Obsession

By Angels_Larry

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Bienvenue dans cette nouvelle histoire, j'espère qu'elle vous plaira. Bonne lecture ♥ More

Prologue
Première partie
Deuxième partie
Troisième partie
Cinquième partie
Partie finale
Fin

Quatrième partie

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By Angels_Larry

« Tout a dégénéré. La situation m'échappe. Je perds le contrôle. Je l'aime à en crever. »


Point de vue d'Hailey

Je suis de nouveau dans ma cellule. Seule. Quand il est revenu à la voiture et qu'il a voulu me bander les yeux, je lui ai pris le foulard des mains et je l'ai fait moi-même. J'ignore pourquoi j'ai fait ça, mais je l'ai fait. Il ne m'a pas attaché les poignets comme à l'aller. Peut-être qu'il a oublié. Je ne sais pas. J'aurais pu à tout moment me libérer les yeux et regarder dehors, appeler à l'aide, essayer d'ouvrir la portière ou même tenter de me repérer mais à la place, je me suis allongée sur la banquette, silencieuse. Il n'a pas parlé une seule fois lui non plus. Il n'y avait rien à dire, ou peut-être trop justement. Il sait tout de moi et je voulais en savoir plus sur lui. Je crois que finalement j'aurais préféré ne rien savoir. Au début il n'était qu'un psychopathe dont je ne connaissais ni le prénom, ni le visage. Je n'avais qu'à le détester et avoir peur de lui. C'était facile finalement. Peur et haine. Rien de plus.

Mais maintenant, je ne sais plus.

Ce soir, quand il m'a raconté pour ses parents, j'ai réalisé qu'il ne se résumait pas seulement à un fou qui me retenait prisonnière, il avait eu une vie. Il n'est pas né le jour où il m'a enlevée. Il a vécu avant tout ça. Il a vécu avant moi. Je me demande ce qu'il se serait passé si on s'était rencontrés "avant" justement. Si nous nous étions croisés deux années avant, serions-nous devenus amis ? Ou si nous nous étions bousculés par accident ce jour là au cimetière par exemple... Est-ce qu'on aurait appris ensemble à sourire de nouveau ?

Je chasse toutes ces idées de ma tête. Il devait déjà être probablement fou avant. Je sais que je me mens à moi-même. Ce soir, là où tout le monde aurait vu un malade mental bon à enfermer moi j'ai vu un garçon de 19 ans complètement détruit. Finalement c'est moi qui suis peut-être en train de perdre la tête. Mon esprit s'embrouille encore une fois. J'ai l'impression que je passe mon temps à ça. M'embrouiller. Le fuir et m'embrouiller. M'embrouiller parce que je le fuis. Et voilà je recommence encore.

J'ai dû m'endormir sur le chemin du retour dans la voiture car je me suis réveillée ici, sans lui.

Sans lui.

Ces mots raisonnent étrangement dans ma tête. Je réalise qu'une image n'a pas quitté mes pensées une seule seconde depuis que j'ai ouvert les yeux : Lui à genoux sous la pluie devant cet arbre qu'il a frappé sans relâche pendant ce qui m'a semblé être une éternité.

J'entends le cliquetis de la serrure, la porte s'ouvre et je me mets à trembler, j'ai peur. Je n'ai pas peur de lui mais j'ai peur de le revoir après ce qu'il s'est passé. Il entre, il tient une trousse de premiers secours dans sa main.

- Je dois soigner tes blessures.

Sa voix est froide et distante tout comme son regard, il se referme comme au début, comme quand il avait ce mur de béton autour de lui. Ça ne me plaît pas. Je ne veux pas qu'il s'éloigne de moi comme ça. Je ne veux pas qu'il redevienne comme il était avant. Je fronce les sourcils. Il doit croire que c'est parce que je ne veux pas être soignée car quand il s'approche son regard est plus doux.

- S'il te plaît Hailey, il faut vraiment que je te soigne.

Je regarde mes bras, les bandages sont mouillés et des taches de sang apparaissent un peu partout. J'avais oublié ces blessures mais en les voyant j'ai de nouveau mal. Il a raison, il faut les changer. Je hoche la tête et pour la première fois, il vient s'asseoir sur le matelas à côté de moi. Peut-être qu'il ne s'éloigne pas tant que ça finalement. Je me surprends à m'en sentir soulagée.

- Tourne-toi.

Je lui obéis, je me tourne vers lui. On est maintenant face à face en tailleur, la trousse pharmaceutique est posée entre nous, on se fixe. Je suis incapable de décoller mes yeux des siens. J'ai l'impression qu'on attend tous les deux quelque chose ou alors qu'on attend rien du tout justement. On se regarde et je crois que je comprends le sens de ses mots quand il me disait qu'il avait besoin de mon sourire, car à ce moment même j'ai besoin de son regard sur moi. Comme pour me rassurer. Me rassurer de quoi je l'ignore, mais j'en ai besoin. On reste un long moment comme ça, silencieux à ne rien dire et quand il baisse les yeux, j'ai envie de protester. Je veux qu'il me regarde encore. Il étend une serviette sur ses jambes croisées avant d'ouvrir la trousse.

