Métaxy Kosmone (1 - à la déco...

By RomBo17

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[TOME 1 PUBLIÉ SUR AMAZON] Satan veut gouverner tous les mondes : l'Enfer, le Purgatoire et le Paradis. Ruby... More

Personnages
Glossaire
01 - Royaume de Vasilikos (Limos)
02 - Domaine de Diavolos (Ruby)
03 - Domaine de Diavolos (Tessa)
04 - Royaume de Vasilikos (Limos)
05 - Domaine de Diavolos (Ruby)
06 - Domaine de Diavolos (Tessa)
07 - Royaume de Vasilikos (Lilith)
08 - Domaine de Psycoli (Ramiel)
09 - Domaine de Psycoli (Krubs)
11 - Domaine de Stratoï (Abaddon)
19 - Royaume de Vasilikos (Ramiel)
12 - Domaine de Diavolos (Tessa)
13 - Domaine de Diavolos (Ruby)
14 - Royaume de Vasilikos (Limos)
15 - Royaume de Vasilikos (Tessa)
16 - Domaine de Psycoli (Krubs)
17 - Domaine de Psycoli (Ramiel)
18 - Royaume de Vasilikos (Lilith)
20 - Domaine de Diavolos (Ruby)
21 - Domaine de Stratoï (Ruby)
22 - Domaine de Stratoï (Arès)
23 - Domaine de Stratoï (Arès)
24 - Domaine de Stratoï (Ruby)

10 - Domaine de Stratoï (Arès)

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By RomBo17

Saint Elmo, dans l'État du Colorado. Un autre village des États-Unis meurtri par mes ravages. Les flammes jaillissaient des maisons en une danse macabre, et une chaleur suffocante envahissait ma peau. J'étais assis sur un vieux tronc d'arbre, contemplant le massacre que je venais de réaliser. Tant de corps allongés au sol, sans vie, leurs visages figés dans une expression de terreur. Pour certains, leurs boyaux s'échappaient de leur abdomen ; pour d'autres, leurs membres déboîtés formaient un spectacle grotesque. L'odeur du sang séché me remonta le long des narines, me provoquant quelques nausées. Pourtant, j'étais habitué à humer cela, mais ces derniers temps, une étrange malaise m'envahissait.

Une voix intérieure, que je ne pouvais ignorer, commençait à me tourmenter.

Était-ce la culpabilité qui s'installait ? Ou peut-être une forme de conscience qui émergeait ?

Derrière moi, j'entendis les sabots de mon destrier. Il grattait le sol à la recherche d'une brindille d'herbe. Mais il n'y en avait plus. Plus une seule plante n'arborait les ruelles de ce village maudit. Je pris une grande inspiration et me levai, tout en attrapant mon casque en fer de ma main libre. Je sifflai et fis un signe de la tête pour que Machi me suive. C'était un bel étalon noir à la crinière rouge, avec de légères touches orangées qui ressortaient à la lumière du soleil.

Je m'arrêtai un instant, posant mon regard sur le ciel enflammé. Un pressentiment me serrait le cœur, quelque chose de sombre et de dangereux rôdait dans l'air.

Tout en slalomant entre les cadavres ensanglantés, j'espérais voir Thanatos apparaître. Mais aucun signe de lui, ni de ses faucheuses. C'était inquiétant. Cela faisait une semaine que mon frère était aux abonnés absents. Personne ne savait où il se trouvait. Pas même le Prince des Ténèbres. J'ignorais où il était, mais une chose était sûre, quand il reviendrait, je lui demanderais l'adresse de sa cachette secrète. Un léger sourire se dessina sur mon visage à l'idée de savoir que Satan ne savait pas où il était.

Cette pensée fut de courte durée, car un cri perçant retentit au loin. Je plissai les yeux pour distinguer la source du bruit, mais la fumée dense rendait toute visibilité impossible. Peut-être était-ce une des rares âmes encore en vie ?

