ENTRE SES MAINS ➹ minsung

By Alssyu

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Lorsque Jisung rencontre Minho, le mari de sa demi-soeur, il est irrésistiblement attiré par lui. Malgré leur... More

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By Alssyu

La tension était redescendue. Maintenant qu'ils se trouvaient tous les deux dans la salle de bain plongée dans un lourd silence, Jisung se laissait envahir par les questions qui revenaient bien trop souvent dans son esprit. Il y avait tant de choses qu'il avait besoin de savoir sur Minho et sur cette relation avec Dayoung qu'il ne savait même pas pour où commencer. Il désirait lui en parler car, après ce qu'ils venaient de partager, il trouvait ça important. Il avait l'horrible impression d'avoir trahi la confiance de sa demi-sœur. Et peut-être n'était-ce pas qu'une impression finalement.

Il ravala difficilement sa salive et regarda son reflet dans le grand miroir au-dessus du meuble. Minho s'occupait de remplir la baignoire et un agréable parfum de vanille flottait dans l'air. Pouvait-il encore franchir une étape sans se sentir coupable ? Avait-il le droit d'entrer dans ce bain, nu, en compagnie de cet homme qu'il désirait et qui le désirait également ? Était-ce vraiment raisonnable ?

Perdu dans ses pensées, il ne remarqua même pas que Minho en avait fini et qu'il était en train d'ôter son pantalon. Ce ne fut que lorsqu'il l'interpella qu'il réagit enfin. Il se tourna vers lui et le découvrit, nu comme au premier jour. Impossible de ne pas le détailler, de ne pas s'attarder sur son corps sculpté. Il déglutit quand il posa les yeux sur son sexe avant de revenir s'attarder sur ses pectoraux. Il avait encore l'impression de rêver, d'être dans un de ces agréables songes duquel il se réveillerait d'ici peu.

— Tu devrais te déshabiller.

Jisung hocha la tête et s'empressa de défaire l'intégralité de ses vêtements. Même s'il se sentait un peu embarrassé, il avait conscience que c'était inutile. Minho l'avait vu entièrement nu quelques minutes auparavant, ça ne changeait rien qu'il le soit maintenant aussi.

La baignoire était largement assez grande pour qu'ils y tiennent à deux. Minho fut le premier à y entrer, un soupir de satisfaction lui échappa lorsqu'il se plongea dans l'eau jusqu'aux épaules et qu'il bascula vers l'arrière sur le repose-tête. Jisung l'y rejoignit, se positionnant face à lui. Il ignorait s'il devait se mettre autrement et s'il le fallait, il pivoterait. Pour le moment, un étrange silence régnait dans la pièce et aucun d'eux n'osa le briser. Minho gardait les yeux clos, les jambes pliées et les genoux qui dépassaient de l'eau. Jisung, quant à lui, se contentait de l'observer, se demandant s'il allait lui porter de l'attention ou s'il allait juste rester ainsi. Il ne bougeait pas, assis de l'autre côté de la baignoire comme s'il avait peur de faire un seul mouvement.

Mais lorsque Minho ouvrit un œil, une puissante décharge électrique le parcourut. Il chercha à se recroqueviller davantage sur lui-même, secoué par la sensation à la fois agréable et surprenante qui l'avait envahi. Son bassin réagissait tout seul, un feu ardent se déclarait en lui dès qu'il croisait le regard sulfureux de cet homme. Il mourait encore d'envie de le sentir contre lui. En lui. Ses lèvres au goût d'interdit. Sa langue chaude caressant la sienne. Ses mains empoignant sa taille fine et ses doigts se crispant sur sa peau, explorant les moindres recoins de son être.

Minho se redressa légèrement et haussa un sourcil avant de lui indiquer, d'un mouvement de tête, la place qu'il venait de faire entre ses jambes. Jisung cligna des yeux.

— Tu viens ?

Sans hésitation aucune, Jisung se tourna et aussitôt, Minho vint saisir sa taille pour qu'il se glisse contre lui. Il hoqueta sous la surprise, mais se laissa emporter. Bien qu'un peu tendu au départ, il finit par souffler et laisser la tension s'évaporer. Il se cala sur lui, le dos reposant sur son torse alors que ses bras entouraient son corps pour le serrer un peu plus.

— Tu es bien comme ça ?

