Creatures of the night

By Maudikine

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Vampire, Loup-garou, Métamorphe, Fée, Sirène, Sorcier et Succube n'étaient que des créatures de légendes pou... More

La préparation
Des nouvelles têtes
Premier test
Soirée étoilée
Deuxième test
Le pingouin en colère
La valeur du sang
Journée bien remplie
Une annonce particulière
Croire ou ne pas croire ?

L'arrivée

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By Maudikine

J'aurai dis le mot « normal » si je n'avais pas appris ça lors de mon arrivée.

Aujourd'hui était un grand jour pour moi, Maud : je faisais ma rentrée dans une académie.

Valise à la main, je regardai, yeux écarquillés, les immenses murailles qui séparaient l'académie du monde. Elles dégageaient une sorte de... comment dire ? Magie. La couleur de celles ci était dans des tons clairs et les arbres les plus hauts du domaine dégageaient une atmosphère sereine. De là où je me trouvais, j'aurai cru entendre une source d'eau. Je consultais ma montre, pressée d'entrer dans mon nouveau chez moi.

Dix heures cinquante-sept.

A mon grand étonnement, j'étais seule à attendre devant cette gigantesque grille imprégnée de motifs argentés.

Suis-je la seule nouvelle ?

Mon regard balaya les alentours, avide d'espoir de devenir amie avec une autre personne, mais personne à part un cygne volant dans les airs et disparaissant derrière la mystérieuse muraille n'apparaissait. Je fis alors une mise au point sur mes dernières semaines assez compliquées avec mes parents : ma mère et mon père avaient divorcés, les engueulades avec ma mère continuaient de plus belle, laissant échapper quelques fois des violences physiques. L'inscription pour l'académie n'avait fait que compliquer les choses car cela avait été difficile de convaincre mes parents de partir de mon cocon familial. Mon père, lui, ne m'avait pas monté la tête et m'avait offert un collier contenant à l'intérieur une montre. Celle-ci était faite en or, son cadran blanc inscrit de lettres romaines noires donnait un aspect ancien à l'objet. Je serrai l'objet pendu autour de mon cou dans ma main et soufflai un bon coup. C'est alors qu'un bruit d'actionnement mit fin à mes pensées.

C'est maintenant.

La porte s'ouvrit sans peine mais resta à moitié ouverte. Intriguée, je m'avançai vers la grille. Une dame d'environ une quarantaine d'années me faisait face avec un sourire radieux. Ses cheveux noirs tombaient en cascade jusque dans son dos et le bleu de ses yeux lui donnait un air angélique. Elle se mit alors à parler :

- Mademoiselle Lys ?

- C'est moi, répondis-je timidement.

- Veuillez me suivre et ne perdons pas de temps s'il vous plaît, il y a d'autres élèves qui attendent. Laissez votre valise sur le côté, quelqu'un s'en occupera. Dépêchons.

Elle finit cette phrase froidement et je ne me fis pas prier, je traversai l'encadrement de la grille et pénétrai dans le domaine. La femme était déjà à une dizaine de mètres quand elle s'aperçut que je ne la suivais pas. Je gardai mon regard derrière la grille qui était désormais refermée.

Une nouvelle vie m'attend.

Mais sincèrement je ne pensais pas que tout, sans exception, allait changer.

Nous arpentions les couloirs depuis une dizaine de minutes et à vrai dire, je me sentais mal à l'aise car tout les regards se posaient sans cesse sur moi. Je n'avais pas pu m'empêcher de faire la remarque dans ma tête qu'il y avait des garçons assez beaux gosses comme par exemple, lorsque je passais pour la centième fois un couloir identique aux autres que j'avais pris, je croisais un groupe de garçon qui s'arrêtèrent dans leurs discutions à mon passage. Un des garçons aux cheveux noirs corbeaux ainsi qu'aux yeux bleus, ressemblant étrangement à la femme qui m'accompagnait, me fixait sans cligner des yeux. Évidemment, je songeai :

Encore un beau gosse... c'est plein à craquer ici ! Oh non ! Mais qu'est-ce-que j'ai ?!

