Coucou!
Bonne lecture!
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Ce n'est pas l'amour qui est
compliqué, c'est nous.
Jean-Michel Guenassia.
ZÉPHYR
J'avance doucement vers elle, pour ne pas la troubler, j'ai la facilité "d'effacer" mes pas, donc je l'utilise aisément dans cette situation.
Une fois devant son lit, je l'observe. Son champ de vision lui permet normalement de me voir mais c'est comme si elle était loin...perdue quelque part.
- Nina? l'appelai-je, doucement.
Elle ne réponds pas, on dirait qu'elle est endormie avec les yeux ouverts, c'est très troublant.
Une once de panique, sentiment que je ne ressent pas d'habitude, me prends.
Que t'arrive t-il, ma fleur?
Je m'assoies tout de suite à côté d'elle, et vérifie son pouls, ce qui est stupide mais elle semble tellement inerte...
Je vérifie son environnement et je remarque alors une étrange tache sur son sweat à capuche gris clair.
Pourquoi porte t-elle un pull en été.
À cause du manque de lumière je ne distingue pas assez la tâche, je me rapproche alors pour mieux apercevoir la tâche qui obstrue le milieu de son pull.
La tâche est rouge foncée, je fronce les sourcils et essaie de gérer mes émotions pour réagir de la meilleure manière possible.
D'habitude, gérer mes émotions et les cacher est très facile dans des situations de ce type.
Mais quand il s'agit d'elle, je ne contrôle plus mes émotions.
J'abaisse la fermeture éclair pour vérifier mes sombres pensées, quand j'aperçois le bas de son tee-shirt blanc trempé de sang, une douleur aiguë s'immisce dans mon corps.
C'est une douleur puissante et surprenante qui me statufie pendant quelques secondes.
Je me relève subitement pour allumer la lumière, la lumière n'arrive pourtant toujours pas à la ramener à moi.
J'accours vers elle et l'a soutiens tout de suite dans mes bras, sa tête se pose instinctivement contre mon torse.
Je rentre rapidement dans la salle de bain mais je m'interromps soudainement face à la scène qui se joue devant moi.
C'est quoi ce bordel?
Des bouts de verres sont éparpillés partout par terre, dont un d'eux particulièrement ensanglanté.
Je comprends tout de suite et j'inspire trois fois exactement pour ne pas perdre le contrôle.
Si je laisse mon esprit dévier vers la mort de ma mère je ne pourrais pas l'aider.
J'agis alors automatiquement et évite minutieusement les bouts de verre, qui me barre le chemin.
Une fois devant la baignoire je la pose précieusement à l'intérieur, je règle l'eau sur la plus basse température et l'asperge.
Cette technique est la plus infaillible que je connaisse, je l'ai subie plusieurs fois pendant mon entraînement pour sortir de mes crises.
Les yeux de Nina s'ouvrent soudainement, exorbités, voyant que j'ai obtenu ce que je voulais je m'abaisse en éteignant l'eau.
Elle regarde partout autour d'elle paniquée, mais elle ne me regarde pas moi.
- Ne sombre pas. Regarde moi, Nina, lui ordonné-je.
À l'entente de son prénom ma fleur se retourne vers moi.
Elle est magnifique. Peu importe les circonstances, brisée ou complète je veux chaque partie de son être.
Ses cheveux semblent peser lourd sur sa tête alors je me lève sans un mot et commence à entreprendre un chignon plus léger.
Ce geste a pour don de la calmer un peu, elle semble reprendre connaissance à son rythme.
- Pourquoi est-ce que tu as fais ça, demandé-je calmement.
J'essaie de contrôler ma voix et mon comportement, car ce n'est pas le moment de lui hurler dessus comme j'ai l'habitude de faire avec toutes les personnes qui m'entourent.
Elle ne réponds pas restant interdite, j'entends quelques reniflements de sa part, mais rien de plus.
Je me résigne en soupirant, puis je m'accroupis vers elle et j'attrape son menton entre mes deux doigts.
- Je vais te chercher des vêtements plus chauds, je suis juste à côté, ça va aller?
Je suis empreint à une gentillesse que je ne reconnais pas; mais je n'arrive étrangement pas à agir autrement.
Elle acquiesce mais je sens bien qu'elle est paniquée à ses yeux humides et au tremblement de ses doigts.
J'attrape alors ses mains pour stopper le tremblement de ses doigts et lui dit:
- Suis moi.
Je la relève et attrape sa main, quand je vois qu'elle arrive à marcher, un léger sourire me prends face à son étrange force.
