DIMENSION - TOME 2

By lea_btrd

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Perdue dans ses horribles découvertes, Dayle va devoir se relever, ou bien.. sombrer. Ses émotions chamboulée... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19

Chapitre 9

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By lea_btrd



Nous étions dans l'après-midi, et je m'étais changé pour une robe moins extravagante. Je voulais passer inaperçu, car je comptais me rendre en ville pour me promener. Yediel m'avait demandé de rester au château jusqu'au mariage, et il m'avait fait part que j'allais être plus surveillé. Cependant, il avait appris que lors de ce soir-là, lors de mon accident, tous les gardes qui étaient censé me surveiller s'étaient rendu au « Foutoir ». Un endroit reclus du palais où on trouvait beuverie sur beuverie. Ils se rendaient là-bas pour s'amuser, et le roi n'ayant pas été présent, ils en avaient profité.

Pour cela, ils avaient tous été puni. Un déclin de position d'un rang, et un doigt en moins pour tous. Malarre, qui était avec Yediel, n'avait rien eut, quand bien même il s'agissait de sa troupe. Il avait été clément, car il ne pouvait pas se permettre de tuer ses soldats, mais s'il avait pu.. Je savais pertinemment qu'il les aurait fait guillotiner. Son aura dévastatrice détruisait toute la demeure.

Étant donné qu'il ne voulait pas accepter ma requête, je comptais m'enfuir sans m'en cacher. Je comptais me rendre à l'orée de la forêt pour ouvrir une porte. Je m'avançais vers celle-ci, des gardes me suivaient derrière, mais je les ignorais. Ils ne savaient pas ce que je m'apprêtais à faire. Ils pensaient probablement que je comptais juste me balader par ici. Cependant, ce n'était pas le cas.

Le vent dans mes cheveux me motivait, je me tournais une dernière fois, discrètement, et jetais un coup d'œil vers les quatre gardes qui rigolaient entre eux. Ceux-là.. allaient probablement perdre un autre doigt. Mais peu m'importait, je voulais Catal et je comptais bien tout faire pour la réavoir auprès de moi.

Je me faufilais dans mon échappatoire et une fois à l'intérieur, je surpris l'un de mes gardes m'interpeller. Ils tentèrent tous d'entrer, cependant, la porte les rejetèrent aussitôt violemment. Ils ne pouvaient entrer sans Dombal et sans ma permission. Mon visage respirait la victoire, et je n'avais qu'une seule hâte, c'était que Yediel apprenne mon départ.

Auparavant, j'aurais adoré être ici, à me balader. Malheureusement, actuellement, cela ne me faisait rien de spécial. Mon regard traversait les rues, il se perdait sur de futiles petits détails. Je ne savais que faire, étant donné que je me tenais-là par simple envie de faire céder le roi, de le faire suer. Alors, je marchais sans arrêt et visitais même les endroits qui m'étaient les moins familiers.

Et alors que je m'apprêtais à tourner dans une ruelle, un groupe de garde arriva dans celle-ci, à l'autre bout et au même moment. Heureusement pour moi, ils ne m'avaient pas aperçu en vue du monde qu'il y avait. Le temps ensoleillé était en ma faveur, bien que je ne l'aimais pas, il me permettait de me cacher au travers de la foule. Sans soleil, il n'y aurait probablement pas un chat dans les rues.

Mon instinct me criait qu'ils étaient-là pour moi, et vu comment ils observaient les alentours, comme s'ils recherchaient quelque chose ou quelqu'un, c'était certains. Je m'en amusais presque, et les suivais comme un serpent derrière sa proie. Ils ne se doutaient de rien.

— Ma dame ? Que faites-vous là ? Vous ne devriez pas être au château ?

— Catal ? Je me tournais vivement.

— Oui, elle fronça les sourcils. J'ai un mauvais pressentiment.. est-ce que le roi est au coura-

Je ne lui laissais pas le temps de continuer, et me lançais dans ses bras, d'un geste à la fois vif et doux. Je me sentais coupable, au fond de moi, un sentiment léger me narguait. Catal déposa son cagot et me rendit mon étreinte.

— Je suis navrée, Catal. C'est de ma faute si Yediel t'a expulsé du château.

— Non, non. Vous n'y êtes pour rien, c'est moi qui ai failli à ma tâche.

— Exactement ! Une voix nous interrompit.

Catal baissa aussitôt la tête, tandis que je roulais des yeux. Il m'avait trouvé plus tôt que prévu.

— Je crois t'avoir demandé quelque chose, Dayle !

— Yediel ! Je m'exclamais comme lui. Et moi je crois avoir été clair, également.

