5 décembre 1967, Ecole de Sorcellerie Poudlard, Ecosse
Bellatrix et ses camarades s'entraînaient en secret depuis près de deux mois. Comme la brune l'avait soupçonné, ses amis s'étaient révélés particulièrement talentueux et avides d'en apprendre plus en matière de magie noire. Le groupe avait rapidement progressé ; tous avaient eu de bonnes bases dès le début et avaient fourni l'effort pour atteindre un niveau digne de ce nom. Bellatrix avait même été surprise par les prouesses de Carmella en matière du duel, car il était presque impossible de toucher la jeune sorcière tant celle-ci était agile. Un sortilège lancé en sa direction manquait systématiquement sa cible qui esquivait avec grâce chacune des attaques à son encontre.
Les frères Lestrange, et particulièrement l'ainé, Rodolphus, étaient des des forces brutes et dévastatrices. Leurs sortilèges étaient chargé d'une énergie violente et les dégâts qu'ils imposaient à leurs adversaires était lourds. Leur style complétait bien celui de Miss Bones : là où la sorcière pouvait être rapide, ils étaient lents ; et là où elle pouvait manquer de force, ils apportaient la puissance.
Le plus habile dans son art était peut-être le fils MacMillan. De tous les duels auxquels Bellatrix avait participé, ils n'y avait que ceux contre Odelius qui avaient réellement pû la déstabiliser. L'héritière Serpentard avait beau avoir été entraînée elle-même par celui qu'elle considérait comme étant le sorcier le plus puissant du Monde, il y eut bien une fois où elle fut contrainte de déclarer forfait face à Odelius.
Le style de ce dernier était fin, calculé, intelligent. Même lorsqu'il était acculé, il gardait une maîtrise de lui-même déstabilisante. Chaque attaque était réfléchie, rapide, quasiment imparable. Il était puissant et agile, rapide sans être impulsif.
Bellatrix n'avait d'abord pas su quoi lui apprendre. S'il était aussi bon qu'elle, de quel droit pouvait-elle prétendre pouvoir lui donner des leçons ? Puis, au fil des séances, elle réalisa que son ami manquait d'une chose très importante.
L'instinct.
La magie ne s'apprend pas dans les livres. La puissance n'est pas acquise, elle est innée. Un bon mage se fie en premier non pas à ses connaissances, mais à son instinct.
"Incarcerem !"
Des cordes enchantées apparurent autour de Rabastan et s'enroulèrent autour de son buste, l'immobilisant efficacement. Le pauvre sorcier n'eût pas le temps de trouver un moyen de se défaire de ses liens qu'un deuxième maléfice fusait de la baguette d'Odelius. "Difindo !".
Le sortilège de découpe frappa le benjamin Lestrange en plein visage, et celui-ci poussa un cri de douleur. Odelius avançait à pas lents vers son adversaire, son regard glacial braqué sur lui alors que le pauvre garçon se débattait.
Bellatrix, assise sur un banc contre l'un des murs, observait le combat attentivement. Rodolphus s'était précipité vers son petit frère pour le défaire de ses liens, tout en repoussant les attaques d'Odelius qui continuait sa trajectoire d'un pas tranquille et assuré. Les murmures de Rodolphus résonnaient dans la large salle. Vulnera Sanentur... vulnera sanentur. L'entaille sur la joue de Rabastan était profonde, et même si elle n'était pas grande, le sang coulait à flot le long de son cou et sur sa nuque.
À l'autre bout de la pièce, Carmella, qui s'était cachée derrière une large commode de bois tout ce temps, sortit discrètement de sa planque. Elle jeta un coup d'œil aux alentours et son regard se posa vers un plateau d'argent sur lequel étaient posés un service de couverts en argent. La jeune sorcière agita sa baguette, et les couverts se mirent à flotter. Puis, elle murmura un sortilège, et couteaux et fourchettes fusèrent en direction d'Odelius, qui lui tournait le dos. Oppugno. Ce dernier ne les vit qu'au dernier moment, et deux fourchettes se plantèrent dans son torse et son biceps gauche, tandis qu'un couteau effleura son mollet d'assez près pour laisser une coupure nette.
