DIMENSION - TOME 2

By lea_btrd

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Perdue dans ses horribles découvertes, Dayle va devoir se relever, ou bien.. sombrer. Ses émotions chamboulée... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19

Chapitre 3

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By lea_btrd


- Petite musique pour accompagner votre lecture.. Interstellar - Main Theme - Hans Zimmer 1 Hour - Bonne lecture.


Super, une fête ! Tout ce dont je désirais le plus au monde actuellement. Je patientais seule dans ma chambre, un air lasse sur le visage, alors que Yediel ne m'accompagnait plus depuis un moment maintenant. Je voulais me terrer sous terre et ne plus voir personne, mais également, je voulais me dépêcher de me venger de tous. Je ruminais telle une locomotive en marche, m'interrogeant sur ce que j'allais bien pouvoir faire ce soir pour passer le temps.

Je m'avançais vers l'une des grandes fenêtres qui donnait sur le côté du château, là où se trouvait la forêt. J'observais cette dernière comme on observait un traître. Le monde entier semblait m'avoir trahie, je haïssais tout, tout le monde. Une ombre se tenait dans un coin, je ne pouvais voir de quoi il s'agissait, ni même ressentir quelconque odeur. L'unique chose que je percevais, c'était qu'elle me fixait également.

Je ne savais pas de qui il s'agissait, mais c'était forcément quelqu'un que je n'aimais pas, ou plus. Alors je levais mon doigt d'honneur vers ce petit curieux, puis fermais mon rideau afin d'être tranquille. Aucun sentiment ne se baladait dans mon corps, tout me paraissait monotone.

Puis Catal arriva soudain, mon nouveau bras-droit, une guerrière apparemment redoutable. Mais bien loin derrière Malarre, de ce qu'on m'avait dit. Cependant, elle était assez forte pour être assignée à cette tâche, qui était de me protéger. Ses cheveux blonds étaient couleur miel, et ses yeux brun, foncé, intensifiaient joliment son regard.

― Me voici, ma dame ! Elle s'exclama, enjouée.

― Dayle. Je répondis simplement.

Elle sembla surprise que je l'autorise à m'appeler ainsi.

Sa présence me dérangeait plus qu'elle ne me plaisait, mais je prenais sur moi et préférais l'ignorer. Son entrain m'étouffait, sa joie de vivre me frustrait, mais je gardais le silence. Catal me ressemblait beaucoup, lorsque j'étais enfant et que je promenais mon soleil partout avec moi. Et je détestais me voir en elle.

Son émerveillement face à l'une de mes luxueuses commodes, son sourire au travers de mon miroir, tout m'irritait. Je l'observais d'un mauvais œil à présent, et elle le remarqua. Toutefois, elle n'en fit rien, et au contraire, elle continuait de s'amuser.

Cette dernière se tourna vers moi, une fois terminée, puis elle se rappela subitement d'un détail qui lui avait sûrement échappé.

― Le roi m'a fait part de son désir de vous escorter jusque dans le dressing de vos appartements où une robe vous attends !

― Je n'ai pas besoin de robe, et pour l'amour de Dieu, arrête de me vouvoyer. On a le même âge !

― Vous m'en voyez navrée, mais je ne peux pas. C'est plus fort que moi, vous êtes notre future grande reine et je vous dois le respect en tant que chevalier du royaume et bras-droit.

Son ton enfantin m'agaçait, mais à quelque part, ça lui allait bien. Comment une fille comme elle pouvait être une bête féroce sur le champ de bataille ? Ce serait intéressant de voir ça..

Dans mes pensées, je me perdis à fixer Catal. Elle le remarqua et s'interrogea sur mes intentions. Non, ce soir je comptais bel et bien abandonner mes jolies robes que j'aimais tant. Je ne voulais pas être digne d'être une reine, je ne voulais pas en mettre plein la vue aux autres. Je me fichais de tout. Je me fichais de cette fête. Je me fichais d'avoir un bras-droit.

― Catal, ramène-moi l'une de tes tenues de chevalier. Ça fera l'affaire pour ce soir.

― P-Pardon ? Mais non, en tant que reine, vous devriez po-

― Tout de suite ! Je m'exclamais à cran.

Catal ne trouva pas ses mots pour me répondre et elle comprit rapidement qu'il ne valait mieux pas le faire. Elle se dépêcha de quitter mes appartements non sans marmonner dans sa barbe. Elle était consternée, visiblement.

Quant à moi, je me laissais bercer par ma solitude, tomber dans mon nouvel habitat. Un désert vaporeux, un chaos ténébreux. Sur cette chaise où je reposais, le silence me paralysait, et la raison me semblait bien loin. Les minutes passaient, mais je ne les voyais plus. En réalité, je ne percevais plus le temps. Désormais, l'heure m'importait peu.

Catal arriva en trombe, ruminant comme une enfant, m'expliquant maintes et maintes choses que je n'écoutais pas. Je me levais simplement, prête à récupérer ce que j'avais demandé. Cependant, un détail me sauta aux yeux. Cette tenue ne pouvait pas être l'une des siennes. Elle était bien trop sophistiquée et le textile bien trop luxueux.

