Blood Fragments

By senshi533

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Alma Joriz, voilà la personne que j'étais, lorsque mes seules préoccupations étaient de trouver un taxi après... More

Prologue
Chapitre 1 : Je m'appelle Clarissa.
Chapitre 2 : Le numéro n'est plus attribué...
Chapitre 3 : La face cachée.
Chapitre 4 : Un bruit sourd.
Chapitre 5 : Une soirée sans les invités principaux ?
Chapitre 6 : La douche froide.
Chapitre 7 : Vengeance !
Chapitre 8 : Une cible.
Chapitre 9 : Anniversaire !
Chapitre 10 : Une flèche déviante.
Chaptitre 11 : La constellation de la flèche ->
Chapitre 12 : Le calme avant la tempête...
Chapitre 13 : Une sombre organisation.
Chapitre 14 : L'envers du décor...
Chapitre 15 : Fuir ou mourir ?
Chapitre 16 : Une fugitive malgré moi.
Chapitre 17 : Une cohabitation forcée.
Chapitre 18 : Fuir la réalité.
Chapitre 19 : Menotté.
Chapitre 20 : Prise au piège.
Chapitre 21 : Risque ou vérité ?
Chapitre 22 : Un fragment du passé.
Chapitre 23 : Dos à la cible.
Chapitre 24 : L'insertion d'Alec.
Chapitre 25 : Goutte de sang.
Chapitre 26 : Un pied entre chaque monde.
Chapitre 27 : Décollage imminent.
Chapitre 28 : Affreuse réalité.
Chapitre 30 : Folie malsaine...

Chapitre 29 : Le silence.

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By senshi533

En me réveillant, je sens mon corps emprisonné par quelque chose de lourd, en inclinant la tête j'aperçois que ce sont les bras d'Alec encerclant ma taille qui me tienne en otage.

Il est toujours en train de dormir, j'essaie de me libérer sans le réveiller.

Dehors la nuit bat toujours son plein, je me lève laissant mes jambes me guider, jusqu'à la façade de la porte de la chambre de ma mère.

Je prends une grande inspiration, et pousse légèrement la porte pour rentrer à l'intérieur, l'odeur de son parfum qui recouvre la chambre envahit mes narines.

Alec a raison la chose la plus dure après avoir perdu un être cher, c'est de faire face au silence qui plane en son absence.

En m'approchant de son lit je remarque qu'il y a une feuille pliée en deux, j'aperçois qu'il est écrit :

« Lis-moi !  »

Une lettre ?
Je réfléchis pas et l'ouvre.

C'est une lettre écrite à la main, les premiers mots auxquels je fais face, accapare immédiatement mon attention.

« Mon trésor »

Cette fois-ci je reconnais immédiatement l'écriture fine et minutieuse de ma mère.

Mon cœur bat si fort et si vite qu'il menace de s'échapper de ma poitrine. 

« Mon trésor, si tu lis cette lettre, c'est qu'à mon plus grand regret tu as dû faire face à mon corps dans la maison. »

Les frissons d'horreur me transpercent de part et d'autres.

« Quand je t'ai appelée pour t'annoncer que des personnes s'étaient introduites dans la maison, je ne t'ai pas précisé que ces hommes ont menacé de s'en prendre à ta vie si je ne faisais pas venir Alec. Mais la seule solution était de te faire venir, pour être sûr de sa présence. »

Alec.

« Je savais que j'allais mourir Alma et je ne voulais pas que tu restes sans réponse, j'ai demandé à un des garçons qui avaient l'air d'avoir un peu d'humanité s'il pouvait bien me munir d'une feuille pour que je puisse t'écrire ces dernières paroles. »

Ça doit sûrement être Alexe qui lui a donné une feuille, pour qu'elle puisse écrire ses dernières paroles.

« Tu dois rester prudente change de Pays reconstruit-toi une nouvelle vie. Écoute-moi même si tu es triste, que tu as l'impression d'avoir tout perdu ne baisse jamais les bras trésor. Ne laisse pas cette douleur te dominer. »

J'ai les poumons comprimés, une barrière d'épine dans la gorge m'empêche de sortir le moindre mot.

