Point de Vue Camille
Ce matin, je me réveille en sursaut, des perles de sueur coulant le long de mon front. Encore un cauchemar, je suis épuisée, fatiguée de ses nuits horrible qui en plus, hantent mes journées. J'ai peur, sept ans que j'ai peur. Il y a sept ans que Cassidy s'est réveillée, je pensais que j'allais pouvoir vivre ma vie tranquillement sereinement et oublier tout ça . Je me suis trompée. Depuis son réveil, je ne vis plus, sept ans que j'essaye de m'en remettre. Je ne suis plus la Camille d'autrefois. Cette Camille qui avait la langue pendue, la Camille qui n'avait peur de rien, elle est partie, elle est détruite.
Maintenant, je suis juste une Camille qui a peur de tout, le moindre bruit la fait sursauter, le moindre regard de la part d'un homme lui rappelle le sien, à lui. Il y a quelques mois, j'avais fais une espèce de mini dépression. Mais grâce au soutient de Cassidy et d'Ethan, je m'en suis sortie. À ce moment de cette période, ils se demandaient pourquoi j'allais si mal, je leurs avais mentis en leurs disant que c'était sûrement la fatigue. Je ne veux pas leurs dire la vérité. Ethan à déjà assez souffert de cet horrible épisode, je ne veux pas les entraîner avec moi dans ma chute si profonde. Pourtant j'aimerai leur dire que j'ai du mal à me relever.
Même si ces derniers temps je prétends aller mieux, mes cauchemars se font plus terribles , ils me terrifient. Il y a cinq ans, je fus obligée d'arrêter mon métier d'agent, je n'avais plus les capacités pour le faire, je n'étais plus apte à secourir quelqu'un. Pourtant après la mort de mes parents, je croyais que plus rien n'allait m'atteindre, mais j'avais tord.
Fermant mes yeux, je me souviens le jour où ces deux hommes sont venus me chercher. Ils m'avaient attrapé fermement le bras, m' insultant au passage. Je me rappelle des cris d'Hélèna quand je l'avais enfermé dans la salle de bain. Je n'avais pas eu peur car je savais que ce jour allait arriver.
Flash-Back
Ces hommes me tenaient les bras d'une force que j'étais obligée de me débattre. Regardant ces deux hommes, je pouvais remarquer qu'ils avaient des cicatrices sur le visage, d'une trentaine d'année, ils n'étaient pas très beaux à voir. Me criant dessus, ils me demandaient de monter dans leur voiture, d'un noir obscure. Je montais alors sans broncher dans cette voiture. Quelques minutes plus tard, celle-ci s'arrêtait. Emprisonnant mes mains, un d'eux me sortit brusquement. Nous étions arrivés devant l'entreprise où travaillait Monsieur Johnson. Entrant par la porte de derrière, nous étions dans le sous sol. Il faisait noir, j'avais froid, je n'avais pas eu le temps de me prendre une veste ou un pull alors je suis en tee-shirt. Nous marchions dans le couloir jusqu'à une porte. Un des hommes frappa dans celle-ci, puis nous rentrons dans la pièce. À l'intérieur se trouvait un garçon, il avait le dos tourné.
- Nous avons la fille !
- Cassidy ?
- Non !
Immédiatement, il se retourna vers nous, quand il me vit, il parût surpris de me voir. Il ouvrit grand ces yeux mais moi je n'étais pas surprise de le voir. Il ne savait pas qui j'étais. Si je le voulais, ces deux hommes seraient déjà par terre à souffrir.
- Laissez-nous !
Enfin, ils me lâchèrent. Ayant froid, j'eus le premier réflexe de me frotter mes mains contre moi. Pendant ce temps, il restait planté là à me regarder comme si s'était la première fois qu'il me voyait.
- Camille ?
- Ryan !
Il mit une main dans ses cheveux en jurant. Apparemment, il ne savait pas que j'allais venir. Il me regardait.
- Qu'est ce que tu fais là Camille ?
- À toi de me le dire...Ryan !
Dans ses yeux, je pouvais voir de la colère. Lequel se de nous deux devraient être le plus énervé ?
Sachant qu'il n'allait pas me répondre, je posais moi même la question.
- Qu'est ce que je fais ici ?
Il tournait en rond dans la pièce, qui à mon goût manquait de lumière. Le fait qui ne me répondait pas commençait à m'énerver.
- RÉPOND !
Tout d'un coup, il se tourna vers moi, les yeux remplit de colère, il s'approchait vivement de moi.
- Ne me parle pas comme ça ! Tu ne sais pas qui je suis, ni de quoi je suis capable.
Je rigolais, il croyait me faire peur. Heureusement, j'avais connu pire comme situation.
- Je n'ai pas peur !
- Ferme - là !
- Ne me dis pas ce que je dois faire !
- Tu ne me connais pas !
- Toi non plus !
