Pour toujours ta lumière (Mar...

By SayuriElendil

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Et si le destin d'une seule personne pouvait changer celui de tous les autres ? - Hikaru... c'est vraiment to... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Petit contretemps ?
Chapitre 11
Chapitre 12

Chapitre 10

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By SayuriElendil

Bonsoir à tous !

Bon, la douleur se calme et j'ai trouvé une autre méthode pour continuer d'écrire, mais le temps de poste restera un peu long et je m'en excuse.

Comme toujours, j'espère que ce chapitre vous plaira et je serais heureuse de lire vos impressions, etc. Si vous préférez passer par un autre canal, voici le lien vers mon serveur discord : https://discord.gg/FwMc8GCMQv

Bonne lecture

***

Cela faisait un peu plus d'un an que Marco, mon père et leur équipage étaient partis en mer, deux mois depuis la mort de mamie. Elle aussi était partie paisiblement dans son sommeil. J'avais perdu les deux personnes qui m'avaient élevé. Certains en profitaient. Enfin, certains... Les deux idiots du village, si je pouvais me permettre de le dire. Ils m'avaient attaqué à plusieurs reprises. J'avais redonné leurs coups à chaque fois, j'avais quelques petites blessures mineures, mais rien de bien grave, je n'en dirais pas tant pour mes adversaires...

A ma plus grande joie, un bateau était arrivé et à son bord, un médecin qui allait reprendre la suite de mes grands-parents. L'homme était assez sympa et très compétent. J'étais rassuré quant à la suite des choses. Il était très compétent et cela me rassurait grandement. Mon père avait bien travaillé et j'avais pu transmettre toutes mes connaissances de l'île et aussi lui faire rencontrer les loups arboricoles. Idie semblait bien apprécier l'homme et avait décidé qu'elle serait sa protectrice. L'homme semblait apprécier les habitants et l'île en général.

Nous avions tous les deux convenus que je l'aiderais en continuant de soigner tout le monde jusqu'à l'arrivée de l'équipage de mon père, même s'il me forçait à me reposer un peu plus sur lui et surtout prendre des jours de congés. Nous avions convenu qu'il pouvait utiliser l'appartement comme il le souhaitait, à l'exception de deux endroits, la chambre de mes grands-parents et la mienne. Après tout, le bâtiment m'appartenait toujours. Il était hors de question que je ne m'en sépare pour le moment, alors on avait vu ensemble. Il prenait soin du bâtiment, en échange, il pouvait y séjourner gratuitement sans rien à devoir payer.

De mon côté, avec l'arrivée du nouveau médecin je pouvais me consacrer plus efficacement à mon entrée sur les mers du monde. Je passais le plus clair de mon temps libre sur le voilier ou alors, sur la falaise. J'y avais même installé un camp de fortune pour pouvoir y rester la nuit. Nous avions adapté notre plan avec Oeko et l'avions amélioré pour fuir ensemble. En soit, nous ne nous quittions presque plus avec Oeko, du moins la nuit. En journée, tant que je me trouvais en ville, il pouvait aller où bon lui semblait. C'était un peu nous deux contre le monde depuis quelque temps. Mon cauchemar montrant ma mort ne cessait de revenir encore et encore avec toujours plus de détails et tous les traits jusque lors flous, se faisaient de plus en plus net. Je savais que cet évènement n'avait plus rien à voir avec celui de mon rêve, mais plus il était net, plus cela voulait dire qu'il allait se produire prochainement.

Mon humeur générale se dégradait avec la netteté que prenait ce rêve. Je ne pouvais tout simplement plus ignorer le fait qu'il fallait que je me méfie plus que jamais de ce qu'il m'entourait. Je n'étais détendu seulement lorsque j'étais en mer. C'était le seul endroit où je me sentais en sécurité. Le seul endroit où je savais que l'on ne pourrait pas me poursuivre. Ou plutôt, où on ne pourrait pas me rattraper facilement.

Avec l'aide de mon ami lupin, j'avais pu faire de belles réserves de conserves et autres nourritures, d'eau, de filtres, de médicaments, de tout mon nécessaire médical en fait, de tout ce qui m'importait le plus. Je n'avais pas non plus oublié de voler de l'alcool à ce vieux Thurn et aussi de nombreuses photos de la petite Rose qui avait déjà fait ses premiers pas !

Ce qu'elle pouvait pousser rapidement... A tous les coups, elle allait être une femme indépendante, fière et forte avant que je ne puisse m'en rendre compte ! J'avais caché une lettre en prévention de mon départ dans les affaires de la petite à l'attention de toute la petite famille. J'y avais ajouté un bout de ma Vivre Card. Ainsi, elle pourrait me retrouver quand elle le voudrait dans le futur. Je voulais être certain qu'elle ait conscience que quoi qu'il se passe, il y aurait toujours quelqu'un pour l'épauler. C'était mon devoir de grand-frère.

