Blood Fragments

By senshi533

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Alma Joriz, voilà la personne que j'étais, lorsque mes seules préoccupations étaient de trouver un taxi après... More

Prologue
Chapitre 1 : Je m'appelle Clarissa.
Chapitre 2 : Le numéro n'est plus attribué...
Chapitre 3 : La face cachée.
Chapitre 4 : Un bruit sourd.
Chapitre 5 : Une soirée sans les invités principaux ?
Chapitre 6 : La douche froide.
Chapitre 7 : Vengeance !
Chapitre 8 : Une cible.
Chapitre 9 : Anniversaire !
Chapitre 10 : Une flèche déviante.
Chaptitre 11 : La constellation de la flèche ->
Chapitre 12 : Le calme avant la tempête...
Chapitre 13 : Une sombre organisation.
Chapitre 14 : L'envers du décor...
Chapitre 15 : Fuir ou mourir ?
Chapitre 16 : Une fugitive malgré moi.
Chapitre 17 : Une cohabitation forcée.
Chapitre 18 : Fuir la réalité.
Chapitre 19 : Menotté.
Chapitre 20 : Prise au piège.
Chapitre 21 : Risque ou vérité ?
Chapitre 22 : Un fragment du passé.
Chapitre 23 : Dos à la cible.
Chapitre 24 : L'insertion d'Alec.
Chapitre 25 : Goutte de sang.
Chapitre 26 : Un pied entre chaque monde.
Chapitre 27 : Décollage imminent.
Chapitre 29 : Le silence.
Chapitre 30 : Folie malsaine...

Chapitre 28 : Affreuse réalité.

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By senshi533

En descendant du taxi un sourire étire automatiquement mes lèvres, en apercevant la façade de ma maison.

Le jardin n'a pas changé. Comme dans mes souvenirs.

Je m'apprêtai à sonner, quand j'aperçois que la porte est déjà ouverte, c'est étrange car en temps normal.

Ma mère fait partie de cette catégorie de personnes à avoir ce tic de vérifier systématiquement que toute les portes soit bien fermées.
Bizarre.

Je pénètre dans la maison les poumons comprimés, aucun bruit ne raisonne où est-elle ?

Arrivé au salon, j'aperçois ma mère allongée sur le fauteuil en train de dormir, je n'ose pas la réveiller, mais je suis excité à l'idée qu'elle me voit.

- Maman, dis-je en lui tapotant légèrement l'épaule.

Elle ne cille pas, mon rythme cardiaque commence à s'affoler et la micro goutte de sueur dévale lentement matant

Ma respiration se met sur pause empêchant toute filtration d'aire dans mes poumons.

- Maman, c'est Alma, dis-je une seconde fois, elle se réveille toute déboussolée, je reprends enfin ma respiration avec un sentiment de soulagement.

Elle m'a fait une belle frayeur, à cet instant, j'oublie toutes mes préoccupations quand j'aperçois son magnifique visage en train de sourire.

- Alma ? Dit-elle en me prenant dans ses bras, bordel ce-qu'elle m'avait manqué, je regrette de n'être pas venu plus tôt.

- Mais qu'est-ce que tu fiche ici ? Je ne pensais pas que tu allais arriver aussi rapidement ! S'exclame-t-elle prise au dépourvu.

- Ma maman me manquait trop, tu m'as fait une belle frayeur quand j'ai vu la porte ouverte et toi qui ne te réveillais pas !

- J'étais dans le jardin, la fatigue à pris le dessus, je suis rentré en me reposant sur le canapé, j'ai dû m'endormir, se justifie-t-elle.

- Tu dois vérifier que les portes soient bien fermées, n'importe qui pourrait rentrer ! Lui rappelé-je en m'asseyant près d'elle.

Je vois à sa petite mine qu'elle a l'air fatiguée, ça tombe bien je suis là pour la chouchouter.

- Chérie, je vais aller préparer ta chambre, m'annonce-t-elle en se levant, je la stoppe rapidement elle a l'air assez épuisée comme ça, c'est à moi de m'occuper d'elle.

- Je vais m'en charger, tu as l'air fatigué, je vais m'occuper de toi, d'accords ?

-  Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter une fille aussi parfaite, soupire ma mère.

Je suis loin et très loin d'être parfaite.

