- T'étais pas sur la terrasse.
- Wow. Sourit-il. T'as quelque chose à me demander ?
- Est-ce qu'on peut aller se coucher ? Je suis vraiment morte. Regarde, je fais et dis des bêtises.
- J'aime bien les bêtises que tu dis. Avoua-t-il avec un sourire fier.
- Je me doute.
Charles croisa ses doigts avec ceux de Jeannie et il la fit rentrer dans l'appartement. La brune demanda à prendre une douche avant d'aller au lit et le pilote lui montra la salle de bain. Finalement, elle n'avait pas visité son appartement encore puisque les seules pièces qu'elle avait vu étaient sa cuisine, son salon, la terrasse et son couloir. Pour un logement étudiant cela représentait 90% de l'appartement mais pour le domicile de Charles c'était plus 60%.
La jeune femme prit donc sa douche, se sécha puis enfila son pyjama. Celui-ci était constitué d'un short basique et d'un débardeur avec le logo de la Formule 1. Elle l'avait eu en cadeau à un Noël avant d'y être embauchée. Il était loose et elle était vraiment à l'aise dedans, surtout quand il faisait chaud comme ces temps-ci. Et c'est pas parce qu'elle dormait chez un pilote qu'elle allait arrêter de porter son pyjama préféré. Elle sortit de la salle de bain et retourna dans le salon puisqu'elle ne savait pas où était la chambre.
- Oh wow. Prononça le Monégasque en voyant arriver Jeannie.
- Quoi ? Lui demanda-t-elle, gênée.
- Même en repos, je vis F1. Remarqua-t-il.
- On est passionné ou on ne l'est pas. Haussa-t-elle les épaules.
- Ah bah ça se confirme, tu l'es. Par contre, observa-t-il, il est pas tout jeune, t'es avec l'ancien logo.
- Oui ça fait un petit moment que je l'ai, j'arrive plus à m'en débarrasser.
- Pourquoi tu veux t'en défaire, il est cool. Pas aussi cool qu'un débardeur Ferrari mais...
- N'importe quoi, dans tous les cas c'est McLaren d'abord.
- Appelle un hôtel, c'est hors de question que tu passes la nuit ici.
- Genre... Montra-t-elle qu'elle ne le prenait pas au sérieux.
- Je vais te montrer la chambre viens. Céda-t-il faisant rire Jeannie.
Il se leva du canapé sur lequel il était confortablement installé et il rejoignit la brune. Il déposa son bras sur ses épaules et l'emmena vers sa chambre. Elle retrouva dans la pièce décorée très simplement, un grand lit contre un mur peint en gris. Deux tables de chevet étaient positionnées de chaque côté du sommier. Enfin une commode se situait en face du lit. En soit la chambre n'était pas spécialement grande. Et sa simplicité se démarquait des autres pièces de l'appartement où se mêlaient œuvres d'art, trophées et meubles de designer.
- T'aimes bien ?
- C'est simple, j'aime bien oui.
- Top parce que j'ai qu'une chambre. Haussa-t-il les sourcils.
- T'aurais changé de chambre sinon ? Demanda-t-elle, surprise.
- Non.
Jeannie secoua la tête puis s'avança vers le lit. Elle observa les deux tables de chevet et en déduisit le côté que Charles avait choisi pour dormir. Elle choisit alors le côté opposé puis posa son téléphone sur la table de chevet.
- Tu viens ? L'interrogea-t-elle.
- Je vais prendre une douche et j'arrive.
***
~ Samedi 16 Juillet ~
Monaco
La lumière provenant du soleil commençait à percer dans la chambre du Monégasque. La brune venait de passer une très bonne nuit aux côtés du numéro 16 et se réveillait doucement. Elle sentait encore la présence du pilote à sa droite et aucune alarme n'avait pour le moment interrompue leur sommeil. Elle se demanda alors l'heure qu'il pouvait être puisqu'elle estimait avoir dormi assez longtemps. Elle ouvrit enfin les yeux, fin prête à débuter cette journée. Journée qui avait apparemment déjà démarré pour Charles qu'elle découvrit sur son téléphone.
- Bonjour. Sourit-il après avoir posé son téléphone sur lui.
- Bonjour. Sourit-elle à son tour. Ca fait longtemps que tu es réveillé ?
- Hum une petite heure.
- Oh... Il est quelle heure ?
- 9 heures.
- Mais ton réveil a pas sonné...
- J'en ai pas mis, je voulais te laisser dormir. Hier soir déjà je n'ai pas pu te dire bonne nuit alors...
- Désolée... Dit-elle gênée de s'être endormie avant son retour. Et merci de pas avoir mis tes six alarmes. Ce moqua-t-elle.
- Je regrette un poil là toute suite.
- Ça va ! Je rigole monsieur susceptible. Lui fit-elle un bisou sur la joue avant d'essayer de se lever du lit.
- Pars pas. Attrapa-t-il son poignet. Je t'ai pas attendu une heure pour que tu fuis, je veux mon câlin.
