Je vais démonter ta belle petite gueule
Tyson– On y va tout douc'ment ok ?
Noémie hocha la tête. Le palefrenier ouvrit donc la barrière du corral et elle entra lentement.
Noémie– Tu ne viens pas ?!
Tyson– Hey, panique pas No'. J'vais juste rester sur la barrière. T'en fais pas.
Elle se retourna vers le cheval qui patientait au centre du corral et qui avait levé la tête et dressé les oreilles dans sa direction.
Noémie– Salut Oldboy. Je suis désolée pour la dernière fois...
Tyson– C'est bien, continu d'lui parler.
Noémie– J'ai pas vraiment été très intelligente l'autre fois... Moi c'est Noémie.
Le cheval resta les sabots ancrés dans la poussière, mais la française fit un pas vers lui. Assis sur la barrière, Tyson sourit devant le geste de la jeune fille. Il était fier d'elle. Il y croyait en cette rééducation.
Noémie– On peut reprendre les choses à zéro tous les deux ? Mais il y a une condition.
A son tour, le bel appaloosa s'avança vers elle. Elle ne recula pas.Seulement six mètres les séparaient.
Noémie– Il ne faut pas que tu brusques les choses. Ça va pas être facile pour moi...
Plus que quatre mètres.
Noémie– J'ai peur... Mais... Je ne veux plus avoir peur.
Ils étaient à présent face à face. Elle lui présenta sa main.
Noémie– Tu es d'accord ?
Oldboy posa son museau sur la pomme de la main de Noémie. Elle tressaillit mais ne bougea pas.
Noémie– Super.
Tyson– J'pense que c'sera tout pour aujourd'hui...
Noémie– C'est déjà énorme !
Elle sorti du corral et prit soin de bien refermer la barrière en bois derrière elle. Le noir la prit dans ses bras et la sera encore plus fort lorsque qu'il la senti trembler.
Noémie– C'est fou... Juste le contact... J'arrive pas à y croire...J'ai des frissons partout !
Elle se détacha de Tyson et le regarda dans les yeux, lui la tenant parles épaules.
Noémie– Est-ce que je suis folle ?
Tyson– P't'être, mais ça n'm'empêche pas d'être fier d'toi !
Elle lui sourit et lui embrassa la joue avant que son téléphone portable se mette à sonner. C'était sa mère.
Noémie– Allo Maman. ... T'es dingue d'appeler ! C'est payant. ...Oui, oui ça va, tant que je suis loin de vos engueulades. ... Quoi encore ? ... Mais tu te rend compte de ce que tu dis ?! Tu me balances « je t'aime » comme ça ! Alors que je n'ai pas eu de nouvelles depuis une semaine ! ... Non !Non, je ne veux pas de tes excuses bidon ! Si tu appelles pour faire l'hypocrite tu peux raccrocher ! ... Ouais, c'est ça,salut.
Rouge de colère, la française laissa le palefrenier éberlué et parti se réfugier dans sa chambre, pleine de rage.
Un peu plus loin, assises sur le balcon du chalet, Mia et Mahogany papotaient en se faisant les ongles de pieds.
Mahogany– Et avec Jack ? Ça avance ?
Mia– Je l'aime beaucoup tu sais, mais j'ai l'impression qu'il voit vraiment ça comme un flirt. Il prend pas notre relation au sérieux je crois.
Mahogany– Mais vous êtes ensembles ?
Mia– Non non. Seulement j'ai peur de me faire des illusions à propos de lui...
Mahogany - Mais est ce que tu es amoureuse de lui ?
Mia - Ça va beaucoup trop vite pour dire ça. Je le connais à peine. Je dois juste éprouver de l'attirance.
Mahogany– Je ne pense pas que...
La sonnerie stridente du cellulaire de la blonde coupa Maho.
Mia– Noémie ? ... Ça va pas ? ... Oui oui je peux venir. Je suis avec Mahogany. ... D'accord, on arrive.
Elle raccrocha et expliqua en deux phrases la situation à la rousse et elles s'empressèrent de ranger leur bazar et d'enfiler leurs chaussures.
Dans le salon, elles croisèrent Nash et les Jacks.
JackG – Vous sortez ?
Mia– On va voir Noémie.
Nash– Qu'est ce qu'elle a encore ? Elle s'est pété un ongle ?!
La jeune blonde le détailla de haut en bas puis ancra son regard glacial dans le sien avant de lui dire le plus froidement et calmement possible.
