Good reading.
« Ô Seigneur, la merveille qui vient, et restera toujours »
12 décembre 20**.
16h16.
- Tu voudras aller dans la salle de jeu avec les autres ?
Il dit non de la tête.
- Oh, mais tu vas bien t'amuser chéri.
Il dit encore non de la tête.
Daniel - Je veux pas, j'ai mal au ventre mama..
- Je sais, mais ça te fera du bien de voir les autres copains tu penses pas ?
Il dit non de la tête.
Daniel - Ils veulent pas jouer avec quelqu'un qui.. qui.. qui vomit.. sans arrêt..
Cet instant m'a fendu le cœur, qu'est ce que je peux répondre à ça moi ?
Je m'approche de lui et embrasse son front. Puis je retire mes chaussures m'installer à côté de lui.
Je caressai sa tête.
Daniel - Toi pourquoi tu restes avec moi ?
- Parce que tu es mon fils, personne ne t'aimeras autant que moi d'accord ?
Il hocha la tête.
Daniel - C'est aujourd'hui qu'on va savoir ce que j'ai ?
- Oui c'est aujourd'hui.
D'ailleurs, on avait passé une meilleure journée que d'autres. Il n'avait pas vomis de la journée.
J'étais vraiment perdue dans mes pensées. Une fois un pied chez moi, il faudra que je règle ces histoires de factures, mes absences dans la boîte, la mutuelle et la sécurité sociale pour les soins de Daniel et encore des tonnes de soucis qui me submergent.
Je me demande quand est-ce que je verrais le bout du tunnel, quand tout sera enfin fini et qu'il n'y aura que Daniel et Priscilla qui compteront réellement.
Puis d'un coup, la porte s'ouvre sur le Pédiatre, Adrianna, et un autre médecin encore. Je quitta alors mes pensées et me redressa.
Je me lève du lit en souriant.
Eux trois - Bonjour Madame Medjiba.
- Bonjour. En souriant.
Adrianna - Salut Daniel. En lui souriant.
Daniel - Bonjour Adri' en souriant aussi.
Pédiatre - Est ce qu'on peut vous parlez 2 petites secondes à l'extérieur ?
Je regarde Daniel.
Adrianna - Je reste avec lui ne vous en faites pas.
- Ok, bon allons-y.
On sortit de la pièce, et je ferma la porte derrière nous.
Leurs visages exprimaient tellement le négatif.
Pédiatre - Bon voici à mes côtés le docteur en oncologie, Madame Toulier.
Madame Toulier - Appelez moi Catherine hein. En me souriant.
- Mme Medjiba, enchantée. En lui rendant son sourire.
Pédiatre - Bon, soyons brefs hein. Après plusieurs échographies et l'endoscopie aussi par voie haute, on a détectée plusieurs lésions dans l'œsophage, puis on a regardé jusqu'où elle s'étendait. Et grâce à ça nous avons pu enfin poser le diagnostic. Donc en réalité, Daniel est atteint d'une RGO ( reflux gastro-œsophagien ). En gros, il fait une inflammation de l'œsophage.
- Ça se guérit au moins ? Il va s'en sortir à son âge non ?
Madame Toulier - Oui, un enfant atteint d'une simple œsophagite chronique est capable de s'en sortir. Seulement le danger, c'est que malheureusement, Daniel contracte aussi un cancer de l'œsophage, enfaite la muqueuse dedans est agressée à chaque reflux et-
- Non c'est pas vrai. Dis-je en la coupant. C'est pas vrai, c'est pas le bon diagnostic vous avez dû faire erreur... En attrapant ma tête dans les mains.
Pédiatre - Je suis profondément désolée madame, mais vous devez être forte pour ce qu'il va suivre. Veuillez vous asseoir.
Ils s'assied sur les chaises d'attentes, et je m'exécuta aussi.
Madame Toulier - Donc, le cancer de l'œsophage de Daniel est à un stade assez avancé, à cause du diagnostic qui a prit du temps à se poser ect.. Actuellement nous en sommes au Stade 2. Donc Madame Medjiba, gardez espoir pour votre enfant d'accord ? Dit-elle en caressant mon dos.
