Tu es à moi

By yvodre

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Elle était juste un coup d'un soir , elle était juste venu pour l'aider à décompresser, mais il ne savait pas... More

Chapitre1
Chapitre 2
Chapitre3
Chapitre 4
Chapitre5
chapitre 6
chapitre 7
chapitre 8.
chapitre 9
chapitre 10
chapitre 11
chapitre 12
chapitre 13
chapitre 14
chapitre 15
chapitre 16
chapitre 17
chapitre 18
chapitre 19
chapitre 20
chapitre 21
chapitre 22
chapitre 23
chapitre 24
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chapitre 27
chapitre 28
chapitre 29
chapitre 30
chapitre 31
chapitre 32
chapitre 33
chapitre 34
chapitre 36
chapitre 37
chapitre 38
chapitre 39

chapitre 35

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By yvodre






Jour 6





Maëlys.


- tiens toi droite mon enfant, et la coupe ne la tient pas aussi fortement on dirait que tu es sur le point de faire une crise d'angoisse. Dit Nona qui me coachait pour le fameux gala d'hiver.

Elle me montrait comment me tenir , mais c'était loin d'être gagné j'étais bien trop empotée et mal à droite.

En effet, le fameux jour du gala était arrivé et le mot stress était un euphémisme  au regard du nœud qui se formait dans mon ventre au fur et à mesure que les aiguilles de la montre avançaient.

Je n'étais pas du tout prête pour ça , je pensais qu'il me faisait une blague lorsque nous faisions nos achats au centre commercial, soit samedi dernier, mais il avait confirmé ses dires hier lorsque son ami avait demandé à quel heure là cérémonie commençait. En parlant de ce Drake , cet homme était un bien étrange spécimen.

Il était très blagueur, car à cause de lui hier j'avais  rit plus de fois que je ne l'avais fait au courant de ma vie. Il avait des blagues qui détendaient l'atmosphère qui saturait très vite à cause de la morosité naturelle du caractère de Monsieur.

Il était très détendue, du moins de ce que j'avais pû voir hier. En sa présence Alexeï devenait toute suite une autre personne , plus détendu, plus souriant mais toujours aussi sérieux faut pas trop pousser. Mais je restais tout de même sceptique, les gens qui ont le sourire ou le rire facile avaient pour réputation d'être de très mauvais cadeau surprise.

J'avais peur de dire une chose de travers ou de faire quelque qui pourrait l'offenser raison pour laquelle je me limitais au nécessaire, les écouter parler et rire si la situation appelait à la rigolade.

Mais pour tout vous dire j'avais passé un fort bon moment avec eux, j'avais tout oublié même l'angoisse que cette bonne femme de Rhéa avait créé en moi la nuit précédente. J'avais en un instant oublié que j'étais une prostituée au passé douteux, je m'étais sentie humaine, je m'étais sentie moi même et c'était une sensation unique et très agréable.

Cela faisait six jours maintenant que j'étais ici et je devais l'avouer les choses avaient bien changé en cette courte période.

Peu à peu je commençais à oublier d'où je venais et la raison pour laquelle j'étais là. J'avais enfin l'espoir d'une vie meilleure, j'avais retrouvé cette joie de vivre, bien que pas encore solide, que j'avais perdu jadis. Je souriais plus , je mangeais à ma faim et je me sentais aimer par ces deux personnes qu'étaient Alexeï et madame Eleonon.

Sur le coup je me sentais assez égoïste de vouloir tout oublier ainsi , comme si tout n'avait jamais existé.

Je n'étais certe pas proche de toutes ces filles mais me dire qu'elles étaient encore là bas sous cette torture , cela m'enserrais le coeur. Il était aussi bien vrai que j'étais l'une des seules, voir même la seule  à déprimer continuellement dans mon coin , toutes avaient accepté leur position et faisaient leur travail avec joie. La nausée me montait toujours dans la bouche lorsque je les entendaient se raconter leurs ébats avec leurs clients , comme si elles  avaient fait quelque chose de grand.

Mes pensés se tournèrent particulièrement vers Blair. On était pas les meilleurs amies du monde, mais elle était la seule qui m'avait prise sous son aile à mon arrivée et qui m'avait mise à peu près à l'aise . Je n'arrivais pas toujours à supporter son côté trop extraverti et sa langue très tranchante mais je ne l'aimais pas moins pour autant. Au fond elle était une gentille fille je le sentais. Elle aussi avait des rêves mais j'avais l'impression qu'elle les étouffait au plus profond d'elle . Elle ne parlait pas beaucoup de son passé car pour elle seule le présent comptait , et elle n'avait pas tord, mais du peu que j'avais entendu elle s'était elle même adonné à la prostitution. C'était une décision personnelle, personne ne  l'avais forcé ou vendu et la raison qui l'avait poussé à faire un choix aussi monstrueux me turlupinais depuis pas mal de temps .

Elle était la seule que j'aimerais voir hors de cet entrepôt, afin qu'elle me dévoile tout le sombre passé qu'elle trimballait derrière elle car tout comme moi je savais qu'elle avait une histoire très lourde qui lui pesait sur les épaules.