Je m'approchai de Machi et empoignai les rênes. Posant un pied sur l'étrier, je me hissai sur la selle. Je rangeai soigneusement mon épée, dégoulinante encore du sang de mes victimes, dans l'étui prévu à cet effet. Je donnai un léger coup de talon dans le flanc de Machi, puis il galopa pour fuir cet horrible village où régnaient la mort et le chaos.

En quittant le village, je ne pus m'empêcher de jeter un dernier regard en arrière. Une silhouette se détachait parmi les flammes, immobile et mystérieuse. Était-ce une hallucination due à la chaleur ou quelque chose de plus sinistre ?

***

Dès que nous arrivâmes dans le Domaine de Stratoï, une puissante odeur de soufre me saisit. Lucifer avait dû passer dans le coin pour discuter avec Métadosi. Le bras droit du Roi nous passait au crible, espérant que nous lui révélions la localisation du cavalier qui répandait la mort. Apparemment, le déchu était venu me chercher.

La présence de Lucifer ne signifiait jamais rien de bon. Son aura seule suffisait à plonger les âmes les plus robustes dans une terreur sans nom. Je savais que cette visite n'était pas une simple courtoisie.

Je regardai Machi galoper à toute allure dans le champ en face de chez nous, allant retrouver Nosos, le cheval blanc de Pestilence. Dès que j'enfonçai ma clé dans la serrure, je sus qu'un démon du Rang Supérieur se trouvait de l'autre côté. Ils avaient une odeur de soufre particulière. C'est avec surprise que je trouvai Ramiel assis sur un tabouret face au bar de la cuisine, les mains perdues dans son visage.

La vision de Ramiel dans un tel état était inhabituelle. Habituellement, il rayonnait d'une froide assurance. Quelque chose de grave devait s'être produit.

« Que me vaut ce plaisir, Ramiel ? demandai-je en le sortant de ses pensées.

— Il faudrait que vous parliez à votre Prince de l'Enfer, Cavalier. » ordonna-t-il d'un ton assuré, sans se lever pour autant.

Mon Prince, Asmodée, ne m'adressait pratiquement jamais la parole, si ce n'était pour me demander de l'accompagner aux réunions de l'Ordre des Mouches. Quelques races rêvaient d'embrocher un démon de ce rang-ci, surtout s'il avait des yeux jaunes.

Cette race était réputée pour les nombreux dommages qu'elle causait lors des batailles auxquelles nous participions. C'étaient d'excellents tueurs sanguinaires et sans cœur. Ce qui signifiait qu'ils représentaient une menace pour le monde infernal. Quoiqu'à bien y réfléchir, quelques-uns d'entre eux avaient réellement un cœur et des émotions.

C'était pour cette unique raison qu'Asmodée me demandait, ou plutôt me suppliait, de l'accompagner aux réunions que la société de Justice organisait chaque fin de mois. Cela m'embêtait, mais le seul point positif que j'avais trouvé à tout cela était que ma présence raccourcissait considérablement le temps de la réunion. Elle passait généralement de deux heures à trente minutes.

Je me rappelais la dernière réunion à laquelle j'avais assisté. Les démons autour de la table étaient plus préoccupés par leurs querelles internes que par le véritable ordre du jour. Ma simple présence suffisait à les faire taire, un pouvoir que j'exerçais avec un plaisir non dissimulé.

Le couinement du tabouret me ramena à la réalité. Par contre, je ne comprenais pas pourquoi Ramiel, le Prince associé à Pestilence, s'affolait de la sorte.

« Pour quelle raison souhaites-tu que je discute avec Asmodée ? questionnai-je en accrochant mon casque sur le portemanteau.

— Il faudrait qu'il échange son Valet avec une autre. Celle qu'il a actuellement risque de gros ennuis si nous n'agissons pas vite.

