- T'es vraiment qu'une conne, lâche-t-il la mâchoire serrée.
Pierre fusille la jeune femme du regard tout en se levant de sa chaise dans un crissement parfaitement désagréable. Il s'empresse de récupérer le harnais de la golden retriever avant de s'éclipser à son tour de la table.
Il rumine en sortant de la pièce sous les regards stupéfaits des serveurs qui ont assisté à toute la scène. Il n'a pas la patience d'attendre l'ascenseur, il s'arrête devant les escaliers.
Il tapote sur l'épaule de la golden retriever pour l'informer qu'il ne va pas tarder à la porter pour descendre les nombreux étages. Une fois chose faite, Pierre s'accroupit en gardant le dos droit. Il place l'un de ses bras autour du poitrail de Joyce et son autre bras vient prendre place derrière ses pattes arrières à mi-cuisses.
Il se relève avec précaution tandis que Joyce lèche affectueusement son visage le faisant râler. Il descend les escaliers en prenant garde à ne pas tomber. Dès qu'il atteint le rez-de-chaussée, il dépose délicatement la golden retriever au sol. Il n'oublie pas de glisser une caresse sur son crâne pour la féliciter de son calme.
Ses yeux parcourent le hall à la recherche de la brune qu'il ne tarde pas à apercevoir aux côtés d'Alexis et de Camille. Il est évidemment inquiet en les voyant discuter au loin, encore plus lorsqu'il distingue les sanglots de Isis.
Il s'approche en se pinçant les lèvres, cette soirée tourne au désastre. Il ne pensait pas que les deux anciennes meilleures amies se reparleraient ainsi, il avait imaginé un tout autre scénario avec Alexis. Il a désormais peur que la soirée dégénère.
Pourtant, tandis qu'il s'approche, les deux jeunes femmes plongent dans les bras de l'une et de l'autre pour une étreinte affectueuse pour la plus grande surprise de Pierre. Il lance un regard circonspect à Alexis qui hausse les épaules, sans aucun doute tout autant ébahi que lui par cette situation qu'il attendait depuis des années. Huit années se sont écoulées depuis ce jour où leur amitié s'est brisée.
- Je sais que vous ne vous entendez plus, parvient à entendre Pierre en s'approchant. Garance me l'a dit, ce n'est pas de ta faute et je comprends que ça a été difficile pour toi de continuer à me voir après ce qu'il s'est passé ce jour-là. Je t'en ai voulu pendant un certain temps, mais maintenant je ne t'en veux plus. Ce n'est pas de ta faute, répète Camille. J'ai mis du temps à comprendre qu'à chaque fois qu'on se voyait... tu le voyais forcément à travers moi et moi, je ne voulais être qu'à ta place et avoir des blessures moins superficielles.
Isis ne répond pas, elle se contente de renifler péniblement contre l'épaule de la blonde. Le pilote est mitigé, il n'ose pas interrompre cet échange mais son seul souhait est de serrer Isis dans ses bras et de sécher toutes ses larmes. Il aimerait aspirer l'eau de ses yeux si seulement il en était capable.
- Je veux que tout soit comme avant, murmure Camille.
- Ça ne reviendra jamais comme avant, lâche la brune d'une voix brisée. Faut juste continuer à avancer...
- Et est-ce que tu veux avancer avec moi ?
Isis ne parvient pas à répondre. A la place, elle parvient à déposer un baiser sur la joue blessée de son amie. Ce geste vaut bien plus que milles mots pour Isis, Pierre le sait bien tout comme Camille qui se tient devant elle.
Isis s'éloigne tout doucement pour essuyer ses larmes et un sourire étire les lèvres des deux jeunes femmes. Elles ne rajoutent rien, Isis effectue un pas pour venir étreindre son meilleur ami avant de réitérer son action avec Pierre qui l'accueille sans hésitations.
