Nothing Like Us

By milaieng

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"Elle s'est éveillée ! Faîtes venir des médecins !" s'écria une infirmière Hirai Momo a passé deux ans de sa... More

Chapitre 2 : Hasard
Chapitre 3 : Rentrée [Part. 1]
Chapitre 3 : Rentrée [Part. 2]
Chapitre 4 : Rencontre
Chapitre 5 : Une nouvelle journée
Chapitre 6 : Composition
Chapitre 7 : Pari
Chapitre 8 : Stalking
Chapitre 9 : Number
Chapitre 10 : Week-end
Chapitre 11 : Pop Corn
Chapitre 12 : Clothes
Chapitre 13 : Truth
Chapitre 14 : Rhythm
Chapitre 15 : Hair
Chapitre 16 : Friendship
Chapitre 17 : Sadness
Chapitre 18 : Remember Us
Chapitre 19 : Retry
Chapitre 20 : Spécial 10K !
Chapitre 21 : Fragments
Chapitre 22 : Mémoire [Part. 1]
Chapitre 22 : Mémoire [Part. 2]
Chapitre 23 : Voisin
Chapitre 24 : New Classmates
Chapitre 25 : Cold
Chapitre 26 : "Numéro Masqué"
Chapitre 27 :《Pretend To Be Strong.》
Chapitre 28 : Espionnage
Chapitre 29 : Fail
Chapitre 30 : 《Réaliste.》
Chapitre 31 : Violences
Chapitre 32 : Call
Chapitre 33 : 《Last Day》
Chapitre 34 : 《Dernière rencontre》
Chapitre 35 : 《Fatale erreur》
Chapitre final : 《Nothing Like Us》

Chapitre 1 : Réveil

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By milaieng

"Elle s'est éveillée ! Faîtes venir des médecins !" s'écria une infirmière

J'ai l'impression d'avoir été ressuscitée, ramenée d'un ailleurs parallèle. Je ne sais pas où je suis, ni ce que je fais ici.

Des médecins ? Serais-je dans un hôpital ?

Non, je dois être morte en fait. 

Elle aurait pu crier moins fort quand même, mes oreilles n'ont pas servi depuis un certain temps. Peut-être une dizaine d'heures. 

"ENFIN !" hurla une autre infirmière

S'il vous plaît, moins de bruit. 

"Vérifie son pouls, et vite."

Étrange, j'ai toujours l'impression d'être endormie. Toutefois, je sens la présence de nombreuses personnes autour de moi. Ils en avaient sûrement assez de veiller sur un cadavre.

"Son rythme cardiaque revient petit à petit !"

J'ai fait une attaque cardiaque ? Ah bah d'accord.

Pourquoi ça ? Je vais attendre un peu avant de montrer un signe de vie, histoire d'écouter leur conversation. Que faire de plus, de toute façon.

"Je savais qu'elle s'en sortirait, c'est une fille forte !"

Merci beaucoup du compliment, je suis touchée.

Non sérieusement, est-ce que quelqu'un pourrait enfin me dire ce qu'il se passe ? Ce n'est pas bien compliqué non ? 

Les minutes passent, peut-être même des heures, je l'ignore. Ma notion du temps demeure vague. Je n'ai toujours pas obtenu des explications concernant ma situation.

Je décide alors d'ouvrir doucement un oeil. La lumière me brûle soudainement de l'intérieur, ma rétine semble s'incendier. Je peine à visualiser ce qui m'entoure. Tout semble blanc. La douleur est faible heureusement, mais bel et bien présente. Mes paupières sont lourdes de fatigue, comme si je venais de dormir une vingtaine d'heures de suite après une fête bien arrosée.

Après quelques minutes, j'arrive à peu près à voir une dame assise près de moi, et une chambre d'hôpital, simple comme toutes les autres. Je me sens comme emmaillotée par des milliers de tubes alors que seulement une dizaine d'eux constitue les alentours.

Toutes les autres personnes semblent parties. Il ne devrait pas y avoir des gens qu'on appelle "famille" ? Habituellement, il y a toujours des parents, non ? Pourquoi les miens ne sont pas là, auprès de moi ? 

Je dois vraiment être morte.

On effectue alors de multiples vérifications, je sens des mains se poser vivement sur mon cou ou mon poignet pendant ce que je pourrais juger une heure peut-être.

La petite personne que je suis ne réfléchit plus. Ma conscience reste endormie tandis que je suis physiquement "éveillée", mes yeux rivés au plafond blanc.

Soudain, l'infirmière qui était restée me demande alors :

" - Alors, comment te sens tu ?
   - Bien merci...