- Donne-moi tes bras.

Je les lui donne, il les pose délicatement sur ses cuisses et déroule lentement les bandages. Je sais que j'aurais dû regarder mes plaies, regarder l'ampleur des dégâts si douloureux causés par le verre du miroir, causés par moi mais je suis incapable de quitter ses mains des yeux. Ce sont elles que je regarde, elles sont belles. Je n'y avais pas fait attention avant mais elles sont vraiment magnifiques. Je les imagine glisser sur les touches du piano que j'ai vu dans sa chambre. Quand il a fini de dérouler tout le tissu, il passe ses doigts lentement, doucement, sur chacune de mes blessures comme pour les caresser. Il ne me regarde pas, il est concentré sur ce qu'il fait, tête baissée. Une mèche de cheveux tombe devant ses yeux. J'aurais pu deviner même si je ne les vois pas, que ces prunelles sont grises là tout de suite. Grises et profondes. Plus ses doigts frôlent ma peau, plus je suis parcourue de frissons. J'en tremble presque. Il prend son temps, il les caresse une par une comme s'il cherchait à les redessiner. Je ne sais pas pourquoi il fait ça mais ça ne me déplaît pas. Il y en a une dizaine au total, quand il arrive à mon poignet, sa main s'immobilise et il fronce les sourcils. Je me sens coupable et quand je tente de retirer mon bras, il le retient mais pas brusquement. Avec douceur. Il le serre à peine et je cède. Il lève lentement les yeux vers moi et quand je vois son regard brisé je m'en veux encore plus. J'avais raison. Ses prunelles, j'avais raison, elles sont grises.

- Ne refais plus jamais ça Hailey... S'il te plaît.

Il l'a juste murmurée, mais ce n'était pas une simple demande, c'était une supplication. Je suis incapable de lui répondre. J'ai perdu mes mots, j'ai honte. Il ne parlait pas seulement des blessures que je me suis faites avec le miroir, mais de toutes les cicatrices que j'ai sur les bras. De tout le mal que je me fais depuis la mort de Liam, je le sais, je l'ai senti dans son regard. Il attrape un produit.

- Ça risque de piquer un peu.

Il me regarde désolé, avant d'appliquer un coton imbibé de désinfectant  sur chacune de mes entailles. Il a raison, ça pique, je serre les dents, je ne veux pas me montrer faible comme une enfant. Quand le produit touche mon poignet c'est plus fort que moi, je ne peux retenir un gémissement et je retire brusquement mon bras.

- Pardon, je suis désolé.

Il a parlé précipitamment. Je trouve attendrissant cette façon qu'il a de s'inquiéter pour moi, puis je me rappelle que si j'ai cette coupure et que si j'ai mal, c'est en partie de sa faute. Totalement de sa faute même. Je le regarde un peu plus froidement que je ne l'aurais voulu, il baisse légèrement la tête et murmure :

- Donne-moi ton poignet Hailey, je dois terminer.

Après plusieurs secondes d'hésitation, je lui retends ma main et il continue de désinfecter la plaie. C'est vrai qu'elle est profonde, je ne m'étais pas rendu compte que j'avais appuyé autant. Il fait le plus délicatement possible je le sais, mais je ne peux pas m'empêcher de grimacer et je me mords la lèvre pour me retenir de gémir encore. Une fois terminé, il sort de nouvelles bandes de la trousse et commence à les enrouler autour de mes bras, des poignets jusqu'aux coudes. Il fronce les sourcils et souffle, je sens qu'il a envie de dire quelque chose mais qu'il ne trouve pas ses mots ou qu'il ne sait pas comment s'y prendre.

- Je suis désolée.

Alors que c'est lui qui aurait dû parler, c'est moi qui l'ai fait à sa place, les mots sont sortis tout seuls de ma bouche. Il arrête ses gestes et relève la tête vers moi surpris et perdu. Il ne comprend pas. J'ai l'impression que pour une fois les rôles sont inversés.

- De quoi ?

- De ne pas avoir tenu ma promesse. Tu m'as demandé de ne rien faire de stupide et j'ai tenté de m'enfuir dans la forêt.

À l'évocation de ma tentative, je vois son regard se voiler. Ça lui fait mal et je me sens minable.

- Je suis vraiment désolée...

