Lentement, mes yeux s'ouvrent. J'ai du mal à décoller mes paupières. Avec un effort inhumain, je réussis, mais tout est flou. Malgré ce fait, je distingue clairement un vif éclairage au-dessus de moi. Cette forte lueur m'aveugle à un tel point qu'il m'est à peu près impossible de percevoir quoi que ce soit. Une chaleur s'y en émerge. Est-ce les rayons du soleil ? Suis-je encore au bord de l'autoroute ? Je suis plutôt tendu, mais cette lumière blanchâtre me fait sentir calme et sereine. Même si je n'ai aucune idée d'où je me situe, j'ai la drôle de sensation d'être en sécurité. Je suis tout endormi comme si quelqu'un m'avait drogué ou injecter de la morphine. Je n'en ai jamais pris, mais je suppose que ça doit ressembler à ça.
Plus je regarde autour de moi, plus ma vision se corrige.
Essayant de me relever, je constate que je ne peux bouger mes bras ni mes jambes. Suis-je paralysé ? Non ! Serais-je ligoté ? Affolé, je me débats de tous mes membres. Je crois être effectivement attaché. Peut-être à une table, je n'en suis pas certaine, mais il n'y a aucun doute qu'une chose me cloue sur place.
Lentement, mes pupilles s'habituent et reprennent leur capacité habituelles.Ce qui fait qu'au bout du compte, je vois enfin normalemt.
Quelque chose cloche !
Je me trouve dans une minuscule pièce. Ici, la couleur n'existe pas. Tout est d'un blanc étincelant. La propreté des murs et des planchers m'a l'air si net ! Aucune fenêtre n'est présente. C'est vide, si vide ! Par contre, à ma droite se trouve une porte d'une teinte qui ne fait pas exception au reste. Où suis-je ? À l'hôpital ? C'est probable, mais cet endroit ne ressemble en rien à ce que j'ai déjà vu auparavant.
Je soulève la tête puis remarque la façon dont je suis vêtu. Je porte un pyjama long bleu pâle. Il est extrêmement simple, mais de petits boutons permettent d'attacher le haut.
Je ressens subitement une fine douleur au crâne. Je ne m'en souci pas car de toute façon il m'est impossible de faire un mouvement.
J'attends sans savoir vraiment quoi ! Je suis persuadé que quelqu'un finira à un moment ou un autre par ouvrir cette porte, sinon pourquoi serais-je ici ? Je suis peut-être très loin de ma famille et surtout peut-être en danger ! Que dois-je faire pour m'en sortir, étant donné que rien ne me permet de le faire ?
Et si je m'étais fait enlever par des malfaiteurs ? Pire, pour un trafic d'organes ! Mes parents me chercheront partout ! Ma mère mourra d'inquiétude et mon père fera une dépression ! Je m'en veux tant de les avoir quittés comme ça ! C'était peut-être la dernière fois que je leur parlais !
...
Environ 30 minutes passent depuis que j'ai ouvert les yeux et je n'aperçois rien ni personne. Mon impatience me rend dingue. En plus, j'ai de plus en plus mal à la tête et je n'ai aucun confort sur ce lit dur comme du fer. Je frisonne à l'idée que ce soit une table d'opération. Je suis tellement effrayé ! Mon corps tremble de partout. Le temps est si long. On pourrait presque croire qu'il passe au ralenti. Cela fait sûrement beaucoup de temps que cette pièce me tient prisonnière.
Va-t-il se passer quelque chose ? Suis-je enfermé pour de bon ici ?
...
Quelques minutes suivent et à ma grande surprise, un son se fait entendre. Très angoissé, je remarque que c'est la porte qui s'ouvre. J'entrevois un garçon d'à peu près mon âge qui referme aussitôt la porte aussi vite qu'il ne l'a ouverte. J'entends ensuite deux voix distinctes assez forte. Probablement celle du même jeune homme et celle d'un adulte.
-Elle est réveillée !
...
-Ok! Ne lui parle pas, j'arrive!
Dominé par la frayeur, mon cou se resserre. J'ai du mal à respirer et mon corps est incontrôlable. Vont-ils me tuer ou me torturer ? Je ne mérite pas cela ! C'est injuste, je n'ai que dix-sept ans, c'est trop jeune pour mourir !
