Neyla - Seule je m'étais dis

By krdetp

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Mon père ? Il me bat depuis le plus jeune âge et je peux rien y faire. Ma mère elle, m'a abandonné telle une... More

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By krdetp

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j'ai posté une nouvelle histoire, donner moi vos avis sur le premier chapitre mes go !

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Mon cœur battait à cent à l'heure, je n'arrivais même plus à respirer correctement, mon corps tremblait, mes yeux était larmoyants et mes mains étaient moites. J'avais l'impression j'allais mourir sur le palier.

Puis on a patienter une dizaine de secondes, les secondes les plus longues de ma vie.. Et au bout d'une vingtaines de secondes, on entend la serrure se déverrouiller, et la porte s'ouvrir.

Et je l'aperçois. Ma mère était la, devant moi debout. Elle pose d'abord son regard sur Chems, puis elle le pose ensuite sur moi.


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Elle me regarde furtivement, elle avait l'air fatigué et déconnectée de la réalité, puis elle me fixe plusieurs secondes et son visage s'est illuminé et reveillé.

Le mien était au bords des larmes, je tremblais sans pouvoir me contrôler.

Elle a juste eu le temps de prononcer mon prénom que son corps s'écroule au sol, Chems la rattrape ; elle venait de tomber dans les pommes.

Je la regardais d'en haut, je l'examinais complètement choquée... Elle était comme dans mes souvenirs, avec quelques rides et des cheveux blancs en plus, depuis le temps elle avait pris de l'âge, c'était certain mais elle était toujours aussi belle et respirait toujours autant la bonté.

Je pleurais au dessus d'elle, j'avais aussi la tête qui tourne. Je me suis accroché à Chems qui tenait ma mère dans ses bras, il me regarde et fronce les sourcils.

Chems : Pas toi aussi zebi, assieds-toi Neyla.

Je me suis assise sur les escaliers, j'avais ma tête dans les mains. J'avais mal au crâne, ma vue était noir je voyais rien, j'entendais seulement des bruits de pas dans les escaliers et au bout de quelques secondes ma vu est redevenu normal.

Chems a fait entrer ma mère à l'intérieur et m'a dit d'entrer. Il l'a allongé sur le canapé. Mais en rentrant à l'intérieur j'ai était surprise.

Dans le salon il y avait plusieurs photos de famille dans des cadres, mais ce qui m'a surpris c'est qu'il y en avait avec moi dessus, et des photos de moi enfant toute seule accroché en plein milieu. Des photos quand j'étais enfant et je vivais encore avec elle.

Je pleurais jusqu'à en suffoquer en regardant, elle ne m'avait pas oublié ou renié. Elle pensait encore à moi... Mais alors pourquoi m'avoir abandonné ?

J'ai attrapé un cadre ou il y avait Walid debout, Chems et moi assis et Ilhem sur mes genoux... Je pleurais encore. J'étais même pas au courant de l'existence de ces photos, j'étais encore qu'une enfant.

Je pose mon regard sur Chems qui me regardait faire, puis sur ma mère qui était allongé, encore inconsciente. Miskina je l'ai foutu dans les vapes avec seulement ma présence.

Mon regard se pose sur Ilhem qui était adossé contre le mur du couloir, avec un petit sourire timide et les yeux qui brillent, j'ai essuyé mes larmes et je lui ai souris... Elle doit me prendre pour une folle maintenant.

Elle s'avance vers moi et me fait la bise, elle était en pyjama. Les cheveux bouclés attachés en un simple chignon, comme moi.

Ilhem : Tu va bien ?

Moi : Ça va, et toi ? En essuyant mes larmes

Ilhem : Aussi, t'inquiète pas elle va se réveiller... C'est le choc.. En regardant ma mère

Moi : C'était donc toi... Je savais qu'on se connaissait... T'as grandi depuis la photo...

Elle pose son regard sur la photo ou elle était sur mes genoux et se met à rigoler.

Ilhem : Ouais, toi aussi t'as beaucoup grandi. T'es devenu vraiment belle.

Je la remercie timidement, comment elle peut me trouver belle avec ce visage creusé, cerné, pale et abimé. J'avais plus rien de féminin physiquement, si ce n'est que mes cheveux.