Comme souvent, en ce moment, je dormais paisiblement dans mon campement sur la falaise. J'aimais m'endormir avec les étoiles et me réveiller avec la lumière tamisée par la brume ambiante au petit matin. Cela me donnait un sentiment de plénitude et de calme absolu. J'avais l'impression que rien ne pouvait venir me déranger. J'aimais tellement cet endroit, je voulais qu'il reste imprimé dans ma mémoire à jamais. J'avais même essayé de reproduire le paysage dans mon carnet. Ce n'était pas très beau, mais assez pour que je sois satisfait de moi et que je puisse me remémorer sans peine le spectacle de cet endroit.

Hélas, toutes bonnes choses ont une fin et ce fut le cas pour ma part. Ce calme fut brusquement interrompu au beau milieu de la nuit. Un coup de feu avait retenti, la balle s'écrasant non loin de mon lit de camp. Ma joue droite me brûlait, en posant mes doigts de ma main droite et en la retirant, je pus y voir un peu de sang. La balle m'avait éraflé la joue. Je mis quelques secondes avant de comprendre ce qu'il se passait réellement. L'information avait beaucoup de mal à remonter à mon cerveau encore bercé par le sommeil. Ce ne fut uniquement lorsqu'une seconde détonation que je compris que j'étais en danger et qu'il fallait que je décampe au plus vite.

Par automatisme, ma main gauche attrapa mon sac en bandoulière, qui ne me quittait jamais, et que je sifflais le plus fort possible en portant mon index et pouce droit à ma bouche. Je déguerpissais le plus rapidement possible tout en activant mon haki de l'observation. Je dénombrais beaucoup trop d'adversaire pour moi seul, et comme dans mon rêve, ils étaient tous en formation comme pour me forcer à me retrancher dans un endroit précis de l'île. Mais cette fois, ce n'allait pas se passer ainsi, il en était hors de question. Je devais rejoindre le voilier de mes grands-parents, alors je fis un mouvement très dangereux. Au lieu de continuer, comme le voulait la logique, vers l'Ouest de l'île, je partais en direction du Sud et fonçais presque directement sur une partie de mes assaillants. J'attrapais mes deux pistolets et n'hésitais pas une seule seconde à m'en servir et à tirer dans leur direction. J'étais loin d'être un bon tireur, mais il en allait de ma survie. Alors je tirais, espérant en dissuader quelques-uns de continuer de m'attaquer.

Je ne cherchais pas à savoir si j'avais réussi ou non à toucher mes assaillants, je continuais de prendre mes jambes à mon cou. Je n'avais pas le loisir de constater si mes tirs avaient fait mouche ou non. Je devais simplement survivre et m'échapper de cette île au plus vite possible. Je savais que j'avais environ une vingtaine de personnes à mes trousses. Alors que j'allais réussir à échapper totalement à leur stratégie, un tir réussi à me toucher à la cuisse gauche. La douleur se fit tout de suite sentir. Je savais que la balle n'était pas ressortie, ce qui était peut-être pour le mieux. La douleur était vive, mais mon envie de vivre encore plus, tout comme ma détermination à retrouver les bras de Marco. Alors je continuais de courir tout en tirant à l'aveuglette, sous leurs tirs abondants.

Je fus véritablement sorti d'affaires quand Oeko déboula en vitesse, et à mon grand étonnement pas seul. Il était accompagné par trois autres loups. Ils étaient venus nous aider et en les regardant mieux, je reconnaissais deux des frères de mon ami et une de ses sœurs. Ils étaient venus lui dire au revoir.

Alors que je soufflais enfin, rassuré par l'idée que le voilier serait un point sans danger, de nouvelles douleurs importantes me traversaient le corps. Mon épaule droite me faisait mal, ainsi que mon ventre et ma hanche. Je ne pus que m'effondrer sur le dos de mon ami à cause de la douleur. Oeko semblait également boiter. En relevant mon buste du mieux que je pus, je vis que le voilier était aussi encerclé. Je tendis les bras et tirais, sans résultat. Heureusement, la fratrie était là et attaquèrent la dizaine d'hommes sans aucune pitié. Ils attaquaient l'un des leurs, ils n'allaient pas laisser passer ceci.

Oeko continua de courir et sauta sur le voilier. Il me propulsa vers le mat pour que je hisse les voiles, alors qu'il s'occupait de remonter l'ancre. Nous mettions du sang partout sur le navire, mais nous ne nous en préoccupions pas plus que cela. Si nous ne partions pas maintenant, nous serions vraiment totalement morts. Dès que le navire se mit en mouvement, mon ami vint me soutenir pour m'aider à manœuvrer l'embarcation.

Une fois à une certaine distance et en constatant que je ne pouvais plus ignorer notre perte de sang, je bloquais les voiles dans une direction encore inconnue. Je sortis d'une des cales une trousse d'urgence en toussant fortement. Je n'étais pas dans un bon état, d'autant plus que j'avais craché du sang. Ce n'était pas bon signe. Je m'approchais déjà de mon compagnon et constatais que ses blessures n'étaient pas aussi graves que je le pensais. Une balle avait entaillé sa patte avant gauche et une autre était logée dans son épaule droite, mais aucune n'avait fait de gros dégâts. Je me contentais de recoudre le plus vite possible.