Le garçon avait alors sourit ainsi que le reste de son petit groupe.

J'ai l'impression que je vais devenir dingue ! C'est comme si ils entendaient mes pensées ! Non Maud ! C'est impossible !

Pendant cinq minutes, je continuai à marcher derrière la femme lorsque nous arrivâmes dans une impasse. Je cherchai désespérément du regard une porte où quelque chose du genre, mais le peu d'objets qu'il y avait faisaient peine à voir, et il n'y avait aucune issue. Ne pouvant pas me contenir, je demandai :

- Pourquoi être venue jusque dans une impasse ?

Elle commença à tapoter le mur, recherchant quelque chose :

- Si tu arrêtais de poser des questions, nous n'y serions plus.

Ce n'est que la première question...

Elle continua sa phrase :

- Même si ça n'est que ta première question.

Je me figeai sur place.

Mais comment peut-elle dire des choses en rapport avec mes pensées ?

- Ah, le voilà !

A ces mots s'ensuivit un bruit de mécanisme. Je m'approchai de la femme, curieuse, et aperçus une petite fissure qui devenait de plus en plus grande et qui bientôt, faisait apparaître devant nous un escalier en pierre blanche. La femme commença à monter les marches sans attendre. Je la suivis de près, trop impatiente de voir où menait cet escalier.

Quelques secondes plus tard, nous entrâmes dans un bureau d'une taille assez grande pour contenir une vingtaine de personnes. Lorsque je franchis la porte, mes poumons se remplirent d'une fumée désagréable, me faisant toussoter plusieurs fois. Le bureau en bois était installé au centre de la pièce et, juste derrière, se trouvait un balcon. Des chandeliers étaient placés aux extrémités de la baie vitrée du balcon et une grande bibliothèque recouvrait entièrement le mur de droite. Au bureau était installé un homme en costume de pingouin, fumant une cigarette, pied sur le bureau. La femme s'approcha de celui-ci sans broncher. L'homme pingouin commença à parler :

- Une nouvelle recrue ?

Recrue ?

- Oui monsieur, mademoiselle Lys.

L'homme recracha de la fumée tout en me fixant.

- Quel est ton prénom jeune fille ?

- Maud monsieur, Maud Lys.

- Approche.

Je m'avançai tout en me couvrant la bouche et le nez de ma main. Il reprit :

- Sais-tu quel est cette académie ?

- Une école qui est composée de différentes carrières de métiers. Une école où l'on prolonge nos études pour mieux nous spécialiser après le lycée et...

Il me coupa :

- Oui ! Oui ! Bon d'accord ! Et qu'es-tu ?

- Et bien une élève littéraire.

- Je ne parles pas de ça mais de...

Il se tut quand il vit la femme se rapprocher de lui. Elle lui chuchota un mot à l'oreille avant que celui-ci ne réprime un sourire.

- Tu es si ignorante?

- J-Je... J'ai eu mon bac avec mention bien monsieur...

- Je confirme donc que tu es ignorante.

Super ! Et maintenant on me rabaisse ! Moi qui étais fière de ma mention...

- Bien évidement c'est très bien d'avoir eu cette mention. Bon, il se tourna vers la femme, je crois que tu dois la préparer avant de lui annoncer la nouvelle. Je compte sur toi Sophie.

- Bien monsieur.

Elle inclina la tête avant de me faire signe de sortir. La femme se nommant Sophie m'expliqua les différents noms des quinze bâtiments.

- Nous avons sept bâtiments filles, et sept bâtiments garçons, nous n'en avons qu'un qui est mixte mais les personnes y résidant n'y restent pas longtemps. Je pense que tu seras dans celui-ci d'ailleurs.

Elle continua son récit lorsque nous traversâmes un pont de pierre au dessus d'un petit ruisseau d'environ cinq mètres de largeur.