J'enlève mon manteau et je m'assois au chevet de ma mère, à coté de Chems. Au bout de quelques minutes elle reprend conscience doucement, il lui fallu quelques secondes sûrement pour se rappeler de ce qu'il s'était passé. Elle se redresse et me regarde avant de me prendre et me serrer fortement dans ses bras en fondant en larmes contre moi, et moi contre elle.

Je suffoquait en l'entendant pleurer pour moi.. Depuis tout ce temps de solitude, j'avais enfaite une mère quelque part...

À cause de mon géniteur, de ma déprime et mes problèmes, je ne sortais même plus ou très rarement ce qui m'a fait passer à coté de plein de choses, dont de croiser ma mère, alors que j'ai était plusieurs fois à l'étage du dessus.

Après quelques minutes à s'observer et à se prendre dans nos bras, ma mère recule et attrape mes deux mains, les yeux humides. Elle récitait des sourates et des invocations contre moi en pleurant.

Ma mere : SubhanAllah. Tu es revenue, t'es vivante après toutes ces années, c'est vraiment toi. Ma grande fille.

Mes larmes ne voulaient plus s'arrêter, j'avais l'impression d'être dans un rêve éveiller, elle m'avait appelé ma fille... Ce surnom que je n'avais plus entendu depuis des dizaines et des dizaines d'années..

Ma mère : J'ai prier tout les jours de ma vie pour toi. Pour te revoir même si j'avais aucun espoir.. Et des dizaines d'années plus tard tu toque à ma porte. Allah t'as ramené à moi. En pleurant.

Je passe mes mains sur ses pommettes et je lui essuie ses larmes, elle avait l'air épuisée. Elle avait le visage creusé comme moi, mais elle aussi ça se voyait que c'était par manque d'alimentation.

Je lui arrange ses cheveux de ma main, la toucher, la sentir me procurer des frissons dans tout le corps. C'était le plus beau jour de ma vie. Je ne voulais plus jamais être séparée d'elle. Et toute la rancune que j'avais dans le coeur durant toute ces années, c'était évaporer à cet instant.

Moi : La voix qui tremble Mais pourquoi tu m'as abandonné, pourquoi tu m'as laissé du jour au lendemain ! T'es parti sans te retourner et tu m'a plus jamais vu ! Tu m'as laissé seule avec lui. En pleure

Chems était debout, il observait, et a soufflé, sûrement d'énervement contre mon géniteur, et pour ce que j'ai eu à subir.

Ma mère : La voix qui tremble Non Neyla wAllah je t'ai pas abandonné ! C'est faux !

Elle n'arrivait plus à parler à cause de ses larmes, je l'ai serré contre moi en lui caressant le dos. Je sais que c'était pas le moment de parler de ça.. Mais c'était plus fort que moi. C'était des questions que je me posais tout les jours de ma vie, sans jamais avoir eu de réponse.

Je lui ai dit d'oublier et que c'était pas le moment pour en parler même si ça me démangeait.

après une dizaine de minutes, ma tête s'est mise à tourner très fortement, et j'ai eu des nausées, je devais prendre mes médicaments.

Chems l'a remarqué suite à mon geste brusque.

Chems : Vas-y on va rentrer, elle doit prendre ses médicaments et tout, tu reviendras Neyla.

J'ai hoché la tête et ma mère m'a prise dans ses bras.

Ma mère : Tu reviens ? Tu me le jure hein ? Je vais te préparer à manger comme t'as jamais vu wAllah c'est ta maison ici. Tu viens vivre ici quand tu veux, je vais préparer ton lit, je t'attend Neyla. En pleure

Je l'ai remercié en essuyant mes larmes qui ne voulais plus s'arrêter de couler, puis je suis sorti de l'appartement. J'avais un mal de crâne horrible, sûrement dû au choc émotionnel et au stress, en même temps, je venais de revoir ma mère après tout ce temps, j'arrivais toujours pas à y croire.

J'ai enfilé mes chaussures avec beaucoup de mal et je suis descendu avec Chems, qui était devant moi. Il a lancé un regard vers moi rapidement.