Une fois arrivés devant son armoire, elle s'assoit d'elle même sur son lit pendant que je cherche au moins un pull pour la couvrir.
Une fois que je trouve son fameux pull noir je lui tends en lui intimant de se couvrir elle l'enfile très rapidement sans un regard pour moi pendant que je la regarde fixement.
Pourquoi as-tu fait ça?
Nina ne s'automutile jamais qu'est-ce qu'il lui est arrivé?
J'ai à peine le temps de m'asseoir à côté d'elle qu'elle me demande:
- Elle s'est bien passé la visite de ton
père?
- Mmh, répondis-je vaguement.
Pourquoi me pose t-elle cette question.
- Qui est-ce qu'il y avait chez toi?
Je fronce les sourcils en la regardant plus attentivement.
Elle sais?
Il serait enfin temps.
- Kyle, mon père et Auguste, pourquoi?
Vas- tu réussir le test, mon cœur?
- Comme ça, répondis t-elle évasivement.
Mais son tremblement au niveau des doigts la trahis.
Alors elle sait.
Voyons si elle va enfin arriver à tout comprendre ou si nous allons encore jouer à ce petit jeu longtemps.
Elle semble énervée que je ne lui dise pas la vérité, pourtant la vérité se trouve sous son nez, constamment.
Mais bon.
Le silence nous oppresse rapidement alors pour la première fois de ma vie je lance la conversation:
- J'ai appris cette technique dans un camp en Russie chargé de transformer les hommes en véritable machine à tuer.
Nina se retourne vers moi mais mon regard est toujours rivé au plafond quand je continue:
- Mon père m'a envoyé dans ce camp à mes 11 ans, j'ai passé 7 ans là-bas, ça ne fait que quelques années que je suis sorti, la torture était constante, nous mangions que un repas par jour et des œufs crus en guise de boisson.
- Ce camp m'a rendu fort, malgré tout, mais je ne souhaite ce traitement inhumain à personne.
Personne ne connaît ce bout de mon passé à part Kyle et mon père, les mots sont sortis tout seul pour qu'elle comprenne qu'elle n'est pas toute seule dans sa souffrance.
Parfois la douleur est invisible mais elle persiste à l'intérieur de nous.
Le silence persiste je sens son regard errer sur les lignes de mon visage mais je laisse mon regard vaguer sur le plafond.
Je sens qu'elle est prête à craquer, c'est très facile de faire révéler à une personne ce qu'on veut savoir, il suffit de lui dire ce qu'elle veut entendre pour la rassurer.
- J-je...j'ai toujours été l'autre femme, Zéphyr.
Je fronce les sourcils, étonné par sa confession, je la regarde cette fois ci, mais elle semble perdue dans ses pensées à son tour.
- Partout, dans toutes les situations. Au lycée, chez moi, et dans tous les endroits possibles. On me compare à ma sœur alors qu'elle n'a que 9 ans, son corps n'est même pas encore formé, mais devine quoi? Je suis quand même parfois super jalouse d'elle car à son âge je n'étais pas aussi mince.
- Et j'ai honte car c'est ma petite sœur, la petite fille qui guide toutes mes pensées et toute ma joie, mais parfois il m'arrive de l'envier malsainement.
- Par exemple, si j'avais marché à côté de cette fille...Lucy, les regards seraient tournés vers elle, et m'imaginer ce genre de situation me ronge l'esprit.
Mon cerveau commence à me jouer des tours ou quoi?
- Tu as dis Lucy?
Nina se tourne vers moi, interloquée et me répond un faible "oui".
Lucy?
Intéressant.
Je m'occuperais de ce parasite plus tard, ce n'est pas elle qui compte.
Je rivé mes yeux sur elle
- La première fois que je t'ai vue je n'ai pas réussi à détacher mes yeux de toi, tu sais pourquoi?
- Je suis la plus belle femme que tu n'ai jamais vu c'est ça? Dit-elle ennuyée.
Un court rire me prend face à son audace rafraîchissante.
- Non, tu brillait au milieu la nuit, effaçant toutes les choses environnantes.
- Tu n'as pas besoin d'artifices pour être belle, c'est ça qui m'a interpellé chez toi.
Elle relève ses yeux vers moi, ils commencent à briller, pour ne pas la gêner je détourne le regard.
Le temps s'éternise elle s'allonge à côté de moi et commence à détailler ce sentiment qui l'a ronge depuis très longtemps, je l'écoute sans jamais l'interrompre car elle a besoin de ce temps.
C'est fou de se dire que on ne se verra jamais comme les gens nous voient.