Sa main est encore là où elle était quand il s'est stoppé. Sur mon bras. Il me regarde un petit moment comme pour chercher dans mes yeux si je suis sincère. Je le suis même si les mots sont sortis sans réfléchir, je réalise que je suis réellement sincère, je m'en veux de lui avoir menti. Et je crois que je m'en veux de m'en vouloir car je ne devrais pas. Après tout si j'ai une chance de m'échapper, je suis censée la saisir et ne pas culpabiliser après. Je regarde sa main sur mon bras et je me rends compte que je tremble. J'ignore pourquoi mais je tremble. Il ne dit rien et recommence à me bander, quand il a terminé il reste tête baissée et me tient les mains. Il caresse mes poignets avec ses pouces. Je n'ose pas bouger, pas parce que j'ai peur ou que je suis paralysée mais parce que je n'ai pas envie qu'il arrête et je me déteste pour ça, mais je ne veux pas y penser maintenant. Ses doigts s'immobilisent mais il ne me lâche pas pour autant. Il finit par briser le silence.

- C'est moi qui suis désolé.

Il n'a pas relevé les yeux, il n'en a pas le courage je crois. Je ne sais pas quoi dire ni quoi faire, je reste immobile à regarder ses mains qui tiennent les miennes. Il attend, j'attends aussi. Il me lâche et se redresse légèrement. Je suis déçue.

- Tu ne m'as jamais demandé comment.

Je ne comprends pas, il doit le voir dans mon regard car il reprend :

- Comment je t'ai emmenée ici.

Je réalise qu'il a raison. C'est vrai, je ne me suis jamais demandé comment il avait fait pour m'enlever. Il me regarde intensément alors que je tente de me souvenir. Pourquoi ne me suis-je pas posé la question avant ?

Ses yeux sont plongés dans les miens, il attend patiemment. Même s'il est fou, détruit et psychopathe, je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi patient que lui. J'essaie de me souvenir mais la dernière chose dont je me rappelle, c'est d'être allée à une fête. Celle de Zayn, le petit ami de ma meilleure amie. Des images resurgissent dans mon esprit, j'ai beaucoup bu, enfin je crois. Je trouve ça étrange car je ne bois jamais. Harry me regarde toujours remettre mes idées en place et je comprends enfin pourquoi j'ai autant bu et pourquoi je ne me rappelle de rien.

- Tu... Tu m'as droguée ?

Je ne sais pas pourquoi je suis si horrifiée. J'aurais dû m'y attendre après tout, comment aurait-il pu faire autrement ? Je le vois se crisper et serrer la mâchoire comme si je venais de lui dire la pire insulte du monde.

- Pas moi, Zayn.

Je sais qu'il a essayé de se contrôler mais il a prononcé ces mots d'une voix dure et pleine de haine.

- Qu... Quoi ?...

- C'est cet enfoiré qui t'a droguée Hailey, pas moi.

Je suis totalement perdue. Zayn m'a droguée ? Mais pourquoi ? Je ne comprends plus rien, je crois que ma tête commence à tourner.

- Essaie de te souvenir, s'il te plaît.

J'essaie. J'essaie vraiment. Je me concentre de toutes mes forces et j'essaie. Des images floues resurgissent dans ma tête. Une chambre, un lit et... Zayn. Je veux sortir mais ma tête tourne. Je suis sur le lit, je vois Zayn allongé sur moi. Je tente de le repousser mais je n'ai plus de force, il me dit de me laisser faire. Je ne veux pas, je crois que je pleure puis d'un seul coup il est tiré en arrière et je ne le vois plus. Je sens des bras qui m'entourent. Tout est flou. Je vois des yeux, des yeux verts. Les siens.

- Tu... Il... Il a...

Je réalise petit à petit, horrifiée. Harry hoche la tête. Il m'a sauvée, il est venu à mon secours.

- J'étais hors de moi, j'ai voulu le tuer.

Mes yeux s'écarquillent, il se reprend rapidement.

- Je ne l'ai pas tué rassure-toi, même s'il le méritait.

Il dit la dernière partie de sa phrase avec colère et moi j'accumule toutes ces informations. Est-ce la seule fois où il m'est venu en aide  ou est-ce qu'il y en a eu d'autres ? Mon esprit s'embrouille encore une fois et durant une fraction de seconde, il n'a plus l'image du méchant mais du gentil. C'est trop pour moi, trop en peu de temps. Je crois que j'ai besoin de rester seule. De dormir, oui c'est ça, j'ai besoin de dormir. Je ne sais pas si c'est parce qu'il l'a compris, mais il se lève et me dit qu'il reviendra plus tard. Au moment où il passe la porte, je le rappelle, il se tourne vers moi et je murmure :

- Merci...

Il hoche la tête puis s'en va en refermant la porte derrière lui. Je m'allonge et je ferme les yeux. Je ne veux plus penser à rien. Il y trop de choses et je veux les fuir. Je veux juste dormir. Je veux juste tout oublier.

Quand la porte s'ouvre de nouveau je suis encore ensommeillée mais la panique et la peur me gagnent immédiatement quand je réalise qui se tient debout au milieu de la pièce. Ce n'est pas Harry. C'est son frère.