Jisung hocha la tête. La baignoire était large et cela leur permettait d'être confortablement installés. Il se détendit peu à peu, le contact avec Minho était agréable et sécurisant. Là, dans ses bras, il se sentait bien. Il avait l'impression d'être là où il devait, et les questions et les tourments semblaient loin. Il oublia tout. Il oublia sa demi-sœur, il oublia que cet homme qui le serrait contre lui était son beau-frère et qu'ils étaient tous deux en train de trahir Dayoung. Son époux l'avait trompée et, lui, il avait abusé de sa confiance. Et pourtant, à cet instant, aucune de ces deux pensées lui traversa l'esprit.

Dans sa tête, il n'y avait que Minho, lui, et cet instant qu'il voulait vivre pour l'éternité. Doucement, il sentit les doigts de l'homme glisser sur son ventre, puis sur son torse qu'il caressa avec soin. Il remonta jusqu'à son cou qu'il enserra sans trop de pression et Jisung bascula la tête en arrière pour qu'elle atterrisse sur une des épaules de Minho. Les yeux fermés, il profita de ses attentions qui éveillaient en lui un nouveau feu qui ne demandait qu'à tout consumer sur son passage. Il avait déjà réduit sa raison à néant, que lui restait-il désormais ? Depuis le premier jour, depuis le premier regard, Jisung était tombé pour Minho. Il ne pouvait pas s'en défaire et chaque seconde passée auprès de lui le rendait un peu plus dépendant. Le destin semblait enclin à lui offrir ce qu'il désirait. Chaque événement lui donnait une chance de plus de l'atteindre et de le posséder.

Doucement, l'homme dégagea ses cheveux ondulés qui collaient à sa peau et déposa un léger baiser au niveau de son trapèze. Jisung en frissonna. Il ferma les yeux sous les divines sensations qui le submergeaient. Les lèvres de Minho, son bras autour de lui, ses jambes de part et d'autre des siennes, son corps si proche, et son sexe contre le bas de son dos. Il ne savait même plus sur quoi se concentrer.

— Tu sens si bon… murmura l'homme d'une voix rauque.

Jisung répondit par un simple son de gorge, incapable d'en dire davantage. Il pencha un peu plus la tête sur le côté, offrant à son amant un bien meilleur accès à son cou qu'il n'hésita pas à couvrir de petits baisers humides et bruyants. C'était agréable, et c'était facile. Entre les mains assurées de Minho, Jisung n'avait peur de rien. Il devenait quelqu'un d'autre, ou alors était-il enfin lui-même ?

La bouche de son partenaire se fit plus entreprenante, tout comme sa main qu'il avait jusqu'alors gardée sur son ventre ou sur son torse mais qu'il dirigeait de plus en plus vers son pubis. Il le lécha le long de son cou pour atterrir à son oreille dont il mordilla le lobe, puis revint l'embrasser avec une avidité évidente. Ses doigts s'aventurèrent au niveau de son sexe et Jisung se tordit d'impatience, désireux qu'il vienne l'empoigner pour lui faire du bien. Il n'en avait pas eu assez un peu plus tôt et même s'il s'était laissé emporter par l'orgasme, il en avait encore envie. Que Minho le fasse jouir était presque devenu sa seule raison de vivre. Il remua instinctivement pour venir à la rencontre de sa main, un râle de frustration lui échappant quand il constata que la poigne de son amant était presque nonchalante.

— Touchez-moi, réclama-t-il.

Un léger rire cristallin se glissa dans son oreille.

— Et il est exigeant en plus…

— Hm, s'il vous plaît.

— Pour un puceau, tu es bien insatiable.

Cette fois, Jisung eut l'estomac sens dessus dessous. Non seulement il était complètement électrisé par la voix de Minho, mais ses paroles le rendaient tout chose. Il s'était contracté de la tête aux pieds et une de ses mains se crispa sur la cuisse de son partenaire. C'était surprenant à quel point il était bien foutu. Il l'avait vu en boxer, mais sentir ses muscles sous ses doigts était une sensation bien plus satisfaisante que de les observer.

— Je ne te ferai rien de plus, ajouta-t-il. Tu dois apprendre à te contenir, à ne pas craquer trop rapidement.

— Pourquoi ?

— Parce que des désirs si vite assouvis ne m'intéressent pas.