Carmella profita de la seconde de stupéfaction de MacMillan pour enchainer avec un troisième sortilège. Odelius fut alors suspendu en l'air par la cheville, et sa baguette, qui lui glissa des mains, fut aussitôt récupérée par Carmella avec un "accio".
Bellatrix se leva alors et se racla la gorge. Tous cessèrent leurs activités, et les regards se posèrent sur elle. La Serpentard posa d'abord son regard sombre sur les frères Lestrange.
"Rab... tu aurais dû savoir te défaire assez rapidement des cordes pour éviter le maléfice de découpage d'Odelius. Tu t'es laissé divertir par la douleur, et ton manque d'initiative a contraint ton frère à voler à ta rescousse."
Rabastan hocha la tête sérieusement, les joues virant au rouge cramoisi.
"Dolph." Bellatrix croisa les bras sur sa poitrine. "Tu as su repousser les attaques d'Odelius tout en continuant à soigner ton frère. Mais tu ne pourras pas faire de même lorsque tu devras faire face à plusieurs adversaires à la fois. Si tu avais défait les liens de Rabastan avant de soigner sa blessure, il aurait pu assurer tes arrières pendant que tu lui administrais les soins nécessaires."
"MacMillan." Un sourire narquois se forma au coin des lèvres de la brune, et son regard se mit à pétiller de malice. "Tes attaques sont habituellement imparables, mais tes adversaires commencent à connaître tes mécanismes. Il faut que tu apprennes à sortir de ta routine, à les surprendre. Tu es imbattable lors des premiers duels, mais dès lors que l'on parvient à identifier tes procédés, il devient facile de dévier tes sortilèges, et de prendre la main. Il faut que tu sois beaucoup plus instinctif, moins prévisible. Et plus à l'écoute. Tu as pris ton temps avec les Lestrange, et ton arrogance t'a coûté ta victoire."
"Je m'amusais simplement avec eux." rétorqua Odelius avec un sourire moqueur, et sa réflexion arracha à ses deux camarades un rire amusé.
"Et cela a laissé à Carmella une occasion rêvée pour t'attaquer." Bellatrix leva les yeux au ciel, avant de se tourner vers son amie. "Carmella, bon travail pour aujourd'hui. Il faut parfois savoir attendre le moment opportun pour frapper, et c'est ce que tu as fait."
"Je recommence quand tu veux ! J'ai particulièrement apprécié suspendre Odelius dans les airs." Carmella lança un regard complice à son camarade qui leva les yeux au ciel. La remarque amusa Rabastan qui s'amusa à mimer Odelius, et tout le monde se mit à rire.
"Il serait temps que nous passions aux choses sérieuses, ne crois-tu pas Bella ?" MacMillan dit soudainement d'un ton bien plus sérieux.
"Plus sérieuses ?" Répéta Bellatrix, confuse.
"Nous avons étudié les Impardonnables, en théorie. Tu l'as dit toi-même, la théorie a ses limites." Odelius regarda l'aîné Lestrange. "Rodolphus et moi sommes majeurs. Nos baguettes sont intraçables."
Bellatrix comprit immédiatement ce qu'Odelius suggérait. Il voulait pratiquer les sortilèges Impardonnables, pour de vrai. La brune ne répondit pas immédiatement et prit le temps de la réflexion. C'était un pari risqué, mais il valait sûrement mieux être certain qu'au moins deux individus de ce groupe puissent maîtriser ces sortilèges. Le Ministère ne serait pas alerté s'ils utilisaient leurs baguettes, et ne pourraient être au courant de la situation que s'ils venaient à contrôler les baguettes de Dolph et Odelius ; ce qui était improbable.
Bellatrix pesait le pour et le contre, sous le regard impatient de ses amis. Au bout de longues secondes, elle déclara finalement :
"Retrouvons-nous ce soir, après le couvre-feu, à l'orée de la Forêt Interdite."
****
Manoir Riddle, Little Hangleton, Angleterre.
