« On vit dans un monde où on juge pour le physique. Mais viendra ce jour où on sera jugé pour ce qu'on a dans le coeur. »
Partie 20.
L'inconnue.
Encore lui, -souffle-. Je vais finir par croire qu'il me suit. Je le vois à Grenoble pour la première fois et voilà que maintenant je le croise au supermarché.
Et comme-ci c'était pas assez, y a fallut que je lui demande de l'aide l'autre soir.
Depuis quand, moi Milla, je demande de l'aide aux gens. Ma foi c'était pour aider mon frère.
- Tu casse la tête, tout les jours tu te bat. Y a pas un moment où on peut sortir tranquille sans que tu te batte.
Adam - Casse pas la tête ma soeur, tu voit pas qu'ils m'ont péter le nez ces bâtards.
- Fallait pas faire le fou, heureusement que j'ai réussi à trouver quelqu'un pour vous séparez sinon tu n'aurai pas seulement le nez de casser.
Adam - À croire je sais pas me défendre seul.
- Bah non, à première vue non.
On rentre à maison. Je le désinfecte avant d'aller dormir.
Adam - Merci soeurette, t'es la meilleure. En m'embrassant la joue.
- Bonne nuit c'est pour les chiens ?
Adam - Nan, que pour toi. Bonne nuit princesse.
Et je m'enferme dans ma chambre. J'observe ces étoiles qui nous éclairent la nuit.
Est ce que maman me voit de là haut ? En tout cas je l'espère.
J'ai dix-neuf ans et mon frère en a dix-huit. On a seulement dix mois d'écart mais on se considère comme des jumeaux.
Adam a souvent tendance à se prendre pour le plus grand mais je le fais vite redescendre en lui pointant le livret de famille sous les yeux.
Qui sommes nous ? Un frère et une soeur, orphelins de leur maman. Notre père ? Il est là sans être là. Il part souvent, voir tout le temps, en voyage d'affaire. Il a pas le temps pour nous.
Les coudes posés sur le rebord de ma fenêtre, je repense à son visage. Il ne m'a pas reconnue mais moi si. En même temps, un gars avec une cicatrice comme celle-là, ça ne s'oublie pas.
Malgré cette grosse cicatrice qui recouvre la moitié de son visage gauche, il a un charme. Peau mat, je penche plutôt pour un maghrébin.
Ma foi les racines n'empêche pas l'amour.
Attend, attend Milla tu va un peu trop vite là !
Oui je sais mais j'aime bien me faire des scénarios.
À moi seule, je pourrai refaire le monde.
Mes paupières réclament le sommeil. À trop rêver, bientôt je vais me tromper entre le réel et la fiction.
.. - Eh oh ! Grosse vache, debout allez !
- Dégage Adam.
Adam - Nan allez, papa il est là en plus.
- J'arrive.
Papa est là. Ça arrive une fois tout les trois mois ça.
Je me lève, passe par la salle de bain et les rejoins à la cuisine.
J'embrasse mon père sur la joue.
Il nous parle de son voyage d'affaire, encore et toujours.
Papa - Sinon les cours ça se passe ?
Blague-moi papa, vas-y. Avec Adam on s'est regardé, coup de chaud.
Papa - Quoi ? J'ai dis quelque chose qui fallait pas ?
Il nous regarde à tour de rôle.
Papa - Ne me dites pas que vous avez arrêter ?
Arrêter est un grand mot, on fait plutôt une pause.
Adam - Non, seulement une pause.
Papa - Une pause ? Elle va durée combien de temps votre pause ? Un an, deux ans ? Vous allez faire quoi plus tard ? Chômeur ?
- C'est bon on a le temps encore.
Adam - Moi j'vais travailler avec toi dans ton entreprise et Milla fera le ménage.
- Casse toi, c'est toi oui !
Papa - Stop ! En tapant du poing sur la table. Je ne veut pas que mes enfants finissent sans emploi alors vous allez reprendre vos études tranquillement. Ordonne-t-il en sortant de table.
Adam - Tss, tu va faire quoi toi ?
- J'sais pas, et toi ?
Adam - CAP sommeil.
- C'est quoi ça ? T'es con va ! Dis-je en comprenant sa phrase.
Adam -rire- Nan sérieux je sais pas.
Ah ouais moi non plus. Qu'est ce que je veut faire de ma vie ? En vérité je me suis jamais poser la question.
J'aime bien la mode et tout ça, mais je sais pas comment m'y prendre.
Bon j'vais appeler ma pote, peut être qu'elle arrivera à m'éclaircir.
Conversation téléphonique.
- Allô grosse vache.
Sana - À qui tu parle toi ? Tu veut des coups ?!
-rire- Pète un coup ma soeur, j'ai besoin de ton aide.
