Les tribulations d'une carott...

By DelphineBourgeois

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Je vais vous apprendre la recette de mon histoire. Dans un saladier pesez 150 g d'humour et 200 g de conneri... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47 - FIN
Epilogue

Chapitre 5

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By DelphineBourgeois

Parce qu'il a de gros doigts


Noémie- Je suis trop bête... Quelle idiote...

Elle se jeta sur son lit et s'enroula dans la couverture.

Noémie- Plus conne que moi ça n'existe pas... Espèce d'abrutie ! Mon dieu, mais qu'est ce que j'ai fait ?

Toujours habillée de sa couverture, elle s'approcha de la fenêtre de sa chambre. Derrière les écuries, le chalet surplombait la vallée, à sa gauche on voyait le début de la propriété de la famille de Mia, à l'opposé se trouvaient celle de Fred, perdue derrière quelques collines, et tout le reste, tout, était à sa tante. Les grandes plaines délimitées par des barrières blanches, ces forêts sans début ni fin qui semblaient caresser le ciel de leurs branches feuillues, toutes ces centaines d'hectares de terres étaient à sa tante, qui en avait hérités. La famille Henning possédait cette propriété depuis des générations.

Maggie coupa le moment de béatitude de sa nièce en entrant dans sa chambre.

Maggie- Ma chérie ? Tu veux bien m'expliquer ce qui t'es arrivée ?

Noémie- J'étais juste... Perdue dans mon monde. Je ne pensais plus à Papa, ni à Maman, ni à rien du tout...

Maggie- Allez, viens là !

Elle lui ouvrit ses bras et sa nièce s'y glissa, laissant tomber la couverture.

Noémie- Ils vont divorcer.

Maggie- Je sais, je sais... Ça t'fait peur ?

Noémie- Pas trop... Mais un peu quand même... Non, en fait je ne sais pas. Je m'étais déjà dis que ça devait arriver, alors je suis juste triste et déçue.

Maggie- C'est bien, tu n'es pas en colère, c'est l'principal.

Noémie- Je n'y arrive pas, je ne peux pas être en colère contre eux...Je n'y arrive tout simplement pas...

Sa tante lui embrassa le front et la regarda dans les yeux.

Maggie- Mais promet moi d't'excuser ce soir, on fait un barbecue pour leur arrivée.

Noémie- Promis, je m'excuserai tantinette.

Elle la sera encore une dernière fois dans ses bras, lui murmurant de ne jamais reprononcer ce surnom, puis quitta la chambre en regardant sa montre. Il fallait encore qu'elle nourrice les chevaux à l'écurie, qu'elle prépare le repas, qu'elle donne un coup de main à Tyson avec le nouveau pur-sang, qu'elle parle à Fred... Elle n'était pas prête de poser ses fesses sur une chaise pour déguster de bonnes saucisses !

Dans sa chambre, Noémie enfila un pull noir et gris, beaucoup trop large,qu'elle avait piqué à son père, par dessus son débardeur et garda son short et ses bottes western. Elle avait envie d'écrire... Elle attrapa un carnet en cuir, un stylo et se faufila hors de sa chambre.

Une fois dehors, elle vérifia que personne ne l'avait vue et couru jusque dans la grange. Un petit sourire éclaira ses lèvres en entrant. En grimpant à l'étage, elle se rappela tous ces souvenirs merveilleux qu'elle avait eu entre ces meules de foin.

A dix ans, elle avait eu son premier baiser ici... C'était le cousin de Mia, un petit brun plus âgé d'un an ou deux, qui l'avait embrassé tendrement alors qu'ils jouaient dans le foin, puis il était devenu tout rouge et était parti en courant.

Noémie s'essaya sur une meule, se fit un chignon négligé, dégaina son stylo, ouvrit son carnet à une page vierge et commença à coucher l'encre sur les lignes. Elle écrivait encore et encore, jusqu'à ce qu'un museau humide vienne se frotter à son bras.

Noémie- Fox ! Qu'est ce qui t'arrive mon grand ? Oh mon dieu ! Il est déjà huit heures quarante ! Je vais me faire tuer !!

Elle sauta de son perchoir, dévala les escaliers grinçants et sorti en trombes de la grange, refermant la lourde porte en bois derrière le chien qui la talonnait. Puis elle se précipita jusqu'à la terrasse où une quinzaine de personnes étaient attablée.

Noémie- Tyson. Tyson ! Où est Maggie ?

Tyson- Dans la cuisine ! Tu vas t'faire trucider...

Noémie- Mais non...

Maggie- Noémie !

Noémie- Aie, aie, aie... Oui ?

Maggie- La ponctualité t'connais ?!