- Comment on peut soigner mon fils alors ? Dis-je au bord des larmes.
Pédiatre - On peut encore essayer la chimiothérapie, la radiothérapie ou encore la chirurgie pour réparer les lésions. On fera tout ce qui est en notre pouvoir on vous le promet.
J'avais les coudes poser sur mes cuisses, et la tête entre mes mains.
Ils continuaient à me parler, mais ça me passait au dessus de la tête.
Puis je me suis rendue compte que je m'étais retrouvée toute seule dans cette salle d'attente.
C'est à ce moment-là j'ai littéralement éclaté en sanglots.
Daniel est atteint d'un cancer. Un aussi petit enfant, est atteint d'un cancer.
Je me demande maintenant, où est Dieu ?
Comment ne pas avoir pitié d'un enfant ? Qu'est ce qu'un enfant a bien pu lui faire pour le punir de la sorte ?
Qu'est ce qu'on a bien pu lui faire, pour que cela tombe sur nous ?
J'ai tellement de questions, tellement de colère et d'incompréhension.
C'est donc de cette façon que « Dieu » aime ses « enfants » ?
Alors je refuse de donner ma vie pour un Esprit qui regarde une famille souffrir. A quoi bon ?
6 septembre 20**.
8h03.
Priscillia - T'es tout beau mon beaugosse !
Il fait des poses devant la porte d'entrée avec son cartable Pat patrouille, et un grand sourire aux lèvres.
Priscilla s'amusait grave à le prendre en photo. Et lui il s'amusait à rentrer dans son jeu.
Mon bébé fait sa rentrée en petite section ce matin. Et en plus, il a pas mal au ventre aujourd'hui.
Il a l'air d'avoir la forme d'ailleurs et c'est tant mieux.
- En riant. Bon ça suffit maintenant il faut y aller, tu seras en retard sinon.
Priscilla - Ok bon nous on monte en voiture en attendant.
- Ouais vas-y, je mets mes chaussures et j'arrive.
Ils sortent de la maison, et j'entendis les rires de Daniel à travers la porte. J'ai grave pas pu m'empêcher de sourire.
Je mets mes chaussures, ensuite mon manteau.
J'oublie pas de prendre sa petite bassine en cas d'accident à l'école aujourd'hui, puis je m'en vais les rejoindre dans la voiture.
[...]
9h19.
La rentrée c'était super bien passé. On est resté 1h dans la salle de classe avec lui vu qu'on nous avait autorisé.
Je l'ai vu rigoler et s'amuser avec d'autres enfants de son âge.
J'ai bien expliqué à sa maîtresse pour ses problèmes de santé, elle a été super compréhensive.
Tout semblait bien aller en réalité.
Tant qu'il souriait et ne se plaignait pas, c'était clairement le principal.
Donc je rentre à la maison, très soulagée et rassurée surtout.
2 JOURS PLUS TARD.
Dans la peau d'Elikya.
J'entendais des voix, très lointaines.
Je crois que j'essaie de bouger mes doigts, un poids était sur ma main d'ailleurs.
C'était la main d'Ornella. Je l'entendais sangloté pendant qu'Ashley râlait derrière.
J'entendais tout, absolument tout. Au fil du temps, mon audition c'était amélioré.
Ornella - Seigneur, je t'en prie, épargne son âme; son cœur bat toujours et tu peux encore faire dans sa vie, agir en dernier comme tu l'as toujours fait... Ce n'est pas son heure et tu le sait. Dit-elle en sanglotant.
Ashley - Orh Ornella je t'en prie, ressaisis-toi non ? Tu as entendu les nouvelles des médecins, ça va aller pour elle c'est bon.
Ornella - Elikya je t'en prie, *lamuka pardon.
*réveille-toi.
Ashley soupira. Et Ornella posa sa tête sur mon ventre.
