Coucou!
Bonne lecture 🫶🏿
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On peut aimer n'importe qui, n'importe quand.
Citations.
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ZÉPHYR
11 ans auparavant.
Âge de Zéphyr: 10 ans.
— Mange bien mon garçon, il faut que tu prennes beaucoup de force, pour devenir grand et musclé comme ton père plus tard, commence Auguste en poussant une assiette de pâtes vers moi.
Je hoche lentement la tête et attrape ma fourchette, je prends ensuite mon couteau et essaie de découper les pâtes pour qu'elles soient plus faciles à manger.
— Mais qu'est-ce que tu fais, crie dramatiquement Auguste en prenant sa tête entre ses mains.
Je fronce les sourcils et pose mon couteau, j'ai fais quelque chose de mal?
Pourtant je mange, comme il me l'a dit!
— Mais c'est toi qui m'a dit de manger pour prendre des forces et devenir plus grand! l'accusé-je.
— Tu coupes des pâtes! Toi qui es de sang italien, tu es un faux italien!
Je pousse une exclamation, comment peut-il dire que je suis un faux italien?
— Quoi? Mais c'est toi l'imposteur dans l'histoire tu ne sais même pas parler italien! Énoncé-je en pointant mon couteau dans sa direction.
Auguste prend une mine choquée, il m'attrape doucement par le col de mon tee-shirt, son geste me décolle tout doucement de ma chaise, l'apesanteur me fait éclater de rire malgré moi.
Auguste sourit à son tour et me repose sur la chaise avant de me dire:
— Respecte moi, je suis un adulte donc j'ai forcément raison, conclut-il en ricanant à sa propre phrase.
Je lui tire la langue, malgré qu'il soit retourné pour lui montrer mon mécontentement.
— Arrête de tirer la langue et mange, rétorque t-il, en touillant la soupe dans la casserole avec une cuillère en bois.
Je reste choqué quelques secondes qu'il m'est quand même vu malgré qu'il soit retourné.
— Mange j'ai dit.
Face à son ton mi sérieux mi amusé, je décide de manger pour de vrai cette fois ci. Un cri étouffé sort de ma bouche face au goût du plat.
C'est tellement bon, comme tout les plats d'Auguste, mais je ne peux pas lui dire il en profiterai trop après.
— Beurk, c'est vraiment horrible, dis-je en finissant un ravioli.
Auguste se retourne, en haussant les sourcils, je pense qu'il ne me croit pas du tout , mais encore une fois, je ne peux pas lui révéler à quel point ses plats sont délicieux.
Il en profiterai trop, et me le rappellerai à chaque occasion.
— Pourquoi est-ce que tu manges alors?
demande t-il en touillant sa soupe.
— Il n'y a que ça!
Un petit rire fait vibrer sa poitrine.
— Auguste, j'entends derrière moi.
À l'entente de cette voix mon esprit s'illumine, je me retourne et quand je découvre maman devant la porte de la cuisine je saute de ma chaise.
— Maman! m'exclamai-je
— Dit lui de ne pas me toucher s'il te plaît, dit-elle en s'éloignant de moi.
Je m'apprête à courir vers elle mais de puissants bras me retiennent.
Maman regarde le sol, elle est agitée, son pied tape tellement fort le sol que sa longue robe blanche se soulève un petit peu.
Je fronce les sourcils, pourquoi est-ce qu'elle ne veut pas me parler?
Mon regard se perd dans le vide, car je remarque que maman ne m'a jamais parlé.
Elle demande toujours à papa ou à Auguste de me parler.
Elle ne le fait jamais d'elle même.
— Maman, pourquoi est-ce que tu ne veux pas-
— Penses à le mettre au lit, il est tard, dit maman en me coupant la parole.
Et elle part comme ça, en m'ignorant, encore et toujours, je sens une petite larme couler sur ma joue, mais je l'essuie rapidement, je suis trop grand pour pleurer m'a dit papa.
Je sens que Auguste s'abaisse à ma taille, il me prend par les épaules et me dit qu'elle est simplement fatigué, qu'il fait chaud, blablabla, le même discours habituel.
