« 𝙋𝙤𝙪𝙧 𝙫𝙤𝙪𝙨. » | 𝑴.�...

By Jorotyc

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Une fois installée dans l'avion, une vague de joie m'envahit en constatant qu'il n'est pas là, qu'il n'a pas... More

𝟷 - een
𝟸 - twee
𝟺 - vier
𝟻 - vijf
𝟼 - zes
𝟽 - zeven
𝟾 - acht
𝟿 - negen
𝟷𝟶 - tien
𝟷𝟷 - elf
𝟷𝟸 - twaalf
𝟷𝟹 - dertien
𝟷𝟺 - veertien
𝟷𝟻 - vijftien
𝟷𝟼 - zestien
𝟷𝟽 - zeventien
𝟷𝟾 - achttien
𝟷𝟿 - negentien
𝟸𝟶 - twintig
𝟸𝟷 - eenentwintig
𝟸𝟸 - tweeëntwintig
𝟸𝟹 - drieëntwintig
𝟸𝟺 - vierentwintig
𝟸𝟻 - vijfentwintig
𝟸𝟼 - zesentwintig
𝟸𝟽 - zevenentwintig
𝟸𝟾 - achtentwintig
𝟸𝟿 - negenentwintig
𝟹𝟶 - dertig
𝟹𝟷 - eenendertig
𝟹𝟸 - tweeëndertig
𝟹𝟹 - drieëndertig
𝟹𝟺 - vierendertig
epiloog

𝟹 - drie

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By Jorotyc

PDV LYSA

Jeudi 2 mars 2023, Avion direction Bahreïn, 8H20.

J'ouvre doucement les yeux, accueillant la lumière qui filtre à travers le voile délicat de mes cils. Ma vision s'éclaircit progressivement, révélant neuf paires d'yeux qui me fixent avec une intensité palpable. La salle autour de moi, autrefois floue, prend lentement forme, et je prends conscience de l'attention pesante qui m'entoure.

Mon regard se pose directement sur celui sur lequel ma tête repose, et une pointe d'appréhension serre ma poitrine. Au premier abord, la peur m'étreint. Il a un grand nez, semblable à celui de mon bourreau. Dans le brouillard initial de ma conscience revenante, j'ai vraiment cru que c'était lui, que l'ombre menaçante s'était infiltrée jusque dans ce lieu d'asile inattendu.

Les secondes s'étirent dans le silence, la tension croissante, jusqu'à ce que mes yeux s'ajustent davantage à la réalité. La similitude se dissipe, et le visage qui me fait face n'est pas celui de mon bourreau, mais celui, sans doute, d'un membre d'équipage compatissant et préoccupé. Le soulagement m'envahit, chassant les ombres de la méfiance.

Mes yeux rencontrent les autres paires qui continuent de me scruter, révélant une diversité d'expressions allant de l'inquiétude à la curiosité. L'avion devient un théâtre de regards, chacun portant sa propre interrogation, sa propre empathie.

La première émotion ressentie n'est pas la terreur, mais plutôt une vague complexe de confusion et de reconnaissance. Je suis consciente de la fragilité de ma situation, de la vulnérabilité exposée dans ce moment où neuf paires d'yeux ont été témoins de mon retour à la conscience.

Lentement, la réalisation s'installe alors que je m'attarde sur mes membres. Mes bras, dépourvus de tout vêtement, exposent la toile de ma peau aux regards scrutateurs. Là, où habituellement la pudeur et l'intimité sont préservées, la vulnérabilité de ma chair nue se révèle. Une sensation de honte s'installe, pesante et pénible.

Le pull qui me recouvrait m'a été retiré, laissant mes bras découverts, exposés comme des pages déchirées d'un livre intime. La pudeur froissée, la honte monte en moi comme une vague indomptable. Mon bras gauche, où des marques invisibles de lutte et de douleur peuvent être inscrites, est désormais à la merci des regards qui scrutent.

Pire encore, la réalisation que mon œil blessé, d'ordinaire dissimulé derrière des lunettes de soleil protectrices, est exposé au grand jour. Cet œil, témoin silencieux des épreuves traversées, me fait baisser le regard, comme si je pouvais ainsi échapper au jugement muet qui pourrait découler de sa vision.

La honte n'est pas seulement dirigée vers les autres, mais aussi vers moi-même. Un sentiment de faiblesse, de fragilité, se mêle à la conscience de mon état.

Les neuf paires d'yeux qui m'observent silencieusement pourraient déceler bien plus que des hématomes et des cicatrices physiques. Ils pourraient lire dans mes expressions, dans mes yeux, une histoire de lutte, de survie, et peut-être même de résilience.

La honte me pousse à réagir instinctivement. Je me redresse rapidement, presque avec précipitation, cherchant instinctivement à masquer mon secret avec mon pull. Mes gestes, bien que hâtifs, traduisent une nécessité pressante de récupérer un semblant de pudeur et de retrouver le contrôle sur ma propre image.

Cependant, la personne sur laquelle j'étais précédemment me retient doucement par les épaules.

- Doucement, doucement, murmure-t-il d'une voix apaisante, en anglais.