Je la sentait aussi. Dès qu'elle entrait dans la pièce, je pouvais aussi sentir son parfum.
Ensuite elle s'asseyait à ma gauche, commençait à prier puis elle me tenait la main pendant des heures.
FLASHBACK,
2 JOURS PLUS TÔT.
12h58.
On venait de sortir de l'institut avec Lyriah, on a décidé d'aller manger ensemble.
Finalement, après toutes ces années on a quand même bien rigolé.
On a pas été difficile, on est allé au McDo. On a fait nos commandes aux bornes puis ensuite, on est allé se poser ensemble.
- Sinoon, les amours c'est comment en vrai ? Dis-je en jouant avec le chevalet.
Lyriah - J'parle avec un gars la, mais je t'avoue c'est pas trop facile surtout en ce moment.
- Ah ouais ? Vous vous entendez plus ?
Lyriah - Non même pas, on est grave complices et tout, juste il a déjà une vie lui, il a déjà vécu la sienne et tout, carrément il a un enfant déjà !
- Mais tu le savais qu'il avait un enfant ?
Lyriah - Oui bien sûr, quand on a commencé à se fréquenter c'est la première chose qu'il m'a dit. C'est pas ça le problème. Déjà son ex qui fait partie de notre vie, nos écarts d'âges aussi ça joue.
- Et de combien les écarts ?
Lyriah - Bah moi j'ai 21 ans maintenant, lui il en a 31, tu vois ça fait beaucoup déjà.
- Ah oui effectivement, ça fait vraiment beaucoup.
On est interrompu par une fille qui nous apporte nos plateaux, on l'a remercie, je prie et Lyriah ferme les yeux. Ensuite on mange.
Lyriah - C'est assez délicat, parce que la fille elle est pas si chaleureuse que ça aussi hein. Elle me montre pas qu'elle est très heureuse de devoir partager sa vie avec la mienne. Mais j'aime vraiment Matthias, et lui forcément il aime son fils. Donc si je lui reproche que son ex est désagréable, c'est directement moi le problème parce que, elle, c'est la mère de son enfant.
- T'as déjà eu une conversation avec son ex au moins ? Calmement déjà ? Dis-je en buvant une gorgée de mon Coca Cola.
Lyriah - Ouais, elle me dit toujours qu'elle a rien contre moi, qu'elle veut juste préserver une bonne famille bla-bla, c'est pourtant elle qui va chercher son fils chez Matthias à moitié nu.
Mes yeux s'écarquillaient et je pouffa de rire en buvant.
- Orh mais c'est quelle histoire ça encore, Seigneur. En riant.
Girls supports girls apparemment, mdr.
- Y a longtemps j'aurais pété les plombs je t'assure. T'es vraiment forte mentalement. J'espère qu'il a pas osé gaffer de son côté hein.
Lyriah - Je lui fait confiance, je sais qu'il ne l'a touchera pas en vrai. Même si il est douteux.
- Hm..
Je ne disais rien, je ne dirais rien sur deux personnes qui se sont déjà vu nus !
Gardez ça quelque part dans votre crâne les songi songi.
Lyriah - Et toi sinon ? Dit-elle en croquant dans son hamburger.
- Mdr ! Tiens toi prête, bon attends moi je vais aller récupérer d'autres sauces.
Elle ria puis je me lève, et je vais réclamer plus de sauces. Ensuite je reviens à ma place.
J'ai commencé à raconter en surface ma vie, pas en profondeur bien sûr, juste rapidement.
Comment lui parler de ma vie sans parler de Darius même, mdr.
J'suis contente de parler de lui, ça me rend heureuse un peu. Même si, si il était en face de moi, je l'insulterais.
Fermons la parenthèse, vous connaissez déjà mon point de vue dessus.
On a mangé, rigolé, puis ensuite on s'est séparé et je suis retournée à l'institut pour finir la journée.
18h17.
Je fais la fermeture, puis ensuite je sors. Je me dirige dans ma voiture. Je pose mon sac côté passager et je regarde vite fais mes messages.
