With love
« N'oublie pas de toucher la petite étoile pour soutenir mon histoire »
[ ELION ]
Je me lève de bon matin pour pouvoir promener mes chiens une dernière fois avant de les confier à mon gardien. Il est cinq heures du matin et les rues de mon quartier résidentiel sont vides. Je profite du peu de fraicheur qu'il y a à cette heure avant de retourner cuire dans la chaleur dès que le soleil sera levé.
Mes deux dobermans courent devant moi, je les tiens par une laisse pour éviter qu'ils ne m'échappent. Il faut énormément de force pour posséder cette race de chiens car ils sont très énergiques. Ils pourraient facilement m'emporter avec eux vu leurs tailles.
Après deux heures de footing, je prends le sens inverse pour retourner chez moi. Le soleil est déjà levé et Kader risque de me tuer si je suis en retard. On avait convenu que c'était moi qui conduirait jusqu'à destination et ce mec a horreur des gens qui sont incapables de respecter une horaire.
Je confie mes deux amies à mon vigile en lui faisant promettre de s'en occuper correctement. Ensuite, je monte prendre une douche, j'enfile une haut blanc et un pantalon noir. Puis je finalise mes bagages, lorsque je descends, je retrouve Kader déjà installé dans mon fauteuil.
— Pour une fois t'es à l'heure ! C'est presque troublant
Il éteint la télé, je le devance en sortant. Il me rejoint dans ma range rover sport noire et jette ses affaires à l'arrière avant de boucler sa ceinture.
— Au fait ! On fait un détour, on doit passer prendre les filles
— Les filles ?
— Madina et Nadia, tu sais, la fille qui aime l'alloco
Je m'en rappelle très bien, comment aurais-je pu l'oublier en si peu de temps ? Les femmes ne m'intéressaient pas particulièrement avant elle. Avec ce que mon père à fait a ma mère, me lancer dans une relation sérieuse m'effraie. J'ai peur de n'être qu'un gros enfoiré comme lui. Je n'ai pas envie de blesser qui que ce soit alors tomber amoureux ou fonder une famille n'a jamais fait partie de mes projets.
Ce n'est pas pour autant que je couche de gauche à droite, loin de là, je n'ai même pas assez de temps pour dormir donc me balader de femmes en femmes serait compliqué. C'est assez occasionnel, quelques fois lorsque mon frère m'invite à sortir ou lorsque je tombe sur une fille assez intéressante pour me divertir sans pour autant parler de sexe.
Nadiani n'entre dans aucune de ces cases mais j'ai quand même envie d'apprendre à la connaître. Elle a un charme à la fois doux et sauvage, ses yeux pouvaient assassiner quiconque oserait faire du mal à des gens qu'elle apprecie et son sourire quant à lui pouvait réparer les coeurs les plus brisés.
J'ai été débordé ces dernières semaines afin de préparer mes congés de deux semaines, il est hors de question que je travaille durant ce petit temps de repos. La Savoir présente embelli mes vacances en quelques sortes.
Kader passe un coup de téléphone à sa nana quand je me gare au niveau de leur maison. Dix minutes plus tard, Madina sors avec un gros sac de voyage, sa meilleure amie quant à elle trimballe une grosse valise bleue ciel. Elle semble galérer avec donc j'agis comme le gentleman que je suis sensé être et descends pour la récuper.
— Je peux ?
Elle m'observe un bref instant avant de détourner le regard, elle lâche sa valise entre mes mains et trottine jusqu'à son amie qui range la sienne dans mon coffre.
Sacrément lourd pour deux semaines, je suis prêt a parier qu'elle ne va pas se servir de la moitié de ce qui se trouve dans son bagage. Je le dépose avec précaution dans le coffre puis je me réinstalle au volant.
C'est parti pour deux heures de route. Sourire d'ange pose sa tête sur les cuisses de son amie et ferme ses yeux.
— Pourquoi aussi tôt ? Se plaint Madina
— Faudrait poser la question à ton amoureux, répondis-je
— Il n'y a plus rien entre nous, marmonne-t-elle sèchement
— Pas à moi Madina, je ne suis pas ton père
Elle pose sa tête sur la vitre histoire de faire même chose que son amie. Je n'ai rien contre elle mais souvent son comportement de gamine pourrie gâtée pouvait être agaçant. Elle et Kader se sont accordés sur ce point, ils peuvent être attachants comme épuisants.