- Regarde-toi chérie, tu es tellement belle, tes cheveux ont poussé depuis la dernière fois, il t'arrive presque aux fesses maintenant ! Elle me complimente toujours sur mes cheveux depuis ce fameux jour.

- Et toi maman, on dirait que tu as toujours vingt-ans, je me demande si je suis vraiment ta fille ou bien ta mère...

- Arrête de mentir, je sens que mon corps commence à vieillir, je ne sais même plus c'était quand la dernière fois que j'ai fait l'amour, là c'est le moment de couper la conversation avant que ça deviens trop embarrassent.

- STOP JE NE VEUX RIEN SAVOIR, grondé-je en me bouchant mes oreilles.

Je la vois pouffais de rire, ils y a des choses que les enfants ne souhaitent pas savoir sur leurs parents, je me dirige vers ma chambre, dans laquelle j'ai grandi durant mon enfance.

Ça me fait du bien de regagner le cocon familial, je suis rassuré que ma mère va bien.

J'ai une pensée envers Alec, qu'est-ce qu'il fait ? Où est-il ? Et avec qui ?
Il m'avait bien spécifié de l'avertir une fois arrivé, je sors mon téléphone et tapote sur l'écran.

Message à Alec :

                                              : Toujours vivante ;)

Je m'apprête à reposer mon téléphone sur mon lit quand il me répond dans la seconde qui suit.

Alec : Dommage :|
Quelle enflure ce mec.

                             : Tu fais quoi ? Je suis curieuse.

Alec : Je t'observe à travers la caméra de ton téléphone.

Mon cœur loupe un battement, prise au dépourvu je mets mon index sur la caméra.
Il ment !
Et si c'était vrai ?

Je laisse toujours mon index posé sur la caméra de mon téléphone.

Alec : Et bien sûr t'as posé ton doigt sur la caméra comme une sombre idiote.

Il avait déjà anticipé ma réaction il voulait m'effrayer, le salaud.

                                            : Pas du tout sale con.

Alec : Menteuse...

-  Si ça ne te plaît plus arrête, fait autre chose tu es jeune, tu as toute la vie devant toi pour vivre de nouvelles expériences, me dit-elle.

Je lui ai avoué que mes cours ne m'intéressait plus vraiment, si j'ai abordé ce sujet-là, c'est pour éviter d'aborder certains sujets plus sombres et douloureux.

- Je te parle Alma, me dit ma mère en claquant ses doigts devant mes yeux.

- Tas la tête ailleurs, j'ai l'impression que tu ne me dis pas tout ? Souligne-t-elle, en fronçant les sourcils.

Par où commencer ?

J'ai voulu faire un don de sang, mais arrivé au lieu de rendez-vous. J'ai atterri dans une embuscade de trafic d'organes.

J'ai manqué de me faire buter, mais Alec qui est un membre de l'organisation en question m'a « sauvé ».

Ensuite, mes amis ont également frôlé la mort, parce que leur voiture est tombé d'un pont.

J'ai été dans l'obligation de fuir au Brésil avec Alec pour éviter de me faire tuer, comme Rebeka et Simon soit dit en passant.

Et les hommes qui sont rentrés chez toi hier font partie de cette organisation et nous chercher Alec et moi.

Voilà ce que je ne pourrai jamais dire tout haute.

- Pourquoi les hommes qui sont rentrés chez moi te chercher toi et ce Alec, je veux la vérité ! Demande-t-elle en haussant les sourcils.

Trouve un mensonge vite.

- Alec devait de l'argent à ses hommes dû à une partie de poker, il les a remboursé tout à l'heure quand nous sommes sortis de l'aéroport.

- Il m'a envoyé un message pour me dire que c'était chose faite.

Faut vraiment que j'arrête de sortir des mensonges, si facilement, ça devient effrayant.
Je suis la pire des filles qui puisse exister.

- Il est venu avec toi ? S'étonne-t-elle.
Et merde.

Je peux pas fermer ma gueule sans dire de conneries pendant deux minutes bordel !

- Non, euh oui mais il va dormir à l'hôtel, bafouillé-je.

- Et ce Alec, c'est quel genre d'amis  ? Questionne ma mère en haussant les sourcils.
- Du genre Rebeka et Simon, soufflé-je.

Tu l'as embrassée et la seconde d'après il t'a jeté par le balcon.
Putain de taré.