La journée avait été chargée pour Lord Serpentard. Ce dernier avait enchaîné les rendez-vous au Ministère et les interviews pour différents magazines, avant de recevoir Aerydar MacMillan et Arsenius Lestrange pour discuter de leur éventuelle implication dans le Coup à venir. Bien évidemment, l'organisation des élections avait été soigneusement traitée par Abraxas et Tom lui-même au préalable, mais certaines positions stratégiques demeuraient vacantes.
Si tout se passait comme prévu, Tom remporterait les élections et deviendrait Ministre de la Magie. Toutefois, il avait été jugé plus sage de profiter de son institution pour renverser le gouvernement et établir immédiatement une monarchie, et proclamer Lord Serpentard comme monarque dans la foulée.
Cela impliquait la possibilité d'une rébellion provoquée par la partie adverse. Il était vain de croire que l'opposition laisserait Tom prendre ainsi le pouvoir, et ce dernier devait être préparé en conséquence. Il devait pouvoir compter sur la diplomatie autant que sur la force.
Il savait qu'il pouvait compter sur Abraxas pour la diplomatie, et Arsenius était un bon candidat. Aerydar, en revanche, n'apportait pas grand chose. Tom avait espéré qu'il puisse apporter une contrepartie financière à sa Cause, mais l'homme était scandaleusement désargenté. On aurait pû croire qu'il eut touché la majorité, si ce n'est l'entièreté, de l'héritage de sa défunte épouse, mais d'après ses propres propos, Elayne ne lui avait légué qu'un vieux manuscrit poussiéreux. La fortune colossale de Lady Selwyn avait été placée dans le coffre-fort de ses trois fils ; et le seul qui pouvait actuellement s'en servir était Odelius - étant le seul des garçons à avoir atteint la majorité.
Odelius, le jeune homme désigné par Bellatrix comme étant l'un des sorciers les plus prometteurs de sa génération, comme étant parmi les plus dignes de confiance. Tom n'était pas idiot. Il savait que le garçon avait un potentiel inouï. Odelius était bien le fils de sa mère, doué d'une intelligence fine et d'un esprit vif. Mais il y avait une part plus sombre chez ce jeune sorcier, une part qu'il tentait de dissimuler à tout prix. Peut-être en était-il lui-même inconscient, mais une ombre dormante semblait l'habiter.
Tom avait donné sa parole, cependant, et comptait la tenir. Il voulait laisser à sa fille le bénéfice du doute, et commencer à lui apprendre le sens de la responsabilité. Il fallait qu'il puisse compter sur elle, à tout prix. Il fallait qu'il sache qu'elle était bien entourée.
Car, lorsque le Coup arrivera enfin, ce sera à nul autre que Bellatrix de guider les armées sur le champ de bataille.
Sa Bellatrix. Sa fille. Son arme la plus létale.
La petite n'avait jamais tué, jamais volontairement. Mais elle avait cela en elle. La rage, la tristesse, la honte... Tom avait toujours refusé de prétendre que ces sentiments n'existait pas chez Bellatrix. Plutôt que de l'aider à les faire disparaître, il avait poussé l'enfant à entretenir ces émotions. À s'en servir pour puiser sa force. Des années durant, Bella avait été tourmentée par son propre esprit. Tout cela était un mal pour un bien, Tom le savait. La souffrance était une condition à la grandeur, il en avait lui-même fait l'expérience.
Lorsque l'heure viendra, ce sera à Bellatrix d'incarner la puissance régalienne de son père.
"My Lord ?"
Une voix féminine vint interrompre la réflexion du mage noir, qui leva les yeux vers la personne qui venait d'entrer dans son bureau. Elvera lui adressa un léger sourire et lui tendit un carton d'invitation.
"Voici le modèle pour les invitations à la célébration du Nouvel An." Elvera expliqua tandis que Tom observait le carton. Les bordures étaient couvertes de feuilles d'argent et l'écriture était sobre et élégante. Au dos, l'emblème de la maison Serpentard était pressé dans le papier épais. "J'ai hésité avec l'or, mais il me semblait qu'il était plus généralement attribué à la maison Gaunt..."
