À L'OMBRE DES FLEURS DE CERIS...

By __meriah__

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Ses vacances étaient sensées être de tout repos sous le soleil Toscan en Italie, dans ce somptueux manoir je... More

Avant-Propos
PROLOGUE
01:LES FLEURS DE CERISER
02: Bienvenue en Toscane!
03: Le domaine, au loin.
04: Le monsieur qui vit là-bas.
05: La fille du manoir.
06: Le colis.
07: L'homme dans l'ombre.
08: Rendez-vous du soir.
09: Curiosité trop forte.
10: Effraction.
11: Insomnie et Visite Nocturne.
12: Zéphyr.
13: Retomber dans "tout ça"?
14: Coup de coeur artistique.
15: Pensées Nostalgiques.
16: Secrets Enfouis.
17: PARTIE 1: Commencement.
18: Folie ou Réalité?
19: Pacte.
20: Juste devant toi.
21: Réalisation?
22: Nouvelle Résolution?
23: Le goût du danger.
24: Attirance Malsaine
25: Cours de sculpture.
26: Souviens toi.
27:Confusion
28: Lyse.
29: PARTIE 2: Dénouement.
30: Inverse
31: Liés?
32: Lucy.
34: Douce souffrance.
35: La réalité?
36: Main sur ton coeur.
37: Confus (e)
38:"Émeraude."
39: Humeurs Changeantes.
40: Amour printanier.
41: PARTIE 3: Sombre réalité?
42: Nina Ackwood?
43: Lily..!

33: Haine envers soi.

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By __meriah__


Coucouu!

Ce chapitre se concentre énormément sur la mentalité et la psychologie de Nina, certains passages ( un en particulier) sera particulièrement dur à lire, ( si vous êtes sensibles je vous invite à ne pas lire ce chapitre il n'est pas primordial à la compréhension de l'histoire)

Trigger Warning: Allusion à de l'automutilation ⚠️ (chapitre à passer, pour les personnes sensibles.)

Bonne lecture!

___________________________________________





                 Un lecteur vit mille vies
                       avant de mourir.


     George R.R Martin.







                               NINA




Je rentre finalement chez moi, complètement déboussolée.

Je comprends mieux pourquoi tu n'as jamais eu de copains.

Je comprends mieux pourquoi tu n'as jamais eu de copains.

Comment est-ce qu'elle sait?

Je me sens....comme une intru.

Tout le monde sait un détail que je ne sais pas.

Mon père...Kyle, Auguste, Arnold, Lucy, Zéphyr et son père, Coleen et sa sœur sont tous liés.

Suis-je donc "l'intruse"?

Ils me cachent quelque chose, et j'ai l'impression que cela me concerne.

Mais quoi?

Je pousse le grand portail et monte rapidement dans ma chambre.

J'entends Mariam m'appeler mais je suis loin...trop loin.

Une fois que je passe le pas de ma porte je la referme rapidement derière moi, en soupirant fortement.

- Dure journée, n'est-ce pas?

Je crie de stupeur avant de me retourner rapidement sous le coup de la peur.

Arnold.

Toujours là, lui.

- Putain! Mais tu ne comprends pas que c'est ma chambre, je ne veux pas te voir ici! crié-je en affichant clairement toute la haine que je contient à son égard.

À ma plus grande surprise Arnold se met à rigoler en s'installant plus confortablement sur la chaise de maman.

- Tu sais, ta mère était tout comme toi, vous êtes exactement les même.

- Ah ouais? Quels sont nos points communs? Tu as l'air d'étonnement plus en savoir que moi à ce sujet, demandé-je, sarcastique.

- Vous êtes deux pauvres connes. L'une autant que l'autre, dit-il en affichant un regard dur et empli de dégoût.

La rage prend possession de moi, mais je la contrôle, comme me l'a appris ma mère je ne lui montrerai pas mes faiblesses aussi aisément.

- C'est la dernière fois que tu insultes ma mère devant moi. dis-je d'une voix nette et froide.

Arnold s'esclaffe il rigole longuement en se moquant ouvertement de moi, et je me sens impuissante car malgré tout c'est chez lui que je suis.

- C'est étrange tu vois Nina...tu me parles comme si tu était assez digne d'entretenir une conversation avec moi, c'est très amusant.