Tu parles d'Alec ou de toi ?
Dois-je te rappeler ce que tu as fait avec une certaine lame ?
OK, lui et un peu moi...

Pour clôturer le sujet, et éviter de sortir une autre bêtise, je préfère quitter le salon en prétextant vouloir lui faire un gratin.

Le seul plat que je maîtrise.

Je m'empresse de prendre les pommes de terre et tous les autres ingrédients nécessaires.

- Tu veux que je t'aide, chérie ? Demande ma mère du salon.

Pourquoi à chaque fois que je prépare quelque chose à manger dans la cuisine elle se sent obligée de me proposer son aide, elle me fait toujours ce coup-là !

- Non maman reste allongée !

Avant de l'enfourner je prends une photo et l'envoi à Alec.

Il m'a accompagné jusqu'en Floride, et moi je lui ai dit de ne pas mettre un pied chez ma mère.

La culpabilité me gagne, je vais lui proposer de venir mais au moindre écart de conduite, je le dégage de la maison et sans regret.

Message à Alec :

: Un petit creux ?

Je lui envoie la photo du gratin niveau apparence, le plat n'a pas l'air appétissant, mais c'est le goût le plus important...

Alec : C'est quoi ça ? On dirait un mélange de vomi et de pâté pour chiens ?

Il a osé l'enflure.

                                            : Un gratin idiot !

Alec : Qui me dit que tu ne l'as pas empoisonné ?

Sa réponse m'arrache un sourire.

: Promis en faible quantité...

Alec : Envoie-moi l'adresse diablesse.

Une fois lui avoir envoyé l'adresse, je vais voir ma mère qui est toujours dans la même position qu'à mon arrivée.

- Maman il y a un ami qui va se joindre à nous ça ne te dérange pas ? Je vois déjà son petit sourire en coin.

- J'ai hâte de le rencontrer, dit-elle en se frottant les mains. Au secours.

Je commence à préparer la table en installant les couverts, ma mère est sur le canapé, avec un sourire aux lèvres.

J'espère qu'Alec va s'abstenir de lancer un quelconque commentaire obscène ou d'évoquer notre pseudo-évasion.

Le retentissement de la porte d'entrée m'arrache à mes pensées, une boule au ventre commence à se former.

En ouvrant la porte, l'imposante silhouette d'Alec apparaît dans mon champ de vision, ses iris métalliques que je pourrais reconnaître n'importe où.

Il est vêtu d'une chemise noire ainsi que d'un pantalon de la même couleur.

- Joriz, me salue-t-il, en inclinant légèrement la tête avec un sourire vicieux.
- Xilman répondis-je, en le toisant les bras croisés contre ma poitrine, je me décale sur la droite pour l'invité à entré.

-  Maman, je te présente mon amie Alec, Alec voici ma mère, quand il fait face à ma mère, le rictus qu'il abordait s'évapore aussitôt laissant place à un teint pâle se liquéfiant sur place comme s'il avait vu un fantôme.

Il reporte son regarde sur moi, en me dévisageant inquiet comme s'il attendait une quelconque réaction de ma part.

- Alec ? Dis-je une première fois.

Il commence à me faire peur, il reste toujours muet en échangeant des regards passant de ma mère à moi.

- C'est ta mère... Tu ne vois pas ? Déglutit difficilement Alec en se raclant la gorge, les sourcils froncés tous ses muscles se crispent les uns après les autres.

Il peine à finir sa phrase comme s'il avait perdu tout usage de la parole.

- Quoi ma mère ? Parle à la fin ! L'incité-je en haussant le ton, il étudie mon regard comme s'il essayait de lire à travers mes yeux pour trouver une réponse.

Bordel mais il risque de la mettre mal à l'aise en se comportant de cette manière, je le fous dehors dans la seconde qui suit s'il ne crache pas le morceau.

- Elle...Est morte, Alma.

Mais il est aveugle ou quoi, elle se tient face à lui et il ose balancer de t-elle conneries et devant elle en plus !

Il dépasse les bornes, je savais intérieurement que c'était une mauvaise idée de lui demander de venir.

- Tu vas pas bien ou quoi, elle est juste devant toi ! Grondé-je, énervé par les propos qu'il profère devant ma mère.

- Alma, tu es en état de choc, viens avec moi, dit-il en s'approchant de moi, instinctivement je recule directement de plusieurs pas.

