvoir me trouver douée dans quelque chose.
- Vos coach vous attendent dans la salle de sport, vous pouvez aller les rejoindre, finissait-il avant de disparaître une nouvelle fois dans le bâtiment de Kingsman.
En nous rendant à la salle de sport, je ne pouvais m'empêcher de penser à qui nos "coach" pouvaient bien être. Des agents de Kingsman peut-être ?
On entrait dans l'énorme salle et les yeux de chacun ne pouvaient s'empêcher de faire des allers-retours de tous les côtés de la salle.
Roxy était ici. Elle me souriait et s'approchait de nous.
- Bonjour recrues, je vous demanderais de bien vouloir choisir un coach parmi tous ceux qui vous sont présenter ici puis nous pourrons commencer, nous expliquait-elle toujours aussi souriante.
Je prenais une personne au hasard qui me mena sur une petite zone avec des tapis, puis l'entrainement pouvait enfin commencer.
- Tu t'es déjà battu avant ? Me demanda l'homme d'environ 30 ans devant moi.
Je souriais.
- Si je vous disais d'où je venais vous comprendriez directement, souriais-je.
- Alors dis-moi d'où tu viens ? Souriait-il.
- Du block de Churchill Street.
Il avait l'air plus que surprit. C'était limite drôle.
- C'est rare que les agents choisissent des recrues ayant une vie aussi minable que la tienne, souriait-il.
Je crois que j'ai mal compris là. On va pas rigoler longtemps tous les deux.
- Pardon ? Vous pouvez répéter ? Repris-je en serrant les poings.
Il riait.
- C'est vrai quoi, tu penses vraiment que tu es capable de devenir un Kingsman avec un passé comme ça ? Je veux dire, tu as vécu toute ta vie entourée de prostituées et de dealers, riait-il.
Je me taisais, je ne disais absolument rien. J'attendais juste le bon moment.
- Et ta mère d'ailleurs, il me semble qu'elle est réputée dans le milieu de la prosti...
Je ne lui laissais même pas le temps de terminer sa phrase et je lui bondissais dessus en le plaquant au sol. Personne ne parle de ma mère, PERSONNE.
Je lui lançais autant de coups de poings au visage que je le pouvais, puis je le bloquais au sol avec mes deux jambes et avec la force de mes bras.
- Si tu connais aussi bien Churchill, tu dois bien savoir qu'on ne rigole pas beaucoup avec les gens comme vous, lui lançais-je.
Il se remit à sourire.
Je savais pertinemment qu'il avait dit ça pour me provoquer afin d'évaluer mes compétences en matière de combat, et je pense qu'il a été servi.
Mais alors que je baissais la garde, je sentais sa jambe m'entourer et j'étais propulsée au sol à mon tour.
Il avait inversé les rôles et se retrouvait maintenant au-dessus de moi.
- Et toi tu dois apprendre qu'ici on n'en a rien à faire de ton caractère de merde, me lança-t-il avec un clin d'œil.
Je soupirais et il me tendit sa main pour me relever.
- Bien, tu vas devoir apprendre à canaliser ta colère, mais niveau technique tu es plutôt douée, souriait-il.
J'hochais la tête, puis je tournais mon visage sur ma droite et j'apercevais Joe.
Il me regardait à son tour et me lança son plus grand sourire que je lui rendis aussitôt.
Il était quand même vachement mignon tout transpirant et tout rouge.
Je riais toute seule.
Je me demandais toujours pourquoi Taron n'était pas là ce matin, mais je suppose que j'aurais ma réponse ce soir même si j'aurais vraiment aimé qu'il me regarde me battre.
Puis l'entrainement reprenait finalement.
***
On finissait vers 13:00, et je décidais d'aller rejoindre Amélia et Joe pour manger.
Le midi se déroulait bien, on rigolait beaucoup et j'avais même pu parler avec Harry. C'était quelqu'un de vraiment intéressant, et il avait connu mon père.
- Ton père est l'homme le plus courageux que j'ai rencontré de toute ma vie, souriait-il.
Je souriais à mon tour. J'étais vraiment heureuse de savoir que mon père était un grand homme malgré qu'il m'ait menti à moi et à ma mère.
- Ton père et celui de Taron sont morts le même jour, mais dans deux endroits différents, m'expliquait-il.
Je prenais une grande inspiration, ce qui le coupa dans son explication.
- Si tu ne veux pas que je continue, dis-le-moi, Hayley, me lança Harry.
- Non je vous en prie, continuez, souriais-je.
Il souriait faiblement. Ҫa me faisait de la peine de voir à quel point il était touché de m'en parler.
- Le père de Taron est mort le premier, en me sauvant la vie, et ton père était dévasté quand il l'a appris. En fait, tu as déjà rencontré Taron, mais vous étiez tellement jeunes que vous ne vous en rappelez même plus, souriait-il.
Je ne savais pas du tout quoi dire. Il y a tellement de choses que j'ignore sur mon père, et tellement de choses que j'apprends sur Taron que je me dis que je n'aurais pas dû être aussi dure envers lui. On se ressemble beaucoup plus qu'on ne le pense, finalement.
- Et qu'est-il arrivé à mon père ? Lui demandais-je, pas vraiment sûre de vouloir connaitre la réponse.
Il déglutissait.
- Il... il a été traqué... il a été traqué par nos ennemi car il a voulu téléphoner à ta mère pour lui dire que Gary était décédé, sauf que son téléphone était pisté... et il s'est fait abattre dans la soirée, soupirait-il en baissant la tête.
Je ne m'y attendais vraiment pas à celle-là... Mon père devait vraiment tenir à ce Gary, et à ma mère aussi.
Je sentais une larme couler le long de ma joue. Il me manque encore plus maintenant.
Harry relevait son visage et me lança un regard de compassion. Il posa sa main sur mon épaule.
- Tu ressembles énormément à ton père, Hayley. Tu étais sa plus grande fierté, sois en bien consciente, souriait-il.
Je souriais faiblement.
- Et il y a une chose que ton père souhaitait plus que tout au monde après le fait de te savoir en sécurité toi et ta mère... souffla-t-il.
- Quoi..?
Il mit quelques secondes à me répondre.
- Il voulait que Taron et toi soyez ensemble pour vous protéger l'un et l'autre, mais on a échoué à son vœu...
Je baissais la tête. Ils ne pouvaient pas me laisser grandir avec Taron, ça aurait été beaucoup trop dangereux pour moi comme pour lui. Plus le Kingsman était loin de nous, mieux on se portait.
- Ce n'était pas de votre faute Harry, et puis regardez, aujourd'hui je connais Taron, souriais-je.
Il souriait à son tour.
- Il tient beaucoup à toi Hayley. C'est un garçon extraordinaire malgré ce que tu en penses.
Je souriais sans vraiment lui répondre. Bien sûr que Taron est un mec génial. Après tout, il m'a sauvé de bien des merdes sans même que je le lui demande.
Harry se leva, ce qui me coupa dans mes pensées.
- Je dois y aller, on se retrouve ce soir avec les autres agents pour le bilan, souriait-il.
J'hochais la tête en souriant et décidais d'enfin rejoindre les autres dans le dortoir.
C'est ce soir que l'on va savoir qui reste et qui s'en va.