- Ah, je ne suis pas assez "conasse", c'est pour ça que je ne peux pas parler avec toi?

Le visage de Arnold se tend à l'entente de mon insulte masquée à son encontre.

Je souris grandement et le détaille de haut, tout comme il a l'habitude de faire.

- Tu crois que tu es assez bien? me demande t-il.

Je fronce les sourcils et le détaille étrangement, de quoi est-ce qu'il parle?

Il continue alors à sa lancée.

- À vrai dire ça fait 5 ans que Zéphyr habite tout seul dans son domaine, et j'ai vu des tas de femmes défiler, mais bizzarement....dit-il en se grattant la barbe pensivement.

- Aucune d'entre elle était aussi grasse que toi. Dit-il en affichant un grand sourire, car au fond il sait...il sait qu'il a gagné ce combat.

Il se lève alors, alors que je sens des larmes traîtresses se former sous mes paupières.

Une fois devant moi, il tourne autour de moi comme si j'étais sa proie et me susurre:

- Tu penses que tu fais la différence hein? Mais à part tes cheveux à la limite, rien n'est beau chez toi, tout est gras.

- Ton ventre, tes cuisses, et même la peau qui commence à s'étendre sous tes bras, tout est gras chez toi, ne l'oublie pas.

- Peut-être que...je ne sais pas, il veut savoir quel effet ça fait les grosses. Mais n'oublie jamais qu'il idolera que les filles comme ta sœur deviendra, des femmes minces et belles, tout l'inverse de toi.

Il rigole cruellement alors que la première larme dévale sur ma joue.

- Je vois comment tu regardes Mariam parfois, elle, elle sera toujours mince et préférée à toi, elle fait de la danse et à un avenir tout tracé...tandis que toi...tu es simplement toi, l'autre sœur et l'autre femme.

Sur ses mots Arnold se penche pour voir mon visage, quand il voit qu'il est brouillé de larmes il se met à rire sincèrement, sans remords.

Et sur ce il s'en va.

Quand j'entends la porte se claquer et ses pas s'éloigner, je m'effondre par terre. Tous me revient, tous les regards. Ceux qui se permettent de juger le corps de ma sœur meilleur que le mien alors qu'elle n'a que 9 ans.

Comment peut-on être envieux de la morphologie de sa sœur? Mariam mérite une meilleure sœur que moi. Je suis horrible.

Horrible.

J'ai toujours eut des problèmes avec mon corps. Constamment, je me compare à n'importe qui, des hommes, des femmes et même des enfants, en me disant sans cesse à quel point leurs cuisses à eux sont fines et sveltes.

Je me rends compte que au fond que Arnold à raison, tout est gras chez moi. De la tête aux pieds. Pourtant...en ce moment je me trouvais plutôt jolie.

Mais j'avais tort, je ne serais jamais au stade de jolie pour les gens, je devrais peut-être ne pas manger autant.

La douleur pulse dans ma tête fortement à cause de mes sanglots incessants, je me répète que mon cas n'est pas si grave et que des gens sont réellement en danger à cause de leur poids.

Mais c'est trop tard, ma conscience me répète sournoisement la phrase cruelle d'Arnold: tout est gras chez toi.

Tout

Est

Gras

Chez

Moi.

Je cours me réfugier dans la salle de bain mais ma rage est telle que quand je vois mon reflet dans le miroir de celle-ci je le frappe de toutes mes forces.

Je hurle sous l'impact. Le miroir se brise en plusieurs gros et petits morceaux, je m'éloigne de ce désastre, en continuant à pleurer malgré moi de manière désagréable.

Un reflet m'aveugle, c'est le reflet d'un bout cassé du miroir, je me rapproche alors curieusement de celui-ci et l'attrape.

Je le pose sur le comptoir et enlève mon tee shirt blanc.

Une ligne de 2 bourlets est visible sur mon ventre, mon visage se pare de dégoût pour cet horrible corps que je n'ai même pas choisi.

Le reflet du bout de la glace brisé brille, tout comme les larmes qui coulent sur mes joues.

J'attrape le bout tranchant. Et le pointe contre mon ventre. Je prends une grande inspiration.

Je trace ensuite une petite ligne qui devient rouge par la suite. Je suis comme possédée, il faut enlever tout ce gras.

Peu importe de quelle manière.