Ce fut tout de même bien plus délicat en ce qu'il me concernait. En retirant mon haut, et en me fiant à ce que je voyais et ressentais : une des balles avait touché mon poumon gauche, une autre un important vaisseau sanguin, celle de mon épaule avait touché les nerfs, seulement ma cuisse n'était pas aussi grave.

Je pris un chiffon et mordis dedans de toutes mes forces alors que je commençais à me soigner seul. Je passerais les détails, mais je dus extraire les balles de leurs logements, recoudre ou cautériser les organes trop touchés. Cependant, une fois le tout "soigné, je ne pus que faire des soins d'urgences pour ne pas me vider de mon sang. Mon poumon n'était que légèrement touché, j'avais beaucoup de chance. Je n'allais pas pouvoir marcher durant quelques temps, le temps que les muscles ne se régénèrent. Hélas, pour l'épaule, j'avais besoin d'un chirurgien. J'étais bien incapable de m'opérer seul, ne pouvant pas voir, ni le faire avec une seule de mes mains. Je l'immobilisais donc un temps avec une écharpe que j'avais trouvé. À peine avais-je terminé, que je m'effondrais, épuisé et à bout de force sur le sol du voilier.

Quand je repris connaissance, je n'avais aucune idée de combien de temps il s'était écoulé depuis notre départ, mais le jour s'était levé et le soleil se trouvait haut dans le ciel. Je me relevais avec difficulté avec mon seul bras valide. La douleur qui me transperçait était à la limite du supportable. Elle était telle que ma vue s'était même brouillée quelques instants. J'avais envie de vomir à cause de la douleur. Je pris sur moi et regardais mon ami. Celui-ci était debout et était tout mouillé, tout comme moi. Il avait sûrement plongé sa tête dans la mer pour m'arroser et me forcer à me réveiller. Ce n'était pas la meilleure chose à faire avec nos blessures, le sel étant néfaste pour nos blessures, mais au moins j'étais réveillé. Je sortis une des bouteilles d'alcool et nettoyais nos plaies.

Je sortis deux conserves, ainsi que des bouteilles d'eau. Il était important de se nourrir et de boire. Dans notre état, il était primordial de satisfaire au moins ces besoins de bases. À la fin de notre petit repas, je pris la Vivre Card de Marco et de mon père et les mit dans des boites de pétris. Je n'avais rien de mieux pour les protéger tout en faisant en sorte qu'elles m'indiquent leur position. Les deux pointaient la même position, ce qui me rassurait grandement. Je changeais le cap et espérais ne tomber sur aucun ennemi ou monstre marin, avant que l'on n'ait pu les rejoindre. J'avais vraiment peur. J'étais terrifié, Oeko ne devait pas être dans un meilleur état que moi.

- Mon grand, sauf grand danger, il ne faut plus aller dans l'eau pour le moment, le prévenais-je. Il faut que l'on garde nos blessures le plus propre possible et surtout le plus sec possible, également.

Il hocha de la tête, me faisant signe qu'il comprenait parfaitement, ce qui me rassurait. J'allais naviguer de la pire façon qu'il soit. Je ne me fiais pas à mon trilogpose, mais uniquement aux cartes de vies. Je n'avais aucune idée de ce qu'il m'attendait, je n'étais jamais allé ne serait-ce que sur une île voisine et me lançais directement à la recherche et poursuite de mon père et de mon petit ami dans le nouveau monde, le pire des endroits pour faire cela.

- Oeko, si je ne suis plus dans la possibilité de nous conduire à bon port. Je veux que tu suives la direction qu'indiquent ces papiers, lui ordonnais-je en lui montrant les boîtes de pétri. Seulement eux pourront nous aider, tu comprends ? C'est très important.

Je croisais les doigts pour que l'on puisse les rejoindre rapidement. Mes blessures ne me laissaient que peu de temps. J'avais fait de mon mieux pour me soigner seul, mais je ne me faisais pas d'illusion, j'allais avoir besoin d'aide et rapidement. Oeko me montra qu'il avait compris et me força même à aller me coucher un temps. Il était bien plus en état d'assurer la navigation que moi à l'heure actuelle. Les loups arboricoles étaient véritablement impressionnant, ils apprenaient à une vitesse folle et savaient s'adapter rapidement à tout type de situations.

Durant quatre jours nous nous relayions pour barrer. Durant quatre jours, je ne faisais que de petites siestes ici et là sentant que je n'allais pas tenir longtemps. Je n'avais pas assez de médicaments pour nos blessures, ni assez d'antidouleurs. Je n'utilisais que le strict minimum, ne sachant pas combien de temps nous allions mettre pour rejoindre les miens. Mes blessures commençaient à s'infecter, j'étais vraiment dans le pétrin. A la fin du quatrième jour, alors que le soleil commençait sa descente, nous pûmes voir le navire à tête de baleine. J'étais soulagé. Tant soulagé que mon corps me fit faux bond. Je m'étais évanouis lourdement au sol. Les oreilles sifflantes, le front bouillant de fièvre, la respiration saccadée et la douleur me vrillant chaque parcelle de mon corps.