- la terre appelle Maëlys ! Dit Nona tout en claquant ses doigts devant mon visage. Je m'étais sûrement perdue dans mes pensées encore une fois .

- désolé Nona je me suis perdue ! Dis je tout en prenant place sur le canapé.

- debout jeune fille ! Nous avons pas encore finit la cérémonie est dans quatre heures et demi et c'est à peine si tu ne tiens pas la coupe sans la briser.

- mais c'est trop difficile Nona . Gémis- je comme une enfant.

- les bonnes habitudes demandent beaucoup d'efforts, allez hop! Tient moi cette coupe de champagne avec grâce jolie demoiselle.

J'allais finir par me jeter du balcon . Qu'est-ce  qui m'avais pris de lui demander son aide ?

Ah oui! Le stress .

J'appréhendais tellement cette soirée et j'avais tellement peur de me gourrer que j'avais demandé de l'aide à Eleonon qui avait accepté avec empressement comme si c'était ce qu'elle attendait depuis le jour de sa naissance. La présence de ses parents ne rajoutait qu'une couche supplémentaire à mon stress déjà bien grand. Sans savoir pourquoi, je voulais faire bonne impression, je voulais qu'ils m'apprécient et ce n'était pas en tenant le verre comme la dernière des illettrées que j'allais y arriver.

Prenant sur moi, je me levai pour reprendre les entraînements et cette fois-ci j'y mettais un peu plus du mien . Le temps n'allait pas s'arrêter, les tic tac de l'horloge mural ne cessaient de raisonner dans la pièce signe que le temps que j'avais pour me préparer n'était plus assez et je ne pouvais me permettre d'être en retard car une chose que j'avais remarqué chez Alexeï, il détestait les contre temps .

- nona je penses avoir tout saisi maintenant il est temps que tu m'aides à me préparer sinon je serais en retard. Lui dis je alors que je déposais la coupe sur l'hublot de la cuisine .

- tu as bien raison , je dois encore une fois faire de toi une magnifique princesse.

Je lui souris tout simplement.

Assise devant ma coiffeuse, Eleonon sortait la magnifique robe noire de soi de sa housse. La robe était certe magnifique mais je me voyais mal porter quelque chose d'aussi osée sachant pertinemment que ses parents seraient là. Mais s'il avait approuvé la tenue cela voudrait dire qu'elle n'a rien de vulgaire , non ! Du moins je l'espèrais.

Je frottai mes paumes contre mes cuisses anxieuse, plus qu'une heure trente minutes .

J'avais encore assez de temps pour feindre une maladie imaginaire et dire que je serais incapable de me tenir à son bras ce soir mais j'étais certaine que même jusque là il me traînera la bas avachi sur son épaule, cet homme était implacable je l'avais compris avec le temps . Alors cela ne servait à rien d'essayer de fuir car il ne me laissera pas et Eleonon non plus.

Elle m'avait laissé quelque minutes pour que mon maquillage sèche . Encore une fois elle n'avait rien faire de trop voyant, et cette fois ci elle n'avait pas mit beaucoup de fond de teint sous prétexte qu'elle trouvait mon teint plus lumineux et éclatant que la dernière fois , et c'était bien vrai!

Lorsque le ventre est plein et que le mental est saint qu'elle raison aura le corps de ne pas se montrer sous son beau jour.

Elle avait maquillé les contours de mes yeux d'un noire Intense qui matchait parfaitement avec celui de la robe et qui rendait mon regard plus envoûtant, j'aime!  Elle n'avait pas peint mes lèvres de rouge cette fois mais plutôt d'un magnifique glosse rosé qui resortait la pulpe de mes lèvres .

C'est vraiment beaucoup !

Puis un truc me vint en tête .

- Nona?

- oui ma chérie ! Me répondit elle toujours active à tuer tous les potentiels plis du vêtement.

- tu sais ce que veut dire moró mou ou encore agapí ?

J'en avais un peu marre de l'entendre m'appeler comme ça en longueur de journée sans même connaître leurs significations.

Je voulais savoir si c'était des insultes ou plutôt des petits noms affectifs.

Elle s'arrêta dans ses gestes.

- pourquoi cette question ?

- eh bien , Alexeï m'appelle comme ça tout le temps et j'aimerais bien savoir  si ce  sont des surnoms moqueur ou pas.

Elle sourit .

- détrompe toi , il n'y a pas de quoi allumé un feu, ce sont des mots doux en grec moró mou veut dire mon bébé et agapí veut dire chérie, ma chérie, si mon fils te nomme comme ça cela ne voudrait dire qu'une chose, il est vraiment intéressé par toi .

Je rougis instantanément, et baissai la tête. Alors c'était ça depuis tout ce temps , il m'appelait par des mots d'amour pendant que moi je le repoussais comme la peste.

Je ne l'avais jamais vraiment comprise, il me montrait depuis le début que j'étais différente et importante à ses yeux mais j'étais celle qui ne comprenais absolument rien, et ça ne changeais  pas vraiment de d'habitude de toute façon.