Le ton doux de sa voix contraste avec l'urgence de mes mouvements, créant un contraste réconfortant. Les mots sont prononcés avec une sollicitude évidente, une compréhension implicite de la délicatesse de ma situation.

La réalisation que je suis secourue et entourée d'une équipe attentive tempère quelque peu l'embarras initial. La barrière linguistique aurait pu aggraver la situation, mais je suis soulagée d'être bilingue grâce à mon travail.

Le contact rassurant sur mes épaules m'invite à relâcher un peu la tension, à accueillir l'assistance offerte. Alors que je me permets de reprendre une respiration plus calme, la reconnaissance émerge pour ces inconnus qui, malgré l'étrangeté de la situation, font preuve d'une sensibilité humaine qui transcende les frontières linguistiques.

- Tu vas avoir chaud avec ton pull, reprend-il, manifestant une attention prévenante envers mon bien-être.

Il me tend une veste légère, d'un bleu vif orné de nombreux logos. L'offre est faite avec une gentillesse évidente, une intention de rendre plus confortable ce moment.

Je n'hésite pas et enfile la veste avec reconnaissance, sentant immédiatement la chaleur réconfortante et non étouffante qu'elle procure. Les logos qui la parsèment me semblent être des sponsors. La veste devient un manteau protecteur, une couche supplémentaire qui transcende sa fonction première pour revêtir une signification plus profonde.

Je la serre autour de moi comme une protection, une barrière entre moi et les regards indiscrets, entre ma vulnérabilité exposée et le monde extérieur. Les gestes simples, comme enfiler une veste, prennent une dimension particulière dans cet instant, symbolisant une tentative de rétablir un semblant de normalité au milieu de l'anormalité.

- Merci, dis-je simplement, mes mots portant la gratitude pour cet acte de compassion.

Le sourire de la personne qui m'a offert la veste réchauffe l'instant, créant un éclat fugace de reconnaissance. Cependant, le besoin de remercier les autres membres présents me pousse à me tourner vers eux. Une expression de gratitude prête à franchir mes lèvres, je m'apprête à exprimer ma reconnaissance envers ces inconnus qui ont réagi avec empathie à ma détresse.

Mais, le plus jeune parmi eux ne partage pas la même intention. Alors que le médecin s'éloigne sous l'ordre du propriétaire de la veste pour chercher de la nourriture, le regard du jeune homme est marqué par une détermination intense. Sans attendre, il plonge directement dans le cœur de la question.

- Qui t'as fait ça ? demande-t-il d'une voix où perce la retenue d'une colère contenue.

La question lancinante du basané résonne dans la pièce, empreinte d'une inquiétude sincère et d'un empressement palpable à comprendre l'origine des blessures qui marquent ma peau. Son appel à la vérité crée une tension supplémentaire dans l'atmosphère déjà chargée.

Cependant, la voix calme mais ferme de quelqu'un d'autre s'élève, brisant momentanément le poids grandissant de l'interrogation.

- Lando ! Doucement... implore-t-il, une note de préoccupation teintant ces mots.

Le ton de cette intervention suggère une certaine autorité, une tentative de calmer les ardeurs de celui qui cherche à comprendre.

- Quoi Max ?! J'essaie de comprendre ! répond Lando d'un ton défensif, exprimant sa frustration face à ce qui semble être une résistance à la révélation de la vérité.

Ses mots portent la fermeté d'une détermination à percer le mystère qui entoure mes blessures, à exposer la vérité derrière la façade des hématomes et des cicatrices.

Dans ce moment de confrontation silencieuse, les regards se croisent, révélant une divergence d'opinions au sein de ce groupe hétéroclite. Certains cherchent à préserver la quiétude momentanée, tandis que d'autres, animés par une colère contenue et le désir de justice, veulent faire la lumière sur les ombres du passé.

Le besoin impératif de clarifier la situation me pousse à affronter la réalité de mon passé. Les regards insistants, les questions sans réponse, laissent peu de place à l'ombre du secret. Il est temps de révéler une part de moi-même que j'aurais préféré garder enfouie.

Je me resserre, repliant mes genoux contre ma poitrine, les entourant de mes bras comme pour me protéger de la vulnérabilité qui s'étale devant moi. C'est une posture instinctive, une manière de créer une barrière émotionnelle, tout en préparant mentalement mes mots pour l'explication imminente.

Un acte purement nerveux me pousse à déplacer mes cheveux vers la droite. C'est comme si ce simple geste pouvait dévoiler une partie de mon visage tout en dissimulant une autre. Mes cheveux, longs et peut-être en désordre, se transforment en un voile fragile, un écran temporaire derrière lequel je peux rassembler mes pensées.

Les regards attentifs des autres, empreints d'attente et d'inquiétude, amplifient la pression. La salle devient le théâtre d'une introspection forcée, où les mots à prononcer sont comme des morceaux de vérité qui s'apprêtent à se dévoiler. La nécessité de partager mon histoire, aussi douloureuse soit-elle, s'impose comme la seule voie à suivre pour désamorcer la tension grandissante.

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