Je lance un regard a ce dernier, il confirme ses dires en hochant la tête mais lui-même il sait que son cœur n'est pas témoin.
— Depuis combien de temps ?
— Le soir où tu nous a surpris dans la maison de son père
À moins qu'ils ne soient tous les deux allé voir ailleurs, ils doivent être sacrément en manque. Laissez-les jusqu'au soir et ils seront déjà en train de s'envoyer en l'air.
Il prend son carnet de dessin en poussant un soupir de lassitude. Il craque ses deux puis attrape un de ses nombreux crayons. Il jette quelques coups d'œil en arrière en arrière avant de s'activer sur son carnet.
Si cette fille savait le nombre de portrait qu'il a fait d'elle et pour elle, elle ne dormirait pas sur ses deux oreilles.
Seul le bruit des ronflements brisait le silence que j'apprécie tant. Par politesse j'évite de leur enfoncer des mouchoirs dans la bouche.
Kader qui entre temps avait fini par rejoindre le club des dormeurs est sûrement le pire. Je ne sais même pas comment je résiste a tout ça. C'est réellement digne d'un cauchemar.
Mon gps m'indique que d'ici quinze minutes, j'aurai atteint ma destination. Si je n'étais pas aussi pressé de me débarrasser de ces trois monstres, je prendrais du temps pour admirer le paysage.
Je me stoppe devant une villa entièrement blanche située en bordure de mer. On pourrait s'y perdre, toutes les maisons sont blanches. Pour préserver un peu d'intimité, elles sont a plusieurs kilomètres l'une de l'autre.
Les autres invités séjournent dans un hôtel, maman a jugé bon qu'on soit entre filles et garçons d'honneur. Raison pour laquelle on se retrouve à quatre et que je suis persuadé que ces deux idiots vont finir par se sauter dessus.
Je gare à l'arrière de la maison dans le petit garage fait pour puis je descend en premier. Je réveille Kader, il sursaute brusquement et regarde autour de lui comme s'il faisait un cauchemar.
Ensemble nous montons les valises avant de revenir chercher les filles. Madina à été facile à réveiller ce qui n'est pas le cas de son amie, elle dort profondément, comme si elle n'avait pas dormi depuis des jours entiers. J'essaie de la réveiller doucement mais Madina m'arrête.
— Je te déconseille de faire ça et même si par miracle tu réussis à la réveiller, je ne donne pas cher de ta peau
Elle baille et suis Kader a l'intérieur, on dirait que ça va être a moi de m'en occuper. Je passe un bras dans son dos puis l'autre sous ses genoux et la porte dans mes bras. Je la pose dans un fauteuil, sa meilleure amie suit chacune mes gestes, les sourcils froncés.
— Tu voulais que je la laisse à l'intérieur du véhicule ?
— C'est plus ton genre oui
Je lève les yeux au ciel et l'abandonne au salon. À l'étage je retrouve mon sac dans le couloir, j'ouvre la première porte sous mes yeux et décide de m'y installer. Autant ne pas chercher loin.
Je retire mon haut en premier, mes chaussures et mon pantalon le suivent. J'enfile un short noir puis je m'enroule dans les draps comme ça. J'ai du sommeil a rattraper aussi.
[ NADIANI ]
On peut littéralement qualifier ce que je viens de faire d'hibernation. Loin d'être remise de mon mini coma, je me lève doucement, le corps endolori et les paupières lourdes.
Je m'étire puis frotte mes yeux pour tenter de faire disparaitre la fatigue. La maison dans laquelle je me trouve est très similaire à celle dans laquelle moi et Madina vivons, mais en bien plus grand.
Je retrouve cette dernière dans la piscine, elle revient vers le bord lorsqu'elle m'aperçoit.
— Le belle au bois dormant a ouvert les yeux
— Apparemment, quelle heure est-il ?
— On est aux environs de seize heures je crois
— J'étais fatiguée à ce point ?