- Bonjour Hailey.

Je me redresse en vitesse et tente de courir vers la porte. C'est idiot je le sais mais la panique m'empêche de réfléchir. Il me bloque le passage d'un seul bras, sans même bouger. Comment ai-je pu croire que je pouvais lui échapper aussi facilement.

- Hey, hey, hey, où comptes-tu aller comme ça ma jolie ?

Je tente de dégager son bras mais il l'entoure autour de ma taille et sans avoir le temps de réagir, je me retrouve plaquée contre lui, mon dos contre son torse. Il me tient fermement les poignets. J'essaie de me débattre mais il est trop fort.

- Je t'avais dit qu'on n'en avait pas fini toi et moi.

Il a murmuré ces mots contre mon oreille, je sens son souffle dans mon cou et je me mets à hurler.

- Harry !

J'aurais pu hurler n'importe quoi, hurler tout court, mais c'est son nom qui est sorti de mes lèvres dans un cri de détresse. Je crie une nouvelle fois mais sa main se plaque sur ma bouche et il me tord violemment les poignets. Je pousse un gémissement de douleur en m'immobilisant. Il me fait horriblement mal.

- Ça ne sert à rien de crier, mon frère n'est pas là. Il ne viendra pas te sauver cette fois.

Mon cœur explose. La peur me paralyse. Harry n'est pas là, il ne viendra pas.

- On va s'amuser un peu toi et moi.

Sa voix est rauque et perverse. Il plonge son nez dans mes cheveux, je tente de me dégager mais sa prise sur mes poignets est trop douloureuse. J'ai l'impression qu'au moindre mouvement, mes os vont se briser.

- Tu m'excites Hailey...

Il murmure en me pinçant le lobe de l'oreille entre ses dents. Je veux hurler mais sa main m'en empêche. Les larmes coulent sur mon visage, il m'embrasse dans le cou avant de me balancer brusquement sur le matelas. Je tente de me relever mais il est déjà sur moi et me plaque sur le dos. Je lui hurle de me lâcher, je pleure, je me débats, je le frappe, je le griffe mais ça ne sert à rien. Il est beaucoup plus fort que moi. Il est beaucoup trop fort.

- Débats-toi autant que tu veux, tu n'as aucune chance de m'échapper.

Sa voix est tellement sadique qu'elle me fait frissonner d'effroi. Il a réussi à arracher le haut de ma robe, il attrape mes poignets et les bloque au dessus de ma tête d'une seule main. Il s'immobilise et regarde mon soutien-gorge. Ce que je vois dans ses yeux me fait tellement peur que je cesse de me débattre, complètement terrorisée. Les larmes ravagent mes joues maintenant. Il les essuie de sa main libre.

- Shhhht... Ça ne sert à rien de pleurer avec moi, je ne suis pas mon frère, tes larmes ne m'atteindront pas.

Il me fixe de ses prunelles azur, je suis pétrifiée. Son corps allongé sur le mien me bloque mais même sans, je serais incapable de bouger tellement son regard est mauvais et effrayant. Paralysée, je suis totalement paralysée par la peur.

- C'est pas bien ce que tu fais tu sais. Il est fou de toi et toi tu le fais souffrir et ça tu vois, je ne le supporte pas.

Il se penche vers mon visage et me souffle à l'oreille.

- Tu n'es qu'une garce Hailey et tu sais ce que je fais aux garces ?...

Il se tait plusieurs secondes et frotte son nez dans mon cou, contre ma peau avant de reprendre toujours en murmurant d'une voix dure.

- Je les baise.

Et il se redresse pour arracher le reste de ma robe violemment. Je suis en sous-vêtement devant lui. Ses derniers mots ont eu l'effet d'un électrochoc, je recommence à me débattre et à crier. Il caresse mon corps brusquement, ses mains me touchent partout, il respire bruyamment. Il a relâché mes poignets et me tient fermement le visage. Ses lèvres se posent sur les miennes avec force, il m'embrasse et mes gémissements de peur et de dégoût sont étouffés par sa bouche. J'ai beau tenter de le repousser de toutes mes forces, c'est inutile, il me maîtrise totalement. Il grogne de plaisir, j'ai envie de vomir. Quand il défait la boucle de sa ceinture je suis gagnée par l'horreur, encore plus. Je perds espoir et j'ai envie de mourir. Je sais que je n'ai aucune chance contre lui, je suis à bout de forces, je ferme les yeux, je ne veux plus rien voir. Je veux juste disparaître pour ne pas subir ça.

- Enfoiré !

Mais quand j'entends une voix crier, je les rouvre et je vois Louis être tiré en arrière. Mon cœur explose dans ma poitrine, Harry.

- Je t'interdis de la toucher !

Il le plaque violemment au sol. Louis tente de se débattre mais Harry a le dessus. Je me recroqueville allongée sur moi-même. Il le frappe encore et encore.