***

Sur le Moby Dick l'heure était à la fête, ils venaient de piller un énorme navire rempli de richesses, une très grosse prise. L'alcool coulait à flot, la musique retentissait et les rires se faisaient entendre sur tout le navire. La joie était de la partie ! Marco n'était pas le dernier à faire la fête, loin de là. Par contre Whitey veillait au grain, elle avait interdit aux plus jeunes de boire et même si son sang était bien mélangé à l'alcool, elle ne laissait rien passer, au plus grand damne de Marco, Joz, Vista et Izou.

Alors que la fête battait son plein, un des pirates en charge de la vigie hurla qu'un petit voilier arrivait droit sur eux à pleine vitesse et que ce dernier allait s'écraser contre leur coque si rien n'était fait.

Le blond n'hésita pas et prit Izou entre ses serres pour aller directement sur le voilier. Quand ils se posèrent dessus, une vision d'horreur les prit. Hikaru était là, dans une mare de sang séché datant sûrement de plusieurs jours. Marco s'immobilisa durant un instant sous le choc de la découverte, tout comme Izou. Ce fût le jappement à la fois heureux de retrouver les amis de son "maitre", et inquiet pour ce dernier qui les fit reprendre pied avec la réalité.

- Marco, occupe-toi de nous mener au Moby Dick en un seul morceau. Je m'occupe de veiller sur Hika en attendant.

- Non, yoi ! Hika est...

- Tu es bien meilleur que moi pour manœuvrer un bateau ! Tu veux qu'on finisse tous à l'eau, ou qu'on arrive le plus vite possible entier ?! Le coupait le brun aux cheveux longs avec colère.

Marco tiqua, mais s'exécuta. Izou avait raison, ils iraient plus vite avec lui aux commandes. Le blond ne put que tiquer et pester de colère. Il s'inquiétait. Il s'inquiétait beaucoup. Comment tout cela avait pu arriver ? Il l'avait eu par escargophone seulement quelques jours auparavant et tout semblait très bien se passer !

Izou, lui, paniquait totalement. Il n'avait aucune idée de ce qu'il devait faire. Son ami châtain était inconscient, sûrement à cause de ses blessures, de sa fièvre et de sa panique. Le brun ne pouvait que garder le corps de son ami contre lui et ne cessait de l'appeler, sans réaction de la part de leur ami.

- Izou, dès qu'on est arrivé, cherche dans ses affaires tous ses carnets, yoi. Le connaissant, il tenait forcément un registre ou a écrit quelque part un récapitulatif de ses blessures et des soins qu'il s'est fait, yoi. Je m'occupe de l'emmener à notre doc, yoi.

- Compte sur moi.

Même pas une seconde plus tard, ils accrochaient le voilier à l'énorme bateau qu'était le Moby Dick. Marco n'attendait pas que ses frères aient terminé d'attacher le voilier qu'il transforma ses bras en ailes et prit son petit ami délicatement entre ses serres et s'envolait pour les poser sur le Moby Dick.

- Doc, ramène-toi ! C'est urgent, yoi !

Il ne laissait pas le temps à qui que ce soit de comprendre qu'il prit Hikaru dans ses bras et courait à l'intérieur, en direction de l'infirmerie, toute l'équipe médicale à sa suite. Au final tous étaient dans l'incompréhension la plus totale. Que se passait-il donc ?

Quelques minutes plus tard, tout le monde fût dégrisé, surtout le capitaine de l'équipage qui parut tout à coup très soucieux. En effet, Izou venait de revenir également sur le bateau avec l'aide d'Oeko. Si le loup était là, alors aucun doute ne pouvait se faire, Hikaru également...

Hélas pour le père de famille, Izou ne prit pas le temps d'expliquer quoi que ce soit et se précipitait dans les couloirs du bateau pour rejoindre ses amis. Il tenait fermement dans ses mains un carnet. Un du genre qu'Hikaru avait toujours sur lui.

- Mon dieu..., s'horrifiait un des pirates, soufflé par ce qu'il voyait en contre bas du Moby Dick. Comment peut-il être encore en vie en ayant perdu autant de sang...

Cette simple remarque en fit pâlir plus d'un et en fit précipiter également plus d'un vers la rambarde pour voir de quoi parlait l'homme. Quand les yeux de Barbe Blanche se posa sur le voilier, son cœur rata un battement et son sang se glaça dans ses veines. Son estomac se vrilla de peur et d'inquiétude. Ses yeux se porta directement à la porte menant à l'intérieur de son navire. Il voulait rejoindre son gamin, mais pour quoi faire ? Il n'était pas médecin et n'allait pas pouvoir les aider à quoi que ce soit. Alors il partit à son fauteuil, le tournait pour être en face de la porte et s'y assit, attendant des nouvelles.

- Que l'on soigne Oeko également. Mettez le cap sur Dokra. Je veux savoir ce qu'il s'est passé exactement, ordonna l'homme presque froidement.

Intérieurement, tout l'être d'Edward Newgate tremblait de peur. Il avait besoin d'avoir des nouvelles de son gosse. Tous les membres de l'équipage furent silencieux, comprenant dans quel était se trouvait leur capitaine. Même Oden n'osait bouger ou dire quoi que ce soit, c'était dire la gravité de la situation. L'humeur n'était plus à la fête.