Idiote tu es Maëlys ! Tu n'es qu'une imbécile

- maintenant que le vêtement n'a plus aucun pli , passons à l'indomptable crinière. Dit elle alors qu'elle finissait juste de passé la robe à la vapeur.

Elle retira le bonnet qui emprisonnait mes cheveux, elle tenait dans sa main un fer à lisser et une brosse.

- je t'ai dit vouloir un chignon plaqué Nona. Me plaignis- je lorsque je la vis diviser mes cheveux en sections afin de les lisser.

- oui mais Alexeï, lui , m'a intimé de les laisser lâyché, il ne veut pas que tu les attaches et je suis totalemenr d'accord avec lui, d'aussi beau cheveux doivent être admirés par tous . Dit elle toujours aussi méticuleusement.

Mais .....

Je n'aimais pas les laisser au vent , cela me rappelais les incessantes remarques blessantes que mes tantes me balançaient au visage chaque jours durant mon enfance, " ses cheveux ont la couleur de la poisse". À cause de leur noirceur naturel j'avais été comparée bien trop de fois à un chat noir ou a un oiseau de mauvais augure. Raison pour laquelle je préférais les tenir par un élastique même ci cela ne changeait pas leur couleur j'avais l'impression qu'ils étaient moins voyant comme cela .

- mais je ...

- non non non! Tu es plus belle quand ils sont lâchés  Maëlys , je ne sais pas pourquoi tu veux cacher la beauté Divine que dieu t'a donné dit toi que beaucoup de filles se battent dans les salon de coiffure pour avoir une crinière pareil alors soit en fier.

Je lui souris tout simplement.

- Nona je peux te poser une question ? Sans vouloir paraître indiscrète bien-sûr !

- vas y je t'écoute ! Dit elle alors qu'elle passait délicatement le fer dans mes cheveux.

- tu connais la mère d'Alexeï, comment est elle ? J'avais posé la question un nœud dans la gorge , je vous jure que je pourrais tomber en syncope ce soir .

- ma chérie... Je ne vais pas dire que je la connais personnellement car je n'ai pas eu beaucoup de chance d'être dans la même pièce qu'elle durant plus de 10 minutes mais ce que je peux te dire c'est qu'elle a une aura très sombre et un regard de démon, je ne l'ai jamais aimé et elle non plus ne m'aime pas. Alexeï et elle se n'est pas l'amour fou non plus , il ne supporte pas sa mère et elle croit que je veux lui voler son fils, cette femme n'a rien d'angélique mon enfant et je te conseil de rester loin d'elle , elle ne va rien te dire de fructueux, sa langue est aussi venimeuse que celle d'une vipère alors ne cherche pas à entrer dans ses bonnes grâce , c'est une femme qui aime l'odeur de l'argent, elle est interressé par le poids de ton compte en banque alors si tu n'as rien dans la poche ne cherche pas à faire ami-ami avec elle .

Elle avait parlé d'une voix si sinistre que j'eus du mal à ravaler ma salive .

Elle était si mauvaise que ça .

Alors là, je n'étais pas sortie de l'auberge hein! moi je croyais qu'elle était aussi douce voir pourquoi pas plus douce que Eleonon , qu'elle était une gentille dame simple qui cherchait la bon dans les gens à travers leurs regards, qu'elle ne jugeait pas seulement à l'apparence mais qu'elle essayait de sonder les coeurs de ceux qu'il l'entoure.

Je l'avais apparemment idéalisée !

Au vu de la description de Nona, elle était à éviter comme la peste. Cette découverte noua d'avantage mon estomac. Je ne pensais plus pourvoir tenir, je n'étais pas une femme de caractère et je l'assumais d'une certaine manière , je ressemblais plus à un lapin dans la savane qu'à une lionne qui s'imposait à tous.

Je ne pensais pas pourvoir supporter une telle pression, mais avais je le choix ? La réponse était bien évidemment non, si Alexeï m'amenait la bas , au milieu des loups , cela signifiait qu'il s'engageait à être mon bouclier, je sais qu'il ne laisserait rien m'arriver , il me l'avait promis, d'être la barrière entre ce monde de fourbe et moi .

Je cadenasai mon regard à celui de Nona dans le miroir. Elle avait cette lueur d'inquiétude qui faisait briller ses pupilles mais qu'elle essayait de camoufler derrière son sourire bienveillant.

- et son père Nona le connais tu ?

Elle fit mine d'être concentré et de n'avoir pas entendu ma question, sûrement encore un terrain miné. Décidément Alexeï ne vallait pas plus que moi en matière de garder les secrets du passé.

Je laissai couler et décidai de la fermer afin qu'elle puisse se concentrer. Si l'anxiété et le Stress tuaient c'est qu'il y'a bien longtemps que j'aurais déjà quitté ce bas monde. J'essayais de me convaincre que tout allait bien se passer, mais les battements effrénés de mon coeur me signifiaient le contraire.