Après quelques secondes, un homme entre. Cette personne est d'une cinquantaine d'années. Il à les cheveux brun gris, est grand et mince. Il s'avance vers moi, soulève les mains, puis les déposes sur les ligaments qui me retiennent. Bizarrement, il me libère. Lentement, il m'aide à me relever et prend même attention à moi pour ne pas trop me brusquer.
-Suis-moi s'il te plaît. Dit-il.
Sans rien dire, j'obéis à ses ordres puisque je ne veux aucun ennui.
J'ai mal partout, on jurerait que j'ai couru un marathon ! Tremblotante et assommé, je marche pour aller où il veut bien m'emmener. En sortant, nous passons à l'intérieur d'une très belle et spacieuse chambre à coucher. Elle est recouverte d'un magnifique brun chocolat et d'une extravagante tapisserie dorée. Nous allons directement à l'extérieur de celle-ci et devons ensuite monter des escaliers. L'homme m'emmène dans une grande salle, qui, je pense, est un salon.
WOW! Je me croirais dans un château ! C'est immense et tout est si luxueux ! Ces personnes doivent être riches !
Toutes les couleurs sont assorties à la chambre d'en bas. Près d'un canapé se trouve un vase qui m'a l'air fait d'un matériau très dispendieux. Celui-ci est énorme et donne un charme majestueux à la maison, quoi qu'elle en a pas nécessairement besoin !
Mon regard se dirige soudain vers des gens assis devant moi qui me fixe intensément. Je me sens très gêné, étant donné que je ne connais personne ! Toutes mes émotions se bousculent en moi. Je ne sais quoi pensé de cette situation.
L'homme s'assoit.
À sa droite se trouve une femme dans la quarantaine, qui, selon moi, doit être son épouse. Toujours à gauche, une petite blonde très mignonne tient dans ses bras un petit chihuahua. Du même côté, est assise une adolescente aux cheveux Châtains clairs et aux yeux noisette. Finalement, loin des autres, le garçon de tout à l'heure m'observe timidement sans aucune expression au visage.
-Assieds-toi, je te prie. Lance la dame.
Craintive, je m'installe sur la seule place libre, c'est-à-dire, une chaise mise spécialement à cet endroit pour moi.
-Bonjour Carly ! Je suppose que tu as plein de questions ! Dit l'homme.
- Comment savez-vous mon prénom ? Dis-je contrarié.
- Oh ça n'a pas été très compliqué ! J'ai jeté un petit coup d'œil aux cartes d'identité que tu avais sur toi ! J'espère que ça ne te dérange pas ! Nous avons aussi changé tes vêtements pour t'habiller autrement. Vois-tu un problème à cela ?
-Hum... Heu... J... Je suppose que non !
...
-Oh ! Quelle impolitesse ! Je dois te présenter ma famille ! Voici Julianne, ma femme.
Elle m'envoie un sourire puis je fais de même.
-La petite dernière, Amanda. Me dit-il en la pointant du doigt.
La gamine me semble heureuse de ma présence. Elle me fixe comme si je n'étais qu'un simple jouet avec lequel elle pourrait s'amuser toute la journée.
-Mon autre fille Mady. Continu t-il.
Aucun mot ne sort de sa bouche. Avec observation, je vois qu'elle semble un peu plus jeune que moi, peut-être quinze ou seize ans.
-Et enfin, voici l'aîné, Tom.
Il ne bouge pas et me regarde comme si je n'avais rien n'à faire là, se qui est compréhensible puisque je n'ai effectivement rien à faire ici. Mais en le regardant du coin de l'œil, je peux sentir de l'empathie dans ce regard froid. Une sorte de pitié.
-Il y a des choses que nous devons t'avouer Carly! S'exprime le père des enfants.
-En effet! Dis-je
-Tout d'abord, mon nom est Mark et je veux que tu sache que nous ne te voulons aucun mal mais les choses doivent se passer comme elles sont supposées se passer, sinon nous n'aurons pas le choix d'utiliser la méthode forte. Tu dois coopérer et tout sera ok. Tu comprends Carly ?
J'approuve en hochant la tête.
-As-tu mal à quelque part ? Car l'opération a été très longue et cela fait quelques jours que tu es plongé dans un sommeil artificiel. Tu ne dois pas être en pleine forme !
Bouche bée par ce commentaire, je réussis tout de même à prononcer quelques mots.
-QUOI ? J'ai été opéré ? Mais pour quelle raison ?
-Tu n'as pas à avoir peur ! Quand tu comprendras, il est certain que tu me remercieras !
