Forte pour vous !

By SayuriElendil

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Mon nom est Astrid. J'avais une vie merveilleuse, une famille merveilleuse et j'étais des plus heureuses. J'é... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Petit contretemps ?
Chapitre 13

Chapitre 12

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By SayuriElendil

Bonsoir !

Voici le nouveau chapitre. Laissez-moi vos remarques, cela fait toujours plaisir de lire vos retours et de savoir ce que vous pensez de ce que j'écris. Si vous préférez passer par discord et aussi en savoir un peu plus sur l'avancé de mes écrits, c'est par là : https://discord.gg/FwMc8GCMQv

****

Je détestais les chaussures qu'Izou m'avait fait mettre. Elles me tuaient les pieds ! Certes elles étaient de toutes beautés, mais c'était une torture pour les pieds ! Franchement, il allait me falloir une très bonne excuse et raison pour que je les remette un jour ! Elles allaient finir planquées dans tout fond de mon placard !

Heureusement qu'Izou me prêtait son bras pour marcher, vraiment, sinon je ne serais jamais arrivé au petit restaurant de la ville. Il était au plein centre et était animé tout en restant en plus calme que les bars. C'était une autre ambiance, très agréable je devais dire. Par contre, j'eus l'impression d'avoir toute l'attention sur moi quand on rentra dans l'établissement, et ça me mettait relativement mal à l'aise. Alors qu'un serveur allait nous demander si nous voulions une table pour deux, une main se levait pour attirer notre attention.

- Nous venons rejoindre deux amis, dit Izou en pointant du menton la table où se trouvaient Marco et Thatch.

- Oh, très bien. Je vous en prie, allez-y, se courbant le serveur en dépliant son bras en direction de la table.

- Nous fîmes juste un mouvement de tête pour le remercier et partîmes en direction de notre table. Par contre, pourquoi le serveur nous suivait au juste ?

En approchant de la table, je pus voir qu'Izou n'était pas le seul à avoir fourni des efforts vestimentaires. Thatch avait abandonné sa tenue de cuisinier pour un costume noir, mais il avait toujours sa banane. C'était dommage, le costume lui allait bien, mais la banane faisait racaille douteuse... Marco avait également un costume, mais pas de veste, juste un veston violet. Lui, on aurait dit un banquier, enfin du peu que j'avais déjà vu.

Alors que le serveur allait tirer la chaise, Thatch se levait pour le faire lui-même. Je connaissais cet imbécile, je savais qu'il avait un sourire énorme et très fier d'avoir été plus rapide que le serveur... Quel gamin, quand il s'y mettait... Mais bon, c'était ainsi que je l'aimais.

- Franchement, Astra, tu es juste à tomber, me complimentait le châtain en retournant à sa place. Tu as dû faire tourner les têtes de tous nos frangins sur le Moby Dick en sortant comme ça !

- Et pas qu'eux, yoi. Je pense que le serveur a des vues sur toi, yoi, riait de bon cœur Marco en regardant derrière moi.

- J'ai l'impression d'être un bout de viande, vu comment il me regarde..., grimaçais-je.

Les trois hommes rirent de concert en hochant de la tête. Ils devaient bien avouer que leurs frères et pas mal de gens pouvaient regarder les belles personnes comme des animaux en rut.

- Bah, je ne m'en fais pas trop pour toi. Je sais que le premier qui viendra tenter sa chance de la mauvaise des manières, aura le droit à un baptême de l'air dans les règles de l'art, plaisantait Thatch.

- Je confirme, yoi. J'ai eu le droit à celui-ci déjà trois fois, alors que je n'avais rien fait de mal, yoi.

- Ok, il parlait de l'épisode soutif et de celui de la veille... Il m'en voulait toujours un peu pour ça. Je me mis à sourire nerveusement.

- Désolée...

- Ce n'est pas grave, tu as bien le droit de faire des caprices, je te l'ai déjà dit, yoi. Mais évite de te remettre dans un tel état. Viens nous voir à la place, toi. On te changera les idées, yoi.

- Je ne vous avais pas trouvé sur le Moby Dick et... J'avais envie d'oublier...

- Vous savez, ce n'est pas la première fois qu'elle finit aussi bourrée, dévoilait Thatch. Quand elle est arrivée, elle s'est mise encore plus mal.

- Attends... C'est pour ça que tu avais planqué tous les alcools à un moment ?! S'exclamait Izou en se tournant vers le cuisinier.

