Moi : c'est rien Younes, c'est moi j'ai eu une réaction conne, j'aurai pas du partir comme ça.
Il se colle contre la rampe d'escalier et me fixe :
Younes : et je peu savoir pourquoi t'as eu cette réaction ?
Moi : bah.. On va dire que je m'attendais pas à ça, j'étais gênée, je voulais pas du tout vous mettre mal à l'aise.
Younes : je t'en veut pas Intissar pour l'accident tout ça, y a rien qu'y est de ta faute, je t'en veut juste pour une chose.. Pourquoi t'es pas retourné à l'hôpital après ? Pourquoi t'es pas venu me voir ?
Moi : je.. j'sais pas.. Mais je demandé de tes nouvelles à Fatiha, crois pas que je m'en foutais Younes, wallah j'ai pas dormi plusieurs nuits de suite, j'ai jamais eu aussi peur !
Younes : mais ça je m'en fou.. je suis pas con, je sais très bien que t'en avait pas rien à foutre.. Je te parle d'une présence, je voulais que tu sois là, je t'avoue je l'ai eu mauvaise quand j'ai vu que tu venais pas. J'allais pas insister.
Moi : mais je suis venue, mais après y avait les cours et tout, j'avais pas le temps.
Il m'a regardé choqué, je préfère lui dire ça que lui dire "je t'ai vu avec ta copine" ça m'a refroidi, donc égoïste que j'étais j'ai préféré me protéger et plus revenir te voir.
Younes : pas le temps ? - il fronce les sourcils - t'es sah là ?
Moi : m'en veut pas Younes, wallah que je voulais venir te voir, je voulais vraiment. Je sais que c'est égoïste de ma part, mais j'ai pensé que tu voulais être avec ta famille, avec ta copine, moi j'avais rien à faire là-bas, et je m'en voulais trop, j'avais l'impression que c'était de ma faute.
Younes : et c'est pour ça que t'es pas venu ?
Moi : oui..
Younes : c'est la volonté d'Allah, si je devais venir te voir et si les nuits d'avant j'avais pas dormi, c'est la volonté d'Allah si je me suis endormie, c'est la volonté d'Allah ok ? y a quoi que tu comprends pas Intissar.. t'as pas à t'en vouloir, toi même ce soir là t'as insisté pour pas que je reprenne la route, c'est le mektoub.
Je me suis mise à pleurer, je me rappelle à quel point j'ai flippé quand Fatiha m'a appelé. Et je me rappelle du soir où il a prit la route, j'ai insisté pour qu'il reste.
Moi : je sais tout ça, mais si t'était resté tranquillement chez toi ça serait pas arrivé ok ? Et puis y a pas que le faite que ce soit de ma faute... J'ai eu peur Younes, wallah j'ai serré, jai cru que t'était mort t'imagines ?
Il s'est rapproché de moi, et avec sa seul main (lol) il m'a collé contre lui. Il a tapoté dans mon dos timidement. Je m'en suis voulu de pleurer devant lui, mais je me rendais compte à quel point j'étais trop faible. Et surtout à quel point, moi je tenais à Younes, il avait fait peu d'apparition dans ma vie, mais à chaque fois il chamboulait tout, et dans le bon sens du terme.
Younes : faut pas que tu pleures pour des trucs comme ça, c'est rien je suis là. Si je te dis tout ça, c'est juste que ça m'a zehef de pas te voir à l'hôpital, je me suis dit elle en à rien à foutre... voilà
Moi : non wallah non ! Younes j'en est pas rien à foutre ! Et je suis venue en plus !
Il s'est reculé de moi..
Younes : bah pourquoi t'es pas resté ?
Moi : je voulais pas te déranger
Il frotte son visage
Younes : faut que t'arrête de dire des trucs comme ça, jusque là je garde mon calme, mais arrête sah. Hegouna, tu pouvais pas attendre dans le couloir ou héja, pourquoi t'es partie ? hein ?
Moi : comme ça Younes..
Younes : c'est pas une réponse ça.. parle
Moi : je suis allée voir Houssam !
Sah, je sais pas pourquoi j'ai dit ça, je crois pour esquivé sa question.. Mais Younes est beaucoup trop malin, au départ il a eu une tête curieuse, il m'a regardé longuement et m'a dit :
Younes : on parlera de ça après, t'esquivera pas le truc en cherchant à me déstabiliser
Moi : j'esquive pas, c'est comme ça, je suis partie pour aller le voir basta
Younes : ah bon ?