Chems : Elle est ou ta veste? Il fait froid dehors.

Je me suis arrêté en plein milieu des escaliers, je venais d'oublier ma veste.

Chems : Va la mettre, j'tattend dans la voiture au parking derrière.

J'ai hoché la tête et je suis remonté à l'étage de chez ma mère, Ilhem était déjà la avec mon manteau dans ses mains.

Ilhem : rire J'allais descendre te la ramener.

J'ai enfilé mon manteau en la remerciant puis je me suis dirigé vers les escaliers, en essayant de fermer la ceinture de mon manteau. Je descendais les escaliers sans regarder devant moi quand j'aperçois une grande silhouette devant moi ; Ziyad.

Je relève le regard vers lui, il était concentré sur son petit téléphone à touche, il ne m'avait même pas vu tellement il était à fond sur son téléphone.

Mon corps était envahi par une bouffée de chaleur, je descend doucement jusqu'à arriver près de lui, je perdais tout mes moyens. Je ne savais limite même plus marcher.

Il relève le regard et regarde vers moi, sentant une présence. Il me regarde pendant deux secondes sans émotions puis il fronce les sourcils une demi seconde, tout en me regardant. Il ne comprenait sûrement pas ce que je faisais ici.

Puis il me regarde avec indifférence, comme si je n'existais pas et que je comptais pas pour lui et repose son regard sur son téléphone, sans même se soucier de moi.

Et moi j'étais la, posté devant lui à le regarder sans avoir sorti un mot, avec les mains qui tremblaient juste avec sa présence.

J'étais face à lui, les cheveux complètement décoiffé, mon manteau qui me couvrait tout le corps et mon visage pale, cerné et marqué. J'étais comme une conne entrain d'attendre que quelques chose se passe, mais j'étais pas en capacité de lui dire quelques chose. Je n'osais même plus parler après le regard rempli de mépris et de dégoût qu'il m'avait lancé.

Il a détourné le regard comme si j'étais qu'une vulgaire inconnu à ses yeux. Comme si on ne se connaissait même pas. Comme si on avait jamais été ensemble. Mon coeur battait à une vitesse folle que je pensais qu'il allait sortir de mon corps.

J'avance, sans savoir quoi faire et je m'arrête encore plus rapprocher de lui que je l'étais, il ne me regardait même plus.. Mais il savait que j'étais la, à l'observait.

J'aurais préférer qu'il me cri dessus, qu'il me déteste ou même me parle mal, plutôt qu'il m'ignore comme si j'étais invisible. J'avais mal au coeur.

J'aurais préféré la haine, plutôt que l'ignorance. Mais je savais comment il était. Il peut aimer une personne de toute son âme, et l'ignorer comme un déchet si on lui a fait du mal. C'est Ziyad.

Et le pire c'est que je n'arrivais même pas à lui en parler. Pourtant j'avais tellement de choses à dire. Je voulais lui montrer ma douleur et ma tristesse, mais aucun son ne sortait comme si j'étais face à un cauchemar.

Mais je n'osais même pas lui parler de ce qu'il c'était passé, je n'arrivais pas. J'avais si honte intérieurement, et si peur. J'étais angoissée à l'idée de lui raconter, à lui ou à quiconque. J'avais peur qu'il ne m'acceptait pas avec mes traumatismes et mes douleurs.

Il en à assez su sur moi, et la majorité des mecs ne sont pas capable et ne veulent pas de ça. Qui voudrait d'une femme abusé par plusieurs hommes  ? Qui accepterait un passé aussi lourd en traumatisme que le mien ?

C'est très compliqué d'en parler, à ma mère, à lui. Même à la psy, je n'avais pas réussi et pourtant elle, elle ne m'aurait pas jugé. Mais je n'arrivais pas, comme si ma gorge était scellé par un fil. Depuis toujours j'avais du mal à parler de ça. Et j'étais angoissée à l'idée de sa réaction.

Ziyad met son téléphone dans sa poche, et sans même me regarder il descend les escaliers en trottinant. Je le regardais partir les larmes au yeux et en m'insultant intérieurement.