Ne pleure pas.
Pleure tu as le droit.
Ça nous rappelle que nous sommes humains.

Ils ont fait exprès de laisser son corps ici pour être sûr que je le découvre, ils voulaient me punir, me faire souffrir pour m'être échappé.

« Mais ce que tu dois savoir impérativement sur ton ami Alec c'est qu'il n'est pas la personne que tu crois, il est le— »

Son dernier mot se poursuit par une ligne, comme si on lui avait arraché la feuille avant qu'elle termine d'écrire.

Un sifflement résonne dans mes tympans et le sale monde qui m'entour cesse de tourner.

Bordel, putain de bordel de merde !

Qu'est-ce qu'elle voulait me dire à son sujet ?
Elle voulait me tenir en garde, mais sur quoi bordel ?

ALEC.
ALEC.
ALEC.

C'est le cœur lourd que je descends au salon, j'aperçois ma mère allongée sur le canapé, le chemin de fer dans ma gorge me rappelle directement la dure réalité.

Au moment où je m'approche d'elle, je constate qu'elle a une trace violette au niveau de son cou, chose que je n'avais pas remarqué tout à l'heure quand j'étais en pleine crise de folie.

Ses enfants de putain ont dû l'étrangler avec une corde, elle ne méritait pas une fin aussi violente.

Je tombe à genoux face à elle en lui caressant le visage.

Le regret me ronge, me bouffe, me broie.
Toutes les fois où elle m'a demandé de venir la voir, et que je repoussais constamment, au lieu de venir et profiter du temps qu'il me restait avec elle.

- Je suis désolé, tellement désolé maman, soufflé-je la voix brisé.

Je me réveille allongée au sol devant le canapé où est allongé ma mère.

Je sursaute quand je constate qu'Alec est assis sur une chaise juste face à moi.

Mais ce qu'il me saute aux yeux, c'est la lettre qu'il tient entre les mains.

De quel droit se permet-il de lire une lettre qu'il ne lui est même pas adressée !

Il me dévisage sans sortir le moindre mot en me sondant sans aucune retenue, comme si j'étais une bête mystérieuse.

- Je me demande ce qu'elle s'apprêtait à dire à mon sujet, probablement que du mauvais.
Balance ce dernier d'un air non chaland en lançant une œil au contenu de la lettre.

Puisque j'avais dit à ma mère qu'Alec était un ami qui devait de l'argent à ses hommes ce qui était complètement faux.

Elle a dû apprendre qu'il faisait partie de l'organisation, elle souhaitait me mettre en garde.
J'espère que c'est ce qu'elle voulait me dire.

- Elle avait sûrement dû découvert que tu faisais partie de l'organisation, l'accusé-je en me torturant la mémoire.

- À moins que tu n'est quelque chose à me dire ? Demandé-je en prolongement la fin de ma phrase sans le quitter des yeux.

« Il est le »

- Je baigne dans la débauche du péché originel, rien de nouveau.
Riposte ce dernier, la mâchoire crispée.

C'est quoi ça ? Un message ? Une devinette ?
Débauche, péché, il fait sûrement référence à son mode vie.

Je ne veux pas ne songer à l'idée qu'il me la mette à l'envers, mais Alec est un manipulateur qui excelle dans l'art du mensonge tout pour lui tous est un terrain de jeu.

Ne jamais laisser pour compte cette possibilité.

Je ne veux pas me torturer en pansant qu'il ne joue pas fran jeu avec moi.

En attendant, à l'heure qu'il est, nous sommes tous les deux dans la même galère.

Le corps de ma mère ne peut pas rester ici plus longtemps, elle mérite d'être enterrée dignement, comme la personne qu'elle est.

J'endure, je souffre, j'accepte, puis j'efface.

- On ne peut pas la laisser ici plus longtemps, lui dis-je.

- On va faire un appel anonyme pour que la police vienne s'en occuper.

Je vais devoir l'abandonner, l'idée de partir la laissant seul ici, me tue. Et puis je me dois d'être présente à son enterrement, je lui dois au moins ça.

- Je dois assister à son enterrement, déclaré-je.