Il me regarde un air dur et inquiet à la fois.

- D'accord je ne te touche pas, viens on va dans une pièce plus isolée.

Il a intérêt de s'expliquer sur ses agissements, je vois que ma mère est terriblement gênée.

Elle ne sait pas où se mettre par sa faute, dire sous son nez qu'elle est morte bordel je crois rêver !

Une fois que nous sommes arrivés dans ma chambre, je souffle en tapant du pied avec énervement attendent une réponse qui justifie son comportement.

- Assieds-toi s'il te plaît. M'incite Alec.

Je prends place sur le bord de mon lit, il se place devant moi puis se baisse pour être à ma hauteur tout en prenant mes mains dans les siennes.

- Alma quand on subie un traumatisme brutal, notre cerveau décide de se mettre en mode sécurité en effacent le souvenir pour se protéger.

Je ne comprends pas où il souhaite en venir, ma mère va très bien, je n'ai subi aucun traumatisme et aucun trouble amnésique !

- Souviens-toi de ce que tu as vu quand tu es rentré dans la maison, me dicte Alec d'une voix douce et apaisée.

- J'ai vu ma mère dans le salon, lui affirmé-je.
- Où elle était dans le salon ? Demande-t-il.
- Sur le canapé, en train de dormir.
- Tu la vue bougée ou te parler ?

Non mais à quoi rime ce bordel sérieux, bien sûr qu'elle m'a parlé on est resté toute l'après-midi à discuter ensemble.

- Alma, ferme les yeux, prends la plus grande inspiration de ta vie et revitalise ton arrivée dans cette maison.

Le cœur menaçant de sortir de ma poitrine, je ne ferme ni mes yeux ni mon esprit, de peur que tout se reconnecte à mon cerveau.

- Quand tu es arrivée chez toi, ta mère ne dormait pas, déglutit calmement Alec.

Je ne sais pas pourquoi, mais quand il termine sa phrase, une vague d'angoisse travers mon corps, les fourmillements de terreur me transpercent de part et d'autre.

- Bien sûr qu'elle dormait ! Elle s'est par la suite réveillée, j'ai discuté avec elle ! Articulé-je difficilement ayant l'impression d'avoir des lames me tranchant les cordes de vocales.

- C'est ton cerveau qui te persuade d'une continuité de vie avec ta mère pour se protéger de la réalité, les veines qui entourent mon cœur se glacent ainsi que tout le sang circulant dans mon corps.

Prise d'inquiétude je commence à manquer d'air ma gorge me brûle au moindre mot que j'essaie de formuler.

- Alma, quand tu es arrivée ta mère était morte.

- Le choc t'a été si brutal, sans y être préparé émotionnellement ton cerveau a effacé ce souvenir, pour t'éviter de souffrir.

Je ne réfléchis pas et me précipite hors de la  chambre en descendant les escaliers pour gagner le salon le coeur prêt à exploser.





























J'endure, je souffre, j'accepte puis j'efface.





























Je fais face à ma mère, qui est toujours immobile dans la même position qu'à mon arrivée.

Elle a perdu de son éclat naturel, remplacé par un teint pâle un frisson effroyable parcourt tout mon corps.

Ça ne peut pas être possible, ça ne peut pas être la fin de son histoire, mon corps ainsi que mon âme ne peuvent pas supporter cette vérité, je m'avance vers elle afin de la réveiller.

- Maman, dis-je une première fois en la secouant légèrement.

Aucune réponse.

- Maman, répété-je d'une voix tremblante.

Toujours aucune réponse.

Je porte mes mains sur mes lèvres pour étouffer un sanglot de terreur, en reculant d'un pas.
L'air n'arrive plus à filtrer mes poumons au moment où mon cerveau se réapproprie brutalement l'affreuse réalité.

Je ne peux pas avoir perdu ma mère, c'est impossible, je ne peux pas avoir perdu la seule famille qu'il me restait. Non.

Je me retourne en direction d'Alec me lançant un regard dépourvu de toute émotion, sans dire le moindre mot.

- ELLE EST MORTE PAS VRAI ? Demandé-je d'une voix tremblement remplie d'animosité.

- PARLE PUTAIN !
Aucun mot ne franchit la barrière de ses lèvres, mais ses yeux me confirment les faits.