- Ne la touche plus jamais !

Les coups pleuvent. Je pleure, je tremble. Et il frappe encore. J'ai l'impression qu'il ne va jamais s'arrêter. Il hurle, il l'insulte, il est enragé. Il va le tuer.

- Espèce d'ordure !

Le voir comme ça me fait peur. Il est hors de lui, il a perdu le contrôle. Un gémissement terrifié sort de ma bouche, il tourne sa tête vers moi. Son regard est plus noir que jamais. Un regard de tueur qui me glace le sang mais quand il me voit, quand il voit mon état, j'ai l'impression qu'il sort de sa transe. Il relève son frère et le plaque contre le mur. Le visage de Louis est en sang.

- Tu poses encore une seule fois tes mains sur elle, tu es un homme mort. Tu m'entends ? Un-homme-mort.

Il a bien détaché tous les mots de la dernière phrase. Sa voix est glacée, terrifiante. Il fixe son frère et même si je ne vois pas son regard, je peux deviner son expression. De la haine à l'état pur. Il finit par le lâcher, Louis s'effondre au sol avant de se relever et partir sans demander son reste.

Il reste un moment à fixer la porte comme pour s'assurer qu'il n'est réellement plus là. Son dos se soulève frénétiquement au rythme de sa colère. Il tente de se calmer. Il se tourne lentement vers moi, ses yeux s'écarquillent comme s'il se reconnectait brusquement à la réalité et quand il voit dans quel état je suis, il se précipite immédiatement vers moi.

- Mon Dieu...

Il murmure. Il sort sa chemise et l'enroule autour de mon corps. Ses mains tremblent, il ose à peine me toucher et c'est moi qui me jette dans ses bras. J'ai besoin de lui. J'ai besoin de me sentir en sécurité. Il me serre contre lui en s'asseyant sur le matelas. Je pleure, je ne peux pas m'arrêter.

- Je suis tellement désolé Hailey...

Je suis incapable de parler, je me raccroche à lui de toutes mes forces, j'ai la tête enfouie dans sa poitrine. Il me serre plus fort contre lui, je me blottis contre son torse.

- Je suis là, shhht... Calme-toi.

Il me berce et me caresse les cheveux. Mon corps convulse à cause de mes pleurs.

- C'est fini Hailey, shhht calme-toi, c'est fini. Je suis là, C'est fini.

Il pose son menton sur ma tête et resserre son étreinte autour de moi. Il ne cesse de me caresser les cheveux et me bercer. On reste un long moment ainsi, une heure peut-être, je ne sais pas. Je suis sous le choc, traumatisée. Mais il est là, il est venu me sauver, il est là et je me raccroche à lui comme à une bouée de sauvetage. Je suis dans ses bras, incapable de le lâcher et petit à petit, je finis par me calmer. J'arrête de pleurer mais je le tiens toujours. J'ai la tête posée contre sa poitrine, je sens les battements de son cœur contre ma joue. Il doit croire que je me suis endormie car je le sens m'allonger délicatement. Il veut se relever. Quoi ?

Non, non, non, non.

Je panique, je gémis, je me remets à trembler, je m'accroche à lui.

Je t'en supplie, ne pars pas. Ne me laisse pas.

Il me regarde dans les yeux quelques secondes et je crois qu'il comprend ma détresse.

- Je suis là, je reste là, calme-toi Hailey... Je reste là.

Il essaie de bouger mais je suis trop effrayée pour comprendre ses gestes. Je tire sur son t-shirt, je ne veux pas qu'il parte, je ne veux pas qu'il me laisse seule. J'ai trop peur qu'il revienne, s'il s'en va. Mes yeux fixent les siens, suppliants.

- Shhht, non calme-toi, je n'allais pas partir, regarde, je vais m'allonger avec toi d'accord ?

Je suis tellement paniquée que je ne fais attention à rien sauf au fait qu'il ait voulu se relever. Je me crispe et le serre encore plus fort. Il attrape mon menton pour me forcer doucement à le regarder. Il me parle d'une voix lente et douce.

- Regarde-moi Hailey. Je suis là, on va s'allonger tous les deux, toi et moi. Je ne vais pas partir, je te le promets.

Il cherche à me rassurer. Il me regarde dans les yeux, il attend que j'assimile ses paroles. Je mets du temps mais je les comprends enfin, il ne va pas partir. Je hoche légèrement la tête, lentement il nous allonge et rabat la couverture sur nous.

- Là voilà... Viens contre moi.

Je suis de dos à lui et me blottit le plus possible contre son torse, il encercle mon corps de ses bras et me rapproche encore plus de lui. Je plie mes jambes, les siennes suivent le mouvement et rejoignent les miennes. On est roulés en boule tous les deux. Ensemble. Il pose son menton sur le haut de mon crâne, son nez enfoui dans mes cheveux. J'agrippe ses mains et entrelace mes doigts aux siens de toutes mes forces. Je ne veux pas qu'il me laisse.

