Neighbors

By winchegerton

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« On rencontre sa destinée souvent par les chemins qu'on prend pour l'éviter. » - Jean de La Fontaine. *** Il... More

CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
Couverture
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
Mise à jour

CHAPITRE 10

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By winchegerton


Il était là, juste devant moi, la bouche ouverte comme s'il venait de voir un fantôme.

C'était ridicule. Pourquoi il faisait ça devant tout le monde..?

Je ne pouvais quand même pas m'empêcher de le regarder de haut en bas et de le trouver pas mal attirant ce soir.

Je crois que le plus impressionnant c'était ses lunettes. Elles faisaient ressortir le gris de ses yeux et mettaient en avant son petit côté mystérieux que je déteste autant que j'aime.

Je toussais légèrement, me sentant particulièrement mal à l'aise, peut-être aussi dans le but de le réveiller un peu.

Gagné.

Il secouait vivement la tête et se remettait à se tenir droit comme un piquet.

- Hum, très bien. Bonjour à toutes les recrues, commençait Taron.

Quelque chose le tracassait, j'en étais persuadée.

Pendant notre petit moment d'absence, tous les regards s'étaient tournés vers moi, mais je ne l'avais même pas remarqué. Mais maintenant qu'il avait commencé à parler et que j'avais doucement repris mes esprits, je le voyais très bien.

Si j'avais pu m'enterrer six pieds sous terre à cet instant précis, croyez-moi que je l'aurais fait.

Taron me jetais un énième regard, celui-ci avec un air agacé, et reprenait finalement son discourt.

Rude.

- Mesdames et Messieurs, je m'appelle Taron. Vous vous apprêtez à passer ce qui est probablement le plus dangereux des entretiens d'embauche au monde. L'un de vous, et seulement un... deviendra le nouveau Galahad, nous expliquait-il.

Il balayait tout le monde du regard, sauf moi. On aurait dit que je n'étais pas ici, et je commençais à me demander si ce n'était pas tant mieux.

- Quelqu'un pourrait me dire ce que c'est ? Nous demanda-t-il en nous montrant une sorte de pochette plastique sur un des lits.

Tout le monde levait la main, tout le monde sauf moi. Je n'avais absolument aucune idée de ce que ça pouvait bien être.

Même d'ici je pouvais voir un soupçon de mépris dans son regard, et ça avait le don de vraiment m'énerver.

- Oui, Joseph, c'est ça ? Demanda Taron à un garçon qui levait la main.

- C'est ça Monsieur. C'est un sac mortuaire, lui répondait-il.

Ҫa me rendait malade de tous les voir avec le torse bombé comme s'ils avaient la reine en face d'eux. Je veux bien comprendre qu'ils veuillent faire bonne impression, mais là ils en faisaient des tonnes pour... Taron. Hors de question que je fasse comme tout le monde. Je relâchais mes bras le long de mon corps alors que les autres se tenaient droit comme des piquets avec leurs mains entrelacées dans leur dos.

Alors Taron ?

J'esquissais un petit sourire de satisfaction en le voyant serrer les dents quand son regard se posait finalement sur moi. Et je savais pertinemment que ça l'énervait.

- Exactement, Joseph, reprit Taron.

Il se mit finalement à sourire.

- Vous serez tenus au courant des prochaines étapes à suivre pour intégrer le Kingsman, nous expliquait-il. Maintenant, allez vous reposer, demain va être une longue journée pour chacun d'entre vous.

Je ne me faisais pas prier et étais même la première à quitter les rangs pour rejoindre mon lit.

Tous les regards étaient tournés vers moi, j'avais même entendu Taron soupirer. D'ailleurs, il venait de quitter la salle en quatrième vitesse.

Dès que la porte s'était refermée, j'ai été assaillie par tout le monde autour de mon lit.

- Vous vous connaissez, hein ? Commença un garçon.

- C'est ton petit copain ? Me demanda un autre.

Je soupirais. Quelle bande d'abrutis.

J'haussais les épaules.

- Jamais vu de ma vie, souriais-je en me replongeant dans mon livre.

J'ai ensuite eu le droit aux regards les plus méprisants du monde, ce qui me faisait encore plus sourire.

Je n'étais certainement pas venue ici pour me faire des amis.

Amélia s'approcha ensuite de moi en souriant.

- T'as eu raison de leur dire ça.

Je souriais.

- Merci.

On ne parlait pas beaucoup plus après ça et tout le monde commençait à aller se coucher un par un. La fatigue se faisait clairement ressentir.

J'étais la dernière à aller me coucher, le sommeil ne venait pas et je ne pouvais pas me forcer.