- Astra, si je me souviens bien, tu avais interdiction de boire à ton arrivée, yoi, me grondait à moitié Marco avec un regard dur.

Je me mis à rire encore plus nerveusement. Thatch, tu devrais apprendre à te taire des fois... Je sens que Marco va finir par me taper sur les doigts... Il avait une aura menaçante tout autour de lui. Il faisait peur, très peur même.

- Et si... On commandait ? Changeais-je rapidement de sujet en plongeant dans le menu.

Les réactions des garçons ne se firent pas attendre. Thatch éclatait de rire avec Izou et Marco tirait une tête désespérée. Alors que je lisais attentivement le menu en me demandant ce que j'allais manger, le serveur de tout à l'heure revint à notre table et pas les mains vides. Il déposa devant moi un cocktail, qui avait l'air très bon, mais... Mon estomac ne me pardonnera pas de boire plus... Je grimaçais fortement devant le verre que l'on posait devant moi, alors que mes comparses pleuraient de rire.

- Cadeau de la maison, me dit simplement le serveur avec son plus beau sourire avant de repartir.

- Et hop, un prétendant de gagné, un ! Plaisantait Izou en se fendant la poire.

- Qui le veut ? L'ignorais-je, tout en mettant le verre au milieu de notre table.

- Tu vas lui briser le cœur, le pauvre...

Et voilà, Thatch s'y mettait aussi... Il avait fait une moue triste et avait mis sa main droite sur son cœur. Thatch ou le pire de tous les acteurs... Ouais, j'allais passer une belle soirée, où ils allaient tous se foutre de moi... Bah, au moins ça mettait un peu d'ambiance et ça m'amusait également de les voir comme ça.

- M'en fiche un peu. Il ne m'intéresse pas, balayais-je de la main. Bon, qui veut le verre ? Personnellement, je veux de l'eau.

- Un problème avec l'alcool peut-être, yoi ? Se foutait ouvertement de moi, Marco.

- Ouais, mon estomac va me le faire payer si je bois encore, avouais-je.

- Aller, je me sacrifie, toi. En plus, si le verre est drogué, il est préférable que ce soit moi qui le boive que vous, yoi !

Nous rîmes tous à sa blague. Mais il n'avait pas tort. Si jamais quelqu'un cherchait à nous empoisonner ou nous droguer, il serait le plus apte à résister. Le Tori Tori no Mi était vraiment pratique pour le coup.

- Avoue que c'est plus parce que tu n'aimes pas voir quelqu'un tourner autour de ta chère petite sœur, le taquinait Izou avec un sourire en coin.

- Tu n'as rien à me dire, yoi. Tu n'es pas mieux que moi, yoi, rétorquait le blond avec le même air.

- Mais je n'allais pas te contredire, mon cher. Personne ne touche à ma petite sœur sans mon accord, fit Izou en se rapprochant du milieu de la table et en baissant la voix.

- Ni le mien, yoi, fit Marco en imitant le premier.

- Et encore moins le mien, ajoutait Thatch en les rejoignant.

- Et mon avis dans tout ça ? Les interrogeais-je en levant un sourcil.

Et... les trois m'ignorèrent. J'avais compris, soit une bonne petite sœur et laisse-nous gérer. Ouais, mais non. C'était ma vie et mes sentiments, je faisais ce que je voulais ! Bref, on finit par commander et les plats arrivèrent avec une attente raisonnable. Les garçons continuèrent de divaguer avec ma vie amoureuse, mais comme ils instauraient une ambiance bon enfant, je leur pardonnais.

- N'empêche, j'aurais tout donné pour voir la tête jalouse d'Ace, sortit Thatch avec un énorme sourire. Je suis déçu d'avoir loupé ça !

- Tu as aussi loupé la tête perdue d'Astra quand j'ai sorti que je voulais gagner des points ! Rigolait Izou.

- Ouais, bah, c'était pas sympa. J'ai vraiment paniqué sur le coup et aussi quand tu m'as dit que tu ne m'aimais pas au final ! Boudais-je en croisant les bras sous ma poitrine.

- Izou, t'as pas osé dire ça sans rien ajouter, yoi ? Se marrait Marco.

- Eh bah, si. J'ai cru que j'allais pleurer, déclarais-je.

