Les tribulations d'une carott...

By DelphineBourgeois

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Je vais vous apprendre la recette de mon histoire. Dans un saladier pesez 150 g d'humour et 200 g de conneri... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47 - FIN
Epilogue

Chapitre 39

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By DelphineBourgeois

Je m'étais donnéla mort

Flash-back,4 ans auparavant :

Noémie– Toi, Andrew, tu m'aimes d'un amour inconditionnel et sache que cet amour est réciproque, parce que nous sommes jumeaux et que rien ne pourra se mettre en nous. Rien ne pourra jamais se mettre en nous hein ?

Andrew– Non. Rien ne peut nous séparer.

Noémie– Mais je sais que Papa et Maman ne nous aiment pas. Que ce soit moi, toi ou Gwen !

Andrew– Tu ne penses pas tout ce que tu dis, tu es aveuglée par la colère.

Noémie– Non. Je pense chaque mot que je dis.

Andrew– Papa et Maman nous aiment plus que tout ! Nous sommes leurs enfants.

Gwen– Oui. Ils nous aiment beaucoup tu sais No'. Je sais que tu es fâchée contre eux mais tu ne dois pas penser ça. Et on les aime en retour.

Attendrie par les mots de sa petite sœur la française réfléchit un instant.

Noémie– Soit, ils nous aiment mais je trouve qu'ils ne nous le montrent pas assez. C'est pour ça que j'ai une idée. On devrait leur faire peur pour qu'ils nous montrent enfin à quel point ils nous aiment.

Andrew– Je ne vois pas trop à quoi tu veux en venir...

Noémie– Je veux dire qu'on leur fait vraiment peur pour qu'ils nous disent qu'ils nous aiment et qu'ils démontrent leur affection à notre égard. Comme ça chacun est satisfait. Ça me prouve que j'ai tord et ce sera une véritable avancée dans notre relation avec eux.

Son frère fronça les sourcils et s'assit à califourchon sur une selle.

Noémie– Ils n'ont jamais été très démonstratifs. Avouez-le. Nous ont-ils déjà dit « je vous aime » une seule fois ?Rien qu'une fois ? Non, bien sûr que non. Ils ne nous prennent jamais dans leurs bras et hésitent avant une quelconque démonstration d'affection, aussi ridicule soit-elle.

Gwen– C'est vrai Andrew ça... Papa et Maman ils m'ont jamais dit« je t'aime », même quand tous les parents le font devant le portail de l'école. Ça me rend triste parfois...

Le brun accorda un regard désolé à sa petite sœur.

Andrew– Bon, c'est quoi ton plan pour leur faire peur.

Noémie– Simuler une situation dans laquelle nos vies seraient impliquées.

Andrew– Non mais t'es complètement folle !

Noémie– Mais c'est le seul moyen !

Andrew– Tu es juste aveuglée par la colère !

Gwen– Arrêtez de crier...

La petite se boucha les oreilles et sa sœur la prit dans ses bras en lui demandant pardon. Souvent la cadette faisait des crises d'angoisses et la française n'avait aucune envie que ça se produise maintenant.

Andrew– C'est quoi comme simulation que tu veux faire ?

Noémie– Une fugue.

Andrew– Admettons, soupira-t-il... Combien de temps ? Quelques heures ? Un jour ?

Noémie– Deux jours.

Andrew– Deux jours ?! cria-t-il.

Gwendolyn se reboucha les oreilles.

Andrew– Excuse moi ma puce... Mais, No', on ne peut pas partir deux  jours !

Noémie– Un jour et une nuit alors. Il faut que ça se produise la nuit,ce sera encore plus angoissant pour eux.

Gwen– Ce soir.

Son frère et sa sœur se retournèrent surpris vers elle.

Gwen– Comme ça se sera fait et vous arrêterez de vous crier dessus.Parce que j'aime pas quand vous criez... Je préfère beaucoup plus quand vous rigolez et que vous souriez mali... Malieulement.

Noémie/Andrew– Malicieusement.

