Dans le palais de pierre et de marbre
Trône le juge au regard austère
Ses lèvres pincées expriment l'amertume
De maints procès où la vérité se consume
Il scrute les visages, soupçonneux
Dans ses yeux, une lueur douteuse
Il porte sur ses épaules une lourde charge
De juger, condamner, tracer des marges
Mais derrière sa robe noire et sa stature impérieuse
Se cache un cœur lourd, empli d'un malaise ténébreux
Les plaidoiries, les preuves, les débats incessants
Ont usé son âme, l'ont rendu amer, et pourtant
Au fond de son être, palpite une once de compassion
Malgré les masques des prévenus, il perçoit leurs émotions
Dans le fracas des lois et des règlements stricts
Il aspire à trouver en lui le juste équilibre, le verdict authentique
Alors rendons hommage à ce juge imparfait
Et souhaitons que son amertume puisse se dissiper
Que ses décisions soient empreintes de clémence
Et que la justice demeure, malgré tout, sa boussole de confiance.