Je n'avais pas un bon pressentiment  vis-à-vis de cette soirée, je le sentais mal , pour tout vous dire très mal même . Lorsque nous étions sortie au restaurant je n'avais pas la même anxiété, ni le même stress qui tritillaient mes organes, je n'avais pas le coeur qui s'acharnait contre mes tempes au point de les rendre douloureuses. Là je sentais que quelque chose allait me tomber dessus et laisser moi vous dire que j'avais un don pour sentir les problèmes arriver, à force d'en avoir toujours attirer j'avais finit par connaître et reconnaître les signaux.

Mais cette fois ci se sera différent, du moins je pris pour que ça le soit, Alexeï était à mes côtés, alors rien ne pourra m'arriver. Il n'était pas une vulnérable créature, lui. Lui, il était le prédateur qui chassait avec technique et minutie sa proie alors j'avais le droit et le devoir même de lui faire entièrement confiance.

- j'ai fini ma chérie, regarde moi cette beauté . Me dit elle tout en me sortant de moment de léthargie.

Elle m'aida à me relever et je sentis ma chevelure carresser mon dos et le couvrir comme un voile épais. Je ne les avais jamais vu aussi longs, aussi saints et aussi brillants. Ils m'arrivaient aux fesses pour ne pas dire aux joues des fesses, ils étaient magnifiques et pour une fois j'aimais les voir lâchés.

- ma petite Nona, c'est époustouflant je ne sais pas comment te remercier. Lui dis je tout en lui faisant un câlin .

- ne me remercie pas c'est normal c'est ce que font les mères pour leurs enfants. Dit elle en me pinça le bout du nez comme une gamine de 5 ans .

Les larmes s'inviterent seules aux bords de mes yeux , tellement j'avais été touchée par sa phrase . L'attention que j'avais toujours quémandé durant mon enfance m'était  Aujourd'hui donnée gratuitement, sans compromis ni arrière pensée.

- lève la tête!  ne laisse pas ces vilaines larmes détruire tout mon travail . Dit elle d'une voix dramatique qui me fit toute suite rire.

Les larmes ravalées, je me regardai une dernière fois dans le miroir, le dos nus de mon vêtements était caché par ma chevelure, seule ma cuisse épilé et luisante qui ressortait grâce à la fente assez profonde, rendait la tenue provocante. Mais j'aimais bien le rendu , l'ensemble me donnait l'air d'une femme sexy et farouche et même si ce n'était qu'une façade , j'aimais le mirage que je voyais et je ne voulais pas qu'il disparaisse.

- tient ta pochette , à l'intérieur je n'y ai mit que du strict minimum, du glosse, des lingettes et des mouchoirs. Me dit elle tout en tendant une pochette tout aussi noire que l'ensemble de la tenue.

- merci encore Nona j'ai juste envie de te couvrir de bisous . Lui dis je le sourire jusqu'aux oreilles.

- la seule manière pour toi de me rendre heureuse est d'appliquer à la lettre toutes les instructions que je t'ai donné et de ne surtout pas tenir la coupe comme un marteau piqueur.

J'hochai la tête le sourire toujours aux lèvres et quittai de suite la chambre pour rejoindre le séjour où je tombai par surprise sur Alexeï déjà prêt .

C'est homme est décidément un sorcier !

Il avait refait les contours de sa barbe sombre ce qui rendait les plis de sa bouche d'avantage durs, ses cheveux assez long étaient ramenés en arrière par un coup de gèle et ses traçages étaient impeccables.

Il s'est mit sur son 31 didonc !

Fidèle à lui même , il arborait son éternel smoking noir mais cette fois ci la chemise n'était pas d'un blanc immaculée mais d'un noir aussi sombre que ma robe ce qui mariait parfaitement à ma tenu . Nous étions tous deux tout en noire .

Nous sommes assortis, j'adore !

- c'est qui cette déesse dans mon salon ! S'exclama t-il .

Je souris de toute ma dentition.

- c'est moi ! Dis je comme une enfant tout en tournant sur moi même surexcitée qu'il appréciait ce qu'il voyait.

- ta chevelure te rend d'autant plus majestueuse moró mou. Dit il tout déposant un doux baiser sur mon front .

- merci agapí.

Il afficha une mine surprise , j'espère au moins avoir bien prononcé.

- qu'es ce que tu viens de dire ? Demanda-t-il décontenancé.

- agapí, c'est bien ça non , je l'ai bien prononcé n'est ce pas ?

- oui tu l'as bien prononcé mais qui ....

Il s'arrêta de lui même comprenant sûrement la personne derrière , en l'appelant ainsi je voulais qu'il comprenne que pour moi aussi il devenait important et que de mon côté aussi les choses commençaient à changer doucement mais sûrement.

- je sais ce que tu vas dire et de rien mon garçon . Intervient- elle le sourire toujours présent sur son visage .

- merci de prendre soins d'elle mikrí mou mamá (ma petite maman) . Dit il tout en allant lui déposer un baiser sur le front .

Je n'avais pas compris une syllabe de ce qu'il venait de dire , mais les larmes qui brillaient dans les yeux de Nona étaient plus qu'une traduction littérale.

C'est tellement mignon !

- passez une très belle soirée les enfants.

- merci , toi aussi . Nous repondîmes lorsque les portes de l'ascenseur se fermèrent.

