-Et je pensais peut-être avoir un canapé de cette couleur, a commenté Brad, pointant vers l'un des modèles les plus laids que j'aie jamais vu de toute ma vie.
-Mhm, marmonnai-je et feignis de griffonner le nom de la marque sur mon presse-papiers, dessinant une sorte d'ondulation.
-Et les murs pourraient être peints avec cela, remarqua le garçon britannique avec un signe de tête en direction d'une couleur vert vomi.
-Bien sûr, bien sûr, répondis-je, ne prenant pas la peine de lever les yeux.
-Jésus, Jauregui, grogna Brad, se frappant légèrement le front. C'est la nuance de vert la plus horrible que j'ai jamais vue! Et tu as accepté mon idée de la mettre sur les murs? N'importe quoi! Je te laisserais personnellement me tuer si je trempais un pinceau dans ce pot de peinture. Je tendis la main pour masser mon front douloureux de manière apaisante.
-J'ai besoin d'une semaine de congé, d'accord? Je pense que nous devrions nous retrouver plus tard - peut-être le mois prochain? J'ai besoin de temps pour me souvenir de...
-Pourquoi pas se revoir pour quelques verres? Demanda l'homme, le sourire aux lèvres.
Merde.
-Je, euh,m...Mon esprit était complètement vide quand il s'agissait de trouver des mots pour répondre. Je me sentais mal de dire non parce que je pouvais perdre mon nouveau client, mais je ne pouvais pas dire oui à cause des événements récents.
-Je ne joue pas dans ce camps Simpson. Ses joues sont devenues rouge vif alors qu'il tentait de dissimuler sa tentative ratée de me demander un rendez-vous.
-Je-je voulais dire comme des amis. Tu sais, de nouveaux amis qui se détendent dans un bar... Je tapotais son épaule doucement avec un ricanement supplémentaire.
-J'y penserai.
*
Je n'ai pas revu Camila depuis notre baiser. Même lors des exercices d'incendie et de sécurité de routine du complexe d'appartements, elle n'y était pas.
Cependant, j'ai vu Austin. Plusieurs fois, malheureusement. Chaque fois que je lui demandais où se trouvait Camila, il haussait les épaules et commençait à me parler de l'augmentation qu'il devait obtenir, ou du refus de Camila de quitter son emploi afin de porter leur enfant.
Elle me préoccupe depuis cette nuit. Ce n'était certainement pas une nuit de sexe, mais c'était certainement quelque chose que j'aimais. Est-ce horrible de penser à être la maîtresse secrète d'une femme mariée? Pour moi, c'est un rêve récurrent. Les mains de Camila sur mes fesses alors que j'effleure la courbe de ses seins ... Dieu c'est tellement horrible, mais tellement... extraordinaire. J'étais désormais presque certaine qu'elle m'évitait.
-Alors, ce sont les nouvelles pilules que le médecin te donnes? Normani faisait tourner chaque contenant de médicament qui était placé au-dessus du comptoir. Putain, il y en a au moins 200 bouteilles.
-Seulement 12 Mani, répondis-je depuis le canapé. Si je les prends à des heures ou des jours différents ce n'est pas grave.
-D'accord. D'accord, la fille roula des yeux et s'arrêta devant quatre flacons de pilules spécifiques. Elle les hissa dans ses bras comme un bébé et vacilla vers moi. Tu dois en prendre un de chaque. Je vais te chercher de l'eau.
-Es-tu sûr?
-Positif, confirma Normani en ouvrant le robinet pour remplir un verre d'eau.
-Tu te sentiras probablement un peu somnolente, mais ne t'inquiètes pas, je serais ici.
-Ah, roulais-je des yeux vers elle tandis qu'elle revint avec mon verre. J'ai ouvert les bouchons attribués aux pilules de prescription et j'ai commencé à les avaler une à la fois. Je pris une profonde inspiration par le nez.
-Bonsoir. Je ferais mieux de trouver tous mes CD signés ici quand je me réveillerais.
-Des CD signés? De quoi parles tu ? Lauren Jauregui! La voix agacée de Normani fut la dernière chose que j'entendis avant de m'endormir profondément.
*
(Encore du drame, désolée, j'ai pas pu retirer cette partie, elle est finalement importante ...)
Tout était poussiéreux et gris. Ma gorge était bouchée, empêchant les particules d'oxygènes d'arriver correctement à mes poumons. Je ne pouvais rien voir à cause de la fumée noire environnante.
-Normani? J'ai réussi à croasser avec une toux. Normani! Criais-je, en roulant maladroitement de mon canapé, frappant le sol avec un bruit sourd, étouffé par un bruit retentissant.
L'alarme incendie.
Il y a un putain de feu! Je commençais à ramper dans tout mon appartement à l'aide de mes mains et genoux. L'endroit s'était soudainement transformé en labyrinthe. Il y avait assez d'air respirable pour mes poumons et mon cœur battait frénétiquement dans ma poitrine.
Accroche-toi , me dis-je, parlant à mon coeur fragile.
-Normani! Où es tu putain?