Je m'allongeais sur mon lit en regardant le plafond gris de la pièce. Je trouvais d'ailleurs ça bizarre de mettre du carrelage au plafond...

Je commençais à penser à comment allait se passer mon périple ici. Je pense que je ne supporterai pas cette relation avec Taron jusqu'à la fin. Mais moi je n'irai pas lui parler.

Je sentais mes paupières devenirs lourdes, mais je n'ai même pas eu le temps d'y prêter attention que je sentais un liquide froid monter sur mon bras que j'avais laissé pendre en dehors du lit.

Je sursautais et allumais automatiquement la lumière derrière moi.

La salle était en train de se remplir d'eau.

- REVEILLEZ-VOUS !!! Hurlais-je pour que tout le monde réagisse.

Ils sursautèrent tous et comprenaient directement en voyant l'eau monter à une vitesse folle dans tout le dortoir.

- Oh mon dieu !!! Hurlait Amélia.

Je l'attrapais par la main pour essayer de la rassurer.

- Vite, les tuyaux de douches ! Il faut les plonger dans les toilettes ! Nous affirma Joseph en commençant à nager vers les douches.

Je n'étais pas sûre d'avoir tout compris, mais j'étais coupée dans ma réflexion par le niveau d'eau qui atteignait maintenant le plafond.

Je prenais une dernière inspiration tant qu'il en était encore temps et tirais Amélia vers moi.

Je me dirigeais le plus vite possible vers l'immense miroir que j'avais vu tout à l'heure et qui se trouvait au fond de la pièce. En allant me regarder dedans tout à l'heure, je me suis posé la question de savoir s'il n'était pas sans teint.

Les autres avaient réussi à trouver de l'air au fond des toilettes, eh bien, je devrais revoir certains de mes cours de physique.

Je ne réfléchissais pas plus longtemps. De toute façon c'est ma seule option étant donné que je ne pense pas que la porte d'entrée était ouverte.

Amélia avait du mal à nager, je m'en étais bien rendu compte.

Je décidais alors de la laisser au niveau des douches. Elle me regarda tout d'abord longuement sans vraiment comprendre, mais elle comprit immédiatement après.

Joseph me tendait un des tubes de douche que je saisissais avec plaisir et prenais une grande inspiration.

Je reprenais ensuite ma nage en direction du miroir et une fois au niveau de ce dernier, je me rendais effectivement compte qu'il était sans teint.

Si j'avais pu souffler je l'aurais fait, mais on va éviter dans cette situation.

Je me tenais aux rebords en dessous du miroir et envoyais un premier coup de poing dedans. Le miroir n'avait pratiquement pas bougé.

Je sentais l'air qui commençait à sérieusement me manquer.

Je retentais d'envoyer un poing dans le verre qui se fissurait beaucoup plus cette fois-ci.

Ma tête commençait à tourner et je pouvais presque sentir mon cœur ralentir.

Je décidais de quand même mettre un dernier coup de poing dans le miroir. Le dernier coup de poing.

Le miroir se brisa sous ma main, et j'étais propulsée tout droit. Les autres me rejoignaient d'ailleurs peu de temps après.

Mon souffle était complètement coupé. Je ne respirais plus, mais j'étais toujours consciente.

J'avais envie de crier à l'aide, mais tous mes muscles étaient paralysés.

Je sentais ensuite deux bras forts me serrer, et quelque chose de chaud se déposer sur mes lèvres.

J'avais envie de sourire. C'était Taron, j'en étais persuadée. Il fallait donc que je tombe dans les pommes pour qu'il ose enfin le faire ?

J'ouvrais lentement mes yeux en souriant, mais je crois que je ne m'attendais pas du tout à ce que j'ai vu.

Ce n'était pas Taron du tout. C'était ce Joseph. La honte, je souriais comme une abrutie. Mes joues ont dû rougir comme pas permis.

En retrouvant difficilement la vue, mes yeux se déposaient sur Taron qui se tenait droit en face de moi, l'air totalement indifférent. Mais je n'avais pas encore vu son visage.

Je n'aurais pas su définir si l'émotion la plus présente sur son visage était la peur ou l'inquiétude. Peut-être même que c'était les deux en même temps.

C'était bizarre, je ne pense pas qu'il aurait été prêt à me sauter dessus pour m'aider, mais son regard voulait dire beaucoup de choses.

On a dû tous rester planté là pendant 5 bonnes minutes après que j'ai repris conscience.

- Bon, vous vous levez ? Reprenait Taron en me visant avec Joseph.