Le premier à ressortir de l'intérieur du bateau à tête de baleine fût Izou. Tous se mirent à le fixer en attente des nouvelles qu'il pouvait apporter.

- Hikaru est dans un sale état, annonça-t-il sans détour. Il a quatre blessures par balle plus ou moins graves. Heureusement, il a pu faire les premiers soins et... d'après son carnet et ce qu'à constater le doc... Il s'est opéré lui-même sur le voilier... Il y a quatre jours... Vu la quantité de sang qu'il a perdu, c'est un miracle qu'il ait réussi à tenir jusqu'à nous...

- Izou, comment va-t-il, concrètement ? Est-ce que je dois m'attendre à...

Le capitaine de l'équipage et père du blessé n'osait même pas finir sa phrase tant il redoutait l'issue de celle-ci. Il ne voulait pas perdre son fils alors qu'il venait seulement de le rencontrer et de commencer à le connaître !

- Pas très bien, répondit le samouraï la mine grave. Il ne risque pas de mourir de ses blessures. Là-dessus, Hikaru a fait du bon travail. Cependant, la perte de sang et les infections... Si on ne réussit pas à faire baisser sa fièvre... Elle lui sera fatale. Mais l'équipe médicale est rassurante sur ce sujet. Pour eux, tout se passera bien, tentait-il de rassurer.

Tous voyaient que le pauvre était également au bord des larmes tant la situation le chamboulait et le dépassait. Il se montrait dur, comme toujours et pourtant il empêchait sa lèvre inférieure de trembler en la mordant et ses yeux étaient baignés de larmes retenues. Il n'en menait pas large.

Alors qu'Izou allait s'essuyer les yeux avec les manches de son kimono, il vit ses mains recouvertes de sang. Le sang de son ami. Il se figea en les fixant et... une première larme coula le long de sa joue, vite suivie d'une autre, et encore d'une autre, et ainsi de suite. Edward était aussi touché par la situation et partit voir son nouveau fils pour le prendre contre lui tout en demandant silencieusement à Whitey d'aller chercher de quoi laver les mains de l'adolescent.

A son grand étonnement Toki fut bien plus rapide. Elle avait bien vu l'état dans lequel se trouvait le jeune homme et les avait devancés. Les deux femmes aidèrent le brun à nettoyer le sang se trouvant sur ses mains avec délicatesse. Oden, bien qu'embrasser par la situation, rejoignit son frère pour prendre soin de son subordonné. Jamais il n'avait vu Izou se mettre dans un état pareil...

Ce fût le début de l'attente. Ils attendaient tous qu'on vienne leur porter de bonnes nouvelles. Tous attendaient assis ou non, sans bouger ou en s'occupant en silence. Personne n'osait briser ce silence palpable. Puis la porte s'ouvrit de nouveau, cette fois-ci sur Marco.

Le blond avait de gros cernes et semblait au bout du rouleau. Il avançait par automatisme comme un mort vivant. Il avait abandonné sa chemise, sûrement bien trop tachée du liquide rouge. Par contre il n'avait aucune présence de sang sur lui, mais tous savaient que c'était dû à sa présence auprès du patient.

Marco ne prit même pas la peine de regarder autour de lui ou de demander l'autorisation, prit simplement son envol sur quelques mètres pour s'installer contre son capitaine.

- Quelles sont les nouvelles, fils ? Demandait au final Barbe Blanche, soucieux.

- Il va s'en sortir, yoi. Sa fièvre baisse, enfin. On a retiré les chaires abîmées, yoi. J'ai régénéré le maximum que je pouvais faire. Mais la convalescence sera longue et pénible, yoi. Maintenant, ils s'occupent de réparer les tendons de son épaule. Le Moby Dick doit rester le plus stable possible, yoi. On ne sait pas encore quand il va se réveiller, yoi. Je...

Marco venait également de craquer. Il avait trouvé refuge entre les bras de son capitaine, comme un enfant le ferait dans les bras de son père. La pression retombait, un peu. Même Edward ne put s'empêcher de lâcher une petite larme solitaire de savoir son fils biologique presque hors de danger.

- Père... Qui a bien pu lui faire ça, yoi ? Il... S'il n'avait pas été médecin et s'il n'avait pas eu la force de s'auto-opéré... Il y serait passé, yoi... Si jamais je les trouve, je les...

La tristesse et l'inquiétude laissaient place à la haine, à la colère et à la rage. Barbe Blanche le savait, si jamais le jeune homme trouvait les responsables, il allait faire un véritable massacre. Le phœnix n'était pas connu pour son côté violent ou meurtrier, même s'il restait bagarreur. Mais comme on le disait souvent, il fallait se méfier de l'eau qui dort. Cette expression seyait, à la perfection, à Marco.

- Fils, chaque chose en son temps. Pour le moment, nous devons veiller sur Hikaru. Il aura besoin de nous à ses côtés à son réveil.