J'avais reçu un message d'Yvanna-Marie, ma petite sœur, qui me dit de passer à la maison.
J'étais grave contente qu'on m'invite comme ça gratuit, donc j'attache ma ceinture et je décolle direct chez ma mère, avec une bonne ambiance dans ma voiture, Binela de Aggee N'tandu résonnait dans la gova.
[...]
Quand j'arrive, déjà y avais graaaave de la musique à fond.
Les petits couraient partout, l'odeur de la friture, des brochettes et du poulet.
Alalah.
Je pose mon sac sur la table à l'entrée et retire mes baskets.
Je ferme la porte à clé derrière moi, ils ont trop l'habitude de pas le faire parce qu'ils habitent dans une résidence un peu calme.
Faut pas abuser aussi.
M'enfin bref, j'entre dans la cuisine et ma mère se hâta sur moi.
Ma mère - Tu es enfin là ! Qu'est ce que tu faisais hum ?!
- Calme maman, l'institut n'est pas à côté de la maison hein. Dis-je en piquant un makemba. T'as fais beaucoup de choses à manger là !
Mon père - *Oyebi maman na yo. Il faut qu'elle prouve elle est la mère de qui.
*Tu connais ta mère.
- Tu veux prouver quoi à qui même ? En m'adressant à ma mère.
Ma mère - Oh ? Mais Joël ne t'as pas dis ? Aza na mwasi !
Il a une copine !
- Waw. Alors là j'étais pas au courant du tout, j'aurais pu être un peu présentable quand même.
Yvanna-Marie - T'inquiète t'es déjà clean comme ça. Dit-elle en faisant son entrée dans la cuisine.
- Je lui sourit... Bon je vais aller voir Elias dans le salon, j'arrive.
Je quitta la cuisine pour rejoindre le salon.
A peine poser le pied dans la pièce, qu'Eli se jeta à mes pieds.
J'étais grave heureuse, donc je me baisse pour le prendre dans mes bras.
- Saluuuut mon bébé !! Dis-je presque en criant de joie.
Il ria et me fit un câlin, puis je leva ma tête pour regarder Elias.
Qui lui d'ailleurs me regarda, mais la femme assise près de lui n'était pas trop pour me sourire en retour.
Elle me dévisageait presque.
Bref, j'vais en faire abstraction.
Je m'approche d'Elias pour lui faire la bise. Puis à cette femme aussi par respect.
Elias - Ah t'es revenue toi. En souriant.
- Pourquoi je serais pas revenu même eh ? Dis-je en m'asseyant avec Eli sur les genoux.
Elias - Tant mieux en vrai, tu sors du boulot la ?
- Ouais j'y viens tout juste, j'suis grave k.o mais Yva m'a dit de passer, et la j'viens d'apprendre que Joël va ramener sa copine ici.
Elias - Ah on t'la pas dit ? C'est trop che-
La femme - En le coupant. Tu vas donc ne pas me présenter Elias ? T'es sérieux là ?
Elias - Nan sérieusement, Ilona tu vas pas faire ça maintenant ?
Elle ria nerveusement.
Ilona - Elle a mon gosse, sur ses genoux, et tu penses vraiment pas que je mérite d'être présentée ?!
Elias - Il souffla. Pas devant le p'tit, s'il te plaît.
Elle soupira.
- Je peux vous laissez si besoin hein.
Elias - Nan c'est bon t'inquiète. Soupire. Elikya j'te présente Ilona, ma fiancée. Et Ilona, j'te présente Elikya, ma petite sœur.
Elle me regarde, presque honteuse puis elle me fit les gros yeux.
Ilona - Enchantée, wow j'suis désolée je savais pas, fin on m'avait jamais parlé de toi aupa-
Elle se tait au moment où Elias lui lança un regard noir.
- En lui souriant. Ravie de te rencontrer aussi.
Jésus lui répondit : Ce que je fais, tu ne le comprends pas pour l'instant, tu le comprendras plus tard.
Jean 13:7