- Tu n'as rien compris ou quoi ?
- Tu sens pas le piège là ? C'est évident qu'ils vont être là-bas en première loge. Gronde Alec avec irritation comme si c'était une évidence.

En repensant à la lettre de ma mère, elle avait stipulé que les hommes l'avaient forcé à me faire venir pour être sure de la présence d'Alec.

Malgré le fait qu'ils veulent me tuer, ce qui est une certitude, c'est qu'Alec lui il le veulent en vie.

Pourquoi autant d'acharnement pour un homme qui est censé les avoir trahis ?

Sans m'en rendre compte, je serre si fort mes poings, que mes ongles ont transpercé les paumes de mes mains.

En ouvrant mes mains, je fais face aux demi-traces de lune ou les gouttes de sang s'en échappent, Alec suit mon regard, et constate ma blessure.

Il me tourne le dos et ouvre un tiroir pour s'accaparer de je-ne-sais-quoi. Puis il revient vers moi sans dire un seul mot, il me saisit la main puis recouvre la paume avec un bandage.

Je ne bouge pas, je suis comme tétanisé par ce geste si doux et protecteur, qu'au moment où il saisit ma deuxième paume pour me faire la même manipulation, je me dégage aussitôt.

- Laisse-moi t'aider bordel, soupire Alec sans me lâcher des yeux.

Cette scène me rappelle le moment où je lui avais tiré une flèche sur la paume de sa main, mais ronger par la culpabilité.

Je lui avais fabriqué un pansement à l'aide de la manche de mon blouson.

Je lâche prise et le laisse faire, sans dire le moindre mot. Je me concentre sur lui, seulement sur lui, une fois qu'il a terminé, il prend la parole.

- Va préparer un sac, on va partir d'ici, m'ordonne-t-il.

Je me dirige dans la chambre, à ma mère pour prendre le bracelet qu'elle aurait sûrement voulu me donner, car il se transmet de mère en fille.

Le bracelet est en or avec en centre un phénix, qui représente la force et l'espoir je prends le bijou en question que j'accroche directement à mon poignet.

Tous mes souvenirs d'enfance sont ici, certaines personnes vivront dans cette maison sans savoir ce qu'elle renferme.

En me retournant, je fais face à Alec l'épaule appuyée sur l'encadrement de la porte, me sondant attentivement.

- Comment tu te sens ?
Non pas ça.

Chagrin.
Douleur.
Souffrance.
On efface puis ça recommence.

- Je n'ai pas envie d'en parler, dis-je en m'éclaircissant la gorge.

Son regard se durcit, les muscles bandés il avance d'un pas en s'asseyant sur le rebord de mon lit, je reste debout, un chemin d'épine fait barrage dans ma gorge.

Il passe ses mains autour de ma taille me faisant asseoir sur ses genoux, ma lèvre légèrement tremblante.

Je m'abandonne dans ses bras où j'arrive à mieux respirer, d'un mouvement possessif il resserre l'étreinte de ses bras.

J'endure, je souffre, j'accepte, puis j'efface.

Il comprend mon besoin de ne pas vouloir exprimer ma souffrance, et c'est ce que j'aime chez lui, il me comprend sans que je n'aie à me justifier à voix haute.

Nous restons dans cette même position une bonne heure sans échanger le moindre mot.

**
Mes affaires bouclées, on descend au salon je décide de ne pas regarder le canapé où est allongée ma mère.

J'enfourche le pas jusqu'à la porte de sortie, Alec me suit sans ajouté aucun commentaire.

J'endure,



























Je souffre,






















J'accepte,

























Puis j'efface.





















Une fois avoir regagner l'extérieur, j'arrive à reprendre le dessus sur mon corps laissant l'air filtrer mes poumons.

Il n'a pas prononcé le moindre mot depuis tout t'a leur et je l'en remercie.

Désormais, je suis seule, seule avec Alec.

« Ton ami Alec n'est pas la personne que tu crois, il est le—»
Fait chier ne pense plus à ça !

J'aperçois une moto garée juste à l'avant, il a déjà trouvé un moyen de transport en si peu de temps ?

