Adayah 🥀
Los Angeles 📍
Je suis venue chercher Àngel chez mon oncle. Il ne pouvait pas venir le déposer, et je ne voulais pas qu'Àngel prenne l'avion seul. Je vais profiter d'être chez lui pour lui parler. J'ai besoin qu'il me conseille par rapport au mariage de mon cousin. J'ai envie d'y aller, mais je suis stressée. J'ai peur qu'ils s'en prennent à mon fils. Surtout, j'ai peur de croiser Ivan là-bas. Il est très proche de ma famille, et je doute qu'ils aient coupé les ponts avec lui.
Je me lève du canapé et je me dirige vers le bureau de mon oncle. Je toque, puis j'entre.
Tío Carlos : Adayah, ma chérie, tu veux quelque chose ?
- Oui dis-je en m'asseyant la semaine dernière Diego m'a appelé.
Tío Carlos : Diego, comme Diego Santos ? Le fils à ta tante ?
- Oui je soupire il m'a invité à son mariage avec Àngel.
Mon oncle sourit
- Mais j'ai peur d'y aller, tonton. J'ai peur qu'ils recommencent à m'insulter. Je sais que j'ai commis une grande bêtise en couchant avec un homme sans être mariée, mais ils n'avaient pas à m'insulter comme ça. Maman m'a mise à la rue sans même essayer de me demander des explications.
Je sens mes larmes monter.
- Ils ont tous arrêté de me parler, ils m'insultaient tous les jours, tonton. Tous les jours, j'avais droit à des "t'es une petite pute", "tu kiffais écarter tes jambes devant Ivan" etc, et j'ai pas envie que ça recommence.
Tío Carlos : Pleure pas, ma princesse. Ils ne recommenceront pas, ne t'inquiète pas.
- Tonton, tu ne les connais pas comme moi je les connais. Ils vont recommencer, surtout maman et Rafael. Ce sont les deux qui m'ont le plus insultée. Maman a même traité Àngel de bâtard.
Tío Carlos : Quoi ? Dit-il surpris elle n'a pas osé quand même ?
- Si elle a osé, tonton, c'est pour ça que j'ai peur d'y aller.
Tío Carlos : Je te comprends, Adayah, mais tu ne peux pas les fuir éternellement.
Je fuis son regard car je sais que je vais encore plus pleurer. Je dois arrêter de fuir et assumer les conséquences de mes actes, mais je n'y arrive pas.
- Si je peux, tonton. Ça fait déjà 5 ans que je les fuis, je peux continuer.
Tío Carlos : Non, Adayah, en faisant ça, tu pénalises les autres personnes. Comme par exemple, ta grande sœur Samantha, elle veut te reparler, mais tu as peur.
- Je n'ai pas peur, mais si maman l'apprend, je sais pas ce qu'elle est capable de faire.
Tío Carlos : Arrête d'avoir peur d'elle, Alma ! Elle ne va rien faire, et si elle fait quelque chose, je suis là, ok ?
- Ok.
Tío Carlos : Tu vas y aller à ce mariage. Je vais te donner le numéro de ta sœur, et tu vas reprendre contact avec elle.
- D'accord, tonton.
Il se lève de sa chaise et vient me prendre dans ses bras.
Tío Carlos : Votre vol est à quelle heure déjà ?
- À 18 heures.
Tío Carlos : D'accord, va te préparer, et je vais aller vous déposer à l'aéroport avant de partir au travail.
- D'accord.
Je me lève et je sors de son bureau, je monte jusqu'à "ma chambre" et prépare rapidement nos affaires. Les valises sont déjà prêtes depuis hier, j'ai juste à faire le sac à dos d'Àngel.
Àngel : Maman ! On rentre aujourd'hui ?
- Oui chéri, t'as aimé tes vacances ?
Àngel : Oui, c'était trop, trop, trop bien ! Tonton m'a acheté beaucoup de jouets, on a mangé dehors, on a fait du camping ! J'ai également fait du ski, maman.
- Eh tout ça en seulement deux semaines ?
Àngel : Oui, je peux aussi venir pour les prochaines vacances ? J'aime trop être avec papy Carlos.
- On verra bébé, va mettre tes baskets, on va aller à l'aéroport.
Àngel : D'accord mamá.
Il prend ses baskets et les met, ensuite il met sa doudoune. Je mets également ma veste, mon oncle descend les valises, les met dans le coffre. On monte puis il démarre jusqu'à l'aéroport.
Àngel : Papy, tu vas beaucoup me manqué. Pourquoi tu ne viens pas habiter à New-York ?
Tío Carlos : J'ai ma vie ici, mon grand, je ne peux pas tout laisser sur un coup de tête.
Àngel : Mhm, mais je pourrai revenir ?
Tío Carlos : Bien sûr, champion.
Àngel : Youpi ! Maman, il a dit oui !
- J'ai entendu, bébé, ne crie pas.
Mon oncle se gare devant l'aéroport. On descend, il nous aide à faire sortir les valises du coffre. Àngel était venu avec une petite valise, mais il rentre avec deux valises, c'est trop.
- Bon tonton, au revoir.