- Ça me fout la rage, yoi ! Il... Il a d'autres blessures bien plus anciennes, yoi ! Ça dure depuis quand son histoire au juste, yoi ?! Il se fait agresser et ça régulièrement et il ne nous dit rien du tout, yoi ! Il ne nous fait pas confiance ou quoi ?! Il ne pouvait pas nous le dire, ou s'en plaindre, toi ?! Hurlait Marco de rage et de colère en restant contre le père du blessé.

Un soupir sonore se fit entendre. Freddy secouait la tête de désaccord et de désespoir. Il connaissait bien celui qu'il considérait comme son petit frère. Il savait que se plaindre n'était pas dans son caractère.

- Marco, ce n'est pas aussi simple, intervenait-il au final.

- Et en quoi ce n'est pas aussi simple, yoi ?! S'emportait Marco.

- Parce qu'Hikaru ne se plaint pratiquement jamais ! Criait l'homme sur l'adolescent. Hikaru n'a jamais eu de véritable enfance ! Tu crois qu'on devient aussi compétent que lui en médecine en se plaignant ? Non ! Depuis qu'il est petit il a été plongé dans le monde des adultes ! Il n'a même jamais eu d'amis de son âge avant qu'il ne vous rencontre. Il a toujours eu l'habitude de tout régler seul et quand il en avait vraiment assez, il se tirait juste en plein milieu du territoire des loups arboricoles. Se plaindre ne fait pas partit des choses qu'il sait faire. Chez nous se plaindre... c'est un luxe. En soit, la seule fois que je me suis véritablement plaint quand j'étais encore dans notre village, la réaction des habitants m'a poussé à me tirer de là.

- Comment ça ? Questionnait la capitaine dans l'incompréhension.

- Plains-toi et tu seras accueilli avec des coups de pieds au cul. La politique, se taire et faire ce qu'on a à faire. Tu as le droit de râler mais pas de te plaindre. En plus, vous connaissez cette tête de mule maintenant, non ? Il veut vous prouver et se prouver qu'il a sa place dans notre équipage. Il ne veut pas être un poids pour nous. Il ne parlera pas de ce qu'il considère comme futile.

- Hikaru, Hikaru, Hikaru..., soupirait le père de l'adolescent en secouant la tête de droite à gauche.

- Comment peut-il considérer que de se faire agresser soit une futilité, yoi ? Désespérait le blond en regardant Freddy.

L'homme originaire de Dokra levait un sourcil presque amusé. Il s'inquiétait pour le châtain, mais savait que le gosse avait la peau dure. Il était impensable pour le brun que son "petite frère" passe l'arme à gauche. Ce sale gosse était comme une mauvaise herbe, arrachez-la et elle revenait au galop !

- Par curiosité, il vous a déjà parlé de comment il a fini dans la tanière du couple alpha des loups, n'est-ce pas ? Riait par avance Edy.

- Ouais, yoi.

- Mais vous a-t-il raconté pourquoi il a fini là-bas ?

Après réflexion, ils savaient juste que le blessé leur avait juste dit qu'il y était atterri après qu'une envie soudaine d'explorer l'île l'avait pris.

- Je prends ça pour un non. Les seuls dans sa tranche d'âge c'est les deux gamins des privilégiés qui ne se mélangent jamais à personne et entre eux et Hikaru, ça n'a jamais été l'entente, c'est même tout l'inverse. Ils ne peuvent pas se blairer. Le jour où il est parti en "exploration", ce petit con, on a mis deux jours avant de le voir revenir avec une jambe pétée et l'air de rien ! Bref, tout ça pour vous dire que s'il s'était tiré comme il l'a fait, c'est parce que ces petits enfoirés passent leur temps à venir l'emmerder plus que de raison ! Il finit toujours par les ignorer et partir dans le territoire des loups pour avoir la paix. Pour lui, que ce groupe s'en prenne à lui, c'est une futilité, balayait l'homme de la main droite. Je parie même que c'est eux qui lui ont fait tout ça.

- Je vais les buter, yoi.

Marco venait de quitter les genoux de son capitaine et une aura noire l'entourait, une aura meurtrière. Le blond avait relevé la tête avec un air des plus déterminé et sérieux. Il ne rigolait pas le moins du monde, le phœnix de l'équipage souhaitait vraiment les tuer. Il donna froid dans le dos à plus d'un à ce moment précis.

- Compte sur moi pour les torturer avant, approuvait Freddy avait un sourire malsain sur le visage. Si tu savais comme je rêve de leur faire la peau à ces salops.

- Mes fils, on se calme tout de suite. L'heure n'est pas encore à la vengeance, les reprit Barbe Blanche en s'éclairant la voix. En plus, je suis son père, je vais moi-même leur faire visiter du paysage ! Ils verront ce que c'est de s'en prendre à un des membres de ma famille.

- Pas un pour rattraper les autres, soupira Whitey en rigolant doucement, mais si vous nous donnez l'ordre, alors on s'occupera de tous les exterminer jusqu'au dernier, n'est-ce pas ?! Hurlait-elle.

Tous les pirates répondirent en cœur en hurlant que le crime qui avait été commis sur leur camarade ne serait pas laissé impuni.

Ce fut précisément à ce moment que le médecin sortit de l'intérieur de l'embarcation. Il arborait un grand sourire rassurant, il ne pouvait qu'annoncer une bonne nouvelle, tous le savaient.