― Il n'y a pas que des robes dans le dressing de la reine. Il existe une minime partie où l'on peut trouver ce type de vêtements, en cas d'extrême urgence.

― Pour remplacer le roi en cas de bataille si ce dernier venait à mourir ?

― C'est ça, ma dame. Elle hocha la tête vivement.

Je ne relevais pas son vouvoiement qui m'agaçait, et soufflait simplement. Heureusement pour elle, ce choix de tenue me satisfaisait. Tout de noir, avec un côté charismatique et profond. Cela ne me ressemblait pas du tout et c'est ce que je recherchais. J'enfilais les bottes qui m'arrivaient quasiment aux genoux et dépoussiérais le pantalon d'un geste vif. Ce que j'aimais le plus, c'était ce phœnix qui ornait l'avant de mon pourpoint de cuir, avec les épaulettes, ça donnait presque un côté théâtral.

J'attrapais une dague en dernier que j'insérais dans l'une de mes ceintures. Catal me regardait faire et quand bien même cette idée ne lui plaisait pas en premier lieu, une lueur satisfaite passa dans son regard.

― Vous êtes.. presque terrifiante comme ça, mais dans le bon sens. Je dirais.. intimidante ! Avec Sir Jiskar dans les parages, il est préférable de ne pas être une bête sans défense.

― Jiskar sera présent ? Je m'étonnais.

Mon bras-droit hocha de la tête positivement. Mince, cette nouvelle ne me ravissait pas. Cet homme dégageait une malfaisance déroutante. De plus, nous serions tous dans la petite salle comme il s'agissait d'une « petite » fête. Ce qui voulait dire que je n'allais pas être capable de l'éviter autant que je l'aurais souhaité.

Argh ! Je n'allais pas pouvoir éviter pas mal de monde. Après tout, j'allais probablement être présenté comme étant la future compagne du roi. S'ils ne le savaient pas tous déjà. Quel ennui.

Je fis comprendre à Catal de se retirer, j'avais besoin d'être seule. Elle ne se fit pas prier et me fit savoir qu'elle se tiendrait devant les portes de mes appartements. Cela m'embêtait grandement, car mon cœur désirait s'aventurer à l'extérieur et je me doutais qu'en passant devant Catal, cette dernière voudrait m'accompagner. Bien évidemment, c'était une idée qui me déplaisait.

Alors, j'ouvris la fenêtre, enjambais cette dernière et attrapais fermement les lierres qui s'accrochaient au mur. La gouttière se trouvait juste en dessous. Je faisais attention étant donné que mes forces surnaturelles s'amenuisaient. Puis je ne pouvais pas me téléporter à l'intérieur du château à cause de l'Érale.

Une fois les pieds sur la terre ferme, je tentais d'ouvrir une porte, mais ici non plus ça ne marchait pas. Je devais encore me tenir dans le périmètre des pierres. Peu importait, je me dépêchais de marcher et de m'éloigner. Mais alors que j'allais faire un pas de plus, une main se déposa sur mon poignet fermement, m'arrêtant dans ma démarche. Je ne pris pas la peine de me retourner pour voir de qui il s'agissait.

― Ne t'en fais pas Yediel, je ne suis pas en train de fuir.

Je sentais son regard angoissé sur moi, et pourtant, il me libéra de sa prise et m'autorisa à faire ce pourquoi je me trouvais-là. Je m'éloignais sans rien percevoir. Est-ce qu'il me voyait toujours ? Est-ce qu'il se tenait dans mon dos encore ? Pourquoi tout mon monde bourdonnait ? Pourquoi les couleurs semblaient s'estomper ?

La forêt ne ressemblait plus en rien à celle que je connaissais. Était-ce le goût du fruit de la rupture ? Je ne m'épanouissais plus. Je ne soupirais plus. J'avançais là où je le voulais, mécaniquement, mais mon esprit s'adonnait à un topo agité et incertain. Il ne réfléchissait plus et ne comprenait plus.

Puis enfin, après un très long moment, ma petite falaise montra le bout de son nez. Toujours aussi malheureuse et funèbre, mais aujourd'hui, elle le semblait davantage. L'idée d'y sauter et d'y rester me traversa plusieurs fois. Sauf que ce n'était pas le moment, et qu'une partie sauvage de moi refusait d'abandonner la liberté que je méritais. Je pouvais mourir, mais rien ne me garantissait que l'après serait plus libérateur ? Rien ne me garantissait d'y trouver mon bonheur.

Alors, d'abord, je voulais essayer de me battre à ma façon, et de tout faire pour décharger mes ailes. Je comptais retrouver ce sourire, celui de la fillette innocente que j'étais autrefois, celui qui aurait pu éclairer la terre et les cieux.

― Ova. Je disais simplement, les cheveux dans le vent. Ova, réveille-toi.