"C'est très bien." Répondit Tom sans prêter grande attention. Il avait mieux à faire de son temps que de se préoccuper de détails aussi insignifiants, mais il était tout de même satisfait du travail de sa secrétaire. "L'or est effectivement associé à la maison Gaunt. Les deux familles partagent le même sang, mais tu as bien fait de faire la distinction."
Elvera hocha la tête, ravie, et caressa distraitement son abdomen. Le regard froid de Tom suivit son geste.
"Comment te portes-tu en ce moment ?"
La sorcière hésita, mais offrit à son Maître un sourire courtois.
"Plutôt bien. Je me trouve plus en forme et plus apaisée qu'auparavant." Le sourire d'Elvera s'agrandit. "D'après les médicomages, tout se déroule pour le mieux."
"Bien." Murmura Tom en se levant pour contourner son bureau et rejoindre Elvera.
Lady Shackelbott l'observa avec un regard langoureux, et sa respiration s'accéléra notablement à mesure qu'il s'approcha d'elle. Tom posa sa paume contre le ventre légèrement arrondi de son amante. Cette chose était absolument imprévue, mais Tom avait réalisé qu'elle n'était pas nécessairement un désagrément.
Elvera connaissait sa place. Elle ne savait que trop bien que son enfant à naître n'aurait ni titres ni aucune autre forme de légitimité. Cela ne semblait rien enlever à son bonheur.
****
Ecole de Sorcellerie Poudlard, Ecosse
La nuit hivernale était déjà tombée et les étoiles brillaient haut dans le ciel écossais inhabituellement dégagé lorsque Bellatrix et Carmella se glissèrent hors de leurs lits respectifs pour rejoindre la Salle Commune des Serpentards.
Rabastan, Rodolphus et Odelius les attendaient patiemment devant l'imposant lit de marbre de la cheminée toujours allumée, tous trois emmitouflés dans d'épaisses capes de laine appropriées pour la saison glaciale.
Filles et garçons n'échangèrent aucun mot. Cela était inutile, au vu de la situation. Tous savaient exactement ce qu'ils s'apprêtaient à faire.
Ils savaient qu'une fois l'acte commis, il n'y aurait aucun retour en arrière possible. Une fois l'acte commis, ils seraient liés à jamais par le secret.
C'est donc en silence qu'ils longèrent les corridors du château, avançant à pas feutrés, constamment aux aguets, prenant garde de ne pas se faire prendre par un professeur, ou par le concierge. Le couvre-feu était déjà mis en place depuis plusieurs heures, et les cinq amis peineraient à expliquer leur présence en dehors de leur dortoir à cette heure-ci et ainsi vêtus.
Par chance, ils réussirent à quitter l'enceinte du château sans accroc, et se dirigèrent d'un pas plus certain vers la Forêt Interdite qui se dressait, imposante et menaçante, à l'horizon.
Jamais Bellatrix ne s'y était rendue de nuit. Malgré l'ambiance lugubre qui régnait dans ces bois, et malgré la promesse d'une punition à la hauteur de leur délit s'ils venaient à se faire attraper, la jeune sorcière se sentait étrangement apaisée. Il y avait pour elle une forme de réconfort dans l'obscurité ; là où tout était caché, silencieux. Seul le bruit de leurs pas sur l'épais tapis de branches et de feuilles se faisait entendre, perturbé uniquement par le hululement d'une chouette au loin.
Le groupe déboucha sur une clairière, après plusieurs minutes de marche à s'enfoncer dans la forêt.
Bellatrix s'arrêta au centre de cette clairière, et se tourna vers Rodolphus, Rabastan, Odelius et Carmella.
"Nous n'aurons besoin que des baguettes de Dolph et Odelius. Seules les leurs sont intraçables."
Les deux plus âgés hochèrent la tête, compréhensifs, et sortirent leurs baguettes de leurs capes. Bellatrix prit alors une profonde inspiration et plaça ses mains en porte-voix autour de ses lèvres avant de siffler une seule fois, de façon claire. Quelques secondes passèrent avant qu'un bruit de feuillage ne se fasse entendre. Quelque chose -ou quelqu'un- se rapprochait.