"Celle qu'il a actuellement" ? Je croyais qu'il était suspendu jusqu'à ce que l'enquête d'Arias soit clôturée.

— C'est exact, mais ce n'est pas le cas. »

Il se rapprocha de mon oreille et je sentis son souffle chaud à l'entrée de mon conduit.

« Je sais que vous cherchez un plan pour éliminer notre Roi. Métadosi m'en a parlé. » chuchota-t-il.

Quoi ?! Il se moquait de moi ?

« Vous savez que j'ai la capacité de voir des fragments d'avenir d'une personne ? »

Je hochai la tête en signe de réponse, puis Ramiel continua son explication.

« Eh bien, j'ai ressenti un mauvais pressentiment sur le Valet d'Asmodée.

— Vous l'avez vue ?

— Non, je n'ai pas encore eu l'occasion, mais Arvo, mon incube, la connaît très bien. »

Je levai les sourcils, surpris. Ce Prince venait me déranger pour une histoire de Valet et de mauvais pressentiment ? J'avais d'autres choses à m'occuper qu'à gérer leurs conflits de petits démons. Seulement, vu que mes journées n'étaient pas très palpitantes en ce moment, je poursuivis avec mes questions.

« Comment se fait-il que ton incube la connaisse si bien ?

— Ils sont meilleurs amis. Et ces derniers temps, je suis pas mal préoccupé par cette histoire.

— C'est-à-dire ? »

Il se tut et tourna la tête en direction de la prairie, où broutaient nos destriers. Je lui reposai la question, mais il ne me donna aucune réponse. Je retirai mon plastron, tout en m'approchant prudemment de l'incube.

« Ramiel, dis-moi ce qu'il se passe ? demandai-je en lui agrippant le bras.

— Ça fait un an aujourd'hui, Cavalier. » annonça-t-il en versant quelques larmes.

Je fermai les yeux en soupirant. Je repensais encore à ce jour-là, quand Arias avait mis fin à ses jours. Je savais à quel point Ramiel l'aimait. Il prévoyait même de demander à notre mère de réaliser un échange de Valet avec Asmodée.

Malheureusement, le Prince de Métadosi était déjà le Mentor d'Arvo. J'avais beaucoup de peine pour lui. Encore aujourd'hui, on ne connaissait toujours pas la vérité sur ce qu'il s'était réellement passé ce jour-là. Abaddon, sa sœur jumelle, était convaincue qu'Asmodée avait quelque chose à voir là-dedans. Seulement, aujourd'hui, cela faisait une année jour pour jour qu'Arias s'était suicidée. J'attrapai la main de Ramiel pour le réconforter.

« Je sais, Ramiel. Je sais... dis-je en l'enlaçant.

— Une année qu'Arias est morte. Azazel et Abaddon ne trouvent aucune preuve pour arrêter ce Monstre ! s'exclama-t-il entre deux sanglots.

— C'est pour cela que tu veux que ce nouveau Valet ne soit plus entre ses mains ? »

Il approuva ma réponse en un hochement de tête, toujours avec des larmes qui ruisselaient sur ses joues rougies par la chaleur. Je soupirai en levant la mienne pour regarder au loin. Je fermai les yeux pour réfléchir à une quelconque réponse. Puis, ma réflexion s'arrêta net. Il m'avait annoncé un peu plus tôt qu'il était au courant que mes frères, Limos et moi-même cherchions un moyen d'éliminer Satan.

Peut-être avait-il des idées ?

« Tu m'as dit que Métadosi t'a parlé du plan pour éliminer le Prince des Ténèbres.

— Oui, mais succinctement. Il ne veut pas que ça s'ébruite. »

Je m'en doutais bien, abruti, qu'il ne voulait pas que ça s'ébruite.

Je détournai mon regard vers un livre posé sur le comptoir, ouvert à la page d'un texte qui traitait de Satan. Un sourire se dessina alors sur mon visage, puis une étincelle s'illumina dans mon cerveau. Je reportai mes yeux sur ceux du Prince.