Heureusement j'ai pris un sac à dos le trajet se fera plus facilement.

Je me sens si vide et faible que j'ai l'impression d'être un corps dépourvue d'émotion.

Alec me file un casque que je peine à mettre correctement, il le remarque mais ne réagit pas.

Le casque bouclé je grimpe sur la moto à l'arrière d'Alec, au moment du démarrage j'aperçois son regard s'appuyer sur le mien dans le mini rétroviseur.

Je détourne aussitôt le mien, sous l'effet de la vitesse, mes bras s'accrochent à son blouson.

Nous roulons pendant une heure, où j'ai cru mourir plus d'une fois, je pense qu'il a préféré acheter le permis moto au lieu de le passé comme une personne normale.

La moto s'arrête devant un airbnb.
Mais qu'est-ce qu'on fout ici au juste ?

Alec avance le pas en m'intimant de le suivre chose que je fais en reculant, et mes questions se décuplent au moment où il frappe à la porte.

Putain on vient voir quelqu'un ?

La porte s'ouvre laissant apparaître Alexe alias le frère d'Alec.

- Bordel Alec ! Lance Alexe d'un air inquiet et contrarié comme s'il était soulagée de le voir en vie.

Alec lui, incline légèrement la tête pour saluer Alexe, mais ne lui suffisant pas Alexe enlace rapidement Alec, mais ce dernier se dégage aussitôt.

- Du calme Alexe, le stop Alec.

Le regarde de son frère bascule sur moi, en me détaillant avec une certaine empathie.

- Alma... Je suis navré... Commence à formuler ce dernier en cherchant ses mots.

Mes dents s'entrechoquent au point que ça en devient douloureux, mon sang ne fait qu'un tour, laissant mes émotions diriger mon corps.

Mon poing s'abat violemment sur la mâchoire d'Alexe.

- Épargne-moi ta pitié, grincé-je.

Il se fige sous l'effet de surprise portant sa main sur sa mâchoire, son regard vire à la colère et l'animosité.

Il avance d'un pas dans ma direction, je ne recule pas jusqu'à ce que le bras d'Alec, passe sur ma taille pour m'attirer derrière lui, se positionnant devant moi.

- Du calme je n'allais pas la frapper, s'exclame Alexe en levant les mains.

- Putain de merde, reviens à l'organisation et excuse toi auprès de Carl ! Rugit Alexe, en passant une main dans ses cheveux.

- Plutôt me faire arraché mes organes, que de faire une connerie pareille. Rétorque Alec avec mépris.

- T'es au courant que toute cette merde est de ta putain de faute n'est-ce pas ? M'accuse Alexe.
De ma faute ?

C'est une putain de caméra caché ?

- Ah oui c'est vrai j'avais oublié que j'étais la criminelle dans l'histoire ! Tu veux que je te file mes organes pour m'excuser ?!

- Vos gueule ! Gronde Alec d'un ton plat.
- Alexe sort, maintenant. Lui ordonne mon compagnon de fuite.

Alec se retourne vers moi, analysant mon visage à la recherche d'une quelconque blessure invisible.

- Je dois aller faire le point, je ne serais pas long.
Je ne réponds pas voix haute et me contente de hocher la tête.

Et voilà, maintenant il ne reste plus que le silence et moi, un mélange empoisonné et délectable.

Je m'appuie dos au mur, me laissant glisser jusqu'au sol. J'empoigne mes cheveux me perdant dans mes pensées, toutes aussi mélangées et contradictoires les unes que les autres.

Tout revient à lui. Xilma.
Depuis ce rendez-vous pour le don de sang, ma vie n'a été qu'un cauchemar sans fin.

Toutes ces années à apprendre le self-control, à gérer ses émotions, à ne jamais me laisser submerger quelle que soit la situation, n'ont servi à rien.

Il a suffi d'une mauvaise rencontre pour que je perde le contrôle sur mon corps et mon âme.

Alec Xilman.
Alec Xilman.
Alec Xilman.

J'ai tant perdu.
J'ai tout perdu.