La voiture roulait depuis une dizaine de minute déjà et l'habitacle était plongé dans le silence. Une sorte de fenêtre nous séparait du chauffeur que l'on ne voyait que très brièvement. Émoustillée dans mon manteau blanc, j'avais les doigts entrelacés dans ceux d'Alexeï.

C'était ses doigts qui étaient venus chercher les miens, et je n'avais rien fait pour le repousser cette fois ci. Peu à peu je sentais mes barrières faiblir et je me demandais si j'étais assez forte pour supporter ce qui était de l'autre côté du mur.

Étais je prête pour la bataille?

- pas de question cette fois ci ou Eleonon a déjà assez nourrit ta curiosité.

Je le regardai du coin de l'œil.

- je n'ai juste pas envie de paraître indiscrète raison pour laquelle je garde mes questions pour moi.

- Maëlys sache que même si tu ne dis rien tes yeux parlent pour toi, tellement de questions se bousculent dans ton regard qu'il faudrait être aveugle pour ne pas déceler ton anxiété.

Encore une fois il avait vu juste, je me suis toujours demander comment il arrivait à lire en moi aussi facilement, étais-je vraiment un livre si ouvert que ça , ou il avait juste l'esprit assez perspicace pour toujours tomber juste sur mes pensées.

- pourquoi souhaites-tu m'amener à cette soirée ?

C'était ma première question sur une liste assez longue .

- je crois déjà avoir répondu à cette question une semaine plutôt, et la réponse sera la même, parceque j'en ai envie c'est tout.

- pourquoi je ne te crois pas .

- je ne cherche pas à te convaincre agapí alors crois ce que tu veux mais les choses ont déjà été dites, libre à toi de faire travailler ton imagination dans la direction que tu désires cela m'importe peu.

Encore la carte de l'indifférence. Il arrivait peut être à lire en moi , mais moi je n'arrivais même pas à déceler un chouia d'émotions et encore moins la moindre petite pensée dans son regard bleu. Il avait le regard si vide qu'il semblait presque impossible de s'infiltrer dans sa tête . Il avait toujours le visage figé, seul la lueur de danger qui dansait dans le fond de ses pupilles animait son regard.

- pourquoi m'appeler par des petits noms d'amour?

- la question que tu devrais te poser est plutôt pourquoi pas!

- pourquoi cherches- tu à contourner la question ?

- parce qu'elle n'a tout simplement pas lieu d'être , tu te poses des questions inutilent agapí, tes neurones mènent le mauvais combat en essayant de comprendre des choses qui ne s'explique pas, au lieu de chercher des réponses insensées pose moi plutôt des questions qui nécessitent de véritable éclaircissements.

Je le regardais dubitative avant de renfrogner mon nez.

Sa réponse ne me plaisait pas du tout.

- je sais que ma réponse ne satisfait pas l'esprit curieux que tu es  mais c'est ainsi qu'est fait la vie , la frustration ne te tuera pas au contraire elle te rendra plus forte . Dit il un sourire narquois au coin des lèvres.

- va droite au but, je sais que toutes ces questions ne sont en réalité qu'une distraction demande moi ce qui turlupine vraiment ton esprit.

Il avait raison, j'essaiyais au mieux d'atténuer les choses afin qu'il ne prenne pas mal mes autres questions. Il avait encore une fois vu juste .

- comment sont tes parents Alexeï ?

Prononcer son prénom me provoquait toujours des frissons, je ne  l'appelais que rarement par son acronyme.

- Eleonon ne t'a pas déjà tout dit ?

- elle m'a dépeint d'une manière peu glorieuse ta mère et je t'avoues que ça m'a un peu refroidi je veux....

- l'entendre de ma bouche pour être certaine que c'est vrai, n'est ce pas !

Je papillonai des yeux .

- oui!

- tout ce que Eleonon a pu te dire n'est que la stricte vérité, ma mère ou plutôt ma genetrice car elle n'a jamais été plus que cela pour moi n'est pas un ange , elle est une vicieuse et détestable personne et je te promets que cela ne me coûte rien de l'avouer, on ne choisit pas ses parents, mais au moins nous avons encore le libre arbitre de oui ou non les inclure dans notre vie. Et moi j'ai pris la décision de la rayer aussi bien de ma vie que de mon coeur.

Il parlait avec une si grande haine qu'il n'avait pas besoin de beaucoup d'explication pour comprendre qu'il la détestait. Qu'avait elle pû lui faire pour qu'il la déteste autant. Lui au moins il avait une mère , il avait encore la sienne , il pouvait la couvrir d'amour et d'attention mais il avait choisit de la détester.

Je ne comprenais pas , je ne comprennais rien , comment pouvait on arriver à de tels extrêmes avec celle qui vous a donné la vie , avec celle qui vous a porté durant neuf longs et beaux mois . Quelque chose de grave sûrement, mais quoi?

- et pourquoi te rendre  à son gala si tu la déteste tant , je ne comprends pas .

- et tu ne pourras pas comprendre, tu sais moró mou il y'a des situations dans la vie qui parfois nous dépassent et nous obligent à aller contre notre volonté, je n'y vais pas par gaité de coeur détrompe toi , mais lorsqu'on est dans un milieu aussi capitaliste  seul sauver les apparences compte et rien d'autre.