- Et cette odeur ? C'est elle ? Je n'avais même fait attention à l'odeur du corps qui commence à se décomposer.
Du « corps » ?

Putain on parle de ma mère, ça me fait tellement mal que je n'arrive pas à respirer ayant l'impression qu'on m'a déchiré chacun de mes entrailles les uns après les autres.

- C'est pas possible, c'est pas possible ! Répété-je essayant de me convaincre du contraire en empoignant mes cheveux si fort, que la douleur me frappe au même titre que cette réalité.

Chaque battement que mon cœur fait, me rappelle que celui de ma mère ne bat plus. J'ai tellement mal que j'ai envie de me l'arracher.

Mon corps ne tient plus debout je me penche en m'appuyant sur mes jambes essayant de retrouver un semblant de respiration.

- C'était ma seule famille, ma seule famille, soufflé-je à voix haute, sentant une coupure de plus transpercer mon cœur.

Anéanti par cette vérité, je m'effondre sur mes genoux, la tête penchée en direction du sol. Mes poignets frappent le carrelage, sentant mes ongles s'enfoncer plus profondément dans mes paumes.

Un premier gloussement secoue mon corps, je ris en mordant si fort ma lèvre inférieure que le goût cuivré de mon sang vient se mêler à ma langue.

Ma vision commence rapidement à devenir flou à cause de l'accumulation de mes larmes, qui ne tardent pas à dévaler mes joues.

Un hurlement qui me déchire franchit la barrière de mes lèvres, je n'arrive ni stopper mes pleurs, ni le chagrin qui me bouffe de l'intérieur.

J'ai l'impression d'avoir de l'acide qui s'infiltre dans chaque putain de particules de mon corps m'intensifiant la douleur.

- MA MÈRE EST MORTE, À CAUSE DE MOI ! Déclaré-je à bout de souffle, laissant une rage silencieuse imprégnée de tristesse prendre du volume.

- J'AURAIS DU ÊTRE AVEC ELLE ! AU LIEU DE ME CACHER À L'AUTRE BOUT DU GLOBE AVEC TOI !

Je grince la voix meurtrie, c'était mon devoir de veiller sur elle, et au lieu de ça je suis parti me cacher au Brésil.

Tout est de ma faute, j'ai laissé mourir ma propre mère.

T'as laissé ta mère mourir.
J'ai laissé ma mère mourir.

Je vais devoir vivre avec cette souffrance.
Je ne veux pas vivre avec cette souffrance.

Mes émotions guident mes mouvements, je me redresse pour m'accaparer de l'arme qu'Alec m'avait donnée en sortant de l'aéroport.

Puis je retourne le canon pour l'appuyer face à ma poitrine.

- Ma mère était ma responsabilité et j'ai même pas été foutue de la protéger, sifflé-je, avec mépris.

- Alma tu fous quoi putain range ça ! Hurle Alec, n'ayant pas intervenu depuis le début.

Je n'ai plus rien, plus personne, je suis seule, seule dans ce cauchemar.

- ALEC, JE N'AI PLUS RIEN, PLUS PERSONNE TU COMPRENDS ?!
Hurlé-je à mon tour en relevant le regard dans sa direction.

- TU CROIS QUE TA MÈRE AURAIT APPROUVÉ TON CHOIX, QU'EST CE QU'ELLE DIRAIT SI ELLE TE VOYAIT FAIRE ?
Me blâme Alec, le regard braqué sur ma main.

- LA FERME ! L'avertis-je, en retournant l'arme pour pointer le canon contre lui.

Je ne veux plus l'entendre, qu'il se taise !
Qu'il se taise !
Qu'il se taise !

- Tu crois qu'elle serait fière ? La pauvre, elle serait sûrement en train de se demander ce qu'elle a bien pu rater en tant que mère pour avoir une fille comme toi.

- J'AI DIT LA FERME ! Le coupé-je, en pressant la détente.

La balle transperce le mur manquant Alec de justesse. Il se presse dans ma direction m'arrachant l'arme des mains pour l'envoyer valser au sol.

Ses iris remplies d'une fureur, à en faire blanchir n'importe quelle être humain me percute.

D'un mouvement rapide, il enroule ses bars autour de mon corps cette étreinte me bouscule au plus profond de mon âme.

Mon âme et mon cœur souffre du moins ce qu'il en restait je n'arrive pas à retenir mes émotions, j'éclate en sanglots dans ses bras.