- Je t'expliquerais plus tard la raison pour laquelle ce ruisseau passe par deux bâtiments.

Encore une fois, la femme avait deviné ce que je pensais car je venais de poser mon regard sur les deux bâtiments en question.

- Nous avons plus loin, le terrain de multi-sport. Les activités y varient en fonction du temps et des saisons.

Nous passâmes devant un grand bâtiment qui semblait être le bâtiment principal.

- Celui-ci est votre bâtiment de cours pour tout les élèves. Au total dans cette académie, vous êtes six cent, c'est un nombre correct.

Elle finit sa phrase en s'interrompant dans sa marche puis se tourna vers moi et posa la question :

- Quel est ton don ?

- Mon don ?

- Oui, manier la lumière du jour, rester en apnée longtemps sous l'eau, entendre des choses à des centaines de kilomètres aux alentours...

- Je... Vous croyez que j'insinue avoir des dons ? Vous croyez je suis une folle qui veut faire croire ça aux autres ?

- Arrête avec tes questions ! Je n'insinue rien du tout ! Je veux juste savoir si dans ta vie passée, tu avais des dons, des hallucinations comme entendre des voix ou même des rêves prémonitoires.

J- e n'ai rien eu de tout ça si ça peut vous rassurez.

- Je vois... et bien non ça ne rassure pas mais on va trouver un moyen de savoir si tu en as réellement un. Tu n'as pas été envoyée ici par hasard.

- Je ne sais pas ce que vous voulez mais je n'ai rien ! Et c'est moi même qui ai choisi cette académie ! Il n'y a pas de hasard !

- Personne ne t'a aidé ?

Sophie plongea son regard dans le mien, en quête de réponse. Je murmurais :

- Mon père...

- Bien, c'est la seule réponse que je voulais avoir. Maintenant, je vais t'accompagner jusqu'à ta chambre et te laisser t'installer. Dans aucun cas, tu ne devras ressortir cet après-midi ainsi que ce soir, est-ce bien clair ?

Son regard était tellement froid que je ne pu que me contenter d'acquiescer. Tout à coup, pour moi, le charme de ce lieu était réduit en poussière, d'une par la froideur de la femme mais aussi parce-qu'il n'y avait aucun adolescent traînant dehors.

Nous commençâmes à nous diriger vers le fameux bâtiments mixtes quand, de nouveau, Sophie s'arrêta et se retourna en disant :

- Il t'est interdit de sortir, ni même d'ouvrir la fenêtre. Aucun contact avec les autres ne sera permis tans que je ne t'aurais pas expliqué ta situation.

- Je ne pourrais pas faire connaissance avec les autres ?

- Pas ce matin, ni cet après-midi. Maintenant dépêche toi.

Elle s'activa et en quelques minutes, nous atteignîmes le bâtiment en question. Personne n'errait autour ou à l'intérieur.

Nous montâmes ensuite trois étages avant que Sophie ne s'arrête devant une porte en bois blanc. Elle sortit alors une clef de je ne sais où et l'inséra dans la serrure. Lorsqu'elle fut ouverte, alors que je m'attendais à une pièce lumineuse, je trouvais une pièce plongée dans le noir. J'entrai dans la chambre et commençais à chercher l'interrupteur à tâtons quand la lumière électrique apparut. Je me tournais vers Sophie qui était restée dans l'encadrement de la porte et demandais :

- Pouvez vous me montrer où est l'interrupteur ?

- Cherche. Maintenant installe toi, ta valise est près de ton lit.

Elle s'apprêtait à refermer quand elle dit en lançant les clefs vers moi :

- Garde les bien et encore une fois : Il t'es interdit de sortir. Une dernière condition, n'ouvre pas les rideaux, ça ne devrait pas être trop compliqué.

Qu'est-ce-qu'il y avait à cacher pour qu'elle ne cesse de répéter ça ?