Un silence pesant sur mon cœur se déposa. Je m'avançais un peu plus vers le bord de la falaise, le regard au loin.

― Ova.. Je murmurais avec lassitude. Si tu veux me détester, fais-le, mais j'ai besoin de ta force. J'ai besoin de tes yeux, de ton odorat, de tes sens pour arriver à mes fins. Je serrais les poings. Alors, déteste-moi si ça te chante, ne me parle plus, ou bien non, insulte-moi ! Mais n'ose pas m'abandonner. Car.. si je dois venir te chercher moi-même, à quelque part, au fond de moi, je le ferais.. Et je te ramènerais de gré ou de force.

― Tu es moi, je continuais lentement. Et je suis toi..

Le vent s'intensifia, comme s'il comprenait mes mots. Les vagues s'acharnaient contre la roche, la violence du courant foudroyait tout sur son passage. Ma bouche appelait ma louve, mais pas que.. Mon esprit, mon âme et mon cœur chantaient en harmonie son nom. Elle était là, dans un coin, je le savais.

― Je ne serais pas une lâche moi, Ova. Je ne t'abandonnerais pas.

Un grondement à peine perceptible fit vibrer mon corps. Signe que ma pique l'avait fait réagir, même légèrement. Un rictus habilla le creux de ma bouche, alors qu'une odeur très légère s'infiltra dans mon nez, qu'un bruit lointain s'infiltra dans mes oreilles.

Je ne pourrais pas vivre sans lui, Dayle.

― Enfin, enfin, je t'entends ! Ma mâchoire se serra. Tu n'as pas besoin de lui pour vivre, je suis là, moi.

Tu l'as dit toi-même.. tu es moi et je suis toi. On n'y arrivera pas, le lien est trop.. intense.

Ma colère s'immisça avec sa douleur. Elle ressentait ma rancœur et je ressentais sa détresse. Mais dans tout ça, ma détermination commençait à découler dans son esprit. Je n'étais pas n'importe qui ! Nous n'étions pas n'importe qui !

― Ne nous réduis pas à un vulgaire et faible objet, Ova. Laisse-moi te prouver.. que nous sommes plus que ça !

Puis sans lui laisser le temps, je coupais court à notre discussion afin de faire le grand saut. Cette fois-ci seule et sans aucune peur. Il n'y avait personne derrière moi, aucun tremblement en moi. C'était la dernière fois, voilà ce que je me disais. C'était la dernière fois que je comptais sauter de cette falaise, mais cette fois-ci, c'était pour lui faire mes adieux.

Elle ne m'effrayait plus.

Désormais, je l'aimais comme une vieille amie.

...

La porte s'ouvrit pas loin du château, je le voyais. J'avais ouvert la première juste avant de toucher les vagues virulentes, j'avais senti quelques éclaboussures sur mon visage, d'une sagesse enveloppante. Ova n'était pas encore complètement présente, mais son réveil se faisait déjà ressentir un peu, et ça m'allait parfaitement.

À peine arrivée devant les grandes portes que Catal arriva en trombe. Elle parlait encore et encore, m'expliquant en détails à quel point je l'avais inquiété. Mais je me fichais bien de cela, seuls mes objectifs m'intéressaient. Seule Ova m'importait.

Il y avait du monde déjà présent, je le remarquais grâce aux nombreuses calèches. Puis il faisait quasiment nuit. Je sentais quelques odeurs par-ci et par-là. Les gardes ouvrirent les portes lorsqu'ils me virent, me regardant étrangement au passage.

Je traversais les couloirs, je laissais les torches de feu réchauffer mon visage et faire croître mon envie de vengeance. Ma dague cognait contre ma hanche alors que je montais les escaliers pour rejoindre la fameuse salle, où tout le monde m'attendait. Le temps perdurait, ma détermination s'accentuait. Plus j'avançais, et plus j'en voulais au monde.

Une fois devant les grandes portes, celles-ci s'ouvrirent également. Je perçus des visages familiers, comme celui du roi, de Voress, de Dorée, mais aussi celui de Casolyvia Ezzelim, l'exécrable mère de Yediel.

Cependant, dans tout ça,

Il y avait d'autres visages familiers,

Que je ne m'attendais strictement pas à voir.

_________________________________________

Bonsoir tout le monde !!

Et non, je ne suis pas morte, mais bel et bien en vie hahaha. J'avais énormément de travail les deux dernières semaines + les fêtes. Je n'ai donc pas pu poster.. Mais je suis de retour !

Les chapitres sont encore un peu timide en action, mais ne vous en faites pas, ça va venir. En attendant, j'espère que ce chapitre vous aura tout de même fait passé un bon moment. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !

Je vous souhaite par la même occasion un joyeux noël avec un peu de retard, mais une très bonne année également. Je vous souhaite d'avoir une bonne santé, de devenir riche (d'amour bien évidemment hahaha), et de trouver la paix, on en a tous besoin en ces temps difficiles. Prenez soin de vous !

Léa

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