___________________________________________

ZÉPHYR

Je suis vite remonter depuis qu'ils sont ici. J'ai l'impression que ma maison est un putain d'open bar où tout le monde peut rentrer.

Leur discussion ne m'intéresse pas. J'ai déjà ma vision sur le sujet le plan sera exécuté comme moi je le veux et non l'inverse.

Un étrange pressentiment me traverse, j'ai l'impression que quelque chose de grave vient d'arriver.

Pourtant...mon père n'a pas fait de vagues...Martin est plutôt courtois, alors qu'est-ce qu'il m'arrive?

Je tais cet étrange sentiment, qui ne m'est plus arrivé depuis...depuis l'approche de notre rupture et de sa disparition.

Je soupire et en regardant les dessins accrochés presque partout sur le mur en face de moi, ma fleur est omniprésente même dans ma chambre.

Ce n'est pas pour me déplaire.

D'ailleurs, que fait-elle en ce moment? Est-elle fatiguée? Est-ce qu'elle s'ennuie? Peut-être qu'elle peint....ou peut-être qu'elle dort...?

Peut-être est-elle en train de discuter avec sa sœur, ou de reposer sa magnifique silhouette au soleil, qui sait?

Que fais-tu, mon amour?

Peut-être est tu encore bouleversée de notre conversation de tout à l'heure, est tu triste qu'on est attribué ce rôle à ta mère?

Je deserre ma cravate qui m'oppresse le cou, en soufflant.

Ils ont gâché ma journée, sauf toi bien évidemment, ta venue à été ma seule joie de cette stupide journée.

Je reste cloîtré sur ma chaise en regardant le plafond neutre.

Elle me manque...

Putain qu'est-ce que je dis?

Elle me fait perdre la tête.

La porte de ma chambre s'ouvre lentement, qui a simplement pu oser ne pas toquer?

J'aperçois la haute silhouette bien entretenu derrière la porte, ah c'est simplement lui.

- Quoi? aboyé-je, en me retournant.

- Je peux rentrer? demande Eighton d'une voix calme et posée.

- Non. Ferme la porte.

Sur mes mots il rentre quand même à l'intérieur de mon seul espace vital, enragé, je me lève et me dirige vers lui, nous sommes exactement à la même taille donc aucun de nous deux baisse le regard.

- Qu'est-ce que tu comprends pas dans: Ferme la porte? Énoncé-je comme si il était le dernier des idiots.

- Je suis ici chez moi, fait attention à comment tu me parles, gamin.

Mon œil droit tressaute sans que je le contrôle, je le détaille longuement et reprends contenance.

- Très bien, reste ici tout seul alors, sur ces mots je m'en vais.

Je l'entends crier mon nom, mais je suis déjà au pas de la porte quand il me dit:

- Où est ma femme, Zéphyr?

Je ne prends même pas la peine de me retourner et continue ma route, en lui lançant finalement:

- Il faut que j'aille retrouver la mienne.

__________________________________________

Quelques minutes plus tard.

Je suis devant chez elle. La nuit est complètement tombée sur la Toscane mais le paysage reste submergé par les rayons de lune.

Je remarque que je suis toujours habillé comme à l'initial, je me suis presque précipité ici, va savoir pourquoi.

Je contourne le portail et me rabat sur les clôtures, une fois devant celles-ci, je les escalade facilement et me dirige vers la fenêtre de Nina.

C'est étrange. C'est calme. D'habitude, elle met une musique de son album préféré avant de dormir, mais là rien.

Je me met à franchir la barrière qui me sépare d'elle et une fois arrivé à son balcon, j'enjambe la balustrade assez aisément.

Je prends la clé que je garde toujours sur moi et ouvre le balcon sans aucun problème.

La lumière est éteinte, à cause du manque de lumière je n'apercois pas Nina au début.

Je plisse les yeux et je remarque qu'elle est simplement assise sur son lit, sa tête est posée sur sa multitude d'oreillers, elle semble absorbée par la musique qu'elle écoute via ses écouteurs.

Étrangement, je sens que quelque chose ne va pas, son regard est accroché au plafond, elle ne m'a même pas entendu arrivé.

Ses yeux sont un peu rouge comme si elle venait de pleurer pendant un long moment.

Putain.

Qu'est-ce qu'il lui arrive?

_________________________________________

À Suivre!

Merci de m'avoir lue 🌸🫶🏿
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