La fille du pasteur

By Mii_roko

148K 23.4K 12.4K

Danika est la fille du pasteur. À l'église on la connait en tant que la jeune fille modèle. Dehors on la conn... More

Mᴏᴛs ᴅᴇ ʟ'ᴀᴜᴛᴇᴜʀ 🌹🤍✨
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 1
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 2
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 3
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 4
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 5
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 6
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 7
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 8
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 9
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 10
ANNONCEEEEUH 🍯
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 11
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 12
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 13
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 14
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 14
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 15
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 16
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 17
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 18
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 19
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 20
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 21
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 22
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 23
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 24
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 25
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 26
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 27
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 28
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 29
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 30
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 31
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 32
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 33
Informations ❗
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 34
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 35
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 36
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 37
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 38
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 39
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 40
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 41
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 42
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 43
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 44
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 45
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 46
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 47
Information (oui encore 😂)
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 48
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 49
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 50
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 51
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 52
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 53
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 54
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 55
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 56
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 57
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 58
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 59
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 60
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 61
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 62
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 63
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 64
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 65
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 66
Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 68
Interview personnages 1 🎤✨

Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 67

1.8K 229 200
By Mii_roko

NDA : Vous le méritez bien. 👀❤

𝑅𝐻𝑚𝑖

Deux jours plus tard
21 heures 30

MÉLINDA

Aujourd'hui est le grand jour. Le jour où je vais dans le pays des gens comme le dit souvent Sasha.

J'étais sereine depuis que le visa est sorti mais maintenant que nous y sommes j'ai juste envie de pleurer.

Je range ma bible, mes cahiers et mon ordinateur dans le sac que je porterai dans l'avion. Je jette un regard triste à ma chambre puis la quitte. Je ne me suis pas préparée mentalement à ce que je vois.

Je prends environ quinze minutes à traverser le couloir non sans m'arrêter devant chaque cadre photo et fondre en larmes à chaque souvenirs qui me revenaient.
Mon père sûrement agacé du temps que je prends me rejoint à l'étage :

- Mais dépêche-toi ! Il y a plusieurs trucs à faire à l'aéroport et les embouteillages sont longs aujourd'hui, s'impatiente-t-il.

Ses traits soucieux finissent par laisser place à un regard tendre et rassurant lorsqu'il voit mon visage humidifié par les larmes.

- Oh ma princesse, dit-il en s'approchant.

Il me prend automatiquement dans ses bras et je m'accroche à lui en sanglotant, telle une feuille bousculée par le vent. Chaque larme qui sort me rappelle des souvenirs qui me rappellent que je ne verrai plus son visage chaque soir en rentrant du travail, ou chaque matin lorsqu'il part pour le travaille.

- Je me rends compte que... je ne me suis pas assez préparée mentalement... je m'étais préparée à cette séparation... Avouais-je avec difficultés.

Je croyais que je tiendrai. Je préférais ne pas y penser de craintes de vouloir abandonner l'idée de partir mais là, je me rends compte que je serai séparée de tout le monde...

- Oh mais ma princesse, ce n'est pas un adieu voyons, relevant ma tête, je ne serai peut-être plus présent physiquement mais nous serons toujours en communication. C'est un nouveau commencement et c'est normal que tu aies peur car tu laisses tous tes repères, tous tes amis ici mais vous serez toujours en contact, autant que vous ne l'êtes maintenant.

- Il y a dix heures d'écart et-...

- Que peux bien faire le décalage horaire ? Pardon faut arrêter de pleurer pour ça, ou bien tu veux que je pleure aussi quoi ? Fronçant les sourcils.

Je finis par éclater de rire face à sa dernière remarque. S'il se met à pleurer je vais pas pouvoir quitter la maison.

Il me rassure en me donnant encore quelques conseils puis nous quittons la maison. C'est avec un léger pincement au cœur je constate que les gars ne sont pas venus pour m'accompagner à l'aéroport mais bon, c'est un bien pour un mal. Je j'imagine pas les funérailles que je risquerai de faire en devant embarquer sans eux à mes côtés.

Après environ une heure dans les embouteillages nous arrivons enfin à l'aéroport. Une crainte, une nostalgie et les larmes remontent lorsque nous garons dans le parking de l'aéroport.

- Comment le dis-tu déjà ? Me prenant la main.

- Christ est fidèle...

- Exactement, Christ est fidèle, ton Dieu est fidèle, me serrant la main, je ne te suis peut-être pas dans cette religion mais je vois ce que ce Dieu a fait pour toi et j'ose croire qu'il te gardera encore dans ce nouveau pays. Continue de le servir avec crainte et devotion comme tu le fais, je suis fier de toi, fier de voir ton travail acharné pour le pays. Fier de voir ton engagement à respecter tes principes, fier de voir ton cœur aimant malgré tout. Fier de ton caractère, un peu fort mais dynamique. Je suis fier de voir la femme que tu deviens et je prie d'avoir la grâce de voir la femme d'un grand impact que tu deviendras. Ta mère, depuis l'endroit où elle est, et moi sommes fiers de toi ma princesse, déclare-t-il.

