Parfois, je voudrais être amnésique
Maggie – Mais qu'est c'que vous vous êtes fait ?
Noémie – On est tombés...
Nash acquiesça positivement tandis que la tante de la française les regardait de haut en bas, les mains sur les hanches,une expression accablée sur le visage.
Maggie – Dès le s'cond jour... Bon pour toi Nash, j'te conseille juste de n'pas trop bouger pendant quelques jours, et si t'peux appliquer de la glace se serait pas trop mal...C'est juste un coup, ça passera.
Elle se tourna vers sa petite nièce, alors que le bruns'en allait en la remerciant.
Maggie – Mais pour toi... Il faudra un bandage,beaucoup de glace, au moins trois fois par jour, et ça p'dant minimum une s'maine !
Noémie baissa la tête et monta dans sa chambre, les bras encombrés de sparadraps. Elle se laissa tomber sur le fauteuil en bois face à la fenêtre et replia ses genoux contre sa poitrine.Elle contempla son poignet à présent bleu et gonflé, où trois grosses traces rouges marquaient la présence des doigts de Nash.Doucement elle fit glisser les siens dessus et un frissons lui remonta la colonne vertébrale.
La jeune française secoua la tête et se mit à rêvasser par la fenêtre. A présent la soirée était bien entamée et le ciel se teintait d'orange. Mia devait être rentrée chez elle.C'était Gilinsky qui s'était proposé pour la ramener.
Elle se remémora deux yeux bleus et ne pu s'empêcher de serrer les lèvres.
« BAM
Jack G - « Hold me so I'm not falling apart » hein ?
Nash– Putain, j'ai plus de dos...
Noémie– Merde, j'ai plus de poignet...
Nash– C'est de ta faute aussi ! Tu sais même pas tenir sur deux pieds !
Noémie– La ferme ! Je ne t'ai rien demandé espèce de prétentieux.
Nash– De prétentieux ? Non mais elle est bonne celle là !Toi tu n'es pas capable de ne pas rougir de honte pour le moindre embarras. T'es qu'une faible ! Une sale faible !
Noémie– Et toi... Toi... Tu...
Nash– Quoi ? Je quoi ? Tu as vu, tu n'as aucune répartie !Tu ne sais que rester en retrait ! T'es qu'une pauvre petite gamine faible Noémie !
Hayes– Stop Nash ! Tu en fais trop là.
Noémie– Non ! Non, il a raison. Mais... Je...
Nash– Tu ?!
Noémie– On ferait mieux d'aller voir ma tante, elle a fait des études de médecine. »
Noémie – Il a raison... Je suis faible.
Une minuscule larme coula sur sa joue et elle s'empressa de l'essuyer.
Elle s'était jurée de ne plus pleurer, de ne plus montrer ses faiblesses.
Noémie – Je suis née. J'ai eu cette chance.Je ne dois pas la gâcher !
Rapidement elle se leva, elle couru hors de la maison et se dirigea à grandes foulées vers l'écurie. Les battants étaient déjà ouvert alors elle se glissa entre eux et pénétra dans le bâtiment. L'odeur de foin, de cuir et des chevaux agressa immédiatement son nez. Depuis combien de temps n'avait-elle pas sentie cette odeur ?
Elle s'approcha de la première stalle qu'un grand cheval appaloosa occupait. Curieux, ce dernier leva la tête et l'observa longuement.
Noémie – Hey ! Salut toi...
Elle resta derrière la porte de son box. Le cheval, les oreilles en avant, s'avança.
Noémie – Non, non, ne t'approche pas.
Mais il ne s'arrêta pas et passa sa tête par dessus la porte.
Noémie – Recule. Recule s'il te plaît...
Mais l'appaloosa étendit son encolure et approcha son museau de la jeune fille. Surprise, cette dernière fit un bon en arrière et s'éloigna rapidement de lui.
Le cheval, surprit par ce geste brusque, recula effrayé.
Noémie – Pardonne moi... Je ne voulais pas te faire peur...
... - Il s'appelle Oldboy.
Noémie – Tyson ! Arrête de surgir comme ça, je vais avoir un arrêt cardiaque...
Tyson – Il est très curieux. Toujours pas guérie à c'que je vois.
Noémie – Ouais... Ça me tue...
Tyson – Faut y aller en douceur... Mais j'te laisse, je dois les nourrir et m'occuper d'Fiery.
Noémie – Fiery ?
Tyson – Notre nouvelle recrue... Il est arrivé la s'maine dernière... Et porte bien son nom.
Noémie – Bonne chance alors !
Tyson – A toi aussi ma p'tite No' !
Le palefrenier s'éloigna, laissant la jeune fille seule face à l'allée de l'écurie. Elle resta là, les bras ballants,elle ferma les yeux et inspira lentement l'odeur qui empli ses narines et sa tête de souvenirs. Tyson allait passer la porte, mais il se retourna et l'observa.
Tyson – Je t'aiderai s'tu veux.
Toujours dos à lui, elle hocha la tête.
Noémie – Parfois, je voudrais juste être amnésique.
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Hello les Filles !
J'espère que les chapitres de ce week end vous ont plût. Je vous réserve pleins de surprises pour la suite (chuut Marie ne dit rien).
Pour celles qui se le demande, "tribulations" veut dire "aventures tumultueuses" en quelques sortes. Ne soyez pas gênées de ne pas le savoir (petit coucou AdoEnHerbe ;)), moi même j'ai cherché dans le dictionnaire la définition la première fois que je l'ai vu.
Sachez que c'est toujours un plaisir d'écrire pour vous (même dans le misérable CDI de mon bahut, ou dans ma petite chambre d'internat) et de vous transporter dans mon monde par mes mots.
Je vous embrasse fort, passez une bonne semaine et au week end prochain !
Delphine xx