- Pouvez-vous être plus claire s'il vous plaît ? Je ne comprends rien !
-Écoute, je ne passerai pas par quatre-chemins. Je suis une personne qui se fascine beaucoup pour tout ce qui est télékinésie, la voyance, les voyages dans le temps, et j'en passe. Je n'ai aucun doute que ça existe et j'en ai même la preuve.
-Où voulez-vous en venir ?
-J'y arrive ! Voilà ! Pendant des années, j'ai tenté une grande quantité d'expériences qui ont souvent échoué, ce qui ne me rend pas très fière. Il y avait constamment un problème ici et là, ce qui me poussait à recommencer encore et encore. J'en ai réussi quelques petites, mais je suis convaincu que la prochaine, c'est-à-dire celle-ci, sera la découverte du siècle !
Je lève ma main et touche mon front.
- ATTENDEZ. Mais de quelle expérience parlez-vous ? Êtes-vous en train de me dire que je vous sers de cobaye ?
-Mais voyons ! Qui n'a jamais rêvé de contrôler des objets, de lire dans les pensées ou même de voler ? Carly, je ne vais pas te tuer ! Je vais faire de toi une sorte de super-héros ! Il n'y a pas de mal à ça ! Nous allons voir si l'opération à été un succès et tu pourras commencer à t'exercer.
Sa manière de s'exprimer montre une si grande confiance en lui qu'il a l'air de me trouver idiote de ne pas embarquer dans son jeu.
-Mais vais-je revoir ma famille ? Suis-je ici pour toujours ?
Ma crainte se confirme ! Sans répondre à mon interrogation, il contourne le sujet.
-Heu...Pour l'instant ta famille c'est nous! Et nous t'accueillons à bras ouverts.
Un malaise se forme dans la pièce. Je réalise donc que je suis peut-être ici pour longtemps. Sans savoir pourquoi, mes yeux se tournent vers Tom et des larmes commencent à couler.
-Mais que voulez-vous vraiment de moi ? Allez-vous me faire souffrir ? ... Suis-je qu'un rat de laboratoire pour vous ?
-Est-ce que je peux au moins t'expliquer à quoi consiste cette opération ?
-D'accord ! Allez-y. Je n'ai rien à perdre après tout !
- Merci ! Pour commencer, cela fait trois jours que tu es ici.
-Oh mon dieu ! Trois jours déjà ? Mais comment ais-je survécue sans nourriture?
-Je t'ai nourri directement par intraveineuse Carly.
... Cela me paraît évident après réflexion !
-Pour continuer, il est important que tu sache que je t'ai ouvert le crâne pour y déposer une sorte de petite puce aimantée dans ton cerveau. Elle contient des éléments magnétiques qui transmettront à celui-ci des informations extrêmement complexes qui te permettront d'avoir des capacités que personne d'autres sur cette planète n'a encore eu la chance d'avoir. J'ai travaillé pendant des années sur ce projet et je suis impatient de voir le résultat, qui, je pense, si mes calculs sont justes, seront assez concluants.
Dois-je le croire ? Est-il complètement cinglé ? Figé et sans savoir quoi répondre, des plis se forment sur ma figure trempé et fait apparaître une expression de doute.
Je garde le silence.
-....
-Je comprends ta réaction ! Ce genre d'évènement ne se produit pas à chaque jour ! Il est rare d'avoir cette chance ! Même si de toute évidence, tu n'en es pas consciente pour l'instant ! Mais ça viendra, ne te décourage pas.
Très furieuse mais surtout inquiète, ma bouche s'ouvre pour laisser place à ces mots.
-Vous m'avez ouvert le crâne ? Mais monsieur, avez-vous les compétences pour exécuter de telles choses ?
Sans m'y en attende, son épouse prend la parole.
-Mon mari est un des chirurgiens les plus compétents des États-Unis. Il est réputé pour sa minutie et à satisfait un très grand nombre de patients dans sa carrière. Il est donc digne de confiance, n'ais pas peur! M'envoit-elle très convaincue.
-Merci Julianne ! Lance l'homme par la suite. Tout a été dit ! Je suppose que tu meurs d'envie de savoir quel sera ton pouvoir ?
- Hum...Bien sûre! Dis-je, me moquant discrètement.
-.... L'électrokinésie, c'est-à-dire, le contrôle l'électricité par la pensée!