- Bon, il est revenu à une température corporelle normale. Il ne devrait pas mourir pour le peu qu'il lui reste. Je pense qu'on peut remercier ses propres médicaments ! Ce gamin se sauve la vie tout seul, si l'on peut m'autoriser à dire ça ! Ses blessures sont propres et grâce à Marco les plus graves le sont déjà un peu moins. Quant à son épaule, l'opération est un succès. On a réussi à réparer les tendons touchés. Il ne devrait garder aucune séquelle de cette blessure, tant qu'il reste tranquille. Ce qui veut dire, pas de retrouvailles trop chaudes, d'accord, Marco ? Se moquait l'homme.

- Je ne suis pas une bête, ni débile, yoi ! S'offusquait Marco.

- Oden, pas d'exploration forcée d'île avec lui. Bref, repos le plus complet jusqu'à nouvel ordre.

- Bonne chance pour le garder en place, se moquait Freddy. Hikaru n'en fera qu'à sa tête !

- On l'attachera si nécessaire, conclu le médecin de bord. L'ordre médical en ce qui concerne Hikaru c'est le calme et le repos pour le moment. Ah et s'il doit se déplacer, il doit utiliser une béquille pour ne pas trop s'appuyer sur sa jambe et garder son bras en écharpe à tout prix. Il ne doit pas trop utiliser son bras non-plus. Je compte sur vous pour l'aider durant tout le temps de sa convalescence, mais bon, avec vous je ne m'en fais pas du tout. Sur ce, je vais me coucher, je suis lessivé.

L'homme fit simplement un signe de main et partit se coucher sans plus de paroles et de formalités. Il avait décuvé trop vite pour pouvoir opérer l'enfant de son capitaine et il en payait maintenant le prix. Il avait besoin d'une bonne nuit de repos, ou du moins ce qu'il en restait. Barbe Blanche ordonna alors à tous d'aller se coucher également, à l'exception de ceux qui devaient prendre leur tour de garde.

Le phœnix ne regagna pas sa cabine, mais rejoignit son petit ami. Hikaru était allongé sur un lit de l'infirmerie à l'écart des autres, même si la pièce était totalement vide. Le châtain se trouvait là, allongé dans ce lit, inconscient. Marco avait l'impression qu'Hikaru dormait, tout simplement, si on arrivait à passer outre ses bandages, les machines reliées à lui et les perfusions. Les larmes coulèrent de nouveau, alors qu'il prenait place sur une chaise aux côtés de la personne la plus importante à ses yeux. Dans quel triste état était le châtain... Le cœur de Marco se serrait. Que ce serait-il passé s'il n'avait pas réussi à quitter l'île ? Ou s'il n'avait pas réussi à les rejoindre ? Dire qu'il aurait pu le perdre sans rien pouvoir faire... Et le pire encore, c'est qu'il aurait pu ne jamais le retrouver ou savoir ce qui lui était arrivé ! Ça le rongeait de l'intérieur...

Il prit la main encore valide de son petit ami entre les siennes et le regarda ainsi un long moment. Un si long moment, qu'il finit par s'endormir assit, la main d'Hikaru entre les siennes, et sa tête reposant sur ses bras, reposant eux même sur le lit.

Le père d'Hikaru vint quelques temps après. En découvrant Marco, ainsi endormi, il ne chercha pas à le réveiller. A la place, il partit en quête d'une couverture pour le compagnon de son enfant, qu'il déposa sur les épaules de ce dernier. Barbe Blanche avait longuement hésité avant de venir voir son enfant. Il avait peur de le déranger dans son sommeil ou de faire un impair qui causerait le ralentissement de la guérison de son fils. Il s'était posé questions après questions mentalement, seul dans sa cabine à tourner en rond. A la fin, ne tenant plus, il avait fini par se dire que d'aller jeter un coup d'œil discret et silencieux ne devrait pas faire de mal. Il avait donc cédé à la tentation et avait rejoint le couple.

Voir l'état de son fils ne le réjouissait pas, loin de là. Mais entendre et voir les machines biper et afficher son rythme cardiaque le rassurait. Le plus important, c'était que son enfant soit en vie. Tout d'abord hésitant, l'adulte vint poser sa main délicatement et dans une douceur extrême sa main sur la tête de son fils. Il finit même par s'asseoir de l'autre côté de son enfant.

- Tu nous as encore fait une peur bleue pour toi... Hikaru, je t'interdis de mourir avant ton vieux père. Je ne veux pas voir mon enfant mourir avant moi. Nous ferons payer ceux qui t'ont fait ça promis. Mais pour l'heure, rétablis-toi vite et bien. Ma priorité, c'est ta santé. Réveille-toi vite et surtout en aussi bonne santé que possible. On est tous inquiet pour toi.

Edward vint poser ses lèvres sur le front de son fils, avant de retourner à sa cabine, le cœur plus léger et en paix. Son fils allait bien. Il savait qu'il allait revoir son enfant debout avant même qu'il ne le comprenne. Il put s'endormir l'esprit un peu moins encombré par son inquiétude.