Si un regard pouvait tuer, Taron serait déjà mort.

Je me levais avec peine, mais Joseph m'avait un peu aidé. Il n'était peut-être pas aussi méchant que les autres finalement.

Je lui souriais et on se plaçait dans les rangs.

J'aurais d'ailleurs presque espéré que Taron fasse la grimace devant ce sourire, mais je n'ai jamais été autant ignorée de toute ma vie. Bien.

- Bien, vous avez terminé la première épreuve. Bravo à Joseph pour avoir su trouver de l'air et aidé tout le monde à s'en sortir, commença-t-il.

J'attendais patiemment ma part de gloire. Ҫa va me faire tellement de bien d'avoir un compliment de Monsieur Egerton.

- Mais ne vous réjouissez pas aussi rapidement parce qu'aucun de vous n'a réussi cette épreuve, nous affirmait-il en serrant les dents.

Pardon ?! C'est une blague ? C'est moi qui ai fait sortir tout le monde et qui ai sauvé la vie d'Amélia !

- On a le droit de savoir pourquoi ?! Explosais-je en m'avançant de quelques pas.

Taron me regarda de haut en bas et je savais à quel point il était heureux de me voir énervée, je pouvais limite le voir se tordre de rire dans son esprit.

- Il y a des choses qui ne se demandent pas, mademoiselle Blake, me lança-t-il.

J'avais envie de l'étrangler. "Mademoiselle Blake" ? Et puis quoi encore ?

Je serrais les points et décidais d'en rester là pour ce soir. Tout le monde était fatigué et je n'avais pas envie de recommencer un scandale malgré que j'en avais très envie.

Cette fois j'ai vu son sourire.

C'était de trop.

Taron nous conduisait à notre nouveau dortoir et nous demandait d'aller dormir, mais j'étais incapable de m'endormir après ça.

Je décidais d'aller chercher le bureau d'Harry ou de Merlin. J'avais encore une fois besoin de réponses.

Je marchais seule dans les couloirs froids du bâtiment sans vraiment savoir où j'allais. Je m'étais quand même changée et avais enfilé un pyjama sec.

Les couloirs étaient très peu éclairés, et je n'avais pas la meilleure des vues.

J'avais peur de croiser Taron je pense. J'avais cette boule au ventre qui ne voulait pas s'en aller...

Finalement après quelques longues minutes de recherche, j'étais en face du bureau de Merlin. C'était déjà mieux que rien.

Je frappais avant d'entrer, et une grosse voix m'invita à passer la porte.

J'entrais timidement et sans savoir ce que j'allais lui dire, mais j'avais terriblement besoin de parler à quelqu'un de Taron et de cette première épreuve.

- Hayley ? Qu'est-ce que tu fais ici à cette heure-ci ? Demain va être une très longue journée pour vous, commença-t-il en se levant.

- Je ne dors pas beaucoup de toute façon... hum... en fait... je voulais vous parler de quelque chose, bégayais-je.

Merlin haussa les sourcils.

Son bureau était immense et très beau. J'aimais beaucoup le choix des couleurs, les tons vert foncé et taupe allaient parfaitement ensemble.

- Je t'écoute dans ce cas-là, me lança-t-il en voyant que je me perdais une nouvelle fois dans mes pensées.

- C'est par rapport à cette première épreuve, commençais-je.

Il soupirait.

- Oui je sais, j'ai vu que c'était toi qui avait brisé le miroir et aidé Amélia.

J'haussais les sourcils à mon tour.

- Et vous ne dites rien ? Si personne n'avait remarqué que le miroir était sans teint on y serait encore pendant que je vous parle ! Repris-je en haussant la voix.

Merlin se rasseyait à sa place et entrelaçait ses doigts.

- Taron est l'un de nos meilleurs agents, et le plus jeune de tous, il est très doué et il n'a aucun point faible, reprit-il.

- Pourquoi vous me dites ça ? Lui répondis-je en desserrant les poings.

- Je ne sais pas, je trouve ça juste étonnant qu'il ait porté un jugement aussi peu objectif tout à l'heure, peut-être que c'est parce qu'il s'est passé quelque chose entre vous ?

Je m'étouffais presque avec ma propre salive.

- Pardon ? Pas du tout ! Il ne s'est jamais rien passé entre nous et croyez-moi qu'il ne se passera jamais rien ! Explosais-je.

Merlin se mit à rire.

- En tout cas, vous vous ressemblez beaucoup, je trouve ça assez drôle, riait-il.

Je pense que je rougissais étant donné cette sensation de chaleur qui montait dans mes joues.