J'avance lentement sur ses pas, et descend à mon tour. En bas du hall, y était posté 4 mecs, dont Ziyad qui serrait la main d'un des quatre puis il s'est adossé contre le mur en attendant que je passe.

Je suis sorti rapidement, je referme la porte du hall derrière moi mais je ne l'entend pas claquer, mais j'ai même pas osé me retourner pour vérifier qui la tenait.

Je me dirige rapidement à l'arrière du bâtiment, vers la voiture de Chems, et je monte côté passager, en mettant ma ceinture. Chems pose son regard sur moi en démarrant sa voiture.

Chems : Oh inspecteur gadget, t'as pris 10 ans à descendre t'es allé chier ou quoi? Tu veux l'a traumatisé ou c'est comment?

J'ai rigolé en hochant la tête de droite à gauche. Il allume la voiture pour laisser le moteur chauffer, et son téléphone se met à sonner, il répond mais le son était connecté à la voiture.

Chems : Ouais, ça va ou quoi?

Ziyad : Ça va, ça va et toi ? Tu va où la?

Chems : Nul part, j'vais rentrer chez moi la, toi ?

Ziyad : T'es avec qui?

Il me regarde et rigole.

Chems : Personne pourquoi ?

Ziyad : ricane vas-y, on s'attrape.

Chems : J'fait un truc vite fait, et j'passe te chercher. J'dois te parler d'un truc.

Il déconnecte son téléphone de la voiture et il parle encore quelques secondes ensemble avant de raccrocher et démarrer la voiture.

Ziyad m'avait vu monter dans la voiture ou bien il l'a appelé comme ça ? Il voulait peut être savoir ou on allait... Mais non. Réveille toi Neyla, il s'en fou d'ta vie, c'est une coïncidence.

J'attrape mon téléphone et je vais voir si par miracle j'ai reçu un message, ou un appel de lui mais toujours rien. Il ne m'a rien envoyé. Et pourtant j'attend seulement son message.

Je préviens Firdaws que je l'appellerai plus tard, pour tout lui raconter, je pose mon téléphone et regarde le paysage défiler avec les musiques de Chems qui résonnait en fond.

Chems : En baissant le volume Ça va ? Elle était comme à l'ancienne ou pas?

Moi : Oui, comme dans mes souvenirs, juste un peu plus âgé. Mais même caractère, même manière de parler, tout.

Chems : Elle t'attend, elle a du commencer à préparer un buffet là j'la connais. Elle à même déjà préparé ta chambre c'est sur.

Moi : rire Ouais, c'est possible. Mais je savais pas que depuis l'enfance vous êtes restés avec elle. Fin j'pense c'est comme votre figure maternelle maintenant mais c'était votre nounou quoi.

Chems : Ouais... C'est notre daronne ricane Depuis le temps.

Il l'a considère comme sa mère, ça m'a presque fait bizarre de me dire qu'il est plus proche d'elle que moi même.

Au bout de quelques minutes, on est arrivé. J'ai directement pris mes médicaments et je suis allé me coucher. J'avais toujours ce mal de crâne horrible.

Au bout de quelques minutes je suis allé par la fenêtre, pour prendre l'air. Il faisait frais et le soleil se couchait progressivement, j'ai mis mes chaussures et un gilet et je suis sorti dehors. J'étouffais à l'intérieur.

Je marchais seule, sans trop savoir ou j'allais mais je me sentais bien, mieux que dans mon lit. Après plusieurs dizaines de minutes à marcher, je fait le chemin du retour quand j'aperçois une silhouette féminine qui m'était familière.

La silhouette blonde s'approcherai lentement de moi, et mon regard se pose sur elle ; Anastasia, la copine ou bien l'ex copine de mon géniteur. Celle qui m'avait plusieurs fois insulté, humilié et même virer de la maison.

Je décide de ne pas la calculer et de continuer mon chemin, quand je sens sa main me rattraper le bras, je l'enlève violemment.

Anastasia : Neyla... Tu es vivante..

La vielle clocharde devant moi a vraiment osé me demander si j'étais encore vivante ?