- J'endure, je souffre, j'accepte puis j'efface.
- J'endure, je souffre, j'accepte puis j'efface.
- J'endure, je souffre, j'accepte puis j'efface.
Soufflé-je, à plusieurs reprises refusant d'accepter la réalité.

Impossible de retenir les larmes qui dévalent mes joues, ma respiration et tremblante ainsi que tout le reste de mon corps. Alec resserre son étreinte avec une telle force, comme s'il craignait que je ne m'échappe.

- Je suis là, me souffle Alec, j'arrive à sentir ses bras trembler sous la pression qu'il exerce sur mon corps.

Mécaniquement j'essaie de me défaire de son emprise, parce que même si ses bras est l'endroit où je me sens le mieux en ce moment.

Je ne mérite rien d'autre que la souffrance, je ne mérite pas de me sentir mieux, je ne mérite pas d'être apaisait.

Ma mère est morte.
À cause de moi.

- Ne bouge pas, m'ordonne Alec, d'une voix rigide.

De longues minutes, s'écoulent sans que nous bougions d'un centimètre, le silence est tel que les seuls sons qui résonnent sont nos respirations.

Laissant la souffrance et le chagrin s'infiltrer dans chaque fibre de mon âme.

- Ne te retourne pas sur ce que tu as perdu, même si ça fait mal à en crever, souffle Alec en passant ses doigts dans mes cheveux d'un geste si doux que je ne le reconnais pas.

- Regarde devant toi, sur ce qu'il te reste.

Mes amies..
Rebeka, Simon.
Que je ne reverrai probablement plus jamais.

Je n'arrive plus à réfléchir clairement, j'ai l'impression que ma tête va exploser. Cette tristesse me dévore si fort, de l'intérieur me consumant t'elle une bactérie qui affecte chacune de mes actions.

- Amène-moi sur mon lit s'il te plaît, je n'ai pas assez de force pour tenir debout sur mes deux jambes, je ne supporte plus le poids de mon corps.

Il se détache de moi pour passer ses bras, dans mon dos et sous mes genoux, une fois arriver dans ma chambre il me dépose sur mon lit.

Lorsque qu'il se retourne pour probablement quitter ma chambre, ma main attrape automatiquement son bras pour le freiner.

- Reste avec moi, murmuré-je,

Je sens sa main se crisper, puis son regard descend pour se lier au mien.

Ah cet instant précis, une vérité aussi effroyable soit-elle me frappa.

Aussi forte sois la haine que je ressens pour lui dû au chaos qu'il a engendré dans ma vie, c'est une des seule personne qu'il me reste.

Je me décale légèrement juste assez pour lui faire une place à mes côtés, ses bras s'enroule automatiquement autour de mon corps. Ma tête reposant au creux de son cou.

Je n'arrive pas réalisé que ma mère est... Morte, ma chaire, mon sang, je n'ai même pas pu lui dire au revoir.

- Je n'ai même pas pu lui dire au revoir, soufflé-je en me raclant la gorge.

- On est toujours triste lorsqu'on est séparé de ce qu'on aime mais le plus dur, c'est quand il ne reste plus que le silence, déclare Alec.

- Alec ? Murmuré-je la lèvre tremblante si faiblement que je ne pense même pas qu'il m'a entendu.

- Je suis désolé de t'avoir tiré dessus, m'excusé-je en fondant en sanglot nous sommes assis face à face, puis il vient collé son front contre le mien.

- Si me tirer dessus est le remède pour effacer ta douleur, je t'offre mon corps. Fais-en ce qu'il te chante, tire-moi dessus, mutile-moi s'il le faut.

Le timbre de sa voix a changé, secouée par de légers tremblements, son souffle est rude et saccagé, ces paroles bousculent douloureusement mon âme.

- Mais ne recommence plus jamais ça ! Gronde Alec, d'une voix colérique et préventive, mélanger à un seste d'inquiétude.

- Ne retente jamais de nuire à ta vie d'une quelconque, manière aussi forte soit la douleur ! Souffle Alec en décollant délicatement son front du mien, en me sondant de ses iris perçante.

Je hoche légèrement la tête en guise de réponse en avalent difficilement ma salive.

Mon cœur se sert à l'idée que ce cauchemar est loin d'être terminé.

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