Moi : oui
Younes : t'es sur ?
Moi : oui oui
Younes : écoutes moi, j'ai passé l'âge de jouer à action ou vérité Intissar, j'ai failli claquer, y a quelques jours je sais que j'aurai pas deux chances comme ça, j'étais prêt à te dire sérieusement les trucs, tu vois, donc arrête de chercher à détourner la conversation réponds moi.
Moi : bah dis les
Younes : non je veux d'abord que tu me dises pourquoi t'es partie ?
Moi : t'espère quoi ? t'espère que je te dise que ça m'a mit une claque ?
Younes : ça t'a mit une claque ?
Moi : ouais t'es content ? Tu veux parler sah, bah je vais le faire.. Wallah Younes j'étais un trop conne, j'ai cru que voilà t'aller être la personne qui aller me faire oublier Houssam, mais c'est de ma faute après tout, t'as toujours été claire, je te demandais rien moi, j'attendais rien, c'est juste que je t'ai un peu trop idéalisé.
Younes : t'essaie de me dire quoi là ?
Moi : rien laisses tomber, je voulais pas te mettre mal à l'aise je suis désolée
J'ai avancé mais il a attrapé mon bras, quand j'ai tourné mon visage vers lui il m'a fixé dans les yeux, j'ai eu des frissons dans tout le corps.
Younes : restes et termines
Moi : non c'est pas la peine, c'est parler pour rien
Younes : restes Intissar
J'ai fini par remonter quelques marches
Moi : tu me vois comme ta petite soeur Younes ? Parles franchement
Il a lâché mon bras, en secouant sa tête de droite à gauche, comme pour esquiver ma question.
Moi : réponds !
Il s'arrête et me fixe :
Younes : non mais ça c'est pas la question
Moi : si si, parce que la première fois que t'es venu vers moi, que tu m'as tendu la main, je t'ai blessé sans le vouloir
Younes : c'est rien ça
Moi : et c'est pour ça que t'es parti ?
Younes : confonds pas tout
Moi : dis moi, pourquoi tu me l'as pas dit clairement ?
Younes : dire quoi ? Intissar, j'ai l'âge de ton grand frère, t'es la shab à ma petite soeur, je t'ai protéger comme une "soeur" zehma.. et t'es amoureuse d'un autre, je suis pas un vicieux putain, moi je fais pas les choses avec des mauvaises intentions, il y avait rien de calculé, j'ai voulu t'aider, et j'ai vu ce que ça donné
Moi : je sais très bien que t'es pas vicieux, t'as jamais eu une mauvaise intention, je dis rien, j'ai jamais rien dit, et wallah que je m'en suis voulu Younes, et que j'étais attachée à toi.
Younes : toi t'étais attachée ? ... eh mais moi c'était pas de l'attachement, j'ai pas 15 ans moi, je voyais plus que ça
Je me suis sentie ridicule..
Younes : Tu vois, moi je suis pas un gamin, je joue pas avec les gens, je mettais pas imaginer que la meuf avec qui j'envisagerai héja, elle serait dans ta situation.. Je me sens comme un hmal.. Wallah tu sais même pas ce que ça fait, t'imagines même pas, tu vois ton attachement je m'en tape un peu Intissar.. Mais je t'en veut pas, je suis passée à autres choses, s'est passé tranquille.. Maintenant y a Jamile (sa copine, je vais l'appeler comme ça mais dans la vie réelle elle a le même prénom que moi) et quand je fais les choses je suis sérieux jusqu'au bout. Je te voyais pas comme une petite soeur, maintenant, je fais l'erreur qu'une fois, après j'apprend. Smehli si je t'ai mise mal à l'aise le jour où t'es venu à l'hôpital, c'était pas voulu.
J'ai baissé la tête..
Moi : désolée
Younes : c'est oublié, oublie toi aussi
Moi : oui..
Younes : alors comme ça t'a été voir Houssam ?
Je lui raconte tout depuis le début, lui expliquant aussi ce que ça m'a fait quand j'ai quitté l'hôpital.
Younes : smehli.. Je suis pas un enfoiré je vais pas te poser un ultimatum zehma en te disant c'est pas bien ce que tu fais, je t'ai hlef que j'allais rester t'aider, donc je le fais, t'es assez grande pour savoir ce que tu fais.. Si tu penses qu'aller le voir et l'aider c'est la meilleure chose à faire bah vas-y je t'en voudrais pas.
Je l'écoutais attentive, il avait l'air très sérieux, il prenait tout ça très au sérieux.