Sûrement encore un truc de riche, décidément c'était un monde totalement à part , doté de ses propres règles. Je ne m'y ferais jamais.

- et ton père ?

- tout ce que tu dois savoir pour le moment est que l'être qui se tient aux côtés de Athena Grayös est aussi détestable voir même plus qu'elle et que je le déteste avec la même force que je la déteste elle. Dit il avant de déposer un doux baisers sur mes lèvres .

La voiture venait juste de garer devant un immeuble, plus besoin de d'écrire le luxe que ce dernier dégageait. Nous sortîmes de l'habitacle la portière tenue par un portier , chose que je trouvais complètement ridicule . Donc de l'argent était déboursé juste pour qu'une personne tienne la portière et une autre débarrasse les manteaux!

C'était donc ça l'argent ?

- tu ne trouves pas c'est un peu trop , le  tapis rouge et toutes ces personnes qui accomplissent des tâches du moins ridicules. Lui chuchotais-je à l'oreille alors que nous venions d'être débarrassé de nos affaires par une femme de la même tranche d'âge que moi.

Il ricana.

- ici c'est l'argent qui parle à l'argent alors montre ton plus beau sourire et avance agapí.

Je me tenais à son bras gauche alors que nous slalomonions entre les différents invités. La décoration était tout simplement majestueuse, la reception se tenait sur deux étages, les lustres de verres éclairaient d'une lumière douce l'endroit. Les femmes étaient tirées à quatre épingles, toutes classes les unes après les autres . Elles portaient des bijoux hors de prix, les colliers de diamant étaient en exposition sur leur cou comme sur celui d'un mannequin, chacune avaient arboré sa plus belle robe et son plus beau assortiment d'émeraude ou de diamant pour cette soirée.

Il était clair comme le nez au milieu du visage que la compétition faisait rage dans la pièce . Je sentais l'air si lourde que je dû prendre une grande inspiration avant de continuer à montrer mes canines blanches dehors. Dire que je ne me sentais pas à mal place serait inutile, tout ce que je voulais, là maintenant, était de prendre mes jambes à mon cou mais je ne le pouvais pas.

Quand il faut y aller, il faut y aller !

Un serveur passa devant nous , un plateau chargé de coupe sûrement de champagne, Alexeï l'arrêta et prit deux coupes , et il me tendit une . Je la pris avec toute la grâce que j'avais dans le fond de mes tripes, Nona j'espère vraiment que c'est comme ça que tu me l'a montré. Les doigts sur le pied du verre et jamais sur la coupe , et les doigts croisés  avec élégance.

- jolie ! Me dit il

- c'est Eleonon qui m'a montré comment le faire toute la sainte journée et je t'avoues avoir peur de mal faire. Dis je un sourire figé alors que j'amenai la coupe à ma bouche toujours suivant ses instructions.

- tu te débrouilles très bien tu es une bonne élève agapí. Dit il tout sourire.

Je souris à mon tour, fier qu'il soit fier de moi .

J'aurais bien pû taper ma meilleure danse de la joie ici même , mais comportement !

- tu ne vas pas discuter avec les autres .

Il me regarda de travers .

- ce n'est pas moi qui vers l'argent mon bébé mais l'argent qui vient à moi , la majorité de ses personnes pour ne pas dire toutes sont venus  dans l'espoir de pouvoir ressortir d'ici avec un contrat d'affaires, c'est plus un rassemblement de chasseurs de primes qu'un gala de personnes qui se sentent concernées par la famine dans le monde ou des dégâts causés par des catastrophes naturelles. Et pour que tu comprennes bien , je pèse plus en terme de billets vert que quiconque ici , donc le rythme hyponique de la nature voudrait qu'ils soient ceux qui viennent à moi et non l'inverse.

Ma bouche se dessina en un grand "oh".

J'espèrais juste que l'excès de confiance en lui ne l'étouffait pas , comment quelqu'un pouvait être aussi sûr de lui, aussi convaincu de son charisme.

Ça s'appelle la confiance en soi ma biche !

- tu ne m'as jamais dit dans quel secteur d'activité tu opères.

- et si je te disais que je suis le chef d'un cartel de drogue qui se cache derrière cette image d'homme d'affaires honnête pour tromper les regards qu'en penserais tu? Dit il un sourire mauvais au visage .

- je serais très effrayée mais tout te dire cela ne m'étonnerais pas . Dit je honnêtement.

- ah bon ! Et pourquoi ça ?

- tu respires le danger et tu as une auras pour du moins sombre tu es si ...

- je suis si ....

- tu ....

Je fus coupée.

- mon fils tu es enfin là !

Je me tournai car la voix rêche venait de derrière moi et je tombai sur une femme , disons de la même tranche d'âge que Nona, elle était tout aussi ridée mais avait conservé une beauté figé dans le temps, en la regardant il n'était pas difficile d'apprécier sa beauté de jeunesse. A contrario de nona elle était légèrement plus élancée et beaucoup plus élégante, elle avait de l'argent, juste à en juger le regard dédaigneux qu'elle dardait sur les gens autour d'elle.