Mes larmes que j'avais avalé durant tout le trajet finissent par ressortir en torrent devant ses paroles. Toute ma vie je n'ai fait qu'agir dans le but de rendre mes parents fiers, même si j'ai souvent dérapé je faisais en sorte de toujours les honorer dans mes actes. Lorsque j'ai décidé de quitter l'islam pour Christ je m'attendais à ce qu'ils soient déçus, mais ils n'ont jamais rien dit sur ce fait. Et d'entendre pour l'une des rares fois que mon père est fier de moi me met dans une joie incroyable...

- Je t'aime papa.

- Moi aussi ma princesse, m'offrant un tendre sourire.

Popopopo mon papa est joli dèh tchia ! Ma maman avait goût même eh ouaiye.

Nous descendons de la voiture en discutant et en riant.

- J'attends mon gendre hein, quelque chose me dire que tu vas me ramener un coréen, disait-il.

- En tout cas, je refuserai pas un coréen. J'ai toujours eu un faible pour les asiatiques.

- Je sais, avec leurs langues que tu maîtrises plus que le français là.

- Tchie papa, éclatant de rire.

Nous arrivons à l'entrée de l'aéroport. Mon rire se perd dans l'atmosphère lorsque mon regard se pose sur mon groupe d'amis discutant juste en face.

- Oh la voilà ! Remarque Danika.

Ils se tournent dans notre direction, un grand sourire sur le visage pour certains, d'autres une fierté dans le regard et Sasha a le visage serré - qui l'a encore énervée eeh ah.

- Vous êtes venus, murmurais-je.

- Bien-sûr qu'on viendrait ! S'exclame Ruan, c'est quelqu'un qui nous a retardé soit disant qu'elle avait mal au ventre.

Ils lancent tous un regard accusateur à Sasha qui lève les mains en signe de non responsabilité.

- Mais j'ai mal au ventre ! Se défend-t-elle.

- Vas là-bas, quel bon mal de ventre même, réplique Ruan.

Elle lui donne une tape sur la tête tandis que nous rions. En vrai je suis quand-même ravie qu'ils soient venus. Discours ils allaient créer sans me dire au-revoir là Dieu seul sait.

Nous discutons une bonne trentaine de minutes puis je pars me faire enregistrer. Nous avons le temps de ressortir dit les derniers au-revoir. Lorsque je reviens je constate avec surprise la présence de papa Marius et de maman Anaya.

- Oh vous êtes venus, remarquais-je avec joie mais tristesse.

- Forcément, je ne viendrai pas dire au-revoir à ma fille la plus récalcitrante ? Dit-il avec un air amusé en m'ouvrant les bras.

Je ris en acceptant son câlin. Lorsqu'il referme ses bras autour de mes épaules je finis par pleurer. Une fois de plus.

Les souvenirs de nos entretiens où je menaçais de faire des folies à cause d'Aniella, de ses interventions lorsqu'il y avait des chamailleries avec les autres, de ses multiples blagues, de ces moments que nous avons tous partagé avec lui soir à l'église soit à la maison.

Plus qu'un coach, plus qu'un mentor, plus qu'un père spirituel même, papa Marius est devenu un père pour moi. Il est celui par qui Dieu m'a enseigné sur plusieurs aspects de la vie. Celui qui a supporté des caprices incroyables. Celui-là même qui m'a poussé à renouer les liens avec mon père... Je ne peux stopper mes larmes face à tous ces souvenirs. Pourquoi ils sont venus même ? Eh.

- Si tu savais comme je suis fier de toi Mélinda, me dit-il à l'oreille, le Seigneur fera de grandes choses avec toi. Je suis heureux de voir que les investissements ne sont pas vains. N'oublie jamais, comme un père est fier de sa fille c'est ainsi que je suis fier de toi. Comme tous les autres, je crois en toi et je continuerai de croire en toi, peu importe les difficultés auxquelles tu feras face d'accord ? Me dit-il d'une voix tendre.

J'acquiesçe avant de faire un câlin à maman Anaya également. Sa tendresse et sa douceur sont un facteur de plus à l'augmentation de mes larmes.

Je pars ensuite faire des câlins aux autres qui pleuraient déjà. Y'a pas un pour rattraper l'autre ahi.

- Mais si vous tous vous pleurez comme ça on va pas s'en sortir, remarquais-je d'un ton amusé mais toujours en pleurant.

- On vient de loin, commence Imane avant de me faire un câlin.

- Et on ira loin, souriant malgré les larmes, continue de nourrir de prendre soin des âmes pasteur Imane.

- Toi aussi pasteure Mélinda, toi aussi.

Je fais une grimace à cause du titre qu'il m'a attribué. Je ne suis pas pasteure, et j'espère ne pas l'être.

Je lance un regard compatif à Mathilda qui n'est pas prête de me lâcher.

- Thilda... Murmurais-je.

- Qui va me défendre maintenant quand les AA24news vont mettre leur bouche sur moi, disait en larmes Mathilda sans me lâcher.

- Bae, laisse-la saluer les autres ahi, se plaint son époux.