Les jours passèrent et Hikaru ne se réveillait pas. Ce fait faisait monter l'inquiétude des proches du châtain, pas celle de l'équipe médicale. Ils avaient beau les rassurer en leur disant que c'était normal avec tout ce qu'avait vécu l'adolescent, on ne cessait de leur demander si ce n'était pas anormal qu'Hikaru reste toujours inconscient.

Le Moby Dick était bien plus lent que le petit voilier du châtain et la météo avait été étonnamment mauvaise ces derniers jours. Les pirates se retrouvaient forcé de faire un arrêt au contraire d'Hikaru qui avait foncé droit sur eux. Les pirates étaient donc à quai pour trois jours, le temps pour le logpose se recharge. Ce fût Izou qui força Marco à quitter le chevet de son amant. Le blond devait sortir prendre l'air et se changer les idées. Pour être certain qu'il ne puisse pas faire d'opposition, ce fût même Newgate qui vint l'attraper par l'arrière de son col de chemise et le traînait à sa suite dehors. Izou s'était contenté de saluer les deux de la main avec un grand sourire, tout en promettant de bien prendre soin de la belle au bois dormant.

Newgate demanda à Marco de prendre son envol et de faire ce qu'il avait l'habitude de faire, soit de faire le tour des parages en vol, de cartographier et de faire ce qu'il souhaitait ensuite, mais l'interdisait de revenir camper auprès de son fils. Il n'avait le droit de retourner sur le Moby Dick uniquement pour faire ses cartes, pour dormir ou encore déposer ses achats s'il y en avait. Son capitaine lui conseillait même fortement de faire ce qu'il avait l'habitude de faire s'il ne voulait pas mettre en colère Hikaru quand ce dernier se réveillera. Ce fut avec un énorme soupir que Marco prit son envol et enregistrait mentalement les informations qu'il pouvait voir en survolant les environs. Il mit bien une bonne heure à faire le tour, deux autres pour cartographier ce qu'il avait vu et au final il partit se promener en ville. Par habitude, il finit dans une librairie au rayon médecine à feuilleter les livres pour ne prendre que les plus intéressants. Il était en mode automatique et faisait simplement les achats qu'il avait pris l'habitude de faire depuis qu'il était avec son châtain.

De son côté, Izou veillait sur le blessé tout en continuant un projet couture qu'il avait commencé depuis quelques jours. En fait, il avait pour but de faire une écharpe pour l'épaule de son ami. Il voulait en faire une confortable et surtout esthétique, comme Hikaru allait devoir la garder un certain temps. Il avait fini l'aspect général en se basant sur une déjà faite, il ne lui restait plus qu'à finir son travail de broderie et il avait entrepris de représenter les deux choses les plus importantes se trouvant à bord aux yeux d'Hikaru, un phœnix bleu et le Jolly Roger de son paternel.

Comme un signe du destin, alors qu'il coupait le fil après le point final, les paupières d'Hikaru se mirent à bouger. La bouche du châtain s'entrouvrit pour laisser échapper un grognement de douleur et d'inconfort. Bientôt ce fut ses paupières qui s'entrouvrirent pour se refermer lourdement. La fatigue d'Hikaru était encore bien trop forte pour lui. Se réveiller pompait tout de même beaucoup d'énergie sans s'en rendre compte !

Izou en voyant du mouvement de la part de son ami, en lâcha son travail sous la surprise et couru comme un fou sur le pont. Il ouvrit la porte avec un grand fracas, faisant sursauter tous les pirates présents.

 - Hikaru se réveille ! S'époumonait-il avant de faire demi-tour et retourner auprès de son ami qui avait toujours beaucoup de mal à sortir de son sommeil de plusieurs jours. Courage, tu vas y arriver Hikaru !

Izou était retourné là où se trouvait précédemment, mais sans se rasseoir. Il avait attrapé la main de son ami et l'encourageait pour qu'il puisse se réveiller plus rapidement et espérait lui transmettre de l'énergie pour l'aider. Il était fou de joie et s'il entendait bien, tout l'équipage ressentait la même chose que lui ! La joie était de mise et tous hurlaient leur joie. Si bien que tous ceux qui avaient quitté le Moby Dick revenaient précipitamment, se demandant s'ils se faisaient attaquer. Quand ils virent que ce n'était pas le cas, personne ne compris ce qu'ils leur prenaient, ce ne fut uniquement que lorsque Whitey Bay vint secouer Marco par les épaules en pleurant de joie, que ce dernier put comprendre l'origine de l'excitation soudaine de tout l'équipage.

- Il se réveille, Marco ! Va vite le rejoindre ! Annonçait la femme aux cheveux bleus avec un énorme sourire sur les lèvres avant de partir vers le capitaine qui revenait également sur le Moby Dick. Capitaine ! Hikaru se réveille !

Il n'en fallut pas plus pour les deux hommes pour se précipiter dans l'infirmerie en se bousculant et bousculant les autres. Ils se retrouvèrent même bloqué dans la porte en essayant de passer en même temps, ni l'un, ni l'autre, n'ayant entrepris de laisser qui conque rentrer avant eux. 

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