Ma volonté voulant m'arracher des mots fait de ma gorge un brasier. Elle était horriblement sèche.

   - Après deux ans, cela doit être étrange de se réveiller n'est-ce pas ?
   - DEUX ANS !? hurlai-je en sursautant sur mon lit

En voulant me relever, une douleur tiraillante vint me rallonger sur le matelas ferme, me figeant sur place. Mes muscles ne m'obéissaient pas, je ne sentais plus rien, comme si le reste de mon corps n'était plus que fragments épars.

Je n'en revenais pas. J'ai perdu deux ans de ma vie à moisir sur un lit d'hôpital. C'est juste invraisemblable. Simplement impossible.

Constatant que ma réaction correspondait à ses attentes, l'infirmière poursuit alors doucement :

- Oui deux ans. Calme toi un petit peu, ta santé est encore fragile. Cela ne fait que cinq heures que tu as commencé à revenir parmi nous.

Non. Je refuse. 

- D'accord.

Je m'oppose.

- Le coma est toujours quelque chose de difficile. Crois moi, j'en ai vu beaucoup des jeunes filles comme toi ! Ne t'inquiète surtout pas, tu resteras le temps de récupérer un peu. Il te faut suivre un accompagnement du corps médical pour que l'on puisse s'assurer de ton état, mais aussi une rééducation adéquate.

Stop.

- C-COMA ?! criai-je à nouveau
- On se calme Momo... !
- C'est qui ça, Momo ? demandai-je intriguée

Momo ? Pêche en japonais ?

- Ce n'est pas le moment de plaisanter jeune fille ! s'exclama l'infirmière qui commençait à s'énerver. Les comédiennes, j'en ai aussi vu passer !

Et voilà que cette dame, qui avait probablement atteint la quarantaine, se mit à afficher un air offusqué, me dévisageant avec un certain mépris. Elle pense que je simule un rôle.

- Mais qui a un nom aussi ridicule ? Ça doit être dur de vivre avec un nom pareil ! 
- Seigneur... déclara l'infirmière, immobilisée

Là voilà qui blêmit subitement. Sa bouche s'entrouve, ses yeux sont écarquillés.

- Que se passe-t-il ? Je refais une attaque cardiaque ? Je vais replonger dans mon pseudo-coma ?
- Pourrais-tu me dire ton nom ? me demanda-t-elle, sérieusement

Une question basique, et pourtant, ce fut le néant. J'avais beau creuser dans ma mémoire, il m'était impossible de mettre la main sur une réponse.

- Non désolée.
-  Bon Dieu. Quel âge as-tu ? 
- .. 15 ans ? C'est marqué sur vos fiches sinon. Vous savez, les fiches de rens-s...

Son regard est de plus en plus dur, autoritaire. Je ne comprenais pas pourquoi elle paraissait si contrariée. Ses sourcils froncés, elle soufflait, indiscrète, parcourant son regard d'un coin à l'autre de la pièce. 

L'infirmière, après un long soupir, articula :

- ... Je vais devoir te rappeler certaines choses. Ton état est pire que l'on ne pensait. Ciel, pourquoi sommes-nous toujours occupés à régler ce genre de cas ! 

Dites moi que je ne suis plus de ce monde au lieu de jurer. 

- Comment ça ?
- Tu as perdu la mémoire. Je peux te le certifier, tu es amnésique.
- Je-e...
- Ecoute-moi, tu n'as probablement pas perdu toute ta mémoire, tu as forcément quelques souvenirs éparpillés. Cette perte n'est pas absolue, elle te reviendra.
- ...
- Je vais d'abord te dire qui tu es et pourquoi tu es là.
- Je vous écoute ?

C'est un cauchemar. Ce n'est pas réel, cette situation s'aggrave chaque instant. Perdre la mémoire n'aurait pas pu m'arriver. Ce présent ne m'appartient pas.

Allez réveille toi... ! 

- Ton nom ? Je te l'ai dit tout à l'heure : Hirai Momo.

Quel nom.

Mes parents ont bien cherché, franchement ! Ils voulaient me faire vivre un enfer avec ce magnifique prénom. 

- Tu es originaire du Japon, Momo. Tu es partie en Corée il y a quelques années pour étudier. Ta famille t'a aussi accompagnée. Tu es tombée dans le coma à cause d'un accident de voiture. Tu t'es faite renversée lorsque tu traversais la route avec tes amis. Cela fait deux ans que tu es hospitalisée ici. Tu n'as plus 15 ans mais 17 ans aujourd'hui.

J'avais une belle vie, cool. Accident de voiture ? Décidément, les jeunes de nos jours. 