- Ouais, moi aussi. Mais bon, tu le sais maintenant que tu es ma petite sœur chérie, n'est-ce pas ? Me souriait-il de toutes ses dents.

- Oui !

Ma réponse lui fit très plaisir et il vint tapoter le haut de ma tête. Thatch et Marco en firent de même, ils voulaient aussi me montrer qu'ils me considéraient comme leur petite sœur. J'étais heureuse, vraiment heureuse. Mon cœur était bien plus léger. Je me sentais bien, à partager un moment juste avec eux.

J'aimais beaucoup que notre trio se soit transformé en quatuor, mais avec Ace... Ca finissait très vite en course poursuite, ça ne restait pas calme très longtemps, si je pouvais le formuler ainsi. On avait tendance à beaucoup se charrier et faires des blagues, mais jamais de coups fourrés finissant en course poursuite. Mais, je devais le dire, ça mettait beaucoup d'animation, et ce n'était pas plus mal.

La fin du repas se passa très bien, même si ce serveur revenait assez souvent à la charge. Quand nous allions pour payer, il retenta sa chance en me filant un papier avec des machins griffonnés et un sourire plus que douteux. Je grimaçais.

- Gars, tu me dégoûtes, dis-je. Si tu crois que je vais venir chez toi, c'est ton bras entier que tu t'enfonces dans l'œil. T'es pas mon genre.

- Je suis sûr que je peux te combler, ma belle, me draguait-il lourdement. Je comble toujours toutes ces dames.

- Tu veux me combler ? Finis-je par entrer dans son jeu. Dans ma culture, si tu veux avoir une femme, il faut tenir une heure face à elle dans un combat à mort, tu veux essayer ?

Un grand sourire sadique et maléfique s'affichait sur mon visage. Dans un même temps, Izou vint poser ma veste noire avec le Jolly Roger de père sur mes épaules. Étrangement, l'homme en voyant le motif sur ma veste se mit à pâlir à vue d'œil. On la ramenait moins maintenant, hein ? Ouais, on ne faisait pas chier les pirates du protecteur de l'île, mauvaise idée.

- T-t-tu..., commençait-il a bégayer.

- Je quoi ? Tu parles de ma veste ? Je suis la seule pirate femme de Barbe Blanche, oui. Et j'ai envie de te buter, là, maintenant.

- P-pa-pardon ! Hurlait-il en partant en courant dans la salle de personnel.

On se regardait avec les garçons, avant d'éclater de rire. Je lui avais fait la peur de sa vie ! Bah, au moins il fera attention avant d'aborder et d'importuner n'importe quelle femme. Ça allait lui faire les pieds.

- Tu l'as bien remis à sa place, félicitation, yoi !

- Ouais, il fera plus attention à l'avenir, se marrait Thatch.

- Tu pourrais en faire de même avec Ace, tu ne crois pas ? Dit innocemment Izou, l'air de rien.

Marco et Thatch explosèrent de rire. Izou avait vraiment une dent contre le brun pour ce qu'il m'avait fait. Il n'avait pas compris que son rôle devait s'arrêter là et attendre de voir la suite des événements.

Marco vint me prendre le bras pour m'aider à marcher aussi prendre un peu de distance avec nos frères. Il voulait me parler seul à seul.

- J'ai peur qu'Izou n'aille trop loin pour donner une leçon à Ace, yoi. Je vais le garder à l'œil, yoi. Mais toi, dépêche toi de régler votre problème avec Ace, yoi. Je connais Izou, il ne saura pas rester en dehors de vos problèmes, yoi.

- Je vois... J'irais le voir demain, promis...

- Je tiendrais Izou occupé, yoi.

Nous avions un accord. J'allais voir Ace le lendemain, le plus tôt possible. J'espérais que ce dernier ne prendrait pas une nouvelle fois la fuite en me voyant... Je soupirais d'avance à l'idée qu'il se fasse une nouvelle fois la malle... J'avais peur qu'il me fuie une nouvelle fois. Mon cœur se serrait dans ma poitrine, rien qu'à l'idée...

Quelques instants plus tard, Thatch et Izou vinrent nous rejoindre en courant et en passant leur bras autour de nos épaules. Ce fut bras dessus, bras dessous que nous retournâmes au Moby Dick. Tous se mirent à rire quand nous remontâmes à bord. Une vraie soirée pour nous, ce ne pouvait être que tous les quatre. Par contre, tous purent voir que mes acolytes avaient tous plus ou moins bu, surtout le cuisinier qui se marrait un peu pour tout et n'importe quoi. J'en connaissais un autre qui avait un peu abusé de la boisson !