Son nez vient se nicher dans le creux de l'épaule du pilote, il recueille toutes ses émotions sans rien attendre en retour. Il ne néglige ni sa peine, ni sa colère, ni sa tristesse. Il comprend ou du moins il essaye de comprendre ce qu'elle ressent du mieux qu'il le peut.
Ses doigts se faufilent dans ses cheveux tandis qu'il lance un regard au couple situé non loin de lui, il les remercie silencieusement avant que ces derniers ne s'éclipsent en comprenant que Isis a besoin d'être seule.
- Est-ce que tu veux rentrer ? questionne-t-il doucement.
Elle secoue la tête en s'agrippant à sa chemise en coton.
- Tu sais que ça ne me dérange pas de rentrer, continue Pierre d'une voix posée. T'es sûre de toi ?
- Ce n'est pas encore le dessert, bredouille la brune.
Pierre esquisse un sourire, il embrasse tendrement son front en murmurant qu'elle peut prendre tout le temps qu'elle souhaite. Il ne bougera pas d'un poil tant qu'elle ne sera pas prête à y retourner. Il n'a pas besoin de rajouter qu'au moindre mot, il est prêt à rentrer avec elle ; Isis sait déjà tout cela.
Au bout de plusieurs minutes, elle s'éloigne de lui. Pierre encadre son visage de ses grandes mains et il comprend immédiatement les pensées qui fusent dans la tête de la brune. Elle n'a pas besoin de parler qu'il rassure avec un petit sourire :
- Tu ne ressembles pas encore à mon animal préféré.
- C'est un mascara waterproof, explique-t-elle tout bas.
- Il ne fallait pas dévoiler ton secret, chat.
Elle sourit en venant enlacer ses doigts à ceux de Pierre. Sa main est brulante mais elle est aussi rassurante que son regard bienveillant lorsqu'ils regagnent l'étage. Le couple reprend leurs places comme s'il ne s'était jamais pour terminer leur apéritif en attendant la mise en place du buffet.
De manière générale, Isis passe une bonne soirée. Elle doit simplement faire abstraction de la présence de Flavie et de Garance. Elle passe la majeure partie de son temps avec Jade et le pilote ne traîne jamais bien loin d'elle. Et même lorsqu'ils se trouvent à l'autre bout de la pièce, le couple garde un regard l'un sur l'autre.
Isis finit par s'excuser auprès de son amie, elle quitte la banquette sur laquelle elles étaient installées pour partir sauver Pierre. Elle voit bien qu'il est à bout par la jeune femme qui s'accroche désespérément à son bras en riant aux éclats. Garance tente d'attirer l'attention du brun sans y parvenir. Il est simplement agacé par la situation et il est trop bien élevé pour le faire comprendre.
- Désolée je viens récupérer mon copain parce que c'est bientôt l'heure de fêter la bonne année, souffle-t-elle en s'interposant dans la discussion. Le compte à rebours va bientôt débuter.
- Allons sur le balcon, propose Iris Mittenaere qui comprend la situation. Allez viens Garance, on va prendre les meilleures places.
- J'allais proposer à...
- J'crois que j'ai pas vraiment envie de regarder un feu d'artifices avec toi et j'ai encore moins envie que tu sois la première personne à qui je souhaite une bonne année, rétorque Pierre en passant un bras autour de Isis pour lui montrer ses intentions.
- Après tu peux essayer de prendre ma place si tu veux mais personne ne pourra le faire jouir comme je le fais, déclare Isis avec une lueur de défi dans le regard.
Le visage de Garance se décompose face au regard amoureux que porte Pierre à Isis. Il est extrêmement fier, il resserre son étreinte autour de ses épaules en se retenant difficilement de pouffer de rire. La situation est d'un ridicule qu'il n'a jamais vu et il est soulagé que Garance disparaisse.
- C'est vrai que personne ne me fait jouir comme toi tu le fais, lâche-t-il en se tournant vers Isis.
Elle baisse soudainement le regard en mesurant les paroles qu'elle a dit précédemment. Ses joues prennent une teinte rosée qu'il est difficile de dissimuler, elle se cache en enfouissant son visage contre le torse de Pierre. Il l'enlace en riant de la situation tandis qu'elle s'excuse :
- Désolée c'était un peu trop direct...