Je hoche machinalement la tête et le prend dans mes bras, il semble surpris pendant quelques secondes, mais entoure ses bras autour de moi après.
Je l'aime bien Auguste, car il m'aime. J'en suis certain et c'est tout ce qu'il me faut pour l'aimer.
Il se relève rapidement, il n'a pas le droit d'avoir un contact avec moi, d'après papa.
Il ébouriffie mes cheveux, je pousse un cri d'indignation, face à son geste.
— Mes cheveux étaient tout coiffés!
— Petite pince, va.
—Oh! Je ne suis pas une pince, lui crié-je.
— Si! Tu veux jamais partager ton goûter avec moi!
— T'as plus l'âge, d'abord, me justifier-je.
Auguste secoue la tête, selon lui il n'y a pas d'âge pour prendre un goûter, mais pour moi si, j'ai aperçu un poil blanc dans ses cheveux il y a pas longtemps en plus!
Il me salue avant de me dire qu'il va rejoindre papa et descendre ensuite pour me coucher.
Je hoche timidement la tête, déçu qu'il parte, pour moi Auguste est mon vrai papa, mais bon je pense que je dois garder cette pensée pour moi.
Il monte les escaliers deux par deux, en me laissant seul.
Le temps passe, le bruit de l'horloge m'apaise pendant que je me dirige vers la télé.
Quand je passe devant l'escalier, j'entends un petit bruit.
Je m'arrête alors et me tourne vers le grand escalier, d'où est-ce que provient ce bruit?
Peut-être que c'est papa dans son bureau? Je n'ai pas le droit d'y aller de toute façon.
Quand j'effectue un autre pas, un autre bruit retentit, mes sourcils se froncent cette fois-ci papa et Auguste sont toujours discrets quand ils sont au bureau.
Je décide alors de monter les escaliers, pour en savoir plus, l'envie de découvrir la source du bruit me titille.
Une fois que j'ai franchit les escaliers je finis dans ce grand couloir qui m'effraie à chaque fois que je me retrouve dans celui-ci.
Chaque nuit, quand Auguste n'a pas le temps de me coucher je cours rapidement pour échapper aux monstres qui sont dans le couloir.
Mais ce soir, je me sens bizzarement attiré par eux, je me retourne et ma tête se tourne en direction de la sombre porte au fond du couloir.
Auguste l'appelle " la porte des secrets".
Je n'aime pas vraiment les secrets, je me sens obligé de les garder pour moi, les bons comme les mauvais.
Un bruit plus sourd se fait encore entendre, il provient de la porte au fond du couloir.
C'est un monstre?
" Les monstres ça n'existe pas." Me rappelle la voix rauque de papa.
Oui c'est vrai.
Aller.
Je peux le faire!
Je pense avoir surmonter ma peur mais au bout de 4 pas je me met à courir en direction de la porte, mort de peur à cause d'un petit bruit qui venait de dehors.
C'est une manière d'y arriver plus rapidement de toute façon!
Je cours tellement vite que je ne vois pas la porte et me l'a prend en pleine tête.
Je murmure un "aïe" assez discret malgré la douleur qui résonne dans ma tête, je ne dois pas déranger papa et maman.
J'entends des bruits de pas, mais étrangement ils viennent de l'intérieur de la pièce derrière la porte.
Les pas sont rapides. Je me relève subitement et colle mon oreille à la porte, pour essayer dans savoir plus.
Maintenant, une respiration se fait entendre derrière la porte je respire à mon tour et commence par:
— Bonjour!
Après que ce mot soit sorti de ma bouche malgré moi, je ferme les yeux en m'insultant d'idiot, qui agresse les gens avec un bonjour comme je viens de le faire?
La personne ne répond pas.
Bizzare, j'ai entendu une respiration pourtant...
— Eum..bonjour..? murmure une douce voix.
C'est la voix d'une fille.
Mais pourquoi est-ce qu'une fille est ici?