- Je comprends mieux, se marrait père en nous voyant tous les quatre revenir. Vous ne pouviez qu'être tous les quatre ensembles ! Izou, tu m'as bien eu !

- J'avoue, j'ai cru que tu avais vraiment des vues sur le grizzly, se moquait Félix.

Ni une, ni deux, il se retrouva à la mer, alors que je me frottais les mains l'une contre l'autre avec un air satisfait et rejoignais père au centre du bateau. Félix, lui, barbotait avec les poissons. Ça allait lui apprendre à me traiter de grizzly, non mais oh !

- Ah ! Voilà, on retrouve notre Astra chérie ! S'exclamait Thatch en venant me coller.

- Et après, on me fait la morale quand je suis bourrée... Thatch, va coller Izou plutôt. Lui, saura apprécier tes câlins alcoolisés.

- A tes ordres !

- Non ! Astra ! S'exclamait Izou en commençant à prendre la fuite.

- Ça t'apprendra à me faire peur comme tu l'as fait tout à l'heure, répliquais-je simplement en m'asseyant sur les marches non loin du fauteuil de père.

Izou était maintenant poursuivit par un châtain éméché qui se prenait pour un bisounours. Je trouvais le spectacle très drôle, surtout quand Izou se prit le mat en pleine poire en regardant son poursuivant et non devant lui. Je vous le donne en mille, mais Thatch avait réussi à atteindre son but et Izou lui servait maintenant de peluche. Tout le monde riait de bon cœur, ou presque. En examinant toutes les personnes autour de moi, je ne trouvais pas Ace. Il n'était nulle part sur le pont du navire. Il n'était toujours pas revenu ? Je commençais à m'inquiéter.

- Il doit être quelque part sur la plage, me prévint un des membres de son ancien équipage, Deuce.

- Tu penses que... Il voudra bien me voir ? Lui demandais-je hésitante.

- Je ne sais pas, il agit étrangement avec toi, me répondit-il en se posant à mes côtés. Mais si tu n'essaies pas, tu ne le sauras jamais. Et maintenant que je te connais un peu mieux, tu n'es pas du genre à jeter l'éponge, si ?

- Non, je veux des réponses. Je veux comprendre pourquoi il me fuit comme la peste, dis-je tristement.

- Tu veux un secret ?

- Comment ça ?

- Des fois, Ace a besoin qu'on lui remette les idées en place. S'il te fuit encore, frappe le un coup, surtout que je pense qu'il le mérite en ce moment, riait-il de bon cœur. Je pense que tu es au courant, de qui est son père, n'est-ce pas ?

- Tu..., m'étonnais-je en me tournant vers lui.

- Oui, quand on s'est rencontré avec Ace, continuait-il de rire avant de reprendre son sérieux. Ace est... comment dire... sensible sur le sujet. Il n'aime pas qu'on le sache et surtout à force qu'on lui dise qu'il ne mérite pas de vivre et que c'est un monstre, il s'est mis à le penser. Je n'en suis pas fier, mais je lui ai sortis les mêmes horreurs à notre rencontre. Il est bien plus sensible qu'on ne le pense. Il t'a parlé de ses frères ?

- Oui, rigolais-je. Luffy l'a harcelé encore et encore avant qu'il ne réussisse à l'accepter.

- Soit aussi tenace que ce gamin. Ace ne pourra pas rester indifférent longtemps si tu ne lui laisse pas d'autre choix que de te voir tout le temps. Il a encore un peu de mal à comprendre qu'on puisse vouloir créer des liens avec lui quand on sait de qui il descend. C'est triste à dire, mais je pense qu'il a peur qu'on le rejette et préfère rejeter les autres avant qu'ils ne le fassent d'eux-mêmes.

- Je m'en fiche de tout ça. C'est lui en tant qu'individu que j'aime et je lui ai déjà dit.

- Alors, continues de lui dire, me souriait-il. Casse-lui les pieds !

Ma petite conversation avec Deuce finit de me convaincre et je me levais avec une détermination nouvelle. J'allais harceler Ace. Je n'allais plus lui laisser le luxe de pouvoir m'ignorer ! J'allais tellement être dans son champs de vision quoi qu'il fasse qu'il n'allait rien pouvoir faire d'autre que de me voir encore et encore.