On était interrompu dans notre discussion par quelqu'un qui frappait à la porte mais j'étais trop paralysée pour daigner ne serait-ce que de me retourner.

- Entrez, lança Merlin à la personne derrière la porte.

Oh tiens, devinez qui venait d'entrer dans la pièce ? Taron. Moment plus gênant tu meurs.

Il marchait jusqu'à Merlin en ne me regardant même pas, j'en venais à limite me demander si j'étais encore visible dans la pièce.

Je serrais les dents.

- Tiens, Taron. Qu'est-ce qui t'amène ? Demanda Merlin en me jetant un coup d'œil furtif.

Je restais plantée sur place, sans bouger ne serait-ce qu'un orteil.

- Je voulais avoir des renseignements sur quelque chose dont je ne peux pas parler en sa présence, lui répondit Taron, toujours aussi froid dans ses mots.

Je roulais des yeux. Merlin haussait les sourcils se retournait vers moi.

- Alors avant qu'Hayley s'en aille, peux-tu m'expliquer le comportement que tu as eu envers elle durant la première épreuve ? Lui demanda Merlin.

J'avais presque pu voir Taron frissonner à la prononciation de mon prénom, c'était flippant.

Je commençais à réellement me demander ce que j'avais bien pu lui faire.

- Elle est venue se plaindre ? Reprit Taron en me lançant un regard plus noir que jamais.

A mon tour de frissonner.

La réponse de Taron avait l'air d'avoir choqué Merlin vu le regard qu'il était en train de lui lancer. Mais Taron ne me quittait pas du regard.

- Elle en a totalement le droit, souviens-toi bien de ça Taron, reprit Merlin en lui lançant un regard noir.

Taron baissait alors le regard.

- Sa prestation ne méritait pas beaucoup plus de félicitations, lui répondit-il sèchement.

Je crois que ce mec ne s'arrêtera jamais de me faire du mal. Je le détestais. A ce moment précis je le détestais. Pourquoi il me menait la vie aussi dure alors que j'ai toujours été la première à vouloir l'aider ? Peut-être parce que je commençais à vraiment être capable de lire dans ses pensées et que ça ne lui plaisait pas du tout ?

Eh bien. Je m'étais trompée sur toute la ligne. Il me mentait réellement depuis le début sur absolument tout. Ses sentiments envers moi, ses attentions, ses petits gestes, son air supérieur et protecteur... un voile de mensonge.

Mais hors de question de fléchir devant lui, surtout maintenant que je comprends quel était son but premier.

- Laissez-le, Merlin. Je n'ai aucunement besoin de compliment venant de la part de Taron, et je suis totalement consciente que le mérite dont il parle me revient largement après cette épreuve. Je n'ai pas besoin que les mots sortent de sa bouche pour le savoir, souriais-je en me replaçant bien droite.

Merlin esquissa un dernier sourire que Taron était très loin de partager.

Je voyais d'ailleurs ses poings se serrer, et je ne pus m'empêcher de lui adresser mon plus beau sourire après l'avoir remarqué.

- Tu as le bon comportement à adopter, Hayley. Bon courage pour les premières épreuves, tu peux retourner dormir, me lança Merlin toujours aussi souriant.

- Merci, souriais-je en me retournant.

J'espère que tu en as pris de la graine Taron, parce que crois-moi que ce n'est que le début.

***

La nuit était passée très vite, pas étonnant après ce qu'on a vécu hier soir.

On se préparait tous pour la deuxième épreuve et on enfilait des affreuses combinaisons à carreaux.

Je soupirais et rejoignais Amélia vers son lit.

- Alors, prête pour aujourd'hui ? Souriais-je.

- Prête, même si on doit porter une horrible combinaison, riait-elle.

Je riais à mon tour et en me retournant mon regard croisa celui de Jack.

Je ne savais pas exactement pourquoi il me regardait avec autant d'insistance, peut-être que j'étais juste parano.

On marchait tous en rangs jusqu'à l'extérieur.

Avec Amélia, on se posait des centaines de questions à propos d'aujourd'hui.

Le ciel était tout bleu, il faisait bon. Peut-être que la journée ne va pas être si longue finalement.

On se plaçait tous dans les rangs avec nos mains dans le dos en attendant les consignes. J'espérais secrètement que ce n'était pas Taron qui allait nous les donner, d'ailleurs.

Mais comme d'habitude, je devrai arrêter de rêver.

Taron s'avançait sur le balcon au-dessus de nos têtes, et je soupirais.

- Bonjour, recrues. J'espère que vous avez passé une bonne nuit, souriait-il avec un clin d'œil.

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