Alexeï ne ressemblait sous aucune couture à sa mère excepté ses beaux yeux bleu lagon dont il avait hérité, elle n'avait pas le regard bienveillant ou accueillant et encore moins doux, son regard à elle était froid, austère et ferait fuir les enfants qui rencontreraient par malchance son chemin .

- Athena que me vaut le plaisir ! Alexeï avait parlé avec tellement d'ironie que cela frôlait l'insolence.

- pas cette  ici Alexeï, la dernière fois nous ne nous sommes pas séparés dans d'excellentes conditions et j'espère que nous pourrons en reparler la prochaine.

- il n'y aura pas de prochaine fois je croyais te l'avoir souligné la dernière fois, je n'ai plus rien à te dire et me retrouver autour de la même table que toi afin de ressasser un passé que je n'oublierais jamais est beaucoup trop pour moi, je voudrais désormais que nous ne nous en tenons qu'à de simple formalité Athena.

- parle autrement à ta mère jeune homme. La voix c'était élevé aux côtés de sa mère , sûrement son père.

Lorsque je vis l'homme qui avait parlé, je sentis mon coeur louper un battement. Mais qu'est-ce qu'il faisait là.

Non non non non non !

Pas ça , je le connaissais, je connaissais trop bien cette calveci , ses yeux pervers et cette haleine fétide.

"allez ma puce !! Gémis pour moi !!"

C'était lui, c'était ce vieux porc qui se tenait juste devant moi. Il était tiré à quatre épingles, à le voir on lui donnerait sûrement le titre d'homme respectable pourtant ce n'était qu'un gros sac de merde  qui visitait les prostituées.

- Azarias Pratàs, toujours à se mêler des choses qui ne le regarde pas je pensais qu'avec le temps ce sale défaut se serait déjà séparé de ta laide personne .

Il ne fallait pas qu'il me voit alors je me  cachai derrière le dos d'Alexeï afin que nos regards ne se croisent pas . Heureusement que ma présence aux côtés d'Alexeï était pour du moins insignifiante, il prenait tellement de place à lui seule qu'il était difficile de remarquer la souris que je suis.

Si c'était lui son père je n'avais plus aucune question à poser sur la haine d'Alexeï à son égard. Il la méritait totalement.

Une sueur froide me parcouris rien qu'à l'idée qu'il apprenne que j'avais déjà couché avec son père , que tout comme lui son père m'avait déjà vu nue et avait bien avant lui jouit en moi.

Putain! J'avais bien envie de disparaitre là maintenant !

Mon pressentiment par rapport à cette soirée n'était pas bon depuis le début, j'avais senti l'odeur de la merde mais  je n'avais pas imaginé que cette merde serais aussi grosse au point de tout gâcher en quelques secondes .

- je ne te permets pas de me parler sur ce ton! Dit le monsieur rouge de colère.

- mais je n'ai jamais demandé ta permission très chère, je te parles comme tu le mérites , autant dire les termes tu n'es qu'un salaud de la pire espèce !

Nous sommes au moins d'accord sur ce point là chérie !

Il s'apprêtait à répliquer mais il fut coupé par sa femme .

- stàsi ! (Cela suffit) ce n'est pas l'endroit adéquat pour laver le linge sale de la famille Alexeï, je te croyais plus mature et réfléchis que ça pour pouvoir passer outre le passer et avancer , mais non tu reste bloqué en arrière et tu rumines sans cesse comme un chameau!

- mais je suis mature mère, je suis passé à autre chose ne t'en fais pas mais je ne sais pas pourquoi j'ai la fâcheuse habitude de retrouver la mémoire quand vos visages apparaissent dans mon champ de vision, si tu ne veux plus être confrontée à ça alors ne te montre plus devant moi et ça vaut aussi pour ton transfuge de mari .

Il fallait que je disparaisse avant qu'il ne me voit, si son regard rencontrait le mien alors la réputation d'Alexeï sera entachée, tout le monde saura que je suis une pute .

Des super pourvoir ne seraient pas de refus dans une telle situation.

Allez Maëlys.... Fait marcher ta petite tête !

Alors que le dénommé Azarias fut distrait par un homme qui l'avait accosté j'en profitai pour attirer distraitement l'attention d'Alexeï.

- qu'es ce qu'il y'a ? Me demanda -t-il le regard noir accroché à celui de sa mère.

- je dois faire un tour aux toilettes je reviens .

Je ne le laissai même pas le temps de répondre que je me faufilais déjà parmi les invités, je ne savais bien évidemment pas où les toilettes se trouvaient mais le plus important était que je sois loin du regard d'Azarias Pratàs.

Les yeux balayant rapidement la pièce , j'entrai malencontreusement contre un torse dur.

- tu es perdue la petite fée des bois ?

Je levai la tête.... Oui c'était lui ....

C'était Drake .

Dieu soit loué !

- euh ... Oui s'il te plaît je cherche les toilettes.

Il était magnifique dans son ensemble bleu roi qui mettait parfaitement en valeur la couleur caramel de son teint . De ce que j'avais compris hier il était métisse . Un très beau métisse je devais le dire.