Sans réfléchir je lui demande:
— Pourquoi est-ce que tu es là-dedans?
Nouvelle pause de la part de la fille. Elle n'est pas très bavarde celle-ci, constaté-je.
— O-On m'a enfermée...tu sais où est ma maman?
Je fronce soudain les sourcils, qu'est-ce qu'elle raconte?
— Quoi? Mais c'est une chambre d'amis, tu n'est pas enfermée!
D'après papa et Auguste, l'endroit derrière la porte est la chambre d'amis la plus chaleureuse de la maison alors pourquoi est-ce qu'elle se sent enfermée?
Pour vérifier mes propos je me lève et me met sur la pointe des pieds pour atteindre la haute poignée, j'essaie de la tourner mais impossible. Elle ne bouge pas.
Ça veut dire que...
Elle est vraiment enfermée.
— Attends! Il faut que j'aille voir mon papa..je pense que c'est une erreur et–
— Non! cria rapidement la fille.
Je fus étonné de la puissance de sa voix, que je reculai d'un pas.
Quand je repris mes esprits je me rapprochai et lui demanda doucement:
— Pourquoi? Mon papa est super gentil!
Un nouveau silence de sa part, je dis alors:
— Si tu le parles pas je m'en vais!
— Arrête! Ne pars pas s'il te plaît. J'ai peur, il fait tout sombre là où je suis...
La tristesse dans sa voix, me mis en alerte, cette fille avait l'air d'être abandonnée à elle même.
Comme moi.
— Il n'y a pas d'interrupteur?
— Non, il y a des escaliers et une grande pièce en bas, mais il y a des petits briit partout, c'est ton papa qui m'a enfermée ici!
Mes sourcils se froncèrent, je répliquai:
— Arrête de mentir! Mon papa n'est pas comme ça!
Un silence commença de nouveau, je ne parlai plus, renfrogné dans mon coin.
Comment peut-elle prétendre que mon papa est assez horrible pour enfermer un enfant?
— Petit garçon, murmura la fille.
— Eh oh! Je ne suis pas un petit garçon!
J'entendis un petit rire de sa part, son rire était doux à entendre, c'est agréable, me dis-je.
— Pardon, je ne voulais pas te blesser.
Je ne répondis pas, je voulais voir ce qu'elle allait dire après.
Après un petit silence j'entendis:
— J-je...je m'appelle Nina et toi?
Nina...
C'est mignon Nina.
Je crois que j'aime bien ce prénom.
— Je m'appelle Zéphyr!
Nina ne parla plus.
Elle n'aimait peut-être pas mon prénom.
— Wouah! C'est super joli, dit-elle finalement.
Un petit sourire se créa sur mon visage, ça fait du bien de recevoir des compliments.
— M-merci...c'est ma maman qui trouvait que ça sonnait bien pour la signification et aussi pour la couleur de mes yeux, ils sont bleus.
Je me tus ensuite, j'ai trop parler, peut-être qu'elle va s'ennuyer...
— Tes yeux...est-ce qu'ils brillent comme des émeraudes?
Je restai surpris pendant quelques secondes, ensuite je réfléchis en triturant mon lacet.
— Qu'est-ce que c'est des émeraudes...?
— Oh! Tu ne sais pas ce que c'est?
Je secouait la tête, très vite je me rendis compte qu'elle ne pouvais pas me voir et me rattrapa:
— Non...c'est quoi?
— Ce sont comme de beaux bijoux qui brillent dans la nuit, il y en a pleins avec pleins de couleurs différentes et même que ça coûte super cher!
Une étrange sensation secoua mon torse, je mis la main sur mon cœur, c'est ça la sensation qu'on ressent quand on reçoit un compliment?
J'aimerais...
Me sentir comme ça tout le temps.
— Merci, Nina.
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À Suivre!
Ce chapitre n'était-il pas trop mignon? Zéphyr enfant me réchauffe tellement le cœur 🥹🤍
Merci infiniment de votre lecture 🫶🏿
À la semaine prochaine 🤍
Meriah 🌸
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