Le roi lança un regard à Catal, afin de la congédier, cependant je n'étais pas du même avis. Alors que Catal s'apprêtait à nous laisser, j'attrapais son poignet avec fermeté. La pauvre ne savait plus où se mettre, devait-elle écouter son roi, devait-elle écouter sa nouvelle amie et prochaine reine ?

Un combat silencieux se passait entre nous, et je ne comptais clairement pas abandonner. J'étais sûr de moi, je voulais Catal et personne d'autre.

― Il est hors de question que je revienne sur ma décision. Yediel me proposa sa main. Maintenant, suis-moi, s'il te plaît.

― Si je te suis Yediel, alors tu devras vivre avec mes fuites, avec mes soudaines envies de retrouver Shogo, et peut-être même le manque de ma présence à notre mariage. Ma mâchoire se serrait. Catal n'y est pour rien dans ce qui est arrivé et JE suis la personne qui a accepté sa requête, nous ne pouvions pas deviner ce qui allait se passer. J'ignore moi-même ce qu'il s'est réellement passé..

Puis sans que je ne puisse réagir, Yediel captura mon avant-bras et me ramena à lui. En une fraction de seconde, on se retrouva dans une porte dimensionnelle, la dernière chose que je perçus, ce fut la larme ruisselante qui abandonnait le visage dévasté de Catal. À cet instant, je me promis de ne plus lui adresser la parole, Yediel, tu allais goûter à mon silence.

...

Le temps passait et on arriva à ce fameux jour. Le mariage. Je n'avais pas adressé un seul mot à Yediel depuis, et l'avais ignoré fâcheusement. Le roi m'avait amené tous les joyaux du monde, et pourtant, je n'avais pas cédé. Il avait fait venir ma famille au château pour dormir, mais je n'avais pas cédé. Mon silence le bousillait de l'intérieur, et la peur de ne pas me voir en ce jour le rongeait de l'intérieur. Je le savais.

Tout le monde s'activait au château, et moi, je me promenais dans les jardins de fleurs. Personne ne savait que j'étais-là, parce qu'encore une fois, j'avais semé les gardes. Mais étant sur son territoire, Yediel devait sentir ma présence et donc être rassuré. Je n'arrivais pas encore à croire qu'il s'agissait du jour-j et un détail étrange me perturbait dans mon abdomen. Mon corps réagissait à l'appréhension.

Néanmoins, je prenais mon temps et me balançais sur cette petite balançoire qui était accrochée à la branche du grand chêne. Mon calme pouvait déstabiliser beaucoup de personnes, n'importe qui serait angoissé à en mourir, mais le manque de sentiment m'empêcher pour ma part.

Puis il apparut, Yediel, dans son bel accoutrement. Je n'étais pas censé le voir, mais sa crainte le tiraillait trop, je savais qu'il finirait par venir me voir. Sa salive traversa difficilement dans sa gorge, et il se racla cette dernière.

― Tu comptes venir ? Il m'interrogea doucement.

Silence. Je continuais de me balancer sans le regarder.

― Dayle, je t'en supplie.. Il expira.

Silence, encore.

Et ce fut la goutte de trop.

― Très bien, il céda, attirant mon attention. Je la ferais revenir après le mariage, je t'en fais la promesse. Mais s'il te plaît.. va te préparer, tu m'angoisses à rester ici.

Je me levais alors non sans avoir du mal à retenir mon sourire, et Yediel le remarqua. Je pensais qu'il le prendrait mal, cependant, ce ne fut pas le cas. Il se mit à rire de nerfs, mais aussi de soulagement. Puis il me suivit de près, me laissant ouvrir la marche.

Les mains dans le dos, j'avais hâte de retrouver Catal. Je savais bien qu'il la ferait revenir, même si je ne pouvais plus trop ressentir les battements de son cœur, j'étais sûr de sa sincérité. En chantonnant, je me dirigeais là où les autres m'attendaient.

Je n'arrivais pas à croire que je portais finalement une robe de mariée. Elle était jolie. Des manches d'un voile raffiné, et avec les extrémités en soie, étaient accrochés à un bustier en forme de cœur, où un ornement de perle et de diamant reposait au milieu de ma poitrine, de la dentelle épousait merveilleusement bien la forme de celui-ci. La longue jupe évasée était ornée d'arabesques qui se mariaient parfaitement avec l'ornement du bustier. Cela ressemblait étrangement à du feuillage très fin et élégant, à peine perceptible.