- Ouh là... toute suite monsieur Leclerc. Sourit-elle.
Jeannie fit demi-tour et vint s'avachir sur le pilote, recouvrant ainsi avec son corps l'abdomen de Charles en plus de son lit. Cette action fit rire le Monégasque qui devait clairement s'attendre à un geste plus doux de sa part. Toutefois, il eut ce qu'il demandait puisque qu'elle se cala contre lui puis lui dessina des choses imaginaires sur le torse. Tandis que Charles jouait avec les différentes mèches de la Franco-Britannique.
- C'est quoi le programme monsieur 'je veux un câlin' ?
- Je voudrais te montrer un endroit que j'adore si ça te dit.
- Est-ce qu'on peut manger avant ? Le regarda-t-elle. J'ai la dalle.
- Tu veux manger quoi ?
- Des pancakes ! S'exclama-t-elle sans réfléchir. Oh et un jus d'orange ! Continua-t-elle. Et pourquoi pas des fraises ou du raisin ou
- Ok ok, lève-toi, habille-toi, je t'emmène manger quelque part. Haussa-t-il les sourcils amusé par la brune.
- T'es sûr ? Parce qu'un yaourt c'est ok.
- On y va. Se redressa-t-il.
***
- Oh wow... S'exclama Jeannie en voyant la vue immense qu'elle avait sur la principauté et la méditerranée.
Jeannie posa ses mains sur ses genoux et essaya de reprendre son souffle. Charles l'avait emmené très loin dans les hauteurs de Monaco. Là où la seule chose à laquelle on ne pense est la beauté du paysage. Pour pouvoir y aller, il n'y avait pas beaucoup de possibilité. Il fallait marcher. Charles avait garée sa voiture à proximité mais ils avaient malgré cela dû terminer à pied. Et il n'était pas question de 10 minutes mais plutôt 1 heure. Cependant ça en valait vraiment la peine.
Lorsque Jeannie reprit une respiration normale, elle s'assit, les jambes en tailleur à même le sol et se concentra sur la vue. Charles vint s'assoir à côté d'elle et fit de même. Ils restèrent comme ça un petit moment, silencieux.
- Merci de m'avoir montrer ça. Mit-elle fin au silence.
- Avec plaisir. Fit-il cogner gentiment son épaule contre celle de Jeannie. T'es la première personne que j'emmène ici.
- Vraiment ? Lui demanda-t-elle très surprise. Tu viens toujours seul ?
- J'ai découvert ce coin avec Andrea lors d'une séance de sport. Depuis je viens quand je peux mais c'est toujours seul.
- Pourquoi tu m'as emmené ici alors ? Le regarda-t-elle dans les yeux.
- Parce que je me suis dis que tu étais la bonne personne avec qui regarder ce beau paysage.
Jeannie ne pouvait l'expliquer mais elle venait de sentir son cœur exploser dans sa cage thoracique. Le cadeau que venait de lui faire Charles n'avait pas de prix aux yeux de Jeannie. Bien plus que quelque chose de physique, celui-ci avait une importance et une signification bien plus grande. Elle avait les yeux qui devenaient humides et ce n'était pas à cause du vent qu'il y avait à cette hauteur mais bien à cause des mots touchants du pilote. Pour seule réponse elle prit celui qui l'avait emmené là dans ses bras. Ici personne ne pouvait les voir mais eux pouvaient tout voir et tout partager dans le plus grand des secrets.
Ils mirent fin au câlin pour se reconcentrer sur la vue qui étaient face à eux. Ils restèrent là une bonne demi heure, juste à regarder la vue. Charles qui connaissait la principauté par cœur étant originaire de Monaco, lui fit une visite guidée à distance. En effet, il lui pointa du doigts différents lieux en lui expliquant ce que c'était. Parfois, la brune avait également le droit à une anecdote sur le passé du Monégasque. Elle n'aurait pas rêvé meilleure matinée.
Cependant elle n'était pas au bout de ses agréables surprises puisque Charles avait prévu quelque chose pour Jeannie le soir même.
- Où est-ce que tu m'emmènes ? Demanda la jeune femme après les nombreuses minutes de route.
- On peut pas te faire de surprise c'est dingue. Haussa-t-il les sourcils. Tu m'as fait pareil ce matin.
- J'aime pas ça. Grimaça-t-elle.
- Je pense que celle-ci tu vas apprécier.
- Tu veux pas me donner un indice ?
- Barbe à papa.
Jeannie prit son mal en patience grâce à la musique qui résonnait dans l'habitacle. Les deux n'avaient clairement pas les mêmes goûts musicaux mais ils s'étaient accordés pour mettre une musique sur deux. De cette façon, Charles découvrait la playlist de Jeannie et cette dernière la playlist de Charles.
- If you wanna be my lover. Chanta Jeannie en regardant Charles.
- You gotta get with my friends. Continua Charles en même temps que Jeannie.
- Make it last forever OH CHARLES ! Regarde il y a une fête foraine !! Baissa-t-elle la musique.