Younes : tu comptes faire quoi ?
Moi : je sais pas du tout wallah.. J'en sais strictement rien.
Younes : Hum.. lâches pas la salat, vendredi prochain on va à la mosquée inchallah..
Moi : oui .. inchallah
Younes : eh tu sais quoi j'ai un truc à faire là, on mangera un morceau tu me diras tout ça ?
Moi : oui oui quand tu veux inchallah
Younes : eh .. Intissar, maintenant qu'on s'est tout dit, t'arrêtes l'esquive hein?
Moi : -j'esquisse un sourire- je t'esquive pas.. et y a plus de mal aise.
Younes : bah hamdoulah alors, assalam Inti
Moi : aleikoum salam Younes
Il est descendu tout en souriant, moi je bloquais.. Et je me demandais, pourquoi ? Pourquoi j'avais rencontré Younes avant Houssam, si j'avais jamais connu Houssam, si je n'avais connu que Younes alors j'aurai eu largement beaucoup moins de galère, d'épreuve, on serrait surement déjà marier. Younes c'est un homme, il est tellement mature, il était loin d'être parfait, mais je sais que sa futur femme aura beaucoup de chance, je le sais d'avance. Je m'étais faite une raison, et il avait raison, je pouvais pas jouer comme ça, je l'avais blessé, mais si c'était pas intentionnel. J'étais pommée.
Quelques jours plus tard, j'avais des papiers à faire et en rentrant j'ai vu Farouk posé au milieu du quartier sur un muret, donc je vais le salam :
Moi : salam ahleikoum Farouk, ça fait un bail que je t'ai pas vu zoner au quartier !
Il avait l'air grave dans ses pensées
Farouk : aleikoum salam.. ah j'avais des trucs à faire, c'est fini tout ça
Moi : c'est ton hlel avec Leïla qui te prend tout ce temps ?
Farouk : me casse pas les couilles avec ça, wallah c'est pas le moment
Moi : je dahak c'est bon
Farouk : smeh.. Mais ça me zehef que tu me parles d'elle
Moi : bah je savais pas moi..
Farouk : vas-y smeh.. Assis toi là, pas tipeu
Il tapote sur le muret, Farouk c'est comme mon grand frère, quand mes frères ont commencé à m'interdire de trop traîner avec les mecs du quartier, le seul avec qui j'avais le droit de traîner c'était Farouk, ils avaient une totale confiance en lui.
Farouk : ta vu.. Leïla c'est une tunisienne, elle a 6 grands frères poto, 6 ! Et hessoul, sa famille c'est à l'ancienne zehma un mari tunisien, du même village au bled, limite mariage forcé wallah ! Ils rigolaient même pas avec ça.. Moi j'avais parlé d'elle à ma mère.. T'imagines ? Et zehma elle faisait trainer le truc je comprenais pas pourquoi, et puis quand elle en a parlé à sa reum, ses frères ils l'ont tué, ils lui ont dit c'est un tunisien ou le bled. Wallah une histoire elle m'a jamais mit aussi mal.
Moi : allah y hdina, y a des darons ils ont une mentalité c'est chaud !
Farouk : ma mère elle me disait tout le temps je veux une marocaine, une marocaine à tout prix, mais quand je lui est dit zehma voilà yemma ma femme elle sera tunisienne elle a rien dit, mon père non plus, et sa famille c'est des gros reculés, ses frères c'est des sauvages wech .. Là elle veut plus me parler, mais moi je vais pas laisser ça comme ça, je vais pas dormir tranquille sinon, donc je porte mes couilles moi je vais aller parler à ses frères.
Moi : pour dire quoi ? fait pas n'importe qui Farouk, grille pas tes chances de mariage pour rien.
Farouk : je suis pas un con, t'inquiètes je vais faire les choses calmement, je veux juste parler avec un de ses frères, qu'il comprenne que je suis sah de chez sah avec elle.
On parlait un peu de son mariage quand y a Slimane qui a débarqué, ce jour là il faisait plutôt chaud, il avait une grosse doudoune et un sweet en dessous il marchait comme un clochard il tapait dans les canettes sur son passage. Puis il vient vers nous en criant, il nous tchek, je sais pas il avait l'air surexité, j'aime pas quand Slimane il est comme ça. Farouk il a tiré sur sa doudoune :
Farouk : wech khouya tu fais quoi avec ça ? Tu dois crever là dedans
Slimane : vas-y moi je me dessape pas, je suis un banlieusard moi, même quand on baise on reste habillé !