Maintenant, nous nous défions du regard, je ne serais pas la première à détourner le regard. Malgré moi, je continuais d'avoir froid.
- Tu as froid ?
Je fronçais les sourcils. À quoi jouait-il ? Puis il enleva sa veste pour la mettre sur mes épaules.
- Merci, mais je ne veux rien qui ne vienne de toi !
- Depuis quand es-tu si dur ?
- Tu ne me connais pas !
Il remit sa veste et sortit une clé de sa poche. Il se mit devant la porte, il me sourit, puis sortit de cette pièce, m'enfermant à clés. Sachant que j'allais rester enfermée dans cette pièce, je m'asseyais par terre. Je fermais mes yeux pensant à Ethan et Cassidy. Ils doivent sûrement s'inquiéter et ils doivent déjà chercher comment me retrouver. Je n'avais même pas mon téléphone, rien, je sens que je vais m'ennuyais toute seule.
Soudain, j'ouvris mes yeux en souriant. Fière, je sortis de ma poche la clé de salle de bain. Je me levais et s'approchait de la porte. Je regardais au carreau et vis qu'il y avait un homme devant celle-ci. Doucement, j'insérais la clé dans la serrure. Bien évidemment, elle ne rentrait pas, alors je forçais, tournais la clé dans l'autre sens. Il fallait que cela marche. Un, deux, trois et j'entendis le "Cric". Je souriais contente de moi, je tournais doucement la clé et mis une main sur la poignet. J'inspirais et ouvris la porte. À l'Entente d'un bruit, le garde se retourna. Quand il me vit, il fonça sur moi mais je lui donnais à la seconde un coup pieds dans les cotes. Il se plia en deux, alors j'en profitais pour lui faire un croche pied, il tomba à terre, j'avais fais attention à ce qu'il tombe dans la pièce. Comme ça, je me précipitais pour fermer à clé cette porte. Je sais qu'il a un téléphone, cela me laisse trois minutes pour courir.
Courant je ne sais où, j'arrivais dans une cage d'escalier. Je montais en vitesse, arrivée au premier étage. Je vis un homme devant l'ascenseur. Je pense qu' il y a un homme à chaque étages, ce qu'il n'allait pas me facilité la tâche. Alors je continuais ma route, une fois que l'homme avait le dos tourné je montais vite mais discrètement au prochain étage. Là bas, un homme me prit le bras, je me dégageais de celui-ci, mais il se jeta sur moi. Il me mit un coup de poing en plein visage. J'essayais de me défendre mais je n'y arrivais pas.
- STOP !
Étant par terre, cet homme sur moi, je ne pouvais pas voir la personne mais ne savais que c'était Ryan. Mais l'homme ne s'arrêtait pas pour autant alors je lui mis un coup de poing dans le ventre. Ce qui l'énervait encore plus, il fallait me remettre un coup mais la voix de Ryan était encore plus forte.
- J'AI DIS STOP !
L'homme me lâcha en m'envoyant un regard noir. Je sentis une main me soulevait, il pouvait être plus doux quand même. Ryan ouvrit l' ascenseur et me poussa dedans. Nous étions tout les deux, tout d'un coup, je fis plaqué contre le mur, je grognais de douleur.
- Qui es-tu ?
- Je pourrais te poser la même question !
Il donna un coup de poing juste à coté de ma tête. Il me tenait fermement les bras, je ne pouvais pas me débattre, il était plus fort que moi.
- Comment as-tu fais pour sortir, c'était fermé à clef ?
- Lâche-moi Ryan !
L'ascenseur s'ouvrit, sa pression sur moi se fit plus légère, il me prit ma main et m'entraîna avec lui. J'ouvris grand mes yeux sentant sa main dans la mienne, je voulu l'enlevais mais il me la serrait fort. Peut-être avait-il peur qu je parte, que je m'enfuis.
- Je peux marcher toute seule !
Il ne dit rien, nous arrivions à la salle où il m'avait enfermé peu de temps avant. Il découvrit la clé que j'avais laissé sur la serrure. Il ouvrit la porte, doucement.
- Où as-tu eu cette clé ?
J'allais répondre quand je sentis deux mains me serrer le cou, je ne pouvais plus respirer. L'homme que j'avais enfermé à l'intérieur était entrain de m'étrangler. Par réflexe, je mis mes mains sur les siennes, mais rien ne le faisait retirer ses mains.
- NE...LA...TOUCHE...PAS !
Finalement, il me lâcha sous les ordres de Ryan. Je me pliais en deux essayant de reprendre ma respiration à la normal. A peine suis-je déjà arrivée, qu'ils veulent tous ma mort. J'étais fatiguée par toute cette violence soudaine que ces personnes me procuraient. Une fois rentrée dans cette pièce, je me collais contre uns des murs, je pliais mes genoux, je commençais à avoir peur. Jamais on ne m'avait autant piégé. J'ai mal partout, au ventre, à la tête, au cou. Je m'étalais par terre, épuisée, vidée de mes forces. Je vis Ryan s'approchait de moi.