- C'était très bien envoyé. Il n'y a aucune honte à être bonne au lit et à satisfaire pleinement quelqu'un, explique-t-il en se saisissant de son menton pour qu'elle puisse le regarder. Tu le sais, ça ?
- Alors je te satisfais ?
Elle le questionne d'une petite voix et Pierre voit bien l'hésitation dans son regard sombre.
- Pourquoi tu doutes ?
- Je sais pas, il y a des trucs que je fais pas...
- Je crois qu'on a déjà eu cette discussion, tu ne vas pas faire des choses que tu n'aimes pas, répète Pierre. C'est parfait comme ça, je ne t'aimerais pas plus si tu le fais.
- D'accord, balbutie-t-elle.
Pierre encadre son visage de ses mains, ses pouces se posent sur les coins de ses lèvres et Isis comprend qu'elle doit sourire pour le rassurer. Son nez se plisse lorsqu'elle s'effectue et Pierre s'empresse de toucher le bout de son nez de l'index.
- Prête à regarder le meilleur feu d'artifices de toute ta vie ?
- Prête, mais pas besoin de ça, dit-elle en désignant le casque antibruit que Pierre commençait à sortir.
Il ne dit rien, il se contente de ranger ce dernier dans son sac avant d'entraîner la brune sur le large balcon face au Burj Khalifa. Haut de huit cent vingt-huit mètres, il s'agit du gratte-ciel le plus haut du monde et Isis est enchantée de fêter le passage de la nouvelle année à ses pieds, avec Pierre.
Le compte à rebours est désormais lancé et une fois ce dernier terminé, le ciel s'embrase de milliers de lumières et de couleurs. L'effet est époustouflant et pour la première fois depuis longtemps, Isis n'a plus peur de ces bruits détonants. Il n'y a rien d'autre que les bras de Pierre qui entourent son corps et ses lèvres qui embrassent sa tempe lorsqu'ils regardent ensemble ce spectacle coloré.
- Bonne année, chat, susurre-t-il à son oreille.
- Bonne année, mon plan.
Sa main trouve l'arrière de son crâne et il attire le visage de Isis afin de l'embrasser amoureusement. Elle sourit contre ses lèvres tandis que le bouquet final se termine derrière eux. Elle s'éloigne à bout de souffle pour observer Pierre, elle sourit à en avoir mal à la mâchoire.
- Tu viens danser avec moi ?
- J'allais te proposer, murmure-t-il en se saisissant de ses hanches pour l'entraîner vers l'intérieur.
●●●
Vers trois heures du matin, ils regagnent leur hôtel. Isis est à bout de force lorsqu'elle retire ses chaussures, elle est soulagée d'avoir mis des sandales plates sinon elle aurait été incapable de tenir aussi longtemps.
- Je crois que le fauve est encore plus fatigué que nous, déclare Pierre en désignant la golden.
Isis tourne la tête vers la golden retriever qui a déjà pris place sur la moquette près du canapé. Elle retient un petit sourire amusé en murmurant qu'il faut la laisser se reposer.
La brune se dirige vers la salle de bain en traînant des pieds, elle est suivie de près par Pierre qui retire ses vêtements pour ne garder qu'un short pour dormir. Tous deux se brossent les dents en parlant de la soirée qui vient d'avoir lieu et comme à son habitude, Pierre est dans la critique.
- T'es une vraie gossip girl, Pierre.
- Pas du tout ! articule-t-il la bouche pleine de dentifrice.
- Tu viens de me citer toutes les raisons du pourquoi du comment tu n'aimes pas le mec de Iris.
- C'est un con.
Il hausse simplement les épaules comme une évidence et Isis éclate de rire. Elle recrache tout son dentifrice dans l'évier avant de se rincer la bouche, amusée par la situation. Elle aime bien ce genre de moments avec Pierre.