Anastasia : Enfin... Vivante extérieurement, mais ton visage... Tu est m- En m'examinant

Moi : Mais c'est quoi ton problème toi ? Tu sors d'où ? T'as pas une retraite à préparer ? Ou une « belle fille » à humilier ? À ton grand âge.

Anastasia : Pas besoin de t'énerver, on s'est pas toujours entendu toi et moi, et je suis pas la pour te demander pardon. Non rien à voir, seulement ton père m'avait dit qu'il t'avait marié à un homme atteint de troubles psychiatriques... Je pensais que... Tu y était passé..

Trouble psychiatrique ? Qu'est-ce qu'elle raconte

Moi : Comment ça trouble psychiatrique ?

Anastasia : Je suis plus avec ton « père » depuis longtemps, mais il m'avait avoué t'avoir marié à un homme qui a grandi en hôpital psychiatrique, il était apparemment atteint de schizophrénie, et d'autre trouble..

Je la regarde bouche bée, donc non seulement Samy était au courant et m'a « marié » à ce mec, mais en plus de ça Edin était schizophrène ?

J'ai cohabité, et dormis pendant des semaines sous le même toit qu'un schizophrène mal soigné... Mon agresseur, de qui j'étais enceinte était en faite un schizophrène... Ce dégénéré était réellement fou, j'avais des doutes mais la j'en ai eu la confirmation.

Moi : Mais pourquoi Samy m'a fait ça ? Pourquoi il m'a laissé à ce mec Gorge noué Pourquoi hein ? Il a détruit ma vie !

Anastasia me regarde plusieurs secondes et sort une feuille et un stylo, elle note un numéro et me le donne.

Anastasia : Tiens son numéro, j'en sais pas plus que toi, mais je sais seulement que chez lui dans son village c'est culturel. Il y'a une coutume barbare qui implique la fille aînée, elles y laissent généralement la vie. Tu as eu beaucoup de chance de t'être enfuie de lui. Mais sache le que tu n'es pas toute seule dans ta famille. Samy m'a parlé d'un fils qu'il avait. Je n'en sais pas plus.

J'attrape la feuille avec le numéro, tout en sachant que je ne l'appellerai pas. Je ne veux plus jamais entendre parler de lui. Une coutume impliquant la fille aînée ? C'est pour ça qu'il m'a fait souffrir pendant toute mon enfance et mon adolescence... Il allait me tuer, quand il n'aurait plus besoin de moi...

Je le haïssait du plus profond de moi, et lui souhaitait les pires souffrances possibles.

Je la regarde pour voir si elle mentait mais elle avait pas l'air de mentir, mais sa dernière phrase j'y croyais pas. Un fils ? J'aurais su et j'ai aucunement confiance en la mongole qui se tenait devant moi, en se prenant pour une agent secret qui me dévoile des secrets d'état.

Je prend même pas la peine de la saluer ou la remercier et je marche le chemin du retour jusqu'à chez moi. Mes larmes coulaient malgré moi sur mes joues pendant que je marchais, comment on peut être aussi fou et cruel ?

Comment j'ai cohabiter avec un évadé de psy'. Edin ce sac à merde. Je l'savais, c'était un malade mental ça s'voyait à sa gueule, mais un schizophrène ? J'aurais pas dit. Heureusement maintenant c'est passé et c'est derrière moi, même si il m'a laissé des séquelles qui ne partiront sûrement jamais.

Arriver devant mon immeuble, je sèche mes larmes pour éviter d'inquiéter Chems. Je me regarde dans mon téléphone quand j'entend une voiture arriver. Je la reconnais et quand la vitre se baisse j'aperçois Ziyad. Il me fixe longuement.

Je m'avance vers l'intérieur de mon immeuble pour entrer à l'intérieur et je monte les escaliers quand je vois Chems, entrain de les descendre sûrement pour rejoindre Ziyad.

Chems : J'repasse ce soir, va t'reposer Neyla t'es faible, tu devrais même pas sortir toute seule normalement.

J'hoche la tête et monte chez moi, je m'allonge sur le canapé et mon téléphone se met à sonner, c'était un numéro masqué.

Moi : Allo?

... : ...

Moi : C'est qui?