- Ne m'approche pas !
Il me lança un regard noir, puis il partit en claquant la porte. Je sentis une larme couler le long de ma joue. Au fond de moi, j'espérais que le prochain qui ouvrira cette maudite porte, soit Ethan. Mais pourtant quelques minutes plus tard, Ryan fit son apparition. Dans sa main, il tenait un sandwich, il m'en tendit un.
Mais pourquoi était-il gentil avec moi ?
- Pourquoi je suis là ?
- Je ne savais pas qu'ils s'en prendraient à toi !
- Tu mens, je le sais depuis longtemps que vous deviez me faire prisonnière. J'ai lu la lettre que tu as envoyé à Cassidy.
- Ce n'était pas moi !
- Alors qui sait ?
- Je te le dirais pas !
- Alors, pourquoi ? Pourquoi suis-je là ?
- C'est de sa faute !
- Mais à qui ?
- Cassidy.
- Pourquoi ?
- Je t'ais dis que je ne te le dirais pas.
- Tous ces messages, la lettre....
- Ce n'était pas moi.
- Quoi ?
- Je devais juste ramener Cassidy, me rapprochais d'elle, le reste n'était pas de moi.
- Mais...alors...comment ?
- Il m'aurait dit qu'il te prendrait, je ne l'aurais pas laisser faire.
Puis il repartit, je pris tout de même le sandwich, j'avais faim. Après avoir finit de manger, je m'installais du mieux que je pouvais par terre, commençant à vouloir dormir. Mais d'un coup, la porte s'ouvrit une nouvelle fois, je n'étais décidément jamais tranquille. Un homme assez grand et assez âgée rentra.
- Alors qu'est ce que ça fais d'être prisonnière ?
Il avait un air arrogant, tout ce que je n'aimais pas. Avec violence, il me souleva du sol et me colla contre le mur.
- Allez vous faire foutre !
- Mauvaise réponse !
Il resserra plus fort la prise qu'il avait sur moi. Bizarrement, à ce moment, je voulais que Ryan intervienne encore une fois, alors je regardais la porte, priant qu'il arrive mais non, il ne venait pas.
- Je me suis renseigné sur toi Miss !
A la suite de cette phrase, je rassemblais le peu de force qui me restait et lui donna un coup dans les jambes.
- Sujet sensible à ce que je vois, alors ça fait quoi d'être piégée ? D'être piégée comme tes parents l'ont été !
- Tais-toi ! Tu n'as pas le droit !
- Mais bien sûr que j'ai le droit...Miss.
Je me débattais, criant, il avait touché le point sensible et il le sait.
- Tes amis ne sont pas encore là !
- Il vont arriver.
- Il faut déjà qu'ils arrivent à te trouver.
- Oh mais ils vont me trouver et dès qu'ils seront là, vous allez payer cher, très cher.
- Encore une fois, mauvaise réponse.
Il me jeta au sol.
"Putain", je tapais sur le sol, j'étais à deux doigts d'exploser.
- Tu es solide, d'autres seront déjà entrain pleurer.
- Vous pouvez faire tout ce que voulez, je ne verserais aucune larme pour un homme comme vous.
- On t'as déjà dit de te la fermer ?
- Tous ceux qui ont essayé sont à l'hôpital.
- C'est une menace ?
- Une réalité !
Il partit en rigolant, n'ayant pas la force de me relever, je décidais de me rallonger, mes yeux commençant à se fermer.
Quand je me réveillais, mon cou me fessait souffrit, mais je sentis qu'elle que chose de doux en dessous de celui-ci, immédiatement je reconnu la veste de Ryan. Je me levais regardant autour de moi, je ne sais pas combien de temps j'ai pu dormir mais j'avais très mal dormis.
Ryan...
Il était là, à me regarder.
- J'ai dormis combien de temps ?
- Environ un quart d'heure !
- Qu'est ce que tu fais là ?
- Ils arrivent !
Je souriais, ils m'avaient retrouvé, ils vont être là.
Fin du Flash-Back
Depuis ce jour, quand quelqu'un fait un geste brusque devant moi, je sursaute. Quand on me touche, je tremble de peur mais tout cela arrive surtout devant les hommes. Alors, pour changer d'air, je suis entrain de mettre de l'argent de coté pour partir un an à l'étranger. Pour ce faire, je collectionne les petit jobs. Je travaille en tant que caissière dans un super-marché assez populaire et je suis serveuse dans un bar le week-end, j'arrive à gagner ce qu'il faut, je ne manque de rien.
Mais malgré ça, le métier d'agent me manque. De temps en temps, je pense à recommencer, mais je ne suis pas encore guéris de mes blessures, alors j'attendrais.
Voilà le premier chapitre ;)
J'espère que vous appréciez !
J'espère que vous ne serez pas décu :/ :)
NeverSayNever,