Il n'y a toujours pas de réponse et c'est alors que j'ai finalement réalisé que je devais sortir seul. J'ai commencé à continuer à ramper d'une main, utilisant l'autre pour sentir mon entourage. La porte de l'appartement était ma destination, et je ne pouvais même pas voir mes propres parties du corps avec la quantité de fumée.
Qui même réussi à se faire piéger dans son propre appartement? Pourquoi Normani n'a-t-elle pas appelé les pompiers ou au moins ouvert une fenêtre, ou même essayé d'éteindre le feu!
Je m'accroupis, frappant mon visage sur une surface dure et tout mon corps a chuté en arrière. Je réussi à me rattraper, mais une étrange sensation se faisait ressentir juste en dessous de mon nez. Je tendis la main et sentis mes doigts plonger dans une rivière de sang qui coulait de mes narines.
-Putain de merde, murmurai-je, puis je tendis la main, agrippant comme par magie un bouton de porte familier. Putain de merde! J'ai immédiatement ouvert la porte et j'ai basculé vers le haut. Avant que je puisse commencer à alerter les autres sur l'incendie à l'intérieur de mon appartement, ma mâchoire a chuté à la vue du couloir. Certains cadres de plafond et du murs étaient tombés et d'autres brûlaient dans une flamme dévastatrice.
L'ensemble du bâtiment semblait être en flammes, et pas uniquement mon appartement. La sirène qui avait résonné dans mes oreilles était plus forte que jamais, les pompiers....
Ils ne savaient pas que j'étais ici. Poussant complètement la pensée hors de mon esprit, j'ai pincé l'arête de mon nez et j'ai serré mes yeux jusqu'à ce que je ne puisse voir qu'à travers une fente de mes paupières. Puis, j'ai marché à travers la braise. Je n'avais qu'une chose en tête: sortir.
J'étais sur le point de passer devant chez Camila quand je me suis arrêtée. Bien sûr, la femme serait sortie en toute sécurité, mais qu'en est-il de ses affaires.
Sa guitare.
J'ai tenté la chose la plus folle et la plus stupide que j'aie jamais faite. J'ai poussé à droite dans l'entrée de l'appartement carbonisé. Sa maison avait été complètement détruite. Du papier peint brûlant aux meubles ternis, c'était un spectacle dégoûtant.
Me tenant toujours au visage, je me précipitai dans l'appartement et retournai au placard que j'avais visité quelques jours auparavant. La petite salle de stockage était sur le point de devenir une mer de flammes, mais une autre vue a attiré mon attention à la place.
Un cadavre gisait sans vie dans la chambre à gauche, un cadre de plafond en bois s'est effondré au-dessus. J'ai commencé à m'approcher du corps lentement et les cheveux bruns familiers ont provoqués l'accélération subite de mon cœur, un rythme rapide beaucoup plus rapide.
Je pouvais déjà sentir les larmes commencer à couler sur mon visage et se mélanger avec le sang une fois que je me dirigeai vers la barre de chêne qui écrasait le torse de Camila Cabello.
J'ai poussé de toutes mes forces et retira le bâton dommageable. Je ne sais pas ce qui m'a poussé à retirer définitivement le bois, mais cela a bien fonctionné. J'étais instantanément tombée à côté de Camila et l'avais retournée, haletante à sa vue.
Il y avait aussi des taches de sang, des ecchymoses et des cendres sur son corps inconscient. Me penchant, j'appuyai mon oreille contre sa bouche et n'entendis rien au début, puis un souffle faible et instable me fit sauter à l'action.
La jeune femme tenait parfaitement dans mes bras tendus, et avant que je puisse tout traiter, je me précipitais dans les pièces qui s'effondraient et sautais dans les braises, cherchant une issue de secours. Chaque fois que le feu brûlait la peau, mon instinct direct était de couvrir celle de Camila inconsciente dans mes bras. Elle a déjà subi suffisamment de dégâts.
Le feu.
Le plafond qui était tombé sur elle.
Mon rejet.
J'ai dû faire face aux faits. Je suis amoureux de Camila Cabello depuis le premier jour, et pas un seul jour je ne m'étais jamais arrêté. Je l'aimais profondément et inconditionnellement, de la façon la plus exquise et parfaite, à en devenir folle...
Une lumière vive et soudaine a brillé dans mes orbes vertes. Je sentis mes pieds s'accélérer progressivement, suppliant pratiquement mon corps d'augmenter son point de rupture.
-Tu vois ça, C-camz? Murmurai-je au corps silencieux. N-nous allons bien. T-t-tu va b-bien.
Entrant directement dans la lumière du soleil flamboyante, mes jambes m'abandonnèrent tout mon corps tomba à genoux. Sur ce, ma respiration s'arrêta finalement et tout mon corps trembla furieusement. Je me suis agrippée à ma poitrine et sans avertissement, je suis tombée en avant, sur le béton.
*
ME TUEZ PAS 😭 Pas de suite sinon 😂 désolée pour le drame, je ne fais que traduire, bien que j'essaie de rendre les scènes un peu plus réaliste 😆 N'hésitez pas à m'envoyer un MP ou un comme faire si j'oublie de publier !!