- Je suis là, n'aie pas peur...

Je sens sa chaleur contre moi, il me serre contre lui. Mon corps tremble contre le sien.

- Je suis là Hailey, je ne partirai pas, je te le promets.

Il me murmure des paroles rassurantes et le souffle de sa respiration dans mes cheveux m'apaise. Il resserre encore son étreinte sur moi. Il est là. Il est là et il ne partira pas. Il ne m'abandonnera pas. Il est là. Je suis dans ses bras, rien ne peut m'arriver. Il est là. Je suis en sécurité. J'essaie de lutter mais je me sens vide intérieurement, mes yeux se ferment lentement et je sombre dans le noir.

Ses yeux bleus me fixent, Ses mains se promènent sur mon corps, je tente de le repousser. Ses lèvres embrassent mon cou, chaque parcelle de ma peau. Je me débats, je tente de le mordre, de le griffer. Je hurle.

- Hailey ?

Ses bras essaient de m'immobiliser, je ne me laisse pas faire, je sens des larmes rouler sur mes joues. Je pleure.

- Hailey c'est moi !

Ne me touche pas.

Ses mains sont posées sur mes épaules. Je me débats toujours, je lui hurle de me lâcher.

- Hailey, ouvre les yeux, calme-toi, tout va bien c'est moi. C'est moi, c'est Harry.

Harry ? J'ouvre les yeux et cesse de me débattre. Il est là au dessus de moi, il me fixe inquiet. C'est Harry.

- Tout va bien, c'est moi.

Des prunelles vertes, pas bleues. C'est Harry pas Louis. Je tente de reprendre ma respiration. Je tremble.

- Là... Calme-toi... Ce n'était qu'un cauchemar.

Je respire. Ce n'était qu'un cauchemar, un cauchemar je répète dans ma tête. Il est toujours sur moi, je crois que c'était pour m'immobiliser. Il me regarde.

- Tout va bien Hailey... Tout va bien.

Non, tout ne va pas bien. Une espèce d'ordure a essayé d'abuser de moi et c'est de ta faute. Tu n'étais pas là. Tu m'as abandonnée. Je ne devrais pas être là.

La colère me gagne, je me redresse brusquement ce qui lui fait avoir un mouvement de recul. Tout ne va pas bien, rien ne va. Je perds le contrôle et je me jette sur lui.

- Comment oses-tu me dire que tout va bien ?!

Pris par surprise il a basculé sur le côté, c'est moi qui suis sur lui maintenant et je le frappe.

- Je veux rentrer chez moi ! Tu n'as pas le droit de me garder ici !

Il me regarde déstabilisé, effrayé même. Je le frappe encore ou du moins j'essaie car il saisit mes poignets mais comme il ne les serre pas à cause de mes blessures, je me libère facilement et je recommence à le frapper.

- Arrête Hailey !

Je n'arrête pas, je continue. J'essaie encore et encore de le frapper.

- Je te déteste !

Je suis complètement hystérique, mon visage est ravagé par les larmes.

- Je te déteste ! Je te déteste ! Je te déteste !

Je hurle et quand je veux le frapper encore une fois, il saisit mes poignets et me retourne. En moins d'une seconde il inverse de nouveau les rôles, je me retrouve plaquée sur le matelas, lui sur moi. Je veux le repousser mais ses mains maintiennent fermement mes bras de chaque côté de mon visage. Je deviens encore plus hystérique, j'essaie de lui donner des coups de pied, de mordre ses mains. Je grogne comme un animal.

- Arrête ! Calme-toi Hailey !

- Je te déteste !

On a hurlé tous les deux, tellement fort que je cesse de me débattre. Je suis en larmes. Son visage est proche du mien, je vois ses yeux verts se voiler de tristesse.

- Je sais...

Il a juste murmuré mais j'ai ressenti tout son désespoir.

- Je te déteste.

- Je sais Hailey.

Cette fois on a murmuré et pourtant c'est encore plus douloureux qu'un cri. On se regarde dans les yeux. Je vois sa souffrance. On respire tous les deux difficilement. Son corps sur le mien me brûle.

C'est faux, j'ai menti. Je ne le déteste pas. Il libère mes poignets et reste appuyé sur ses coudes comme s'il avait peur de m'écraser. Ses yeux brillent de larmes qui ne coulent pas. Je l'ai vraiment blessé cette fois. Blessé par un mensonge. Il s'apprête à se relever mais je tire sur son t-shirt et je relève la tête pour l'embrasser. Il est tellement surpris qu'il sursaute et se recule légèrement. Il me regarde complètement perdu et désorienté. Il ne comprend pas, moi non plus. Je ne sais pas ce qu'il me prend, je ne sais pas pourquoi je fais ça mais c'est comme un besoin qui me déchire de l'intérieur.