« Voilà ce que je te propose. Si tu m'aides à traduire ce texte, je t'aide pour le succube d'Asmodée. Ça te va ?

— C'est vrai ? répondit-il surpris. Ce serait vraiment généreux de votre part, Cavalier Guerre.

— C'est Arès ! » raillai-je en soufflant toute ma puissance dans mes narines.

Il renifla, puis passa la main sur son visage et essaya d'éponger ses larmes.

« Pourquoi voulez-vous savoir de quoi parle ce chapitre ?

— Je pense pouvoir trouver le nom de la lame qui permet de tuer Satan. »

Sur ces mots, Ramiel prit une grande inspiration et attira le livre vers lui. Il commença à le survoler de long en large. À un certain moment, je le vis froncer les sourcils ; à d'autres, ses lèvres bougeaient sans prononcer le moindre son.

Je recherchais l'un des livres que Thanatos m'avait passés, dans ma petite bibliothèque qui faisait face à ma cheminée en pierre, dans l'espoir de trouver un indice sur le lieu où il s'était enterré. Tout en sortant et reposant les manuscrits dans les étagères, une feuille s'échappa de l'un d'eux et vint se poser comme une plume sur le sol. Je m'accroupis pour la ramasser et entamai la lecture de son contenu. Je reconnus tout de suite l'écriture.

C'était celle de Clarissa.

Je sentis mon visage se remplir de tristesse. Mes yeux se fermèrent et deux petits filets de larmes perlèrent sur mes joues. Elle me manquait terriblement. Au bout d'une vingtaine de minutes, Ramiel me donna son verdict.

« J'ai trouvé. »

Je redressai ma tête subitement dans l'attente de sa réponse.

« J'ai le nom de la lame, Cavalier. »

Je le fixai du regard dans le blanc des yeux. Tout en refermant le manuscrit, il m'annonça une très bonne nouvelle, qui me fit pétiller les yeux.

« L'arme que vous recherchez se prénomme Sonio, cavalier Gue..., enfin... Arès, je voulais dire. »

***

Assis sur le canapé face à la vitre, j'essayais de faire un maximum de recherche sur cette lame.

Sonio.

Je réussis à déchiffrer que cette arme était associée à un sortilège. Sortilège qui m'avait l'air d'être assez puissant et surtout très... complexe. J'attendais mon frère avec impatience. Cette nouvelle nous redonnera enfin espoir. Cela ne s'était plus produit depuis bien longtemps.

Mon frère frappa de toutes ses forces à ma porte, me sortant de mes pensées. Je lui ouvris et il entra en vitesse dans le salon.

Qu'est-ce qu'il lui prenait ?

« Que se passe-t-il Métadosi ? »

Je le toisai de bas en haut. Mon regard s'arrêta sur ses mains. Elles étaient des tâches de la couleur du ciel, avec des touches de rouge sur ses doigts. Il avait dû se défouler sur un démon avant de venir me rejoindre, car je parvenais à ressentir l'énergie de sa colère.

« Oh ! Ça ?! Ce n'est rien, t'inquiètes pas. Belphégor a la langue un peu trop pendante à mon goût. »

Je levai mes sourcils de surprise tout en réalisant des yeux ronds. Mon corps se figea, ma respiration se coupa. J'ignorais combien de temps, j'étais resté dans cette position, mais j'avais fini par reprendre mon souffle.

« Et alors ?

— Alors j'ai fait en sorte qu'il la garde bien dans sa bouche. » expliqua-t-il en se rinçant les mains au lavabo.

Je ne relevais pas et levais les yeux au ciel. Je me concentrais à nouveau sur le livre ouvert à la page que Ramiel avait traduit quelques heures plus tôt. Mon frère finit par me rejoindre, après s'être muni d'une poche de glace dans mon congélateur et de la déposer sur ses robustes mains.