J'enlevais les talons hauts qu'Izou m'avait fait porter et me dirigeais vers la plage. Alors qu'Izou allait dire quelque chose, Marco le bâillonna et le tira en arrière pour qu'il n'intervienne pas. Désolée, Coco, tu allais devoir t'occuper de notre frère un peu en avance. Cela ne devait pas trop le gêner, vu que je vis mon frère blond faire tomber Izou dans les bras du cuisinier qui voulait encore jouer les koalas. J'allais devoir remercier Thatch d'avoir trop bu, plaisantais-je mentalement. Je fis un rapide signe de tête à mon frère encore en état et partais rapidement, avant qu'Izou ne puisse venir protester.

Le sable de la plage était encore tiède de la journée. Les vagues allaient et venaient en douceur, donnant une ambiance très calme et très agréable. Cela me faisait toujours bizarre. Sur Skáli, tout n'était que falaise, il n'y avait pas de plage. Le port n'était qu'une pente de bois et avait été fabriqué il y avait des années par un menuisier si habile, qu'il avait comme surnom, le Nain. Les Nains étaient véritablement les plus habiles pour construire des choses durables et solides.

J'admirais les étoiles, tout en continuant de chercher le brun faisant partie de ma flotte. J'espérais qu'il se trouvait toujours sur la plage qui entourait l'île et qu'il ne s'était pas enfoncé dans la végétation à un moment. Je n'étais pas une bonne pisteuse, c'était plus la spécialité de Lothart. Si Ace faisait le tour de l'île par la plage, j'allais bien le retrouver tout au bout, soit sur le Moby Dick.

Après une bonne heure de marche dans le sable, une lumière sur le sable attira mon attention. Elle se trouvait à plusieurs centaines de mètres de moi, mais je savais que cette lueur était due à un feu de camps. Quelqu'un se trouvait là-bas, et j'avais bon espoir que cette personne soit mon brun avec ses tâches de rousseurs et son chapeau orange.

En m'approchant, je le vis allongé à dormir, pour ne pas changer, son chapeau cachant son visage. Il avait passé ses bras sous sa tête pour s'en servir d'oreiller. Il était bien installé, là. Il avait une vue parfaitement dégagée sur les étoiles, s'il retirait son chapeau de devant ses yeux. Pas de lumière ou d'agitation à cause de la ville pour le déranger. Non, un parfait endroit pour passer une bonne nuit en somme.

Je vins m'asseoir sur le sable, à ses côtés, en prenant bien soin de ne pas abîmer ma robe rouge. Je regardais l'horizon sans rien dire. Je ne voulais pas le déranger, ni le réveiller. J'avais peur qu'en me voyant il parte de nouveau en courant... Je profitais seulement de l'instant présent et de sa simple présence.

Alors que tout était calme, je sentis avec le Haki de l'observation de nombreuses présences nous entourer. Elles n'étaient pas animales et assez hostiles. Par réflexe, ma main partit dans mon dos à la recherche de mon bouclier ou de mon arc, mais rien. Je n'avais pas pris mes armes pour me défendre ! Alors, je me relevais et me mettais en position de combat, prête à me défendre. Ace dormait toujours profondément, je ne pouvais pas compter sur lui. Je regardais tout autour de moi me demandant qui allait sortir de ce fichu boisement en premier.

Un premier homme sortit de la forêt, accompagné avec le serveur de tout à l'heure ! Bon, ce serveur n'était plus vraiment dans un bon état, il avait sûrement été passé à tabac. Au total, je savais qu'ils étaient au moins quinze individus. Quinze personnes que j'allais devoir combattre à mains nues.

- Et bah, la voilà enfin la poupée, fit l'homme à la tête du groupe qui sortait au fur et à mesure du bois. C'est que tu n'as pas été facile à retrouver !

- Qui êtes-vous ? Articulais-je froidement.

- Nous ? Riait-il fortement. Tes futurs maîtres, ma belle. Tu vas nous rapporter un bon prix !

- Je ne crois pas, non, répondis-je en fronçant mes sourcils. Dégagez de là avant que je ne m'énerve.

- Comme si une petite fille pouvait nous arrêter, se moquait un homme en s'approchant. Quant à ton pote, on va de suite le neutraliser. Désolé, princesse, j'espère qu'il ne compte pas trop pour toi.