- Embrasse-moi.

Je murmure mais il ne fait rien. Il me regarde encore plus perdu, incertain, presque craintif. Sans le quitter des yeux, je tire encore une fois sur le col de son t-shirt que je n'avais pas lâché pour l'attirer à moi. Son pendentif touche ma peau, le froid de l'argent sur le haut de ma poitrine me fait frissonner. Je pose mes lèvres sur les siennes. Il ne réagit pas pendant plusieurs secondes puis il finit par céder et m'embrasse à son tour. On aurait pu s'attendre à un baiser tendre mais ce n'est pas le cas. C'est tout le contraire, c'est un baiser violent, toute notre souffrance passe à travers lui. J'ai passé mes bras autour de son cou et je le plaque contre moi. Il est appuyé sur ses coudes et ses mains tiennent mon visage. On tremble tous les deux, j'aime son goût de menthe dans ma bouche. On libère toute notre frustration. C'est un baiser de détresse, un baiser qui nous emporte tous les deux. On finit par s'arrêter à bout de souffle. Il se redresse légèrement, ses yeux plongés dans les miens, on reprend lentement notre respiration.

- Hailey...

Il est magnifique. Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi beau que lui. J'ai l'impression que mon cœur va exploser dans ma poitrine et pour la première depuis que je suis enfermée ici, mon esprit ne s'embrouille pas. Il sait ce qu'il veut. Il le veut lui.

Je le veux lui.

Mes mains tremblent quand elles attrapent le bas de son t-shirt blanc et le font lentement remonter jusqu'à lui enlever. Il est maintenant torse nu et je l'admire. Appuyé sur ses avant bras, tous ses muscles sont contractés. Je ne peux décrocher mes yeux de ce spectacle tellement il est beau. Je pose doucement mes mains sur son torse, il est parcouru de frissons. Je sens son cœur battre sous mes doigts, il bat si fort, si vite, qu'il a du mal à respirer. Je regarde ses yeux, il semble pétrifié. Il a toujours tout contrôlé. Je l'ai vu en colère, je me rappelle encore de son regard meurtrier face à son frère, les coups qu'il lui a mis. Il est violent, il est fort, il serait capable de me tuer rien qu'avec une seule main s'il le voulait. Il peut faire peur, même très peur et pourtant en cet instant précis, il semble si fragile. C'est moi qui le rends faible. Je réalise l'emprise que j'ai sur lui. Je suis une fille, qu'une simple fille banale pourtant je suis la faiblesse du garçon le plus fort au monde. Je n'ai jamais eu beaucoup de considération pour moi-même mais grâce à lui j'ai l'impression d'être quelqu'un d'exceptionnel. Je ne saurais pas expliquer ce sentiment mais il est profond. Très profond. Je le regarde, je laisse mes yeux parler pour moi parce que les mots ne seraient pas assez forts pour exprimer ce que je ressens. Il se penche vers moi et m'embrasse. Ses lèvres sur les miennes n'ont plus rien de brusque, elles sont douces et sa langue joue tendrement avec la mienne. Lentement il ouvre sa chemise que je porte toujours et il se redresse pour me regarder. Ce n'est pas un simple regard qu'il pose sur moi, c'est de l'admiration. Et à travers ses yeux, je me sens belle.

- Tu es magnifique...

Il a murmuré ces mots dans un souffle mais la façon dont il l'a fait m'a brûlée de l'intérieur. Je prends doucement sa main et la pose sur ma poitrine. Je veux qu'il me touche, je veux oublier le souvenir des mains violentes de son frère sur mon corps, sur moi. Je veux que ce soit les siennes. Je ne me suis jamais donnée à un garçon avant, je suis vierge, ce sera la première fois pour moi et je veux que ce soit lui.

Ses mains caressent tendrement mon corps comme s'il touchait une poupée de porcelaine. Ses doigts tremblent et plus les secondes passent plus il a du mal à respirer. Sans que je ne m'en rende réellement compte, on est tous les deux nus et la couverture nous recouvre. Il se tient au dessus de moi et me regarde. Ses yeux dans les miens cherchent à me rassurer, à se rassurer eux-mêmes. Mes mains posées sur ses bras, les siennes posées de chaque côté de mon visage, il entre doucement en moi. Nos regards ne se quittent pas, ils en sont incapables. Une fois entièrement en moi, il s'immobilise, je sais qu'il a peur de me faire mal.

- Ça va ?...

Il me demande dans un murmure, sa voix rauque et douce à la fois. Je prends encore quelques secondes pour m'habituer à sa présence en moi avant de hocher lentement la tête. Je serais incapable de dire lequel de nous deux tremble le plus. Quand je l'embrasse une nouvelle fois, il commence de lents mouvements en moi. On dit que la première fois fait mal mais moi je n'ai pas mal, pas physiquement. Sa main caresse mes cheveux, sa tête est enfouie dans mon cou qu'il embrasse tendrement. À chacun de ses mouvements mon cœur se brise car je réalise qu'une part de moi le déteste mais qu'une autre l'aime encore plus.