Une longue natte frôlait ma colonne vertébrale, et un diadème aussi chère que tout le royaume réuni résidait sur le haut de mon crâne. Un long voile dentelé et imposant traînait derrière moi, et pour finir, je portais de merveilleux bijoux aux oreilles. Et malgré tout ça, je soufflais de désespoir. Mon reflet ne me faisait strictement rien, alors que je n'avais jamais été aussi belle de toute ma vie.

Les invités patientaient dans la grande salle qui avait été complètement redécorée pour l'événement. L'heure se rapprochait dangereusement, mais je ne me posais pas de question. Ma vengeance et ma liberté résidaient encore dans mon cœur. Alors quand Malarre arriva pour m'emmener, je ne fis et ne dis rien.

Le bouquet dans ma main ne tremblait pas, ma gorge ne se desséchait pas, ma respiration ne me dérangeait pas. Aucune sensation, aucun sentiment ne me prenait. Et même lorsque la grande porte s'afficha sous mes yeux, rien ne vint me perturber. Je restais de marbre, le regard loin, le cœur vide. J'entendais du bruit derrière, Yediel était déjà présent et devait s'impatienter.

Un sourire me gagna alors que je fixais soudainement Malarre.

― Détends-toi, Malarre. Je ne te ferais pas vivre un enfer lorsque je deviendrai ta souveraine.

Cette dernière ne répondit rien et m'observa simplement de haut en bas. Elle savait désormais où était sa place. Puis on m'annonça, et les portes s'ouvrirent devant moi. Un silence vint s'immiscer, puisque tous les regards s'intéressaient à moi, plus personne ne parlait. Je gardais la tête haute, et ne laissais rien paraître comme de toute manière je n'avais rien à faire montrer.

Yediel se perdit sur moi, ses pupilles brillaient d'un éclat qui se pouvait être touchant en tant normal. Il souriait comme un enfant, mais tentait de garder la face devant son peuple et les autres dirigeants. Il y avait le cercle du Décondor, les alphas et autres. Des capitaines et lieutenants, des conseillers et des nobles. Sa famille aussi, et la mienne.

D'ailleurs, mon regard se perdit sur mon frère qui semblait toujours autant contre ce mariage. Il m'ignora ensuite, et à quelque part, cette ignorance produisit une sorte de pique dans ma poitrine. Je m'avançais alors enfin, lentement dans l'allée. Je prenais mon temps et observais tout ce que je pouvais. La décoration n'était pas aussi fournie que je ne le pensais.

Puis dans toute cette agitation, un prénom résonna dans ma tête, ou bien dans mon cœur. Le sien, Shogo. Mon esprit me jouait des tours, là où se tenait Yediel, je voyais Shogo à sa place. Un premier sentiment arriva dans le creux de mon ventre, de la tristesse. Au final, aujourd'hui, c'était son nom qui me procurait un semblant de vie, navrant certes. Ensuite, une maigre chaleur, qui ressemblait à de l'amour. Cette image de lui m'avait tellement l'air réelle, mais elle ne l'était pas.

J'avançais encore tout en le regardant, et tendais mon bouquet à la reine-mère, sans même la regarder. J'attrapais la main de Shogo, enfin, plutôt celle de Yediel, et m'agenouillais avec lui en face de l'unisseur. Lorsque Yediel réapparut, une douleur inconsolable vint poignarder mon âme. Et alors qu'il me murmura un Tu es magnifique, l'unisseur commença son discours.

Je n'écoutais pas et acceptais ses paroles sans grande conviction. Je ne tenais plus la main de Yediel, et mon cœur carburait étrangement. L'idée de me marier avec cet homme ne m'enchantait plus autant pour une raison que j'ignorais. Ova était-elle derrière tout ça ? Jouait-elle avec mes émotions pour m'éloigner de mon but ? J'ignorais totalement !

Non, non, non !

Voilà ce que j'entendais en boucle, c'était bien ma voix à moi, mais un détail me dérangeait..

― Si quelqu'un s'oppose à cette union, qu'il parle maintenant, ou se taise à jamais.

Ce fut l'unique phrase que j'entendis, probablement pour une bonne raison, et la seule qui fit résonner mon âme. Une question me tritura alors ? Allait-il y avoir quelqu'un..

Qui s'y opposerait ?


Bonjour tout le monde !!

J'espère que vous avez tous passé un bon week-end de Pâques, pour ceux qui le fête, et tout simplement un bon week-end pour les autres aussi ? Dans ma région, nous avons un week-end de quatre jours, j'en ai donc bien profité !

Revenons en à l'histoire ! Le mariage est là, comment vous sentez vous suite à celui-ci ? N'hésitez pas à me partager toutes vos émotions ici. J'ai hâte !

En vous souhaitant à tous une très bonne journée.

Léa

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