Et l'homme vint attraper la tête d'Ace et la fracasser contre le sol, en même temps que les autres donnèrent l'assaut sur moi. Je m'en faisais un peu pour Ace, mais je le connaissais, je savais qu'il n'aurait pas grand-chose. Il avait la tête dure. Les hommes face à moi, par contre me donnaient un peu de fils à retordre. Ils étaient tous armés jusqu'aux dents que ce soit avec des armes blanches ou des flingues. J'avais très peu la possibilité de répliquer. D'autant plus que cette robe n'était pas des plus pratique pour se battre ! J'avais à peine le temps d'en esquiver un, que deux autres venaient à la charge !

Je ne savais pas qui ils étaient, ni ce qu'ils voulaient vraiment faire de moi et je n'avais pas envie de savoir. J'esquivais encore et encore en espérant que leur réserve de balles allait bien vite s'épuiser pour que je puisse enfin répliquer. C'était bien la seule chose qui m'empêchait de les envoyer valser !

- Pourquoi elle ne se fatigue pas ?! Hurlait un homme. Hun, tu devais lui faire boire la drogue ! Elle ne devrait pas pouvoir bouger comme ça !

- Je lui ai servi le cocktail ! Je ne comprends pas !

- Ne vous alarmez pas. Comme on dit, plus la proie de débat, plus le plaisir est décuplé après, se léchait les lèvres le chef de groupe. Je sens que je vais bien m'amuser avec son corps à celle-là.

Suite à ses dires, les balles cessèrent de pleuvoir. Ils étaient enfin à court. J'allais me faire un plaisir de tous les passer à tabac et les livrer à mes frères ! Ce gars n'était qu'un gros porc !

- Je vois. Je me demandais pourquoi vous vous en preniez à elle. Sachez une chose. Elle m'appartient ! Personne ne la touchera ! Hiken !

Et là, une énorme trainée de feu apparu emportant toutes les personnes se trouvant sur son passage. Quand elle se dissipa, elle ne laissa seulement place à un Ace avec son chapeau sur le haut de son crâne et une expression remplie de colère. Il n'allait pas en rester là, loin de là. Alors que je sentais que quelqu'un allait encore s'approcher, je fis demi-tour pour frapper mon opposant, mais ce dernier n'en eut pas le temps. Un cercle de feu se dessina autour de moi, ne laissant pas la possibilité à qui que ce soit de m'approcher. Ace allait s'en occuper, j'avais compris. Je soupirais en voyant que ma robe était toute déchirée. Je l'aimais bien, même si je n'étais pas à l'aise dedans. J'étais déçue qu'elle soit abîmée ainsi...

Quelques instants plus tard, le feu se dissipa et une frimousse avec des taches de rousseur fit son apparition devant moi. En fait, cette frimousse se précipita vers moi. Les mains d'Ace se posèrent sur mes épaules et ce dernier m'inspecta du regard sous presque toutes les coutures.

- Tu n'as rien ? Tu n'es pas blessée ? S'inquiétait-il. Tu connais ces gars ?

- Doucement, doucement. Je n'ai rien du tout, quelques égratignures tout au plus. C'est surtout ma robe qui a pris cher. Et je n'en connais qu'un sur toute la bande, et encore, connaitre serait un bien grand mot. Ce gars, dis-je en lui montrant la personne de la tête, c'était le serveur du restaurant où j'étais ce soir. Ça me fait penser, je me demande dans quel état se trouve Coco.

- Hein ? Pourquoi tu parles de lui, tu n'étais pas avec Izou ? Me questionnait Ace, confus.

- Si tu étais rentré, tu saurais que Thatch et Marco était avec nous, me moquais-je de lui. Et comme ça, je t'appartiens ? Pourtant, ces deniers temps, monsieur me fuyait.

Il changea aussi vite de couleur pour une couleur écrevisse. Il s'éloigna rapidement en se frottant la nuque de gène. Ce qu'il pouvait être mignon quand il était comme ça. Je rigolais doucement et m'approchais de lui pour entourer son cou de mes bras et en approchant pour l'embrasser.

- Merci d'avoir volé à mon secours, mon beau pirate, lui susurrais-je à l'oreille.