Cette scène elle m'a choqué vu la tête de Slimane on aurait dit un petit sheytan il tenait plus en place
Moi : nehel sheitan Slimane, mat hcheum nan (t'as pas honte) ?
Slimane : je m'en branle , je suis un fou moi, je suis un fou !
Le mec il dansait sur place, il avait la bougeotte. Je regarde Farouk chelou
Farouk : oh Slimane ta vu comment tes speed, t'as prit quoi ?
Slimane : j'ai besoin de prendre un truc moi ? Je suis Slimane mes ptits gueules, je suis un OUFF ! Eh ouais !
Il dansait au milieu.. Sah Slimane il a toujours été décaler, mais des fois ça fait peur.
Il est resté un peu avec nous, quand y a une voiture qui s'est arrêté devant nous avec la musique. Slimane il l'a tcheké, mais Farouk il est resté assit, on aurait dit qu'il était zehef. Le mec il parlait avec Slimane qui été toujours aussi speed, puis un moment le mec baisse la tête il regarde Farouk bizarre puis il me fixe et il dit :
.. : Eh mais c'est la meuf à Houss ça..
J'ai cru que j'allais tomber, j'étais choquée, je n'avais même les mots pour répondre, je savais pas quoi dire, il me regarde avec son sourire. C'était un gros avec des balafres partout sur le face. Curieusement Slimane redevient sérieux d'un coup, il se met devant moi :
Slimane : c'est ma tipeu elle, on touche pas. Bouge ton terma de là toi
Farouk il me regarde de travers : rentre
Le mec : ah mais Houss c'est un mon sah lui, qu'il soit mécra ou quoi, ça le reste hein.
Le gros porc il me regardé encore avec un sourire teh les pervers là, je me suis sentie comme une enfant, je me suis levée et j'ai fait le tour sans rien dire et je suis rentrée. Comment il savait ça lui. Je repense à la fois où j'étais dans ce grec et que les mecs ont tiré dedans. Sah avant j'avais jamais eu peur dans mon quartier, dans la rue, je savais toujours qu'il y avait mes frères derrière. Je savais que si un mec me manquait de respect, y avait Mohamed ou Saïd derrière. Et de toute manière ça arrivait jamais parce qu'il était vraiment respecté. Mais là vu la gueule du type je savais que même mes frères ne pourraient pas me protéger. Il m'avait impressionné, j'avais vraiment peur.
Le lendemain même, je gardais Manal chez moi, quand mon téléphone s'est mit à sonner. Un numéro pas enregistré.
Moi : ouais allô ?
.. : Intissar ?
Quand j'ai entendu sa voix prononcé mon nom.. Je me suis dit, ça y est c'est définitive, il sortira jamais de ma vie.
Moi : Houss ?
Houss : ouais ouais
Moi : ça va
Houssam : hamdoulah, faut que je te parle là, tu peux passer
Moi : euh je garde Manal Houssam !
Houssam : Et tu peux pas t'arranger là ?
Moi : nan nan je peux vraiment pas, Rim taf, ma mère elle est avec Camille enfin je peux pas
Houssam : PUTAIN JE TE DEMANDE UNE FOIS DE VENIR ET TU PEUX PAS ZEUBI !
Moi : bah c'est pas la peine de crier, je peux pas, je peux pas !
Houssam : fais pas la nerveuse à répondre !
Moi : y a pas de ça, je peux vraiment pas je t'ai dit !
Houssam : et vas-y tu sais quoi , tu m'as zehef là
Il a raccroché d'un coup. Je supporte pas quand il est comme ça, et qu'il me parle comme ça. J'avais même pas les mots pour le remettre en place et lui dire je suis pas à ta disponibilité tout simplement. Son appel m'a fait cogité toute la journée j'étais dans la lune.
Le jour suivant, je mangeais avec Isma le midi après les cours et mon téléphone à sonné.
Moi : oui ?
.. : ouais c'est Houss là
Moi : salam aleikoum
Houssam : ouais salam, t'as cours là ?
Moi : euh je viens de finir
Houssam : c'est bon mademoiselle elle a 10 minute à m'accorder là ?
Moi : nan mais tes sah Houssam là ? Je crois bien que c'est la première fois que je te dis que je suis occupée, je m'arrange toujours
Houssam : eh mais moi je suis pas ton cleps ok ? Quand je t'appelle tu viens, même pas tu cherches
Moi : et moi je le suis peut-être ?
Houssam : arrêtes de faire la gwaria, me zehef pas
Moi : BAH SAH ? JE VIENS PAS MÊME !!!