Au bout de quelques secondes la personne raccroche, sans avoir dit un mot. Je souffle et je me dirige vers la cuisine pour prendre un somnifère et dormir.

[...]

Je me fait réveiller par Chems quelques heures plus tard, je m'étais endormi sur le canapé...

Chems : Va préparer quelques affaires pour cette nuit, j'te dépose chez ta mère.

Mon coeur se met à battre rapidement du à sa phrase. Je devais dormir chez elle ? Mais j'étais pas prête... C'est paradoxal oui, c'est ma mère mais après tout ce temps à vivre seule, m'imaginer dormir dans une maison avec d'autres personnes me faisait stresser.

Moi : Maintenant ? Mais Chems... Je veux rester ici.. S'il te plaît, j'irai la voir demain.

Chems : Neyla crois pas j'fait ça pour t'casser les couilles, loin d'la. J'fais ça pour ton bien wAllah j'ai dis au docteur t'es sous sa responsabilité on a pas le choix. Si demain y'a une infirmière elle passe chez elle et t'es pas là-bas on fait quoi ? On caillasse l'infirmière ?

Moi : ...

Chems : Et même hors tout ça, même pour toi c'est le meilleur truc à faire, wesh tu te nourris même plus t'es toute maigre toute pale. Elle va t'faire manger 6x par jours t'aura pas le choix. Elle va t'aider avec tes médicaments. Bref elle va faire son rôle de daronne, t'inquiète pas.

Je sais qu'il avait raison, j'étais contente et je sais que maintenant je la lâcherai plus. Mais j'avais ce bloquage... Même si au fond c'est ma mère, j'appréhendais... Je sais que là-bas je n'oserais rien faire sûrement de gêne... Ne serait-ce juste cuisiner un plat... Et si on pense que je suis trop à l'aise ?

Chems : Si j'savais cuisiner j'taurais fait des plats de malade mais vas-y j'veux pas on finit avec une intoxication alimentaire, manquerait plus que ça.

Je rigole en hochant la tête.

Chems : Mais t'inquiète si ça t'rassure, j'vais aussi dormir là-bas. Pendant tout l'mois si tu veux, même l'année. Ça sera comme ici, juste avec une daronne en plus... Et une petite sœur.

J'avais complètement oublié Ilhem, sa petite sœur... Heureusement j'avais déjà parler avec elle sinon je me sentirais vraiment comme une sdf recueilli là-bas.

Moi : T'as raison... C'est mieux pour moi et si t'es la aussi j'suis rassuré... Merci.

Chems : Vas-y va faire un sac pour 2, 3 jours, le reste on viendra le chercher une autre fois. Et oublie pas tes médicaments et tout.

Je suis allé dans la chambre préparé quelques affaires, mes médicaments, ma carte etc et je suis retourné au salon ou Chems m'attendait devant la télé.

Chems : C'est bon?

Moi : Oui.

Chems : Vas-y viens, j'ferme à clé.

Moi : Tu prends pas tes affaires ?

Chems : Y'a déjà tout là-bas.

Je met mes chaussures, et monte dans sa voiture jusqu'à chez ma mère. Arriver là-bas, y'avait du monde dehors, c'était animé pas comme ma résidence ou je croisais des vielles Anastasia au bout de la ruelle.

On monte et on entre, à peine entré l'odeur de la nourriture était répandu dans toute la maison. J'avais à peine mis un pied à l'intérieur que ma mère s'est empressé de venir prendre mes sacs et ma veste. Je l'ai remercié une dizaine de fois. Ça me réchauffé le coeur. J'avais un sentiment inexplicable que je n'avais jamais ressenti Surement le sentiment de se sentir vraiment aimé par quelqu'un, finalement.

J'ai tourné la tête vers la salle à manger et j'ai aperçu la table mise, avec 6 assiettes. Mon d'anxiété est monté d'un coup, je vais me retrouver à manger autour d'une table entouré de personnes dont je connais pratiquement rien de leurs vie, et eux de même.

Parfois je me demande si tout cela n'étais pas arrivé, est-ce que j'aurais réussi à ne pas stresser pour tout ? Ne pas stresser à la vue d'une table de plus de deux personnes, ou même à la vue d'une personne inconnue.