Alors que j'allais de nouveau l'embrasser, un brouhaha se fit, nous interrompant dans notre moment. Ce bouquant, n'était autre que nos frères arrivant en catastrophe vers nous. Ils étaient tous dans tous leurs états. Nous n'eûmes pas le choix que de nous éloigner un peu avec Ace, un peu à contre cœur. Ace resta tout de même très proche de moi, il ne voulait s'éloigner. C'était bon signe, très bon signe.

- Vous allez bien... tous les deux...

Izou était le premier à arriver et sa voix s'éteignit en voyant tous les gars qu'avait cramé Ace sur le sol et mon état, enfin, celle de ma robe.

- Ace leur a réglé leur compte. Je n'ai pas tout compris, mais j'ai compris qu'ils voulaient me vendre, sinon vous faites quoi ici ?

- Marco s'est effondré tout à coup, sans pouvoir bouger et en ayant limite des hallucinations, et la seule chose qu'il a but de différent de nous trois, c'est le cocktail du serveur. On s'est dit que te laisser seule était une mauvaise idée, surtout que tes armes étaient toujours sur le Moby Dick, m'expliquait le brun complètement sobre.

- Ah, tu as dessoulé ? M'amusais-je.

- Ouais, pas trop le choix quand on se fait un sang d'encre pour sa petite sœur !

- Oh, trop mignon, il s'est inquiété. Qu'est-ce qui aurait pu m'arriver au juste, hein ?

- Dixit, celle qui esquivait tous les coups sans pouvoir répliquer et qui attendait que tous ses adversaires vident leur réserve de balles, fit Ace sarcastique.

- Ah, parce que tu as tout entendu et vu, mais n'a rien fait pour venir m'aider ? M'exaspérais-je.

- Je n'y peux rien, quand je pique un somme j'ai du mal à émerger. J'entends tout, mais je n'arrive pas à bouger. En plus, j'avais super mal au crâne au début.

- Ah, ouais, ça... C'est l'un d'eux qui t'a fracassé le crâne sur le sol.

- Et t'as rien fait pour l'en empêcher ?!

- Essaie de te battre dans une robe moulante, toi ! Répliquais-je un peu énervée.

- Bah, tu ne pouvais pas te changer avant ? Quelle idée aussi venir sur une plage en robe moulante ! En plus, en tant que pirate, faut mieux tes vêtements habituels !

Ok, j'étais en colère. Je voulais qu'il me voie dans cette belle robe, moi ! Franchement, faites des efforts, c'est super bien récompensé. J'étais ironique, bien sûr ! Quand je tournais les talons pour retourner sur le bateau, Ace se tenait la tête avec plusieurs bosses dessus.

- Ace, t'es vraiment un cas désespéré..., soupirait Izou en roulant des yeux. Tu ne comprendras vraiment jamais rien aux femmes.

- La ferme, Izou. Ah, putain... ça fait mal.

- Tu l'as bien cherché aussi, s'ajoutait le châtain. Je pense qu'elle voulait que tu la complimente pour sa beauté et aussi parce qu'elle voulait être belle à tes yeux. T'es vraiment nul. Je te préviens, si elle pleure encore à cause de toi, je te colle mon poing dans ta tronche. En fait, non, je vais t'en coller une tout de suite.

Aussitôt dit, aussitôt fait et Thatch partit me rejoindre.

- Princesse, rassure-moi, tu ne pleures pas, n'est-ce pas ? S'inquiétait mon frère en venant me voir.

- Non, je suis en colère ! Hurlais-je. J'en ai ma claque ! Pourquoi j'ai l'impression que c'est toujours un pas en avant, deux en arrière, hein ?! J'ai envie de le frapper encore et encore ce, putain, de con !

- Ouh, il va souffrir. Tu comptes faire quoi au juste, là ?

- Là ? Voir Coco.

- Pas besoin, yoi.

Et quand on parlait du loup, il pointait le bout de sa queue ! Marco venait de se poser, il semblait aller bien. Même s'il avait visiblement un peu de mal à se poser et marcher droit. Qu'est-ce qu'ils avaient bien pu coller dans le verre qu'ils voulaient que je boive ? La drogue devait être forte pour que Coco soit dans cet état. Heureusement que j'avais trop bu la veille.

- Je ne remercierais jamais assez mon envie de beuverie solitaire. Désolée de te dire ça Coco, mais si je n'avais pas bu comme un trou la veille, ce serait moi à ta place et vu ta tête, je suis heureuse que ce soit toi qui aies pris et non moi.