- Pourquoi tu n'est pas méchant ou froid avec moi, demande t-elle méfiante.
- Ce n'est que le début Nina, répondis-je au tac au tac.
Ce n'est que le début.
Elle semble intriguée par mes paroles et un peu effrayée, mais comme d'habitude sa curiosité prends le dessus:
- Je vais finir six pieds sous terre moi aussi?
Je rigole face à sa remarque en me relevant de son lit.
Moi même je ne saurais pas répondre honnêtement à cette question.
Qui sais?
- Tu te sens mieux? Demandé-je en guise de réponse.
Voyant qu'elle n'aura pas de réponse sincère elle souffle et murmure un faible oui.
Elle a l'air de se sentir un peu mieux maintenant que j'ai occupé son esprit.
Je passe une main sur sa joue pensivement, les belles choses font toujours mal.
- Dors bien, moy tsvetok.
Ses yeux commencent peu à peu à se fermer lentement et quelques minutes plus tard elle est complètement endormie.
Nous allons mal finir, Nina.
- Je te protègerai d'eux, murmuré-je sans pouvoir m'en empêcher.
Je me relève rapidement ayant une autre affaire à régler.
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Je suis passé au domaine pour me changer je me sens bien mieux dans un pantalon en lin.
J'écrase mon mégot par terre, je n'ai pas l'habitude de fumer quelques fois dans l'année me suffisent normalement.
Mais cette année est particulièrement casse couilles.
J'observe la silhouette de Lucy se déplacer vers son jardin, elle porte une longue robe bleue à fines bretelles.
Ses boucles volent au vent, elle s'installe sur une longue chaise semblable à la mienne et scrute son téléphone.
Sans annoncer ma présence, j'ouvre le petit portillon qu'elle ne ferme jamais, cette femme n'a pas peur du danger environnant.
Je m'approche d'elle en sentant bien qu'elle sait que je suis là.
L'herbe mal taillée, se froissé sous mes lourds pas, une fois devant elle, je me tiens sans rien dire et enfonce mes mains dans mes poches.
- Je te manque à ce point là, commence t-elle?
Je ne prends pas la peine de répondre mais me moque ouvertement d'elle.
Qu'est-ce qu'elle croit exactement elle?
Les minutes passent voyant que je ne réponds pas elle jette son téléphone pour se pointer devant moi, elle place un doigt sur mon torse et me hurle presque:
- Je ne sais pas comment tu oses même sortir de chez toi, sale connard, tu devrais être enfermé quelque part pour tout le mal que tu cause!
- Intéressant. répondis-je.
Lucy enrage, exactement comme je le voulais, cette fille est si prévisible que ce jeu est presque trop facile.
- Comment elle va finir elle aussi? Comme ta chère Lyse, c'est là où tu va la mener?
J'attrape agressivement son doigt encore collé sur mon torse et m'approche dangereusement d'elle.
- Fait très attention Lucy, une femme seule chez elle, sans famille et sans amis, complètement folle qui s'est suicidé, c'est parfaitement plausible comme affaire, tu ne trouves pas?
Je vois à ses yeux qu'elle prend réellement peur mais sa posture reste rigide:
- Tu n'oserais pas.
Un sourire cruel s'étire sur mes lèvres.
- Tu te sens spéciale, Lucy? Je t'ai baisé quelques fois et tu crois que tu auras le droit à un traitement de faveur?
Elle reste là, profondément choquée par mes paroles dures et sans scrupule.
- Le fait de changer de femmes à chaque fois et de leur faire du mal ne t'aidera pas oublier le fait que-
- Pas un mot de plus, la menacé-je.
Elle se tait subitement, comprenant qu'il ne faut pas dépasser cette ligne avec moi.
- Ne t'approches plus de Nina, compris?
Elle hoche durement la tête, le regard empli de honte d'avoir failli utiliser cet argument contre moi.
Je pars sans me retourner, ayant la tête empli de désagréables souvenirs qui me démangent la peau.
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À Suivre!
Alors...comment se fait-il que Zéphyr connaisse Lucy? Quel hasard mystérieux 🤔??
Bon! Je rappelle que Zéphyr n'est pas le gars rêvé au cas où vous auriez oublié!
Oui, son caractère peut être très trompeur quand il est en compagnie de Nina, mais faites attention à ce personnage!
Mon bb est en développement pas d'insultes svp 😔🙅🏿♀️!
Bon, vous avez aimez ce chapitre?
Zéphyr se dévoile! Mais dans quel but? C'est ça la question!
Je vous embrasse!!!
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