Ce qui ma rendu comme ça, c'est mon passé et mon manque de confiance en moi, j'en étais persuadé. Quand j'étais petite, j'aimais le monde, j'aimais manger autour d'une table de 6 personnes, j'aimais la vie.

Chems a passé sa main autour de mon cou et m'a bousculé amicalement.

Chems : T'inquiète, j'suis la. Vas-y va avec elle, elle te montre ton lit.

J'avance vers ma mère, le coeur qui bat à 100 à l'heure, elle m'embrasse la joue et me câline avant de m'emmener au fond du couloir.

Elle ouvre la porte et j'aperçois Ilhem allongée sur un matelas, face à son téléphone. De l'autre bout de la pièce je vois un lit parfaitement dressé, sans aucun plis avec des draps qui sentent le frais à peine entré. La chambre était plutôt grande. Avec une coiffeuse et une grande armoire. Une chambre de fille quoi, sûrement celle d'Ilhem.

Ilhem se redresse immédiatement à ma vue, et me fait un grand sourire.

Ma mère : Voila ta chambre Neyla, si ça te dérange de dormir avec elle on change, je te met dans la mienne et moi je dors ici wAllah tu me dis si ça pose problème ! N'ai pas honte c'est chez toi ici, tu fait ce que tu veux, quand tu veux. Tu peux même l'engeuler ou la frapper si elle te dérange ! En rigolant

Ilhem : J'entend hein.

Ma mère : Tant mieux.

Je rigole en regardant Ilhem et ma mère. La frapper mais bien sur. Vu mon état, Ilhem m'en met une pas deux je m'endors trois jours. Pourtant elle est plus petite que moi, de 3 ou 2 ans, mais physiquement on dirait qu'on a le même âge.

Et puis même, le jour ou une meuf débarque sous mon toit, dans ma chambre et me fait dormir sur un matelas ose lever la main sur moi, je fini en garde à vue pour homicide.

Enfin bref, je l'ai remercié puis elle est partie ne laissant que moi et Ilhem, je suis allé déballer mon sac et poser mes affaires dans un coin, par peur de la déranger. Personne ne parlait le silence était pesant..

Ilhem : C'est aussi ta chambre maintenant, te gêne pas...

Moi : J'suis un peu gênée de te faire dormir sur un matelas la...

Ilhem : rire J'avoue j'fait pitié, j'ai l'impression d'être au bled. Mais t'inquiète pas c'est prévu de m'en acheter un.

Je rigole, quand j'entends des gros bruit de pas courir dans le mur, j'ai commencé à réciter toute les sourates que je connaissais en un temps record, je me voyais déjà posséder dans cette chambre quand je vois Ilhem se lever, prendre son lisseur et donner plusieurs coup sur le radiateur.

Je la regarde les sourcils froncés, où est-ce que j'ai atterri mdrrrr.

Ilhem : C'est Salma, la voisine du dessus. Elle fait que de courir et de sauter partout j'vais finir par appeler les keuf pour cette petite.

J'ai explosé de rire, en me souvenant que la mère de Ziyad vivait l'étage du dessus. Hasard de dingue.

1 heures plus tard, on avait fini de manger. Finalement c'était une bonne ambiance même si j'ai du lâcher 3 phrases de tout le repas, et manger le quart de l'assiette. Ma mère parlait essentiellement avec sa sœur, qui est donc ma tante, et la seule soeur à ma mère.

Je retourne dans la chambre, me blottir sur le lit avec Ilhem toujours sur son matelas, la porte s'ouvre sur ma tante.

Ma tante : Ça va Neyla ? Et ton père comment il va ?

Je la regarde, ne sachant pas quoi répondre. Moi même j'en sais rien de sa vie.

Moi : Je sais pas, je lui parle pas.

Ma tante : C'est pas bien ça. C'est ton père il a tout fait pour toi depuis petite. Il t'as élever jusqu'à maintenant Neyla.

Je hausse les sourcils face à sa phrase, ridicule quand on ne sait pas ce qu'il se passait en interne. Si pour elle élever c'est tabassée, insulter, se droguer, marier, agresser, presque vendu et j'en passe, alors j'aurais préféré encore m'élever toute seule.

