➠ 𝘈𝘯𝘥𝘳𝘦𝘸
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Cette femme que j'ai sauvée étant gamin... et me voilà à sauver sa fille... je ne sais pas si c'était le destin... mais grâce à moi, elle a eu une famille...
Je n'avais pas fait attention au père qui était resté au pas de la porte... va savoir pourquoi d'ailleurs...
— Rhyanna, je vais te laisser avec ton papa...
Elle dépose un baiser doux sur le front de sa fille avant de partir, laissant la jeune fille perplexe. Elle me fait signe de la suivre, ce que je fais immédiatement. Angelina a conservé toute sa beauté juvénile, et je me demande sincèrement quel est son secret.
— On peut sortir dehors ? J'aimerais fumer... demandai je.
— Oui, bien sûr, mon petit Drew. Allons-y.
J'affiche un sourire, ressentant tellement d'admiration pour elle. Elle a réussi à sortir de ce monde et à se reconstruire une vie normale. J'aimerais tellement faire comme elle.
— Ta fille est incroyable...
— Tu l'aimes ? me demande-t-elle.
Je manque d'aspirer ma cigarette de travers.
Est-ce que je l'aime ?
Je pense que j'ai appris à l'aimer... sinon je l'aurais laissée mourir et j'aurais fui seul...
— Je sais que tu es un bon garçon malgré l'emprise que Santiago a sur toi alors... n'aie pas honte.
— Je l'aime... avoué-je.
Elle m'affiche un grand sourire.
— Alors protège-la de tout ça... elle ne sait pas dans quoi elle s'est embarquée... dès que je t'ai vue j'ai bien compris... ma fille a toujours été comme ça, elle veut toucher à tout, tout vaincre, mais un jour elle se prendra à son propre jeu si elle continue...
— J'ai vu ça... j'ai jamais compris pourquoi elle voulait faire ça d'ailleurs.
— J'en sais rien, c'est dans sa nature non ?
Elle parlait d'elle en riant doucement.
— Mais tu n'as jamais voulu faire tout ça toi ?
— Mon grand... je vais être sincère avec toi, au départ, on est rentré dans ce monde car on devait être indépendantes, ça nous faisait gagner un max de sous... mais c'est pas la réalité, ils t'utilisent et prennent tout pour eux... quand j'ai appris que j'étais enceinte, je savais que je devais faire quelque chose... et c'est là que tu m'as aidée.
J'affiche un sourire.
— C'est une action que je ne regretterai jamais. J'ai été tellement heureux quand Santiago a pété un câble, il était fou de rage, c'était vraiment drôle à voir.
— J'imagine. Aha, il a toujours été un peu impulsif et nerveux.
En l'écoutant, je prends conscience que j'ai beaucoup évolué et changé. Désormais, je réfléchis davantage et je suis plutôt calme.
— Et sinon, ta copine, elle est devenue quoi elle ?
Son visage devient plus triste.
— Et bien... elle s'est fait attraper et ils l'ont tuée.
Je grimace doucement.
— Dommage...
— C'était le risque... pour ma part, j'ai rejoint la maison d'un des hommes qui m'a donné contact... en fait, c'était un de mes clients réguliers, le père de Bryanna.
J'ai alors dit que Celestia était son enfant... il s'est occupé d'elle comme un père et puis on a eu Rhyrhy et c'était le bonheur même si elle nous prenait beaucoup d'énergie avec ses bêtises.
Elle ricane doucement.
— Elle vous en prend encore hein.
— Oui... je comprends pas comment je n'ai pas déjà une tonne de rides avec elle.
Je lève les yeux au ciel en riant à mon tour.
— Allons, il faut qu'on retourne à l'intérieur, nous deux.
Je hoche la tête avant de la suivre.
— Je vais lui chercher quelque chose à manger avant.
Sa mère m'affiche un sourire que je lui rends. J'ai l'impression d'appartenir à quelque chose... je ne sais pas... je me sens heureux ?
Je pars à la cafétéria lui prendre à manger un croissant et un sirop de fraise, ça n'a pas l'air si bon que ses boissons mais bon ça fera l'affaire non ?
Je me prends un fidèle café pour ma part et en ramène également à ses parents qui me remercient. Ils sortent dehors et je reste donc avec Bryanna.
— Explique-moi, Andrew ?
— Tu devrais avoir cette discussion avec ta mère, pas avec moi...
— Mais vous vous connaissez depuis quand ?
— Depuis plusieurs années en fait...
— Ne me dis pas que tu t'es moqué de moi comme Luka...
— Non ! Jamais ! Je ne savais pas que c'était ta mère. J'ai été surpris en la voyant, maintenant que je le sais, je reconnais bien les airs de famille, tu lui ressembles beaucoup mais je n'avais pas du tout prévu ça... je calcule tout d'habitude, oui, mais là avec toi... je ne me suis même pas rendu compte que ta sœur était ta sœur tiens.
— Comment ça... ?
— Elle travaille dans l'agence de mon meilleur ami.
Elle m'observe légèrement surprise avant de hocher la tête.
— Je te crois... mais d'ailleurs, elle est où ?
— Tu veux que je lui dise de rentrer ?
— Non, attends...
— C'est l'occasion de discuter... elle était vraiment mal quand elle a appris que tu étais à l'hôpital, tu sais.
Elle se redresse légèrement avant de grimacer sûrement à cause de la douleur à l'épaule.
— Ne bouge pas trop.
— Je sais pas... je veux lui parler mais en même temps j'ai peur... imagine, elle sort avec Luka encore... je sais que je m'en fous de lui mais l'acte m'a énormément blessé.
— Ils ne sont plus ensemble... il vous a utilisées toutes les deux, ce connard.
— Je...
— Je soupçonne aussi que c'est lui qui a dit de te kidnapper et de te blesser...
Elle soupire.
— J'ai laissé un fou entrer dans nos vies... je sais pas ce que j'avais dans la tête.
— Je pense pas qu'il soit complètement fou, il voulait juste s'en prendre à nos chefs à travers nous, avoue que tu es la faiblesse de ton chef.
Elle affiche un petit sourire.
— Il doit s'inquiéter pour moi... je suis surprise de ne pas le voir débarquer d'ailleurs. Quand on parle du loup...
Un grand homme brun apparaît... je me rappelle de lui, il s'appelle Nico en tous cas c'est la seule chose qu'on sait de lui... il a à une époque été proche de mon parrain, c'est donc lui son chef... je comprends mieux pourquoi il voulait me tuer... j'ai jamais su exactement ce qui les a rendus ennemis mais ce que je sais c'est que Santiago était en tort à ce moment-là.
— Enfin, on se retrouve, Sharp.
Il m'affiche un sourire, mais je connais son sourire.
— Vous êtes le connard qui a voulu que je meure, hein.
Je prends un ton froid, celui que j'ai toujours eu face à tout le monde.
— Non, tu te trompes... je ne veux pas que tu meures sinon tu serais déjà dans un cercueil petit, au contraire, je veux te sauver.
— Quelle bêtise...
— Tu comprendras quand tu découvriras quel genre de monstre est Santiago petit.
— Je sais déjà qui il est.
— Pas entièrement, contrairement à lui j'ai toujours travaillé avec la mafia de la bonne façon, je n'ai jamais tué par plaisir, j'ai toujours été juste alors que lui... il tue par intérêt réfléchi et je sais que tu es différent de lui.
Il marque un point, je le sais... j'ai jamais approuvé son comportement il a toujours été injuste mais ça je me le garde pour moi c'est une autre histoire.
— Je vais vous laisser parler...
Je décide de les laisser entre eux, mettant ainsi fin à la conversation.