Gwen– Oui voilà.

Andrew– Je n'aime vraiment pas ton idée No', c''est dangereux...mais allez faisons le. Maintenant... Mais je n'aime pas du tout ça...

La nuit était tombée depuis une heure environ et les trois se dirigèrent vers les box où Noémie récupéra son cheval, River, qu'elle attela à une carriole. Andrew enveloppa sa petite sœur dans une grosse couverture et ils coupèrent leurs téléphones portables.Noémie chargea quelques provisions au cas où et dans le plus grand silence ils sortirent du ranch. Par prudence et de peur d'être repérés, la calèche s'engagea vers les bois, oubliant le chemin de terre sur et large qui allait vers la ville.

La française était assise sur la banquette en bois et guidait son cheval tandis que Andrew et Gwen observaient les étoiles, couchés à l'arrière.

Gwen– J'ai un peu peur quand même...

Noémie– Ne t'inquiète pas, tout se passera bien, je te le promet et on sera bientôt de retour à la maison et Papa et Maman nous aimeront plus que jamais !

La petite s'endormit dans les bras de son frère et l'attelage s'enfonça plus profondément dans l'obscurité menaçante de la nuit.

Andrew laissa sa sœur à l'arrière et rejoignit Noémie sur la banquette.

Andrew– Tu penses pas qu'on devrait rentrer maintenant... Ça doit faire quoi, deux heures et demi qu'on est partis... Ils ont déjà du remarquer qu'on n'étaient plus là... Ils sont assez inquiétés tu ne penses pas ?

Noémie– Allez, fais pas ton trouillard. Tu ne trouves pas qu'on est libres là ? Seuls sous les étoiles et toutes les possibilités ouvertes devant nous.

Andrew– Tout ce que je vois c'est qu'on est en train de faire une connerie et qu'elle ne nous apportera rien.

Noémie– Bien sûr que si !

Andrew– Mais penses à ta sœur ! C'est dangereux pour elle !Et il ne faudrait pas qu'elle fasse une crise...

Le cœur de la française se serra et elle se mordit la lèvre, elle ne voulait faire aucun mal à sa sœur mais elle voulait à tout prix l'amour de ses parents. Mais au fond d'elle, elle avait un peu peur elle aussi.

Noémie– Elle s'est endormie, elle ne fera pas de crise. Et puis si tu veux, on rentrera dans trois ou quatre heures.

Son frère ne lui répondit pas et allongea ses jambes devant lui. Le silence s'installa entre eux.

River, un beau pur sang alezan, tirait vaillamment la calèche dans le noir au petit trot. Noémie avait fait beaucoup de compétitions avec lui,qu'elle avait remportées avec succès et dont tout le monde aurait pu être fier. Ils étaient un duo inséparable, que tout unissait et dont la complicité rendait jaloux chaque personne qui les croisait.

Une heure plus tard, Noémie se rendit compte que son frère dormait en entendant un léger ronflement provenir de sa bouche. Elle sourit tendrement en le regardant. Elle aimait son frère plus que tout et elle haïssait se fâcher contre lui parce que à chaque fois elle avait l'impression qu'une partie de son cœur s'arrachait.

C'était son jumeau et ils faisaient tout ensembles. Ils se confiaient tout et ne faisait presque jamais rien séparément. Au collège, l'un était en difficulté, l'autre courait à sa rescousse. Ils se faisaient embêter pendant la récré ? Ils n'étaient jamais seuls. Un jumeau Lacour était rarement seul et quand c'était le cas, on se demandait toujours ce qu'avait l'autre et si il n'était pas malade.On cherchait Noémie ? On trouvait Andrew, on trouvait Noémie la seconde d'après et inversement. Ils étaient les Inséparables.Tout le monde croyait que rien n'aurait jamais pu les délier. Mais ils n'avaient pas pensé à ce qui arriva...