La main de Minho remonta sur son ventre. Il appuya doucement dessus pour le rapprocher de lui, pour le coller davantage contre son corps, contre son entrejambe. Son membre était tendu et dur, alors Jisung ne saisissait pas la raison pour laquelle il ne voulait pas continuer ce qu'ils avaient commencé.

— Il y a quelque chose de délicieux dans la progression du désir, dans le jeu subtil entre la tension et la libération. Les envies brûlantes, c'est comme le bon vin, on ne les déguste pas en une seule gorgée, mais lentement, en appréciant chaque nuance.

Jisung se sentait à la fois frustré et intrigué par la réponse de son beau-frère. Son corps réagissait encore à chaque contact, à chaque frôlement, et pourtant, l'homme semblait vouloir retenir le dénouement. Une insoutenable tension érotique persistait dans l'air, éveillant en lui une soif insatiable qui ne serait pas épanchée pour le moment. Minho n'irait pas plus loin, alors il devait se contenter de leur proximité, de ce qu'il voulait bien lui donner. Il pensait que le désir qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre ne demandait qu'à exploser mais il devrait encore attendre. Pourtant, quand Minho et lui s'étaient embrassés dans la salle de bain un peu plus tôt, il avait cru que l'homme voulait aller plus loin, qu'il voulait le faire sien sur le champ. Était-ce à cause de son inexpérience qu'il avait tout remis en question ?

Minho, imperturbable, recommença à déposer des baisers suggestifs sur sa peau, explorant chaque centimètre avec une précision délibérée. Puis il la suçota doucement, et plus fort ensuite. Jisung couina quand il se détacha de lui avant de revenir lui lécher le cou comme s'il désirait simplement le dévorer tout cru.

— Arrêtez… souffla-t-il.

— Comme tu voudras.

— Si vous n'allez pas plus loin, arrêtez.

Minho se recula pour se repositionner dans le fond de la baignoire, Jisung toujours contre lui.

— Si tu veux sortir, il n'y a aucun souci, dit-il.

— Non, c'est juste que…

Il déglutit bruyamment avant de continuer :

— Je supporte très mal la frustration en étant là, dans vos bras.

Minho esquissa un petit sourire.

— Tu me désires tant que ça ? s'amusa-t-il.

Jisung ferma les yeux un court instant, envahi par une montée d'adrénaline si puissante qu'il eut l'impression de frôler l'extase. La voix de Minho était une délicieuse mélodie, et il ne demandait qu'à l'entendre encore et encore se glisser dans son oreille. Il finit par se détacher de lui afin de lui faire face, même s'il savait ses joues rougies par toutes les envies qui le traversaient.

— Et si je vous disais que oui ?

Il plongea son regard dans celui de Minho, cherchant à exprimer à quel point ses émotions étaient complexes. Minho, quant à lui, arborait un sourire mystérieux, comme s'il savait lire au plus profond de son âme et qu'il découvrait tous ses secrets les plus inavouables.

— Ce qui se passe dans cette jolie petite tête m'a l'air bien compliqué, dit l'homme, ses doigts glissant doucement le long du torse de Jisung.

Alors qu'il contemplait le visage de Minho, Jisung se mordit la lèvre. Bien sûr que tout était compliqué, il ne savait même plus comment se comporter et il se sentait complètement dépassé par la situation. Maintenant qu'il se retrouvait à faire face à Minho, il était horriblement gêné par ses demandes. Comme pour se protéger, il resserra les bras autour de son corps alors que Minho continuait à l'observer avec ce regard perspicace qui éveillait à la fois son excitation et son malaise. Le silence persistait, seulement rompu par le léger clapotis de l'eau dans la baignoire. Finalement, l'homme le brisa.

— Tu me désires mais tu as toujours cette culpabilité au fond de toi. Pourquoi ?

Cette fois, Jisung pouffa de rire et tourna la tête. Comme s'il ne le savait pas !

— Dayoung, bredouilla-t-il.

Il grimaça, le prénom de sa demi-sœur lui écorchait la gorge. Parler de cette dernière alors qu'il se trouvait à partager un bain avec son époux, ce n'était vraiment pas quelque chose de normal. Une bouffée de chaleur le submergea tant il se sentait mal, tant il se sentait coupable. Il resserra les bras autour de lui, cherchant à se renfrogner le plus possible, peut-être même à disparaître comme par magie. Il voulait se soustraire aux yeux perçants de son beau-frère.