Puis Sophie referma définitivement la porte. Je commençais alors à chercher l'interrupteur mais ne le vis pas.

Il devrait être près de la porte puisque Sophie n'a pas bougé...

Mais il n'y s'y trouvais pas, visiblement. Je le trouvais un peu plus loin près de la salle de bain.

Étrange...

Je commençais alors à m'installer. Je rangeai au début mes vêtements dans la commode puis fini par disposer mes effets personnels un peu partout dans la pièce.

Au bout de deux heures d'attente allongée sur mon lit à faire le point sur mes pensées, quelqu'un toqua à la porte. Je me redressai et criais :

- Entrez !

Une jeune femme que je ne connaissais pas, entra avec un plateau en plastique où était placé une assiette contenant une omelette accompagnée d'un poulet et d'une pomme. Lorsque la femme l'eut déposé sur mon bureau sans même m'adresser un regard, elle sortit de la chambre. Je me levai et me dirigeai vers le plateau. Je mangeai en un rapide quart d'heure.

Pour passer le temps et comme personne n'était encore venu, je sortis de mon sac à main un livre et commençais à lire.

Lorsque je consultai ma montre, celle-ci afficha seize heure. Je m'assis sur mon lit et commençais à fredonner un air puis mes mains se joignirent. Une dizaine de minutes passèrent ainsi en faisant du piano imaginaire.

J'aurais du emmener mon synthétiseur, ça ne doit pas prendre beaucoup de place.

C'est alors qu'à dix-huit heure pile, une personne surgit dans la chambre, qui n'était nule autre que Sophie.

- Bien, nous allons passer au questionnaire qui pourrait nous aider. Assis toi bien.

Je me mis droite et tendis l'oreille.

- Si nous ne trouvons toujours pas ce que tu es et bien tu passeras des tests un peu plus physiques.

- Il y a une chose que je ne comprend pas... Que voulez-vous dire par ''ce que tu es'' ?

Elle hésita quelques secondes avant de répondre :

- Tu as l'air tellement insignifiante que ça me fait de la peine... Tu es même naïve... mais ne t'inquiète pas Maud, tu le sauras après le questionnaire.

- Je dois le prendre comment moi ? Grognais-je intérieurement.

Un silence s'installa avant qu'elle ne sorte des feuilles de mon propre bureau.

- Bien, tu réponds franchement aux questions. Cela doit venir du cœur et tu ne dois pas mentir.

- D'accord...

Elle réfléchit quelques secondes avant de commencer :

- Ta famille est issue de quel milieu ?

- Hum... Aisée.

- Le travail de tes parents.

- Ma mère est médecin et mon père est professeur de boxe à plein temps.

Elle griffonna sur la feuille avant de continuer :

- Qui te guérissait lorsque tu étais malade.

- Ma mère et c'est normal comme...

Elle me coupa d'un geste de main :

- Je ne demande que le stricte nécessaire.

Frustrée je lâchais un soupir.

- As-tu deviné des événements qui se sont passés au minimum une semaine après ?

- J'ai eu des rêves, mais ça ne doit être que le hasard.

- Quelle est la présence que tu préfères : Ton père ou ta mère ?

- Et bien... à vrai dire... mon père.

- As-tu des amis qui ont disparus du jour au lendemain sans donner de nouvelles ?

Tatyana...

- Oui... cela fait cinq ans.

- Son nom et son prénom.

- Cuno Tatyana.

Sophie marqua le nom sur la feuille puis releva la tête en disant :

- Tu passeras des tests cette semaine car tu es encore plus ignorante que je le pensais. Une fille et un garçon de ton âge, se chargeront de toi. Leurs prénoms sont Tiffany et Peter.

- Tiffany et Peter, d'accord.

Sophie se leva et sortit de la chambre sans un mot. Je restais seule sur mon lit à me poser des questions.

Qu'est-ce-qu'ils cachent à la fin ? Pourquoi ces questions ?


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