Calvin Harris, Disciples - How deep is your love
☾ AMAYA
— 2023 | Monaco
Je ne sais pas du tout où est-ce que Lando est en train de m'emmener mais je le suis, mes doigts entrelacés avec les siens, à courir sous la petite pluie fine qui nous tombent dessus. Je rigole parfois. Alors que Lando, me regarde par moment avec ce sourire qui pourrait me faire, faire toutes les conneries du monde à ses côtés.
Il ralentit ses pas, je fais alors la même chose. Les goutes de pluie ont trempés complètement ses boucles qui retombent lourdement sur son front. Sa chemise blanche est devenue humide, quasiment transparente. La lanière de son appareil photo traîne sur son épaule, l'objectif est protégé par l'une de ses mains.
Je ne suis peut-être pas dans un meilleur état mais je me suis peut-être épargnée un rhume demain, en enfilant ce sweat à capuche.
Il pousse la porte d'un endroit qui semble être une petite brasserie. Je regarde autour de moi, les doigts toujours entrelacés à ceux de Lando. L'endroit me donne l'impression qu'ici, nous laissons tout au pas de la porte, la célébrité, les problèmes, pour seulement être qui nous sommes réellement. L'ambiance légèrement tamisée est réconfortante.
Lando me guide jusqu'au fond de la salle, là où nous prenons tous les deux places sur deux chaises hautes, sur un bout de comptoir. Je prends place sur celle qui se trouve à sa droite.
— Tu connais bien cet endroit ? Je lui demande.
— Je viens lorsque j'ai besoin d'un semblant de tranquillité.
Je souris doucement. La capuche de mon sweat quitte doucement ma tête par un simple geste de Lando, qui me retire cette dernière.
— Alors, tu as eu envie d'avoir un semblant de tranquillité avec moi, cette nuit.
— Un endroit où tout le monde fait semblant de ne connaître personne, qui ne dégaine pas un téléphone pour te prendre en photo ou vidéo.
Je hoche doucement la tête en pinçant mes lèvres entre elles.
— Les personnes n'ont pas été trop virulentes, dans tes demandes de messages ?
— En réalité, je n'ai plus regardé mes demandes de messages depuis un petit moment. C'était la meilleure manière pour moi de ne pas me confronter à l'idiotie de certains.
— Je suis désolé, encore une fois.
Je secoue la tête.
— Ce n'est pas de ta faute, je te l'ai déjà dit, dis-je en posant l'une de mes joues au creux de ma paume de main.
— Tu sais c'est quoi, le « pire » dans tout ça ? Demande-t-il alors que je secoue la tête de gauche à droite. Je suis même heureux que cette vidéo de nous deux aux platines soient sorties. Pour les photos un peu moins, c'était dans un cadre plus privé mais je regrette très peu de choses que je fais.
Un sourire étire le coin de mes lèvres.
— Je suis d'accord avec toi. Alors même si tu ne sais pas danser et que tu m'as écrasé les pieds plus d'une fois, j'ai vraiment apprécié mixer avec toi, cette nuit là.
— Je sais danser !
— Pas avec deux litres de bière dans les veines !
J'éclate de rire lorsque ses mains se faufilent sur mes cotes pour les chatouiller.
Je plaque l'une de mes mains contre ma bouche et de l'autre, je repousse le cou de Lando. Ses doigts se faufilent sur les miens et garde mes doigts plaquer contre le côté de son cou.
— Tu sais ce que je me souviens aussi, de cette nuit là ?
— Non, dis-je en fronçant les sourcils. Mais dis-moi.
— Du moment où tu m'as confié que j'avais une nuque incroyablement sexy et musclé.
Mes lèvres s'entrouvrent doucement, les pommettes brûlantes par son aveux.
— J'ai vraiment dit ça, moi ? Oh bordel...
Je retire mes doigts de son cou.
— Tu l'as avoué avec un sourire.
Je pose une main sur le devant de mon visage. Lando ricane à mes côtés.
— Je dis toujours des bêtises qui dépasse ma pensée lorsque j'ai bu trop de champagne.