Tío Carlos : Au revoir, ma chérie, prends soin de toi.
- Ne t'inquiète pas, et toi aussi.
Il me prend dans ses bras, il prend également Àngel dans ses bras.
Àngel : Au revoir papy, je t'aime !
Tío Carlos : Je t'aime aussi, mon pote, on se revoit bientôt.
On se fait un dernier câlin, puis on entre dans l'aéroport.
18:07
On a embarqué depuis quelques minutes.
Àngel : Maman, on va arriver à la maison à quelle heure ?
- 23 heures, bébé, donc si tu veux dors.
Àngel : D'accord, maman.
Il pose sa tête sur mes cuisses, et je me mets à caresser ses cheveux. Nous voilà pour 5 heures de vol.
Àngel : Maman, tu sais que tonton a une amoureuse ?
- Ah bon ? Je savais pas, bébé.
Àngel : Oui, il a une nouvelle amoureuse. Elle est trop gentille, elle s'appelle Espérance, elle a 35 ans comme lui, elle est congolaise, et elle est médecin. Elle m'a fait du pondu, je n'avais jamais mangé, c'était trop bon !
Une vraie commère, lui.
- Je suis contente pour lui alors.
Àngel : C'est vrai que moi aussi je suis congolais ? Pourquoi je ne vois jamais mon papa ? Je n'en ai pas ? Tu m'avais dit qu'il était allé en voyage, mais il ne revient jamais. Je veux avoir un papa comme mes amis, moi.
Je souris tristement, ne sachant que lui répondre. À chaque fois qu'il me demande pour son père, je mens. Je n'ai pas envie de lui dire que son père ne voulait pas de lui.
- On va en reparler plus tard, d'accord bébé ?
Àngel : D'accord maman.
- Pardon mon bébé chuchute-je
{...}
23:03
New-York 📍
- Àngel viens, on est arrivés.
Àngel : Mhm
Je le porte et on descend de l'avion, je récupère nos bagages puis on sort de l'aéroport. Je sors mon téléphone pour appeler Stacie car elle doit venir nous chercher mais je vois sa voiture nul part. Je vois qu'elle m'a envoyé un message, je l'ouvre.
De Stacie à 22:37
" Je suis dsl bb mais je pourrai pas venir vous chercher. J'ai eu une urgence de dernière minute à régler avec ma petite sœur. Mais tkt j'ai envoyé quelqu'un pour vous récupérer, bisous"
À Stacie à 23:10
" Tkt pas ma chérie, j'allais appeler un taxis mais merci bcp à demain."
J'allais remettre mon téléphone dans ma poche quand je reçois un appel de Jordan. Je fronce légèrement les sourcils et je raccroche.
- Allô ?
Jordan : Allô Adayah ça va ?
- Oui et toi ? Pourquoi tu m'appelles à cette heure ?
Jordan : Je suis venu vous chercher, Stacie a eu un empêchement donc elle m'a demandé de venir vous chercher.
- Ah d'accord, merci beaucoup t'es déjà arrivé ?
Jordan : Ouais regarde devant toi.
Je lève la tête et je le vois s'approcher de nous. Il arrive jusqu'à notre niveau, il me fait la bise puis prend les deux valises et on se dirige vers sa voiture.
Jordan : J'ai pris le siège auto de mon neveu.
- Ok merci, franchement t'étais pas obligé.
Jordan : T'inquiète j'avais rien à faire de toute façon.
Il déverrouille sa voiture, j'installe Àngel puis je monte et Jordan monte également.
Jordan : Ça va bonhomme ? Demande-t-il à Àngel
Àngel : Oui monsieur, vous êtes l'ami à ma maman ?
Jordan me regarde puis répond.
Jordan : On peut dire que oui
Àngel : D'accord
Il démarre
Jordan : T'as passé un bon week-end ?
- Ouais et toi ?
Jordan : Normal j'étais avec les gars.
- Ok, Jordan.
À chaque fois que je lui dis "ok" je suis obligée de rajoute son prénom derrière sinon il va dire que je suis trop aigri. Et par message je dois mettre plusieurs "k". Il est compliqué cet homme.
Bref, il me sourit et continue à conduire dans le silence. Une demi-heure plus tard, il se gare devant mon immeuble. On descend, je porte Àngel vu qu'il dort, et Jordan porte les valises ainsi que le sac à dos d'Àngel. Il monte avec nous jusqu'à mon appartement, j'ouvre la porte et on entre.
- Merci beaucoup, Jordan, que Dieu te bénisse.
Jordan : Amen, je vais y aller moi.
- Tu ne veux pas boire quelque chose ? Un verre de jus, d'eau, un café ?
Jordan : Non, ne t'inquiète pas, je ne vais pas te déranger. En plus, tu as l'air ko. Va te coucher, Adayah.
- Je souris. D'accord, à lundi, Jordan.
Jordan : À lundi.
Il pose les valises puis sort de l'appartement après m'avoir fait un clin d'œil. Il est vraiment beau, c'est normal ça ?
Bref, je vais coucher Àngel après lui avoir mis son pyjama. Je range les valises, je me lave puis je vais également me coucher.
A suivre