- Aide-moi à marcher au lieu de dire n'importe quoi. Ça tourne toujours, yoi.

- Et père t'as laissé filer, dans cet état ? M'étonnais-je.

- Je ne lui ai pas vraiment laissé le choix, yoi.

J'éclatais de rire et passais son bras au-dessus de ma tête. Je l'aidais à marcher jusqu'au navire. Nous mîmes un temps monstre pour rentrer. Dès qu'il me vit, père me prit dans ses bras en soupirant de soulagement.

- Je ne suis pas en sucre, je suis assez grande et puissante pour m'occuper de ce genre de personnes. Bref, je suis claquée, je vais me coucher.

Je laissais mes deux amis seuls sur le pont et rejoignais ma chambre avec un simple signe de la main. J'étais fatiguée. Il s'était passé bien trop de choses ces derniers temps. J'avais besoin de calme et surtout qu'on me laisse décolérer.

En me regardant dans le miroir de ma salle de bain, je vis que mes cheveux étaient pleins de sable, ma robe était fichue et je ne ressemblais plus à rien. Faisait chier ! Je me décoiffais, faisant tomber sur le sol une énorme quantité de sable, empirant mon humeur. Je dus me battre pendant des longues minutes pour réussir à enlever cette foutue robe et tous les bijoux. Je passais de longues minutes sous la douche pour me décrasser, mais bon... mon humeur ne s'améliorait pas.

Je ressortie en serviette, n'ayant pas pris de vêtements et à ma grande surprise, un brun se trouvait là, devant moi, la tête basse. Je me renfrognais et l'ignorais, allant directement dans mon placard pour me sortir de quoi m'habiller. Je l'ignorais royalement, chacun son tour mon coco.

- Astra..., commençait-il doucement. Je...

- La ferme et dégage de là. Je veux m'habiller.

 -Je ne regarde pas, promis. Mais non, je ne bougerais pas de ta chambre. On a besoin de parler.

- Ah parce que, tu veux parler maintenant ? Je croyais que tu préférais continuer à faire ta poule mouillée !

- Aie...

- Quoi ?! Ne me dis pas que ça t'a blessé ! Tu sais ce que ça fait d'être ignoré pendant des jours et même être fuit comme la peste ?! Et en plus par une personne que l'on aime ! Et tu sais ce qui est de pire ?! C'est quand cette personne daigne enfin me parler, c'est pour me dire la pire des vacheries ! Hurlais-je sur lui en le regardant. Tu sais à quel point j'étais heureuse en entendant que je t'appartenais, au moins ? Et à quel point derrière tu m'as fait mal de t'entendre me dire des choses blessantes ?! Hein ?!

J'avais dit tout cela en me détournant de mon but premier, soit : m'habiller. Je m'étais rapprochée de lui et l'avais frappé à chacune de mes questions. Je le frappais encore et encore. Je déversais toute ma colère, mon incompréhension et ma douleur. Quand je me calmais à la fin, je pleurais. Je cachais mon visage entre mes mains, tout en restant là où je me trouvais.

- Euh... alors pas que ta tenue me déplaise, mais... tu devrais t'habiller pour qu'on puisse parler, rougit-il violement.

- La ferme...

- Et merde. Ne me frappe pas.

Il me prit contre lui presque avec violence, me fit lever la tête et m'embrassait. Il m'embrassa passionnément et très longtemps. Je me sentais idiote, mais je ne pouvais pas m'empêcher de répondre à son baiser. Nos langues dansaient l'une avec l'autre un long moment avant que l'on ne se sépare à bout de souffle.

- Je t'aime, Astrid et désolé pour tout. J'avais peur. Je... Je ne pensais pas qu'on pouvait m'aimer dans ce sens et... Je ne savais pas comment réagir face à tout ça... J'ai vraiment paniqué, mais maintenant je suis sûr de moi et je veux te le dire, je t'aime.

- Ne recommence pas, jamais.

Je l'embrassais de nouveau et cette fois avec des larmes de joies et...

- Putain, tu me rends fou comme ça.

- Je crois que tu as besoin d'aide pour quelque chose. Je me trompe ? Le taquinais-je.

Et voilà, ça dérapait de nouveau entre nous en allant bien plus loin cette fois. Ouais, on dérapait complètement et de la façon la plus plaisante possible. J'étais même la plus heureuse possible en le voyant dormir en me gardant étroitement contre son corps le lendemain matin. 

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