S'il n'était pas rentré dans ma vie à l'heure actuelle ma mère serait en vie, et je serais sûrement avec Rebeka et Simon au Stylecofe, un pincement au cœur me meurtrit en réalisant tout ce que j'ai perdu.

Pourquoi, malgré tout ce qu'il s'est produit l'idée qu'Alec m'abandonne ou me trahit, a le même effet que si l'on me déchirer les entrailles à vifs.

Il fait ressortir ce qu'il y a de pire en moi.

En sa présence, les aspects les plus sombres de ma personnalité ressurgissent, mais c'est troublant de constater à quel point mes démons se complètent avec ceux d'Alec.

La porte s'ouvre laissant le concerné apparaître, il me sonde de longues secondes, je suis toujours assise au sol.
Je fais peine à voir.

- Joli crochet du droit, commente Alec avec un micro rictus à peine visible, il s'appuie au mur en croisant les bras.

- Il n'y a qu'Alexe et Carlos en Floride avec un agent de sécurité, ils vont rester ici jusqu'à l'enterrement de ta mère pour voir si on se ramène. M'explique-t-il.

- Tout était un piège, l'intrusion qu'ils ont faits chez ta mère était juste un subterfuge pour nous faire venir, la tuer n'était pas prévu.

- Mais c'était un bon moyen de te faire souffrir et te faire venir par toi-même à l'enterrement.

- Carlos ? Répété-je sans savoir de qui il parle.

- Le type qui était avec Alexe et moi restaurant.

Ça me revient, c'est le sale porc avec qui Alec collabore, c'était lui qui m'avait soumis son interrogatoire dans la rue et qui avait levé la main sur moi quand j'étais prisonnière.
Sale fils de pute.

- Alexe, n'a pas tué ta mère et oui c'est bien lui qui a donner cette feuille.

J'entends ses mots, mais mon corps et mon âme sont faibles, épuisés, fatigués et meurtris.

- Ta mère n'a été qu'un pion dans l'échiquier de Carl pour arriver à ses fins.

Aussi douloureux soit c'est parole ce n'est que la triste vérité ma mère n'avais rien n'a voir dans l'histoire. Elle à été mêler à cause de moi, et aujourd'hui elle en n'a subit les conséquences.

            **

Il est maintenant dix-neuf heures, voilà 3 jours que nous sommes dans cette maison Alec est sortie nous ramener de quoi nous rassasier.

Nous avons très peu, voir quasiment pas échangé sur tout ce qu'il s'est produit, nous avons chacun notre chambre.
J'ai préféré rester dans la mienne et me satisfaire dans le silence.

Alexe a fait plusieurs aller-retours ici depuis que nous sommes arrivés, et bien entendu, ils s'isolent à chaque fois pour parler.

Il ne me fait pas confiance, il se méfie de moi comme la peste.

Le bruit d'un moteur de voiture se garant devant la propriété m'arrache à mes pensées, ça doit sûrement être Alec, mais en réfléchissant je me rappelle qu'Alec n'a pas de voiture mais une moto.

Oh. Mon. Dieu.

Je me dépêche de courir en direction de la fenêtre, mon corps se fige quand j'aperçois un homme qui n'est tous sauf Alec ou Alexe.

C'est le vigile, qu'avait assommé Simon au moment de notre évasion.

Cette enflure m'avait assommé et conduit jusqu'à la table d'opération, je me précipite sur mon téléphone pour appeler Alec, sauf que la sonnerie retentit dans le salon !

Pourquoi la vie s'obstine à me foutre dans la merde comme ça ?

Je raccroche immédiatement pour éviter de faire plus de bruit je me saisis d'un couteau de cuisine, qu'il ne lui fera aucune égratignure.
Et Alec n'a pas laisser d'arme à cause de ma dernière crise de folie.                                                                                                   
La seule option est mon arc.

Les flèches transpercent aussi profondément qu'un couteau dans du beurre.

Je cours me saisir de mon arc en me plaçant devant la porte, mais suffisamment éloigné.

L'homme sonne une première fois, Alec avait raison, la haine change les gens, la soif de vengeance qui m'habite me donne le courage de ne pas m'effondrer.