« Qu'est-ce que tu as de si intéressant à me dire ? » demanda-t-il en prenant place sur le fauteuil face à moi.

Je relevai la tête en le fixant dans les yeux. J'esquissai un sourire tout en tapotant le livre avec mon index.

« J'ai trouvé !

— Quoi donc ?

— La clé de notre liberté Méta ! »

Ses yeux pétillèrent à mon annonce. Nous étions enfin proches de notre but.

La liberté !

Mon frère s'enfonça encore plus dans le fauteuil en tenant sa tête dans les mains. Je posai mes yeux sur le texte avant de les diriger vers Métadosi.

« Dis-moi une chose.

— Ouais... répondit-il en buvant une gorgée de Drago.

— Je peux savoir ce qu'il t'a pris d'en parler à ton Prince ? »

Il manqua de s'étouffer, mais reprit très vite ses esprits.

« Je n'ai... Il a sûrement dû écouter l'une de nos conver...

— Arrête ça ! Ne me mens pas Méta ! Il est venu me rendre une petite visite, il y a une heure.

— Et alors ? De quoi avez-vous parlé ?

— Pourquoi tu lui en as parlé ?

— Tu ne réponds pas à ma question. » me fit-il remarquer.

Un soupir d'agacement s'échappa de mes narines et je finis par me lever avant de me diriger vers ma baie vitrée. Machi et Nosos broutaient l'herbe tranquillement dans l'une des seules prairies qui se trouvaient en Enfer. Ils étaient d'une beauté inimaginable. La robe blanche éclate de Nosos reflétait au soleil et illuminait tout être qui s'en approchait de trop près. Quant à Machi, dont son pelage était d'un noir intense, esquivait chaque attaque de nos assaillants pendant les combats. Je me retournai pour faire face à mon petit frère toujours assis sur le fauteuil.

« Enfin, merde Métadosi ! Je te rappelle que les Princes sont censés nous surveiller et annoncer chacun de nos faits suspects à Lucifer. Si jamais...

— Il ne dira rien, Arès. T'inquiètes pas à ce sujet.

— Que "je ne m'inquiète pas", tu te fous de ma gueule, hein ? »

Il se releva de son fauteuil et alla se servir une autre bouteille de Drago. Dans son élan, je poursuivis.

« C'est une blague ?! Qu'est-ce que tu en sais que Ramiel n'ira pas raconter toute cette histoire au super bras-droit de Satan ?

— Parce que lui aussi, veut le voir mort. Ramiel, comme Azazel d'ailleurs, ne peut plus se le voir en peinture. »

J'écarquillai mes yeux de surprise. Je n'arrivais pas à croire ce qu'il venait de m'annoncer. C'était impossible.

Pourquoi ces deux Princes de l'Enfer voudraient voir notre Roi mort ?

« Comment peux-tu en être sûr ? demandai-je en croisant mes bras sur mon torse.

— Parce que je leur fais confiance.

— Attends, quoi ?! Depuis quand tu fais confiance à des démons ? Tu ne peux pas t'en voir un et maintenant, tu voudrais leur faire des confidences ?

— Ce n'est pas ce que j'ai dit Arès.

— Alors, explique-moi, parce que là, je t'avoue que je suis un peu largué. »

J'attendais avec impatience sa réponse, mais au lieu de cela, il me répondit simplement.

« Je leur fais confiance un point c'est tout ! »

Je laissai passer, car je n'avais plus la force de l'affronter dans ces discours. Je me réinstallai sur mon canapé, le regard toujours braqué vers la prairie. Il nous restait plus qu'à trouver la localisation de la lame Sonio et la planter dans le cœur du Prince des Ténèbres. Mais avant toute chose, il fallait que l'on retrouve notre frère pour lui faire part de cette trouvaille. Après, il nous suffirait d'élaborer un plan machiavélique pour anéantir ce Monstre.

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