Perdue dans ses songes, Noémie décrocha son attention du chemin obscur et de son cheval. Une bête remua derrière les buissons et River fit un écart qui déséquilibra la carriole. Noémie récupéra rapidement les rênes et remit sa monture dans le droit chemin. Les deux endormis s'éveillèrent en sursaut tandis que les battements affolés du cœur de Noémie se calmèrent lentement.

Mais la bête longeait le chemin étroit dans les fourrés et ces derniers se remirent à bouger, effrayant de nouveau le cheval. Puis soudain une ombre surgit de la végétation et traversa devant l'attelage à toute allure. River cabra et un de ses sabot se prit dans une racine.Le cheval tomba, la calèche avec.

Noémie hurla. Elle avait l'impression que son dos était broyé, que dans sa tête tout était hors de contrôle et que la vie s'échappait de ses lèvres.Coincée sous le rebord de la calèche, elle ne pouvait pas bouger sans crier de douleur. Elle appela son frère. Puis sa sœur. Et River aussi. Mais personne ne lui répondait. La nuit était encore plus menaçante à ses yeux et la jeune fille supplia qu'on réponde à ses appels désespérés. Mais seul le silence lui faisait écho.

Alors, elle mordit dans son sweat-shirt et s'extirpa à la force de ses bras de l'étau qui la brisait en milles morceaux. Elle s'arracha la moitié de la peau du dos et se brisa quatre côtes. Dans ses dernières forces elle rampa au milieu des débris de bois. Sous ses mains, elle sentit une texture douce et reconnu le poil de River. Mais ses doigts se mêlèrent vite à un flot de sang abondant qui coulait du haut de l'encolure de l'animal à son poitrail. Brusquement la jeune fille recula et elle heurta un autre corps. Plus petit, tout recroquevillé.Gwen. La française fit courir ses mains dans sa chevelure mais la nuque de l'enfant était brisée... Tremblante, Noémie s'écarta vivement et ses mains touchèrent une dernière silhouette. Mais le sang se mêla aux doux traits du visage d'Andrew. Son cœur ne battait plus. Sa tête avait rencontré le sol dès la chute de River et son souffle s'était arrêté instantanément.

Entourée des cadavres de ses plus proches. De ses amis. Sa famille. Sa vie. Son âme. Noémie hurla de désespoir. Son cœur étouffait. Ses poumons crachait du sang. Ses pupilles jetèrent les larmes les plus salées qui coulèrent sur un visage déformé par la douleur. Sa bouche avait le goût âcre de ce liquide immonde rouge et de la mort. Elle se prit son crâne entre les mains et le comprima, espérant atténuer la macabre terreur écœurante qui broyait son cerveau continuellement. Sa respiration se fit plus difficile. Puis presque impossible.Délirante, à bout de force, elle s'écroula dans un sommeil qui dura l'éternité et l'infinité.

Fin du Flash-back :

Noémie –Je me suis réveillée quatre mois plus tard. Mes parents hurlaient dans la pièce d'à côté. J'étais dans un lit, à l'hôpital. Une lettre était sur ma table de chevet. Ma mère criait qu'elle voulait divorcer. Que cet accident était de la faute de mon père. Ce dernier a répliqué que tout reposait sur ses épaules et que c'est son égoïsme qui a tué ses enfants. J'étais la Survivante. La Seule. Mais j'étais morte aussi d'une certaine manière. Et tout avait été de ma faute. J'avais tué mon frère, ma sœur, River, l'amour de mes parents et je m'étais donnée la mort, à moi-même, aveuglée par ma stupidité.

Le feu crépitait toujours et autour, les adolescents ne cachaient pas les larmes qui dévalaient leurs joues. Ce récit avait éteint toutes les critiques et rallumé la bienveillance de chacun. Bouleversés, ils ne purent réagir quand Noémie se leva, s'excusa de les avoir mis dans une telle émotion et rentra chez-elle en ne regrettant pas son acte.Même Nash la regarda partir jusqu'à ce que sa silhouette s'évanouisse dans la nuit. Il ne lui en voulait pas, il était fier d'elle, fier qu'elle ait pu en parler ainsi.

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