Moi : Ouais sûrement.

Ma tante : Bien sûr sûrement ! Y'en a qui on même pas de parents. Ton père moi je le connaissais, c'était un homme droit avant ma sha Allah.

Ilhem : Quelle droit ? T'ose dire ça, alors que tu sais ce qu'il a fait subir à ta soeur ?

Ma tante : T'as pas honte de me parler comme ça toi ?

S'en ai suivi une dispute, j'étais la à les regarder sans trop savoir où me foutre. Au fond Ilhem avait raison, mon père est tout sauf un homme droit même si j'ignore ce qu'il a fait subir à ma mère, mais juste le fait de cohabiter avec lui sous le même toit, tu t'aperçoit que cet homme est fou et violent.

Je n'osais même pas parler, par peur que mes paroles soit mal interprété et rejeter une mauvaise image de moi des le premier soir. Qu'on dise de moi du mal, mais d'un coté j'en avais rien à foutre d'elle. Y'a encore un jour, j'ignorais complètement son existence à cette pseudo tante.

Elle sort en claquant la porte et en marmonnant des mots dans sa barbe.

Ilhem : Grognasse.

Au même moment on entend encore des pas provenant de l'étage au dessus, Salma à coup sur. Je sais pas si elle s'entraînait pour un marathon, mais en tout cas elle faisait trembler les murs la.

Ilhem se lève et se dirige vers la fenêtre, je pensais qu'elle allait dégainer son lisseur pour frapper contre le radiateur, mais à la place elle ouvre la fenêtre en grand et se met à regarder l'étage du dessus.

Ilhem : OH RIYAD, VA COUCHER TA SOEUR LA !

Riyad : COMMENT TU PARLES D'MA SŒUR TOI? TOI VA T'COUCHER.

Je fixai Ilhem, qui était limite sur le rebord d'un air abasourdi. J'avais carrément l'impression de rêver, ils étaient vraiment entrain de s'embrouiller en criant d'une fenêtre à l'autre, à la vue de tous ?

Ilhem : OK C'EST BON. J'APPELLE LES KEUFS.

Elle me lance un regard amusé, elle allait pas les appeler ça se voyait.

Riyad : ET QUOI SALE TRIMARDE, ILS VONT L'EMBARQUER À LA CRECHE ?

Ilhem : M'en fou.

Riyad : Safi vas-y, bouge pas j'ramène ma mère. J'vais lui dire tu va lui envoyé les keufs attends.

Ilhem me regarde et rigole en lâchant un putain, je rigole en la voyant, et surtout en écoutant Riyad qui va la balance comme un gosse.

Ilhem : C'est bon, c'est bon j'rigolais. Sale balance. Mais calme quand même ta petite sœur.

Elle s'apprêtait à refermer la fenêtre, quand une voix familière résonne.

... : Ferme ta gueule.

Je la regarde en haussant les sourcils... C'était Ziyad qui était juste au dessus d'elle... Elle s'empresse de rentrer à l'intérieur et de refermer les fenêtres rapidement, en tirant les rideaux au passage. Elle me regarde en rigolant.

Ilhem : Merde j'pensais y'avait que Riyad putain... C'est son grand frère qui viens d'me dire ta gueule, j'suis foutu. En rigolant

Je rigole, tout en sachant que Ziyad lui ne rigolait pas, du au son de sa voix..

Ilhem : Le mec j'vais le croisé il va m'en mettre une...

Moi : rire Mais non...

Ilhem : Pitié, laisse moi t'accuser, il te fera rien à toi ! Il te connaît même pas, il osera rien te dire !

Je la regarde en ricanant encore, où est-ce que j'ai fini moi ?

J'ai hoché la tête de haut en bas, elle avait l'air en détresse à l'idée de le croiser, et moi... Bah moi il ne m'adresse même plus un mot, ni même un regard alors je risquais rien..


Z I Y A D

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Et oublié pas vos avis sur mourir d'amour vivre de haine lol par contre c'est pas une histoire comme Neyla

En espérant que cette année c'est la bonne pour enfin boucler la chronique 😅

bisoouuuu 🫦🫦

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