- Pss, t'as bu deux verres, dit-il soudainement lorsqu'elle s'apprête à prendre ses médicaments.
- Je me fais fliquer.
- Totalement, chat.
Elle repose la boîte de médicaments sur la vasque de l'évier. Elle se saisit de sa brosse à cheveux sous le regard bleuté de Pierre qui continue en désignant une plaquette en aluminium :
- Par contre t'as le droit de prendre ta pilule sauf si tu veux tomber enceinte mais dans ce cas, faudrait qu'on en discute avant, rit Pierre.
- Je l'ai prise avant de me brosser les dents... tu veux entamer la discussion sur ce sujet ?
- Arrête de tout prendre pour un signe. Mais si tu veux vraiment que ça soit un signe, ça pourra se faire, dit-il d'une voix douce.
Isis s'arrête dans son mouvement, elle prend appuie sur la vasque de l'évier sous le choc. Elle n'est définitivement pas prête pour cette discussion chose que constate bien Pierre. Il s'appuie à son tour sur la vasque, leurs bras se frôlent et leurs regards se font face en même temps.
- Je... j'allais te dire que c'était l'heure de prendre le dessert, souffle Isis d'une voix hésitante.
- D'accord, qu'est-ce qu'on attend ?
- Je sais pas, c'est toi... t'as commencé à enlever tes fringues pour mettre ton short comme si que tu allais dormir direct, maugrée la brune. J'ai l'impression que tu ne voulais plus de...
Pierre l'interrompt en écrasant ses lèvres sur les siennes avec avidité. Il met tellement de force dans leur échange que l'impression de Isis s'évapore aussitôt en même temps que glissent les mains de Pierre sous sa robe.
Plus rien n'a d'importance que son corps contre le sien, de ses lèvres cherchant désespérément les siennes comme une drogue. Il s'agit d'une véritable addiction. Et c'est en murmurant son prénom que Isis n'a jamais été aussi sûre d'elle. Isis n'a jamais été aussi sûre qu'elle finirait sa vie avec lui qu'à cet instant précis.
Leurs lèvres se frôlent une dernière fois à la fin de leurs ébats et Pierre attire la brune contre lui. Son souffle vient s'échouer dans sa nuque lorsqu'il lui souhaite de passer une bonne nuit.
Des heures plus tard, Pierre se réveille avec la gorge sèche, il a terriblement soif. Il s'extirpe tant bien que mal de la chaleur du lit pour rejoindre la salle de bain. Il s'arrête en constatant qu'un filet de lumière passe par dessous la porte et que Joyce est allongée contre cette dernière en couinant.
Il se frotte les yeux en se retournant vers le lit. Malgré le fait que la chambre soit plongée dans l'obscurité, il parvient à constater que le lit est vide. Isis ne s'y trouve plus et le pilote n'a rien remarqué. Il n'a aucun doute sur le fait qu'elle est actuellement dans la salle de bain alors qu'il est six heures du matin.
Il s'approche de la porte et il actionne la poignée. Son coeur rate un battement quand il constate que cette dernière est verrouillée de l'intérieur. Il ne cède pas à la panique en sachant que Isis doit être encore plus terrorisée que lui. Il frappe doucement à la porte en murmurant :
- C'est moi, chat. Est-ce que tu veux bien m'ouvrir ?
Entendre les sanglots de Isis est un véritable supplice. Son cœur se serre douloureusement dans sa poitrine lorsqu'il murmure le prénom de la jeune femme pour ne pas encore plus l'effrayer.
- C'est juste moi, répète-t-il à travers la porte.
Il attend quelques secondes avant d'entendre le grincement du verrou, la poignée s'abaisse en même trmpd que la porte s'ouvre. Le visage de la brune apparaît dans l'encadrement, des larmes sillonnent ses joues et ses lèvres tremblent à cause de ses sanglots. Elle l'observe stupéfaite de voir qu'il se tient bien devant elle.
- T'es là, articule-t-elle tout bas. Je... t'ai vu... tu... t'es un fantôme.