— On dirait bien, je n'aurai pas dû te forcer à sortir hier soir
— tu m'étonnes
Elle sort de la piscine vêtue d'un fin maillot de bain rose vif qui contrastait fortement avec son teint d'ébène. Le mince tissu qui sert de culotte couvre juste sa foufoune, ses fesses ont totalement englouti la petite ficelle.
Décidément, il vit bien l'autre bâtard.
Elle prend le bol de fruit qu'elle a laissé aux côtés de sa serviette puis avale quelques morceaux en dansant légèrement.
— Ça te dit qu'on sorte ce soir
— Il y'a a peine quelques minutes, tu regrettais de m'avoir fait sortir
— Le passé appartient au passé
— Bah voyons
— Il y'a un barbecue a la plage ce soir, ça sera l'occasion de rencontrer des jeunes comme nous
— Je viendrai pour la nourriture
— Comme c'est étonnant
Je lui fait un doigt d'honneur, le sourire aux lèvres. Elle noue sa serviette autour de ses hanches puis attrape son bol de fruits avec sa main droite et me tend l'autre. Je me laisse conduire par cette folle jusqu'à sa chambre, il semble que je sois la seule à ne pas avoir choisi.
Fidèle à son couleur préférée, elle sort de son gros sac une robe d'été rose. Pas besoin d'être Einstein pour savoir que ce bout de tissu va mouler son boule a mort. Elle a des atouts et elle n'hésite pas à les montrer, si j'étais comme elle, j'aurais fait pire. Dieu sait pourquoi il faut certaines choses.
— Et si je mettais celle-ci à la place ?
La nouvelle robe est bien plus légère, fleurie et confortable, je pense qu'elle me conviendrait mieux. Elle secoue la tête quand elle me voir sourire en reluquant sa robe.
— Tu n'auras pas cette robe
— Tu me piques mes bijoux tout le temps, je vais faire pareil avec tes vêtements
— Elle sera trop grande
— Je vais trouver toclo toclo, ou bien ils sont finis dans le pays ?
— Faut m'excuser mais tu n'auras pas celle-là, je porte laquelle ?
— Tu as mis ça entre nous aujourd'hui ? Yafoy. Faut porter rose là, ça te va mieux
— Tu es trop capricieuse orh, faut arrêter un peu
— Je dois m'habiller pardon
Je quitte sa pièce et explore la maison afin de trouver une chambre qui me convient. Au lieu de rester à l'étage avec les autres, j'ai une préférence pour la chambre située à l'arrière de la maison. De plus, elle a une ouverture directe sur le jardin, parfait pour mes promenades nocturnes.
Il est à peine dix-sept heures donc je profite du peu de temps libre qu'il me reste pour ranger mes affaires. Je ne sais même pas pourquoi je prends toujours autant d'affaires. Prendre des décisions n'a jamais été mon fort alors m'y tenir est encore plus compliqué.
L'heure approche et je n'ai même pas encore pris une douche, je me précipite dans la salle de bain et fait le nécessaire pour être propre.
Je mets un bikini noir, puis un top blanc légèrement transparent accompagné d'une mini jupe. Il fait chaud et je n'ai aucune envie de m'encombrer.
Madina aura probablement un sac à main donc je sors de ma chambre avec uniquement mon gloss, mon téléphone et mon parfum.
J'ai cru être en retard mais Madi, n'est même pas au salon, je me retrouve seule dans cette immense pièce avec la salle impression d'être épiée. C'est angoissant.
— Tu as fait vite
Je sursaute, mon téléphone tombe sur le tapis en fourrure. Madina apparaît devant moi vêtue d'un autre robe noire. Bien plus courte que la rose.
— Pourquoi t'as changé de robe ? Demandé-je perplexe
Elle hausse les épaules et apporte quelques retouches à son maquillage. Madina ne sort jamais sans être persuadée d'être parfaite. Et elle l'est, elle l'est en toute circonstance.
— On attend quelqu'un ?
— Malheureusement
Nos deux colocataires apparaissent tous deux apprêtés. A quoi jouent-ils ?
_____________________
Kiou Kiou
J'espère que vous allez bien ✨
On va enfin entrer dans le vif du sujet, je suis trop happy. Mes chapitres sont de plus en plus long mais osef 😂
Vous vous attendez à quoi pour le prochain chapitre ?
Kisses by your favorite mean girl 🍒