— Tu t'en veux à cause d'elle, je le conçois tout à fait.

— Non, pas à cause d'elle, mais à cause de ce que je lui fais. Même de ce que nous lui faisons. Vous dites ça comme si c'était elle la fautive mais non, c'est nous.

Minho acquiesça ses dires. À cet instant, il se montrait compréhensif et plutôt ouvert, mais était-ce vraiment le moment de discuter de la jeune femme ? Jisung avait l'impression que c'était encore plus irrespectueux de s'en vouloir dans une telle situation.

— Pourtant, c'était toi qui me demandais de te toucher. C'est toi qui a souhaité aller plus loin alors que tout à l'heure, lorsque nous nous sommes embrassés, tu as d'abord voulu tout arrêter. Que dois-je faire ? Que dois-je penser ?

Il soupira. Encore une fois pris entre deux feux, entre cette irrépressible attraction à l'égard de Minho et cette volonté de ne pas céder à l'interdit. Mais n'était-il pas trop tard ?

— Tu as une solution à ce problème ?

— Non, avoua-t-il. Je n'en ai pas. Pas encore.

Minho haussa les sourcils.

— Lorsque tu l'auras trouvée, fais-moi signe.

Sans rien ajouter, il se leva et quitta la baignoire, l'eau remuant dans la cuve. Jisung ravala sa salive. Le corps de Minho était vraiment très agréable à regarder et il éveillait en lui quelque chose de tellement sexuel qu'il comprit pourquoi il ne parvenait pas à réfléchir correctement quand il était avec lui. Jamais il n'avait ressenti une attirance physique aussi forte pour un homme. Il ne le connaissait pas plus que ça, mais il avait ce besoin d'être intime avec lui. C'était avant tout physique, et il savait que c'était en cela que se trouvait la dangerosité.

Minho attrapa une serviette et se sécha brièvement pour ensuite remettre ses vêtements. Il jeta un dernier regard en direction de Jisung, l'expression fermée.

— Je serai dans le salon.

Il acquiesça et Minho quitta la pièce, le laissant seul dans l'eau qui s'était considérablement refroidie. Cela le convainquit de sortir à son tour. Sans l'homme à ses côtés pour le réchauffer, inutile de rester là plus longtemps. Il s'enveloppa dans une serviette avant de vider la baignoire, puis il soupira longuement, assis sur le rebord. Tout ce qui s'était passé depuis le départ de Dayoung pour le Japon le perturbait et en même temps, il avait attendu ce moment avec beaucoup d'impatience. Il ne pouvait pas regretter ce qu'il avait fait avec Minho, il l'avait voulu plus que tout. Alors pourquoi se sentait-il encore insatisfait ? Parce qu'il désirait encore plus que cela ? Il secoua la tête et se leva, bien décidé à se rhabiller et à cesser d'y penser. Mais ça s'avérait compliqué. Il lui restait une journée complète à passer avec son beau-frère avant le retour de sa femme, il pouvait encore se passer beaucoup de choses entre eux.

Il rejoignit la pièce à vivre, Minho revenait tout juste de l'extérieur, sans doute était-il allé fumer. Et cela se confirma quand Jisung le vit poser un paquet de cigarettes sur le buffet de la salle à manger. Lui aussi aurait dû en faire autant, cela lui permettrait peut-être de décompresser.

— Tu veux qu'on commande quelque chose ? proposa l'homme en arrivant dans la cuisine.

Jisung fronça les sourcils.

— Vous ne cuisinez jamais ?

La question arracha un rire à Minho.

— Jamais ! avoua-t-il. Non seulement je n'ai pas le temps, mais en plus je suis loin d'être doué.

— Ça s'apprend. Vous avez bien vécu seul, non ?

— Peut-être mais quand tu as beaucoup d'argent, tu ne t'embêtes pas avec des choses pareilles.

Minho était plein aux as, c'était un fait, et il n'avait certainement pas besoin de la fortune de Dayoung. Alors le mystère concernant leur union restait entier. C'était peut-être le moment opportun pour essayer d'obtenir des informations.

— Du coup, je me pose une question… commença Jisung.

— Laquelle ?

— Vous aviez déjà beaucoup d'argent, alors pourquoi épouser Dayoung ?