...

On reprend lentement nos respirations. Nos corps sont enlacés, ma tête repose sur sa poitrine. Il me caresse tendrement les cheveux et moi j'écoute son cœur battre, il bat très vite. Je viens de vivre l'instant le plus fort de toute ma vie. On reste silencieux, je me sens bien. Je repousse toutes ces idées qui me disent que c'est mal de me sentir bien dans les bras de la personne qui m'a enlevée. Et dans un dernier souffle je lui murmure :

- Je ne te déteste pas Harry.

Je sens ses bras se resserrer autour de moi et je m'endors blottie contre lui.

Point de vue d'Harry

Je la regarde dormir, elle est magnifique. Mon corps tremble encore, il ne s'arrête pas. Elle est l'être le plus exceptionnel qui puisse exister sur cette terre. Son souffle paisible me caresse et c'est à ce moment là que je prends la décision la plus dure et douloureuse de toute ma vie.

Je dois la laisser partir.

Je me lève le plus doucement possible sans la réveiller et quitte la pièce en silence. Louis est dans le salon, il regarde la télévision. Quand je le vois, l'image de Hailey à moitié nue, pleurant et effrayée ressurgit devant moi et je me jette sur lui. Avant qu'il n'ait eu le temps de réagir, je le plaque violemment contre le mur, menaçant.

- Tu l'approches encore une fois, je te tue de mes propres mains.

Ma voix est remplie de haine, je ne me suis jamais senti autant en colère envers lui.

- Peu importe que tu sois mon frère, Louis. Je te tuerais, je n'hésiterais pas.

Ce n'est pas seulement une menace, c'est une promesse. Je le fixe d'un regard noir, il ne sait pas quoi dire.

- De toute façon tu n'auras plus l'occasion de lui faire du mal, je vais la laisser partir.

- Quoi ?!

Il réagit enfin et se dégage brusquement de mon emprise.

- T'es complètement malade, tu ne peux pas faire ça, elle va te balancer aux flics !

Je baisse les yeux car je sais qu'il a raison.

- Ça, ce n'est pas ton problème.

Je m'apprête à quitter la pièce mais il me bloque le passage.

- Tu ne peux pas faire ça, c'est hors de question.

Je reste immobile et ne dis rien.

- Cette pétasse t'a vraiment retourné le cerveau putain !

- Ne la traite pas de pétasse.

- Je ne te laisserai pas faire Harry.

Il est en colère et sa voix est mauvaise. Je lui donne un violent coup d'épaule avant de m'éloigner.

Point de vue d'Hailey

J'ouvre lentement les yeux et immédiatement un vide se crée dans ma poitrine. Il n'est pas là. Je suis seule et ça me fait mal. J'évite de penser. Je remets mes sous-vêtements et sa chemise beaucoup trop grande pour moi. J'ai à peine le temps de finir de la boutonner, que lorsque je relève la tête, il est là. Il est là à l'entrée de la pièce et mon cœur s'emballe. Il n'était pas parti. Il me sourit tendrement et à son sourire, je sais que quelque chose a changé entre nous, que tout va être différent maintenant, mais avant qu'il n'ait le temps de dire ou faire quoi que ce soit, son frère surgit derrière lui et le pousse brusquement. Mon cœur se fige, il tient un revolver dans ses mains qu'il pointe vers moi.

- Putain, mais qu'est-ce que tu fais ?! Dégage d'i...

Harry est en colère et s'apprête à l'envoyer chier mais quand il voit l'arme pointée sur moi, il s'arrête et blanchit en une fraction de seconde.

- Louis ?...

Il a perdu toutes ses couleurs. Sa voix tremble, elle n'est que panique et peur. Moi je suis pétrifiée.

- Je suis désolé mais je ne peux pas te laisser faire ça.

De quoi parle-t-il ? Le laisser faire quoi ?

- Je t'ai déjà dit que c'était mon problème. Baisse cette arme Louis.

Je sens qu'il tente de se contrôler mais il est autant terrifié que moi.

- Je ne peux pas te laisser la libérer.

Me libérer ? Harry comptait me laisser partir ? Je ne comprends plus rien. J'ai du mal à respirer.

- Pardonne-moi Harry.

Ensuite tout se passe très vite. Trop vite. La peur me paralyse et je suis incapable de réagir. J'entends Harry hurler un "non" avant de se jeter devant moi. Le coup retentit et je vois son corps s'effondrer lentement au sol.

« C'est donc ça cette peur destructrice qu'il ressent depuis le début.

Cette douleur qui arrache le cœur.

Je le secoue de toutes mes forces.

Je t'en supplie Harry, ne me laisse pas.

Ne m'abandonne pas. »

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