Sana - T'a besoin de l'aide d'une grosse vache ?
- Eh vas-y je vais me démerder !
Fin.
Je raccroche. C'est bon elle m'a mis les nerfs à faire des manières comme ça. Grosse vache c'est pas méchant, c'est un surnom amical, qu'est ce qu'elle me pète le crane avec ça !
Elle a tentée de me rappeler, rancunière comme je suis je n'ai pas répondue.
Notre père est repartit dans l'après-midi.
Adam doit être dehors, et moi je suis seule à la maison.
Coup de chance, Sana m'appelle. Je vais pas faire la star et lui répond.
Conversation téléphonique.
Sana - C'est bon pète pas l'crâne, j'm'excuse mais c'est toi aussi tu m'soule de bon sbah.
- On s'est toujours appeler grosse ou grosse vache, ça va pas changer.
Sana - C'est bon j'ai dis.
- Tu fait quoi ?
Sana - Fait beau donc je pense que je vais me poser au quartier avec Amira. Et toi ?
- Rien, je suis seule.
Sana - Vient
- Ouais, pourquoi pas.
Sana -rire-
- Pourquoi tu rigole ?
Sana - Parce que tu m'fait dahak, bref je t'attend dehors.
À peine qu'on ai raccrocher que je me suis empresser d'aller prendre ma douche.
Je m'habille simplement ; un jean retroussé en bas, un pull Armani noir et mes Zx.
Petit coup de mascara, mes cheveux attacher en chignon et c'est bon.
Son quartier j'le connais, comme eux me connaissent aussi. Adam traine tout le temps là bas donc parfois je l'accompagne pour pas rester seule.
Je monte dans ma petite Clio et c'est partit.
En arrivant j'aperçois direct qui y a grave du monde. Mais genre encore plus de mondes que d'habitudes. Ça se voit qu'il fait beau, les jeunes sont de sortis mdr.
Je me gare et repère vite Sana avec Amira.
Cette grosse me fait un signe de la main comme pour me dire : « Ouhou, on est là. ». Elle croit qu'elle passe inaperçue avec sa grosse touffe de cheveux peut être ? Et le pire dans tout ça, c'est qu'il a fallut qu'elle cri mon blase. J'aime pas ça me faire remarquer.
- T'es obliger de crier mon prénom ?! Tu croit que j'suis aveugle ou quoi ?! On voit que toi avec ta grosse touffe d'ours là !
Sana - C'est pour m'avoir soulé ce matin !
- Ok bah j'me casse.
Sana - C'est ça, casse toi.
À savoir, Sana et moi on a un gros caractère de merde.
Amira - Wah c'est bon, il fait beau, il fait chaud, faites péter les maillots !
J'ai tourner ma tête au ralentit vers elle, est-elle sérieuse ?
Sana - Vient on va danser coller-serrer aussi. Dit-elle avec un regard très noir.
Amira - Eya, vous voulez pas vous calmez ? Comme ça on passe une aprem' pépère.
Mdr la pauvre, c'est vrai qu'elle a raison. Avec Sana on se sert la main, signe de paix -rire-.
Amira - De vrai gamines wAllah.
Les filles me parler de leurs cours, quant à moi j'ai pas grand chose à raconter. Mise à part que le padré à pointer le bout de son nez ce matin et qu'il est repartit dans l'après-midi. C'est rapide avec lui.
Sana - Eh Milla, chouff là bas y a un gars qui te matte.
- Où ça ?
Sana - Là bas. En me montrant la direction.
Je l'observe. Il me dit quelque chose celui-là.
Amira - C'est l'pote à mon frère lui.
Je ne disais rien, juste j'observé. Je vais vraiment finir par croire que c'est un psychopathe.
Sana - Y a ton frère qui arrive Amira.
Plus je le regarde et plus j'ai l'impression qu'il se rapproche de moi. En faite c'est pas une impression, il est vraiment là, face à nous avec un autre gars, qui je suppose doit être le frère d'Amira.
Frère à Amira - Je bouge, fait pas d'conneries et rentre avant 18h00, ok ?
Amira - Ouais.
Frère à Amira - As-y salam.
L'autre gars n'a rien dit, il fixé le parterre tel un mec perdu.
Sana - Arrête de le bouffer du regard.
- Arrête de raconter d'la merde.
Sana - J'dis simplement la vérité.
La vérité que ma copine part trop loin dans ses idioties.
Je ne le bouffais pas du regard juste j'observais ces faits et gestes.
Rien de bien méchant.
Vers les coups de 17h00, Adam est venu me récupérer.
Avant de rentrer à la maison nous nous sommes arrêter à une pizzeria.
Bohémien balafré.
Vingtième parties, l'histoire avance à grand pas .. Cette partie dans la peau de l'inconnue, vous a plut ?