Je pose mon regard sur le cou de Lando.
C'est vrai que son cou et sa nuque sont incroyablement musclé. Les veines de ses muscles ressortent légèrement sous sa peau. Il n'y a pas à dire... c'est vraiment sexy.
— Des bêtises que tu sembles pourtant approuvé avec ce regard.
Son index se positionne sous mon menton et relève mon visage vers le sien. Mes yeux rencontrent alors l'océan qui déborde de ses yeux, puis débute une petite battle de regard.
La profondeur de son regard et l'éclat de ses iris n'ont jamais été aussi intense qu'à cet instant, depuis notre rencontre.
Je bascule mon poing sous ma mâchoire, le doigt de Lando ne quitte pas mon menton, au contraire, il le saisit entre son index et son pouce.
Tu vas tellement perdre.
L'un de ses sourcils se haussent et un sourire nait sur le coin de mes lèvres, comme si il avait directement entendu ma pensée.
Je mord doucement ma lèvre inférieure.
Ses yeux se dirigent doucement au sud de mon visage. La veine qui traverse le côté de son cou, palpite doucement.
— Je ne sais pas ce que tu regardes mais tu as l'air passionné, un poil frustré.
— Je ne suis pas frustré en regardant tes lèvres, Amaya. Je me demande juste si elles ont un goût particulier, je me souviens que tu avais un baume à lèvres à la framboise.
Un frison parcours mon échine tandis que mes joues ne sont plus que le reflet des actions de Lando. Je ne contrôle désormais plus rien à cet instant.
— Et tu aimes, la framboise ?
— Particulièrement, c'est mon fruit préféré.
Je pouffe de rire, mon menton toujours retenu entre les doigts du pilote.
— Tu attends quoi de plus ?
Il sourit doucement et penche son visage vers le mien. Son nez frôle le mien, il garde ce sourire sur le bout de ses lèvres.
— Le bon moment.
Il fait glisser le bout de son nez sur le mien avant de reculer doucement son visage puis de retirer ses doigts de mon visage. Je mord doucement ma lèvre inférieure.
Là, je crois que c'est moi qui suis frustrée.
La chaleur dans mon corps ne quitte plus mes veines. Je mord le bout de mon ongle et observe l'un des barman se diriger dans notre direction, très certainement pour prendre notre commande.
Bordel, mais c'était quoi ça ?
Lando commande une bière et moi, la même chose.
— Tu bois des bières ?
— Comme tu bois du vin blanc.
Je tourne la tête dans sa direction, il fronce légèrement les sourcils.
— Ne fais pas celui qui ne se souvient pas alors que tu avais pour la moitié du temps, le nez plongé dans mon verre de vin blanc.
— Il était meilleur chez toi.
Je lui donne un coup d'épaule avec la mienne. Il sourit et je roule des yeux sous mes paupières.
— Arrête de me regarder comme ça, dis-je en faisant glisser mes doigts sur la surface de mon verre.
— Et je te regarde comment ?
— Je ne sais pas, mais comme si que tu allais me tuer ou dévorer ton plat préféré.
Il ricane en apportant son verre au bord de ses lèvres.
— Tu ne peux pas être mon plat préféré si je ne t'ai pas encore-
— Arrête toi ici.
Il rigole et je roule des yeux en buvant moi aussi dans mon verre de bière.
Lando se saisit de mon appareil photo et pointe son objectif dans ma direction. Je joue alors le jeu en prenant la pose avec ma pinte de bière, il ricane derrière son objectif.
C'est bizarre cette sensation qu'il me laisse alors que ça ne fait que la deuxième fois que l'on se voit. Je ressens ce confort et cette liberté à ses côtés.
Et ça fait tellement de bien de ressentir de genre de choses.
Je crois que jusqu'à maintenant, ce chapitre est l'un de mes préférés ⭐️
Ça monte crescendo entre nos deux loustics 🤓 on a failli avoir le premier bisou mais... puisque je suis naya, on va attendre encore un petit peu, lol
Prenez soin de vous 🧡
À bientôt !
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