- Quoi ? 15 ans ?
- Malgré ton jeune âge, tu habitais seule dans un appartement, non loin d'ici. D'ailleurs, on te rendra tes clés  ainsi que l'adresse le plus vite possible.

Seule ? Ma famille m'a accompagné pourtant, non... ?

- Ah... merci...
- Voilà un peu près tout. J'allais oublier ! Nous nous sommes chargés de ta scolarité pendant que tu étais "endormie". Aujourd'hui, nous sommes jeudi. Dans trois semaines au mieux, tu iras au lycée. D'ici là, essaye de récupérer au maximum. 
- Mais je dois tout rattraper...

Rattraper ses cours après une journée, c'est déjà franchement pénible. Alors que dire après deux ans ?

- Ne t'inquiète pas, tu t'arrangeras avec les professeurs ! Ils seront mis au courant.
- D'accord...
- Si ton état se dégrade, il faudra compter un mois voire plus avant de regagner ta classe. Repose toi d'ici là. Si tu as besoin de quoique ce soit, appuie sur le bouton rouge au dessus. Quelqu'un viendra bientôt te voir pour un examen." conclua-t-elle en sortant de la chambre

Je reste allongée sur mon lit, la tête enfouie sous l'oreiller. Je jette un œil à toutes ces machines qui ont maintenu le peu de vie qui me restait tout ce temps, dont le seul contact aurait pu couper ce faible lien me protégeant du néant.

J'ai frôlé la mort.

Cette pensée me fait frissonner, mais je n'ai pas peur. Si j'étais destinée à mourir, je le serai déjà depuis deux ans, je ne serai plus ici.

Me voici éveillée aujourd'hui, je ne peux laisser tomber. 

Je tire alors ma couverture au dessus de moi et me demande pourquoi personne n'était là pour moi appart les médecins. Mes parents ne sont-ils pas au courant de mon accident ? N'ai-je pas de frères ni de sœurs ?

Ces questions me retournent l'esprit et m'épuisent facilement. Je sens déjà mes paupières retomber doucement
Ma santé est donc fragile à ce point.

Je m'endors quelques instants plus tard, comme si je ne m'étais jamais réveillée.

[Ellipse]

La pendule sonne quatre heures lorsque la même infirmière vient me réveiller après avoir rassemblé toutes mes affaires.
Elle m'annonce alors, joviale :

" - Momo, accroche toi bien, tu es une battante. Cela ne va pas être simple, mais tu verras. Jamais tu ne regretteras d'avoir lutté pour vivre.
   - D'accord, je vous le promets !
   - Nous te rappellerons de temps en temps pour faire des examens quotidiens... Histoire de contrôler un peu ta santé ! Tu restes une enfant.
   - Il n'y a pas de soucis, merci encore et au revoir !
   - Au revoir Momo !"

Sur ces mots, j'emporte mon sac et les affaires et sors de cette pièce où je suis si longtemps restée.

Lorsque je franchis la double porte vitrée menant à l'extérieur, je me sens libre. Je peux enfin respirer l'air frais, voir ce monde que seule ma fenêtre réduite pouvait m'offrir depuis tous ces jours. Revigorée, je sautille presque sur le sol bétonné. Les rayons du soleil venaient caresser ma peau encore isolée de cette douceur naturelle quelques instants plus tôt.

J'affronte de nouveau la vie, ses obstacles, ses épreuves, mais aussi ses trésors qui nous font comprendre combien elle est précieuse, et qu'elle vaut la peine d'être vécue jusqu'au bout.

Je sors alors un petit mémo contenant l'adresse de ma poche, et commence à demander mon chemin à des passants.

Après ce qui était sûrement une quinzaine de minutes, je me retrouve donc en bas de mon appartement.

C'était donc ça, ma vie.

Je monte alors les huit étages pour arriver dans un long corridor longé par des dizaines de portes similaires. Enfin, j'aperçois ma porte que j'ouvre lentement, comme si c'était la première fois que je passais le seuil de chez moi. Je ressentais une certaine appréhension alors que mon coeur palpitait d'excitation.

J'habitais ici, dans cet appartement silencieux et simple. Deux ans plus tard, je ne parvenais pas à ressentir une quelconque familiarité. Toutefois, il me fallait m'adapter de nouveau, et je réussirai.

Je pose alors mes affaires sur le sol et fais la visite des lieux. 

C'est un nouveau départ pour moi.

Bon courage pour ma petite personne.

~Chapitre 1 terminé !
J'espère que ce début vous aura plu ^.^ Merci d'avoir lu ! ♡~
PS : Momo a vite quitté l'hôpital pour ne pas que ce soit trop lent, une question de temps :3

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