Un lourd silence s'installa tandis qu'ils se défiaient du regard. Jisung sentait qu'il avait touché un point sensible et que Minho était un peu déstabilisé, même s'il s'efforçait de ne rien laisser paraître. Il avait bien compris que parler de sa demi-sœur était quelque chose qu'il n'appréciait pas, qu'il voulait éviter. Et mentionner leur situation faisait vaciller son assurance.

Minho inspira et expira lentement, la mâchoire légèrement crispée.

— Ne gâche pas ces quelques jours, dit-il d'un ton ferme.

— Vous n'allez pas me répondre ?

— Non. La raison pour laquelle j'ai fait ça ne te regarde pas.

— Mais peut-être que cela la regarde, elle.

Il ignorait pourquoi, mais il se sentait envahi d'une franchise qui lui était jusqu'alors inconnue, surtout face à cet homme sûr de lui et intimidant. En réalité, il avait tellement envie de découvrir la vérité qu'il était prêt à poser de fâcheuses questions.

— Reste à ta place, Jisung.

Le concerné pouffa de rire. Sa place ? Il était déjà allé trop loin, il ne savait même plus où elle était. Il se mordit la lèvre, frustré par la réponse qu'il venait d'obtenir et qui ne l'avançait pas plus que ça sur la situation. Découvrirait-il un jour la raison de ce mariage ? Même Dayoung n'avait pas l'air de la connaître, elle semblait même aimer son mari alors que lui n'en avait rien à faire. Il la ferait souffrir. Et Jisung aussi.

— Ma place ? Vous rigolez ? Vous me demandez de rester à ma place alors que vous m'embrassez, vous me touchez, et vous avez envie de me sauter ?

Cette fois, Minho sembla plus qu'étonné par ses propos.

— Comme si tu n'étais pas d'accord, comme si tu n'étais pas constamment en train de me dévorer des yeux… C'est pathétique.

Il se sentit blessé par les mots de l'homme, mais également secoué par leur exactitude. Ils étaient deux, il ne pouvait pas seulement tenir Minho pour responsable.

Après avoir détourné le regard, il déglutit. Au lieu de passer un bon moment, il était en train de tout gâcher à cause de ce sentiment de culpabilité qui se manifestait de temps à autre. Parfois, il n'arrivait même plus à se comprendre. Il allait passer pour un jeune homme indécis, et peut-être était-ce ce qu'il était finalement. Minho ne devait pas aimer les gens indécis. Il était exigeant, il savait ce qu'il voulait et ce qu'il ne voulait pas, et quelqu'un comme lui, qui changeait d'avis comme de chemise, ça ne devait pas lui plaire. Pourtant, il voulait lui plaire. Il voulait qu'il le regarde, qu'il le désire, qu'il cherche à le découvrir davantage.

— Écoute, Jisung, reprit Minho d'un ton plus posé, quand tu sauras ce que tu veux vraiment, tu viendras me voir. Les personnes qui hésitent, qui avancent d'un pas pour en faire deux en arrière, ça ne m'intéresse pas.

— Et si je ne peux pas être certain de ce que je veux ?

Minho leva un sourcil, son regard perçant fixé sur Jisung.

— Alors, prends le temps. Mais ne m'implique pas dans tes incertitudes, je n'ai pas d'intérêt pour la demi-mesure.

Jisung sentit un nœud se former dans son estomac. Les paroles de Minho résonnaient dans sa tête, amplifiant sa confusion. Il voulait comprendre ses propres sentiments, mais tout semblait devenir encore plus complexe. La réaction de Minho lui faisait réaliser qu'il devait prendre du recul et clarifier ses propres désirs. Il savait qu'il ne pouvait pas continuer à jongler entre ses pulsions et ses remords.

— Je comprends, murmura-t-il. Je ne veux pas être indécis, mais tout est tellement confus dans ma tête.

— Prends le temps dont tu as besoin, seulement ne me fais pas perdre le mien.

Sur ces mots, Minho quitta la pièce. La nuit était tombée, laissant place à une atmosphère chargée de tension, et Jisung se retrouva seul, confronté à ses propres dilemmes. Il se demandait s'il pouvait vraiment trouver une réponse claire à ses propres interrogations. La culpabilité persistait, mais l'attraction envers Minho était tout aussi intense.

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