Du coin de l'œil, la brune vit ses amis se tendre. Puis, un, deux, trois ; cinq elfes de maisons apparurent, tous vêtus de haillons.
Bellatrix pouvait remercier Lyanna pour la présence de ces immondes petites créatures. Il se trouvait que la jolie Lady Avery les appréciait particulièrement, et avait tissé un lien particulier avec les elfes qui s'occupaient de l'entretien de Poudlard. Il n'avait fallu à Bellatrix qu'une requête discrète, un peu vague, pour que sa bonne amie convainque les pauvres créatures à rejoindre Lady Serpentard dans la forêt à la tombée de la nuit.
Lorsque Lyanna avait posé des questions, Bellatrix les avait habilement évitées, prétextant qu'elle souhaitait simplement que les elfes l'accompagnent pour une promenade.
Techniquement, ce n'était pas entièrement un mensonge. Bellatrix avait juste omis de préciser l'objectif de ladite promenade.
La sorcière posa ses yeux sombres et durs sur les elfes qui se tenaient désormais immobiles face à elle, en ligne, n'osant pas affronter son regard. Odelius fit un pas vers elle et s'arrêta, légèrement en retrait, avant de prendre délicatement sa main et d'y glisser sa baguette.
Cerisier, plume de phénix. Inflexible.
La forme, droite et lisse, était étrangère à Bellatrix. En raffermissant sa poigne sur le manche, elle ne ressentit pas le lien intime qui l'unissait à sa propre baguette. Celle faite de noyer et de ventricule de dragon, celle qui l'avait choisie il y des années.
Mais la baguette d'Odelius devait suffire pour aujourd'hui. Bellatrix n'avait guère d'autres choix. La brune ferma les yeux, puisant en elle la force nécessaire pour accomplir ce qu'elle s'apprêtait à faire.
Le visage de sa mère apparut devant elle. Son regard sévère, ses lèvres éternellement pincées. La déception sur son visage. La haine.
Le bruit de la rivière, la voix tremblotante d'Andromeda.
Dans son sommeil, lorsqu'il la croit encore endormie, les paumes calleuses de Tom contre sa peau. Son souffle contre sa nuque. La façon dont il regardait Lyanna.
"Je veux que tu élimines chacun de mes ennemis."
"Je compte sur toi, Bella."
"Le pouvoir est déjà tien. Il te faut maintenant l'exploiter."
Bellatrix sentit le sang affluer dans ses veines, battre contre ses tempes. Elle sentit la haine, la tristesse et la honte prendre le pas sur ses émotions. Au fond d'elle, l'enfant qu'elle était jadis mourrait pour la millième fois, et l'adulte qu'elle essayait si fort de devenir se montrait, brisée - mais puissante.
La fille du dernier héritier de Salazar Serpentard leva son arme en direction du premier elfe.
Le sortilège de mort s'échappa de lèvres pleines, et une lumière verte aveuglante illumina la clairière toute entière.
L'innocente créature s'écroula au sol, immobile, raide. Bellatrix braqua son regard sur la dépouille, haletante. Pour la première fois de sa vie, elle avait tué.
Et elle avait aimé cela.
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Chapitre assez lourd, j'en suis consciente! J'espère qu'il vous a plu.
Le nouvel an arrive, et les célébrations avec (et l'anniversaire de notre très cher Tom, bien sûr). Quoi qu'il en soit, il semble que Bellatrix est fin prête à endosser le rôle que son père lui a attribué depuis qu'il l'a prise sous son aile. Elle sait tuer, et elle aime cela.
La question désormais est la suivante : devra-t-elle user de cette capacité nouvellement acquise, ou aura-t-elle la chance de ne pas avoir à s'en servir?
À très vite,
Altaïr.
PS: Félicitations à Tom qui va visiblement être papa et qui n'a pas l'air d'en avoir grand chose à faire.