- Je sais... Haussa-t-il les sourcils.
- On y va ?
- Barbe à papa j'ai dit.
- Oh Charles !! T'avais raison je vais apprécier !! Ça fait trop longtemps que j'en avais pas fait... Commenta-t-elle.
- Imagine moi. Haussa-t-il les sourcils.
- Ah mais oui... On va faire comment ? S'inquiéta-t-elle soudainement.
Charles était un personnage public et Jeannie ne souhaitait pas qu'ils soient vus ensemble pour le moment et encore moins attirer l'attention sur elle. Elle avait toujours pour objectif de rester dans l'ombre et tenait à ce que ça reste comme ça. Jusqu'ici elle s'en sortait plutôt bien.
- T'en fais pas, j'ai mes petites astuces à force.
- T'es sûr ?
- Oui, t'inquiètes, je ne tiens pas non plus à ce que tu apparaisses en une des magazines, je te ferai pas ça. Tenta-t-il de la rassurer.
Ils firent les derniers mètres en voiture qu'il y avait pour rejoindre la fête foraine et allèrent se garer à proximité. Ils sortirent de la voiture et Charles enfila un sweat noir tout simple ainsi qu'une casquette simple également. Aucune marque à l'horizon ce qui l'aiderait à passer inaperçu. Enfin, si on ne le voyait pas à proximité de sa voiture. Heureusement qu'il était déjà assez tard et qu'ils s'étaient garés plus loin que la majorité des personnes présentes sur la place.
Charles verrouilla sa voiture, rangea les clés dans sa poche puis tendit sa main à la jeune femme pour qu'elle accepte de tenir sa main. Ils marchèrent ainsi, main dans la main jusqu'à la fête foraine. Enfin Jeannie emmenait Charles parce qu'elle était bien plus motivée que le matin même. A croire qu'elle voulait sa barbe à papa.
***
Le vendeur tendit à Charles et Jeannie une très jolie barbe à papa. Jeannie attrapa le nuage de sucre rose alors que Charles cherchait dans son porte-monnaie de quoi payer. Il lui tendit le billet puis vint passer son bras sur l'épaule de Jeannie qui avait un beau sourire sur les lèvres. Elle déchira un morceau de la barbe à papa et l'emmena devant la bouche de Charles.
- Tiens. Lui indiqua-t-elle d'ouvrir la bouche.
Il attrapa la sucrerie puis remercia Jeannie de lui en avoir donné un bout. Ils marchèrent entre les différents stand, observant ce qu'ils avaient à disposition. Jeannie mangea sa barbe à papa tout en partageant avec le Monégasque. Ils firent le tour de la fête foraine, le temps de déguster la barbe à papa puis se mirent d'accord pour un premier stand. C'est donc à l'épreuve de « chamboule tout » que Jeannie et Charles démontrèrent l'un à l'autre leur esprit de compétition. Au final ni l'un ni l'autre ne réussit à gagner un lot, même le plus petit. Pourtant ils firent deux parties chacun mais cela ne fut pas une réussite. Ils repartirent alors en direction d'un autre stand pour lequel ils seraient peut-être plus chanceux.
- Viens on fait une pêche aux canards. Proposa la jeune femme.
- C'est pour les enfants Jeannie.
- T'as peur de perdre face à moi ? Le défia-t-elle.
- Celui qui en a 10 en premier a gagné. Lui tendit-il sa main afin qu'elle accepte le défit qu'il venait de lui lancer.
- Marché conclu.
Les deux jeunes s'avancèrent vers le stand et convinrent le gérant de bien vouloir les laisser jouer. En effet, ce stand étant initialement prévu pour les enfants, il avait donc fallu négocier. Mais le gérant avait bien vu l'envie du jeune couple (du moins aux yeux de tous) de pêcher. Il avait donc accepté. Et c'est comme cela qu'ils se retrouvèrent à se battre pour la victoire à la pêche aux canards...
- Tiens. Jeannie tendit à Charles la peluche qu'elle venait de remporter.
- Non garde-la, tu as gagné elle est pour toi. Dit-il.
- Je t'en fais cadeau pour te consoler. Se moqua-t-elle.
C'est bien parce qu'elle voyait Charles mauvais perdant qu'elle osait se moquer de lui. Elle le trouvait d'ailleurs plutôt charmant comme ça. Le fait qu'il ne lâche rien même pour un jeu d'enfant était un trait de caractère qu'elle appréciait chez lui. Elle lui tendit à nouveau la peluche qu'il finit par accepter avant de se remettre en route pour une nouvelle aventure.
- Ça te tente ? Charles regardait le manège à sensation juste devant eux.
***
~ Quarante-sixième Chapitre Terminé ~
2240 mots
Bonjour toi ! J'espère que ce chapitre plein de petites attentions et de mignonnerie t'as plu.🥰
Est-ce qu'à la place de Jeannie tu monterais dans le manège à sensation ? 👀
Je te dis à bientôt pour savoir ce qu'elle a décidé 😉