J'ai raccroché d'un coup, s'il s'énervait comme un gamin impulsif, et me parlait comme ça, moi j'allais pas supporter. Isma il rigolait ce hmal, Houssam faisait que de rappeler, un moment il laisse un message vocal, je le fais écouter à Isma, ça disait à peut près :
Houssam : "Eh écoute moi bien, tu veux faire belhani la meuf qui a pas le temps. Attend attend Intissar moi la vie de ma mère je vais te coller un pain dans tes dents on voir !! .. EH REPOND.. EH JE VAIS TE NIQUER ! WALLAH JE VAIS LA DÉFONCER ! REPOND PUTAIN !
Isma il était mort !!!! Je fini par rappeler, parce que là abusé, c'était de harcèlement, puis je serrais en sah, parce que je savais bien qu'un jour j'irai le voir et qu'un jour il allait vraiment me taper !
Houssam : WALLAH TU CHERCHES DES CLAQUES TOI ?
Moi : arrête de crier ! Moi je raccroche direct, c'est bon je suis pas ta kelba
Houssam : Eh mais j'ai envie te défoncer comment tu réponds !
Moi : ouais vas-y.. Tu veux pas me rappeler un jour où tu seras de bonne humeur ?
Isma il me regarde avec des gros yeux zehma tu cherches la merde toi, ça va j'ai passé l'âge de me faire marcher sur les pieds par Houssam. Je l'entend souffler hyper fort :
Houssam : .. ouaa, je me maitrise pour pas te péter les bras et les jambes là, je me maitrise, mais je vais pas me maitriser longtemps donc arrête de faire la maline.
J'ai décidé d'arrêter de répondre, j'attend qu'il se calme un peu, puis finalement il me dit :
Houssam : oh t'es là ?
Moi : hum..
Houssam : vas-y tu viens ou quoi ?
Moi : à quel heure ?
Houssam : bah là
Moi : euh ouais.. j'arrive je fini de manger
Houssam : tu manges où là ?
Moi : à la fac
Houssam : comment ça à la fac, tu manges avec qui ?
Moi : bah avec quelqu'un
Mdr oui je suis limite suicidaire
Houssam : quoi ? c'est qui quelqu'un
Moi : bah quelqu'un !
Houssam : tu cherches la merde là nan ?
Moi : mdr quoi ??
Houssam : fais belhani tu comprends pas ! On va régler ça
Moi : tes grave Houssam.. Je mange avec Isma
Houssam : ah ouais.. et ça te fait dahak ?
Moi : trop ! Houss tu me fais rire quand tes zehef
Houssam : tu vas moins dahak taleur
Moi : mdr ouais
Houssam : tu te fous de ma gueule ou quoi ? Et tu sais quoi moi j'ai d'autre blépro que t'es histoires de gamines là, fou toi de ma gueule Intissar mais wallah c'est pas le moment
Moi : ouais.. C'est jamais le moment
Houssam : eh ouais
Il a raccroché comme ça.. Sah j'étais blasé j'avais aucune envie d'aller le voir.
Je vais donc chez Monsieur Houssam, en appliquant zehma "les consignes de sécurités" comme d'habitude. Il m'a ouvert en défonçant sa porte.. Il avait les cheveux qui avaient poussé, il était sappé comme d'hab, et comme d'hab tête de sauvage zehef.
Moi : hella ton accueil !
Houssam : ferme ta gueule
Moi : vas-y Houssam moi je me casse
J'allais faire demi-tour, il était assit entrain de rouler il a crié :
Houssam : wallah passes cette porte je te défonce
Du coup je me suis stopée lol
Moi : mais t'es sah tu me parles comme ça tu penses réellement que je vais rester ?
Houssam : assis toi
Moi : S'il te plait
Houssam : assis toi haichek dépêche
Je m'assoie à l'autre bout de son clic-clac, je le regardais rouler son joint.. Il se nourrissait uniquement que de ça merde là.
Houssam : la bes la laaroussa ? (en gros ça va)
Moi : hein ?
Houssam : fais belhani.. vas-y
Moi : qu'est ce que tu racontes là wallah je comprend pas !!!
Houssam : ton père il va accepter un marocain ?
Moi : arrête de jouer aux devinettes putain, de quoi tu me parles !
Houssam : PAS DE PUTAIN AVEC MOI ! JE VAIS T'NIQUER MOI TU ME PRENDS POUR UN CON ! IL SE PASSE QUOI AVEC YOUNES ?