La porte s'enfonce devant mes yeux, laissant apparaître, le vigile les sourcils arqués jusqu'à son gros crâne chauve.

- Tiens tiens, comme on se retrouve, j'ai bien fait de suivre cette petite salope d'Alexe, dit-il avec une certaine satisfaction.

Alexe espèce d'abrutie !
Il aurait pas pu êtres discret putain ?

Malgré le fait que mon cœur soit prêt à exploser, je ne cille pas d'un millimètre, j'analyse ses moindres faits et gestes pour anticiper une potentielle attaque.

Est-ce qu'il est armé ?                 

- Tu lui ressembles comme deux gouttes d'eau, souffle ce dernier les yeux plissés, en contemplant chaque millimètre carré de mon visage.

L'air cesse de filtrer mes poumons, lorsque sa phrase me traverse aussi douloureusement qu'une lame, comprenant immédiatement qu'il fait allusion à ma mère.

Je ne pleure pas, malgré le fait que j'en ai envie.

Je ne hurle pas, malgré le fait que j'en ai envie.

Et je ne m'effondre pas au sol en me recroquevillant sur moi-même, malgré le fait que j'en ai envie.

Au lieu de ça, j'accentue la pression de mes doigts autour de la corde de mon arc.

- Pose ton petit jouet, tu ne blaissera même pas une mouche avec, s'exclame ce tas de merde, en pouffant de rire.

« Petit jouet » ?

- C'est toi qui as tué ma mère ? Lui demandé-je d'un ton ferme.

Le sourire qu'il m'offre en guise de réponse attise ma rage, je lâche une première flèche laissant celle-ci se planter dans sa cuisse.

- Pas de mal à une mouche ? Je suis d'humeur à faire souffrir les gens aujourd'hui dommage pour toi, grincé-je sans le lâcher des yeux.

- Je vais te tuer espèce de salope, comme je l'ai fait pour ta mère, mon coeur se gorge de sang noir, je lâche une deuxième flèche visant sa deuxième cuisse.

Il laisse échapper un grognement de douleur, mais ne se laisse pas abattre.

- Je me rappelle du moment où elle se débattait pour respirer un peu d'air, plutôt bandante pour une vielle.

Mon cœur n'est plus que deux émotions haine, vengeance.

Je m'apprêtais à placer une nouvelle flèche mais sans que je n'ai le temps d'anticiper quoi que ce soit, il sort une arme qu'il avait probablement dans son blouson.

Mon cœur manque de s'évader de ma poitrine, au moment où la détonation du coup de feu retentit.

Mais ce qui m'interpelle le plus et le gémissement de douleur qui sort du vigile, son arme tombe au sol dû à la balle qui vient de transpercer la pomme de sa main.
Bordel qu'est-ce qui se passe ?

- Trop lent, siffle une voix masculine derrière lui.

- Voilà même pas 20 minutes que je suis sorti, et tu t'attires déjà des ennuis ma douce...
Me sermonne Alec d'un air faussement exaspéré.

Il effectue un pas en avant vers le vigile, puis un deuxième, puis un troisième, jusqu'à ce qu'il arrive complètement face à lui.

Il lui assaille un violent coup de pied dans le visage. Il ne doit pas le tuer !

-Ne le tue pas ! Hurlé-je, avant qu'il ne lui assène le coup final.

- Oh mais ne t'inquiète pas je n'allais pas t'enlever ce plaisirs, rétorque Alec comme si c'était une évidence.

Il a compris.
Il a compris sans que je n'aie à dire le moindre mot, putain de sorcier.

- Comment veux-tu t'y prendre ? Me questionne Alec.

Le peu d'humanité qui restait en moi s'est évaporé. Dans les minutes qui vont suivre, je laisserai ma part d'ombre agir sans me restreindre.

Ce dont j'ai besoin d'entendre dans l'immédiat pour apaiser le chagrin qui me ronge est le son de la douce mélodie de ses cris.

- Attache-le sur la table, sifflé-je.

Le sourire d'Alec s'élargit, en moins d'une seconde, et les picotements dans mon bas-ventre me rappellent un sentiment de déjà-vu...































Que Dieu protège son âme, car je serai sans pitié.

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