Je m'arrête près de la piscine municipale et je m'assieds sur un banc avec mon vélo à côté de moi.
Il est 18h, la piscine ferme peu à peu. Les gens s'en vont après s'être bien baigné.
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Il est 19h. Les surveillants viennent de fermer la barrière et sont partis.
Dès que je ne suis plus à la portée de leur vision; je rentre en passant par-dessus les barbelés. Je me déshabille et saute dans la piscine.
Il n'y a qu'ici que je peux me laver. Je n'ai pas de maison. Je n'ai pas de parents. Je n'ai pas de vie.
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Je me lave le corps et les cheveux. Je me sèche avec un vieil essui et je m'habille.
Je me sens toujours sale. J'en ai marre de cette p*tain de vie.
Je sors, je cours, non pas pour le plaisir mais bien pour sécher mes cheveux et me sentir mieux. Je m'assieds sur un banc et je m'endors, paisiblement, en espérant que ça change.