Elle semble réticente à l'idée d'ouvrir la porte dans son entièreté, elle est seulement tétanisée ce que Pierre comprend bien. Il pousse la porte avant de pénètrer dans la petite pièce, il s'approche simplement de Isis pour l'enlacer et la soutenir en constatant que ses jambes vacillent.
- Je... il y avait... du... partout... plein de sang, sanglote-t-elle.
- C'est terminé, murmure Pierre en déposant ses lèvres sur son front. Je ne bouge pas d'ici, il ne va rien se passer.
Il tente de faire abstraction de cette odeur nauséabonde qui règne dans la pièce, elle a sûrement dû vomir dans les toilettes. A la place, il frictionne le dos de Isis de haut en bas pour la rassurer. Elle ne s'arrête pas de sangloter en enfouissant son nez contre son torse, il se sent impuissant face aux tressaillements de son corps dans ses bras.
- C'était à cause de moi, articule-t-elle entre deux sanglots. T'étais... mort et... je voyais pas ton visage... il y avait du sang partout, répète inlassablement la brune.
Le cœur de Pierre se serre encore. Il s'agit encore de reviviscences de l'événement qui se manifeste sous une autre forme. Il est certain que ce cauchemar est lié à la journée qu'il ont passé suite à de nombreux stimulus comme les bruits des feux d'artifices et par le fait d'avoir revu Camille.
- Je suis bien là, il ne s'est rien passé, rassure-t-il en encadrant son visage de ses mains. C'était un cauchemar, d'accord ?
- D'accord... je... d'accord.
Elle acquiesce et Pierre ne détache pas son regard du sien. Elle semble reprendre ses esprits au fur et à mesure que Pierre essuie les larmes revenant à l'assaut de ses joues. Ces dernières ne semblent pas s'arrêter de si tôt si bien que le pilote est quelque peu désemparé de le constater.
- J'ai vomi dans les toilettes et à côté, articule-t-elle.
- C'est pas grave, je m'en occuperai demain, souffle Pierre en l'accompagnant pour quitter la pièce.
- J'veux pas me rendormir ici... je... c'était là que y avait du sang partout, je... j'veux pas.
Isis désigne le lit d'un geste de la main et le jeune homme l'entraine simplement vers le petit canapé présent dans leur suite. Il s'allonge le premier en attirant la brune contre lui, il recouvre leurs deux corps d'un plaid avant que ses bras entourent sa taille. Il se colle le plus possible contre le dossier du canapé pour laisser suffisamment de place à Isis et à Joyce qui est venue se glisser contre cette dernière.
- Là comme ça, chuchote-t-il tout bas en l'enlaçant. Ça va mieux ?
- Ça faisait longtemps que c'était pas arrivé, souligne-t-elle d'un ton faible.
Pierre comprend qu'il ne s'agit pas seulement d'une affirmation mais d'une question sur ses terreurs nocturnes dont elle ne souvient jamais à son réveil. Il répond simplement :
- Ouais... c'est un nouvel endroit que tu connais pas, c'est pour ça.
Elle ne répond rien, elle se contente de lier ses doigts aux siens pour le remercier d'être toujours présent dans ces moments là.
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isisdebeaumont Sending warm wishes for a fantastic New Year ahead filled with love, success, and unforgettable moments. Let's make 2024 the best year yet! 🥂✨ ilyyy @pierregasly ❤️
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pierregasly faut du courage pour te supporter
↳ isisdebeaumont ...
pierregasly trop belleeee
↳ isisdebeaumont c'est toi la légende de la photo
user879 I want what they have
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pierregasly I am filled with immense gratitude for the love and happiness you bring into my life every single day. Here's to another year of laughter, love and endless adventures with you by my side. Happy New Year ❤️
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isisdebeaumont ❤️🐻
irismittenaeremf slayyy
lenamahfouf QUE DU LOVE
merci à tous pour vos retours sur le précédent chapitre, ça m'a fait trop plaisir 🫶🏼💙💙