Noémie- Mais j'ai seulement dix minutes de retard...

Maggie- Et alors ? Qui a du préparer TOUT l'repas seule ?

Noémie- Toi je suppose...

Pendant que la française dédramatisait comme elle pouvait la situation,treize paires d'oreilles écoutaient attentivement l'échange.

Fred- Maggie ce n'est rien. Allez, maintenant qu'elle est là vient manger avec nous. Et toi, Noémie, assied-toi.

La française s'exécuta tandis que sa tante apparu dans l'encadrement de la porte, un immense plateau plein de charcuterie dans les mains.

Maggie- T'as encore oublié quelque chose ma chérie !

Noémie- Hein ? Ah oui... Euh, bon je voulais m'excuser pour le spectacle que vous avez eu tout à l'heure, vraiment désolé...Mais, c'était de l'art hein !

Et elle baissa la tête en souriant alors que sa tante lui tapa gentiment l'arrière du crane.

Matthew- On a plutôt apprécié ton numéro ! Moi c'est Matthew, elle c'est Mahogany et là voici Carter, Shawn, Jack, Nash, Cameron, Hayes, Aaron, Jack et Taylor !

Noémie- Enchanté tout le monde ! Je pense n'avoir seulement retenu 1/5 des prénoms, désolé... Mais dites, vous êtes une sorte de colonie de vacances ?

JackJ - Alors c'est vrai que tu ne nous co...

Taylor- Nous sommes juste des potes et nous voulions nous retrouver tous ensembles pendant les vacances !

Noémie- Et vous n'allez pas vous ennuyer ici ?

Maggie- Insinuerais-tu qu'c'est un trou pommé ?

Noémie- Ben... Un peu quand même...

Carter- En tout cas nous ça nous convient parfaitement !

Noémie les observait un à un. C'était étrange pour elle qu'une si grande bande d'amis préfèrent ce coin reculé de toute civilisation à un séjour à Los Angeles, ou à Las Vegas ou à n'importe quel coin où on peut faire la fête jusqu'à six heures du matin. Ouais, ils sont vraiment bizarre...

Maggie- Noémie, ton amie Mia a appelé, j'lui ai dit que tu la rappellerai. Faudrait qu'tu songes à lui donner ton numéro de portable !

Noémie- Mais mon téléphone est mort ici ! Il sert à rien, j'ai pas le réseau qu'il faut... Je t'emprunterai ton vieux fix de mille ans !

Tyson- Ah et la colonie ! Quelqu'un d'vous sait monter à ch'val ?

Mahogany- J'en ai fait quand j'avais six ans... Mais maintenant, ça serait comme me demander pourquoi Hayes a de grosses narines, je ne sais pas !

Noémie- Parce qu'il a de gros doigts ?

Un éclat de rire secoua l'assemblé. Ce devait être le seul prénom que Noémie avait retenu.

Hayes- Je vous hais...

Shawn- En vérité, ceux qui sont déjà montés à cheval ici, portaient tous des couches culotte ! Mais personnellement j'aimerai bien tester. Ça doit être cool de se la jouer cowboy !

Cameron- Surtout que ce ne sont pas les chemises qui te manquent le canadien !

Pendant ce temps, Noémie s'était perdue dans des yeux bleus qui ne semblaient pas la voir. Ce garçon ne lui avait pas accordé le moindre intérêt, n'avait pas ouvert la bouche, excepté pour rire, mais la jeune fille était captivée par ses yeux...

Noémie- Dites Hayes et Nat'...

Nash- C'est Nash.

Noémie- Oh euh Nash... Vous êtes frères ?

Hayes- Ouais !

Noémie- Et... Vos... Enfin, ce sont vos vrais yeux ?

Il y eu deux secondes de flottement avant que toute la table ne se remette à rire.

Hayes- En principe oui !

Nash ne rigolait pas. Il regardait cette jeune fille, qu'il trouvait de plus en plus étrange. Son regard s'accrochait à ses yeux bruns rieurs et pleins de vie. Mais Cameron vint interrompre son moment de léthargie en lui tonnant un coup de coude et en lui chuchotant :

Cameron- Mec arrête de la fixer, on dirait un psychopathe...

Mais qui était réellement le psychopathe à cette table ?

Les deux cinquantenaires qui se jetaient des petits coups d'œil discrets ?

Le palefrenier qui surveillait, protecteur, la française ?

Cette dernière qui était attirée par des yeux bleus, comme par un aimant ?

Nash qui ne pouvait cerner ses yeux pétillants ?

Des adolescents qui riaient à en crever ?

Ou peut-être bien que toute cette table était psychopathe... C'en était inquiétant !

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