Mia– Rien qui ne te regarde Grier. Je ne sais pas quel est ton problème avec elle mais tu as intérêt à vite changer d'attitude ou je vais démonter ta belle petite gueule.
Nash– Je ne l'aime pas, c'est tout.
Mia– Eh bien garde le pour toi ou la prochaine fois que tu la fais chier, c'est moi qui vais t'en faire baver.
Nash– Je vais ce que je veux.
Mia– Malheureusement pour toi non. Tu n'es pas chez-toi Nash.Respecte les gens qui t'entourent, Noémie en fait partie.
Mahogany– Viens Mia, faut y aller, elle nous attend.
Et elles laissèrent le brun dépité et touché dans son orgueil.
Quelques minutes plus tard, les deux filles frappèrent à la porte de la chambre de la française et entrèrent en entendant un faible« entrer ».
Mia– Ben qu'est ce qui t'arrive ?
Noémie était enroulée dans un plaid multicolore, fait par Maggie, et s'était assise en tailleur sur sa chaise en bois, une tasse de thé encore brûlante dans les mains.
Noémie– Merci d'être venues. Asseyez vous sur mon lit.
Mahogany– Raconte nous. Je sais qu'on ne se connaît pas forcément beaucoup, mais tu peux me faire confiance.
Noémie– Je sais Maho. Je sais que je peux te faire confiance.
Mia– Mais alors, pourquoi tu fais cette tête ? On dirait que tu viens d'apprendre la mort de ton chien !
Mahogany– La douceur Mia !
Elles émirent toutes un petit rire commun. Il était vrai que la blonde n'était pas la fille la plus délicate au monde.
Noémie– En fait, mes parents m'ont envoyés ici parce qu'ils vont divorcer. De toute manière, je n'aurai pas pu supporter de rester en France au milieu de leurs engueulades...
Mahogany– En France ?
Noémie– Oui, je vis à Paris. Ma mère est Américaine et mon père Français. Mais bref, on s'écarte là. Donc ils veulent divorcer, ça fait longtemps qu'ils ne s'entendent plus. Tout à l'heure, ma mère m'a appelée alors que ça fait une semaine que je n'avais pas eu de nouvelles...
Mia– Et elle t'a dit quoi ?
Noémie– Que... Qu'elle m'aimait. Je l'ai engueulée. Je ne savais pas quoi faire d'autre. A votre avis, ça veut dire quoi qu'elle me dise ça maintenant ?
Mahogany– Peut être qu'elle s'est rendue compte qu'elle ne s'occupait plus trop de toi... Elle voulait juste te prouver que malgré tout elle t'aime.
Mia– Mouais... Pour moi il doit y avoir autre chose. Je la connais ta mère, enfin je l'ai déjà vue quoi. Elle va sans doute faire quelque chose et elle voudrait que par la suite, tu sache qu'elle t'aime quand même.
Noémie– Ouais, ils ont du décider de la date du divorce. Mais en fait je m'en fiche un peu de ça ! C'est juste, que je crois que j'aimerai rester ici... Mes parents ne s'entendent plus, c'est sans doute mieux qu'il divorcent non ?
Les deux autres hochèrent doucement la tête, pas forcément sure d'elles.
Noémie– Alors, je ne leur en veux pas trop. De toute façon je ne supportais plus de les voir se crier dessus !
Et elle but une gorgée de son thé, se brûlant la langue.
Noémie– J'espère juste que je pourrai rester ici, avec ma mère...C'est un peu égoïste pour mon père mais...
Mahogany– Dit pas n'importe quoi ! C'est pas égoïste puisque c'est juste ce dont toi tu as envie et c'est normal que dans ces cas là tuais envie de quelque chose du genre !
Mia– De toute manière, il te reste encore sept semaines pour convaincre ta famille !
Noémie– Ouais. Rythmées par vous !
Elle sourit aux filles avant de faire une grimace.
Noémie– Et Nash Grier que je n'arrive pas à cerner. Il est étrange ce mec...
Mahogany– Il a beaucoup changé depuis que... Depuis la dernière fois que je l'ai vu ! Il ne s'amuse plus comme avant...
Mia– Mais tu t'en fous de Grier ma puce ! Ignore le, ça ne devrait pas être trop compliqué puisque tu t'entend assez bien avec Shawn et Matt non ?
Elle lui lança un clin d'œil avant que la française ne se mette à rougir et à se cacher derrière sa tasse. Et c'était parti pour des cris surexcités et des commérages de filles...