Il avait les cheveux coupés au rat ce qui trompaient facilement sur ses origines, il avait les yeux en amandes dotés d'iris complément noirs , son regard était très perçant et profond à cause de leur couleur, ils lui donnaient l'impression de ne pas avoir d'âme et je me dois de vous le dire , c'était aussi effrayant qu'attirant. Son nez carmin et ses belles lèvres pulpeuses d'un rose intense , l'arc de cupidon de sa bouche était d'avantage accentué par la barbe noire qui ombrageait les contours de son visage.

Il était grand , aussi grand que le Grec qui était en ce moment même en plein combat de coqs avec ses parents, et ils avaient tout deux la même carrure, une parfaite paire me direz vous.

- Alexeï t'as laissé te débrouiller seule ? Demande-t-il un sourcil levé,

c'est vrai que ce n'était pas du tout son style.

- il était en pleine discussion avec ses parents je ne voulais pas le déranger .

- si tu as rencontré sa mère je comprends pourquoi tu cherches avec autant de hâte les toilettes.

Je fis les gros yeux.

- non je ne ....

Il me coupa.

- de toi à moi , cette femme est une vilaine et vielle harpi , son regard me fiches des sueurs froides à chaque fois , alors moi aussi à ta place j'aurais cherché un moyen de fuir le diable, il est encore bien trop tôt pour le rencontrer tu ne crois pas .

Il avait un très beau sourire !

- les toilettes sont à l'étage, deuxième porte à ta gauche ne te perds pas s'il te plaît, tu es très précieuse pour mon ami.

Je chuchotai un bref "merci" alors qu'il avait déjà tourné le dos pour partir dans le sens contraire. Je ne sais même pas s'il m'avait entendu .

Je soufflai un grand coup avant de me dirigeai vers le majestueux escalier. Faisant de mon mieux pour ne pas marcher sur les pieds des autres invités ou d'en pousser certains j'atteignis enfin les fameux toilettes.

Je m'y engouffrai le souffle court. Je pris appuis sur le lavabo afin de reprendre un peu de contenance . La tête baissée je remettais doucement mes idées en place.

Je n'allais pas rester éternellement là, à un moment je devrais bien sortir et là qu'allais-je dire à Alexeï.

Devrais-je feindre un malaise afin d'écourter la soirée ?

Seigneur dans quoi m'as-tu mise encore !

Lorsque je levai la tête , je vis le reflet de cette satané Rhéa dans le miroir.

Voilà !

Un autre problème... Comme si un n'était pas déjà bien suffisant !

Je me retournai pour la faire face , nulle besoin de préciser qu'elle était sublime dans sa robe rouge pétante.

- décidément vous aimez me suivre jusque dans les toilettes Lina!

J'étais déjà à fleur de peau et je n'avais vraiment pas la force d'être  courtoise. Si elle me cherchait, dans ce cas je serais sans réserve de verser toute me frustration sur elle.

- qu'est ce que tu fais là, je t'avais bien intimé de le quitter. Dit elle d'une voix forte.

- et tu croyais que j'allais t'écouter, je crois ne pas avoir été assez clair avec toi , la relation entre Alexeï et moi ne te regarde pas. Dis je alors que je voulais sortir de la pièce .

Elle me retint par le bras.

- j'étais là avant toi petite pétasse, il est à moi alors dégage de mon chemin sinon je serais moin gentille avec toi.

J'eus un rictus au coin des lèvres .

- peut être , mais c'est désormais un lointain souvenir, maintenant c'est entre mes cuisses que sa tête finit le soir et tu avais bien raison il ....hum... Délicieux au lit. Dis je avant d'arracher mon bras de sa poigne.

J'avais décidé, je devais descendre et tout dire à Alexeï moi-même, et j'en suis sûr il trouvera une solution. De toute façon il avait accepté mon statut non! Donc il savait pertinemment que la moitié des hommes riches de cette ville m'étaient déjà passé dessus. Comment aurais-je pû savoir ne serais ce qu'une seconde que c'était son père moi?

Je n'y suis pour rien!

J'allais sortir mais elle me retint encore une fois.

- tu n'es qu'une distraction pour, tu es jeune et fraîche et c'est ça qui l'attire mais lorsqu'il en aura assez de ton jus, il te jettera et tu en souffrira.

Je lui répondis dos à elle.

-  tant que je vaux plus qu'une poupée qui hoche bien la tête je n'y vois pas d'inconvénient, car c'est ce que tu étais pour lui, rien de plus ni de moins d'une décoration de plus dans son appartement.

Je passai les portes des toilettes, tenus à la balustrade je cherchais Alexeï du regard, il parlait avec Drake.

J'allais descendre la première marche lorsque je sentis une main me pousser violemment.

- AHHHHHH! criais je lorsque je sentis mon corps tomber en avant.

Lorsque que ma tête frappa violemment le marbre, je sentis ma tête siffler et mon corps frapper violemment les marches d'escaliers.....



TROU NOIR




Bonne lecture mes waliwalous











Kiss sur vos fronts 😘

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