- Je veux paaaas, Méli ne part paaas ! Pleurait-elle.

Je veux rire mais elle est tellement au bout de sa vie que c'est plus triste que drôle. Je la laisse accrocher à mon bras et continue de saluer les autres.

- Je suis tellement fier de toi Mélinda, ça va me manquer de partir manger garba à la fin du culte avec toi, me dit Jonas en me faisant un câlin.

- Ne fais pas de mauvais choix Jojo, le mariage c'est pour la vie. Recule pendant qu'il est encore temps. Je sais que tu ne désires pas lui faire de mal mais vaut mieux que tu lui fasses mal en te séparant d'elle qu'en commettant l'irréparable par la suite, lui murmurais-je à l'oreille.

Lorsque nous mettons fin au câlin il m'offre un simple sourire.

- On va faire face time pour manger garba là, riant légèrement.

- Forcément.

- Mon mari, dis-je à Ruan.

- Hum pardon, je suis un homme engagé maintenant. Ne me créé pas de problèmes, refuse-t-il immédiatement.

- Hum donc tu m'as laissé pour Danika, riant légèrement, bon mon grand-frère.

- Tchor voilà c'est mieux, souriant fièrement, non mais plus sérieusement, tu vas me manquer dèh eh.

- Orh tu as l'argent, tu peux partir en Corée quand tu veux, de plus tu es Ministre.

- Les relations internationales ne marchent pas comme ça Danika, réplique-t-il alors que celle-ci le pousse pour me faire un câlin.

- Donc ma rivale s'en va quoi eh, me faisant un câlin.

- Finalement tu as gagné hein, c'est toi Ruan a choisi finalement, riant légèrement.

- La bataille fut rude mais l'Eternel était de mon côté, un sourire amusé sur le visage, non mais plus sérieusement, tu vas atrocement me manquer. Décalage horaire là augmente de deux heures quand on arrive en France eh, je vais t'appeler pour te provoquer à quelle heure, d'une voix triste.

- On va trouver un moyen de s'adapter, la rassurais-je.

Nous discutons une ou deux minutes supplémentaires et vint enfin le tour de Sasha. Dja maux de ventre là c'est parce que la go est triste que je parte. Visage elle a serré sur moi là finit par devenir autre chose que je l'approche.

- Sasha... Murmurais-je gênée lorsqu'elle commence à pleurer.

- Vous aimez trop me voir dans les situations délicates, nettoyant rapidement ses larmes, faut faire tu vas partir monter dans ton avion, je veux pas avoir mal à la tête.

Je comprends sans grande difficulté son langage et la prends dans mes bras. Nous commençons automatiquement à pleurer comme des bébés.

- Si tu savais comme je suis fière de toi... Me dit-elle.

Mon cœur se gonfle de joie à l'entente de ses mots. Je repense avec nostalgie à tout le chemin que nous avons parcouru. Nous devons tous une vie à Sasha, le groupe-ci, tous sans exception. On lui a donné beuacoup de fils à retordre, beaucoup fatigué, insulté même. Mais elle a toujours été là, fidèle à son poste de sentinelle pour nous. Plus qu'une amie et qu'une sœur Sasha est pour moi un modèle à qui je porte une très grande estime. Je suis vraiment bénie de la connaître, non genre sérieusement.

NDA : Popopopo, si Sasha meurt ça sera grave dèh. En vrai tout le livre tient sur elle 🤣

- Merci pour tout Sasha... Murmurais-je.

Notre étreinte dure tellement que papa est obligé d'intervenir parce qu'on demande à tous les passagers de mon vol de revenir pour l'embarquation.

- Que la peur ne te fasse pas rater le but Sasha. Seul on part vite mais ensemble on va plus loin, n'oublie pas : deux valent mieux qu'un, lui dis-je à l'oreille avant de mettre fin à l'étreinte.

Elle hoche simplement la tête en nettoyant ses larmes.

- Bon au revoir oh ! Attendez, personne a filmé au-revoir là ? Mon vlog eeeh.

- Dieu merci même ! C'est qui tu allais mettre en train de pleurer là dans vlog là, réplique Sasha alors qu'ils rient.

Et revoilà la Sasha qu'on aime tous.

Vendredi
Église l'amour en action 📍

JONAS

Assis au secrétariat de l'église, j'attends que pasteur Marius soit prêt à me recevoir pour mon entretien.

- Comment va Merveille ? Me demande maman Louange.

- Bien oh, je vais la prendre tout à l'heure même, dis-je.

- Ah mais c'est super ça, si tu as besoin de la laisser quelque part n'hesite pas à passer la déposer à la maison. Maman est un peu aigrie mais elle ne refuse pas la compagnie, parlant de la mère de son époux.

- D'accord, j'y songerai.

Nous discutons encore quelques instants lorsque la porte s'ouvre sur Sasha. Elle se dirige aussitôt vers sa mère.

- Maman, j'en peux plus, bientôt deux semaines et je n'arrive pas à fermer les yeux, crie-t-elle presque.

- Tu sais pourtant ce que tu dois faire.

- Je n'ai que vingt-trois ans ! Dit-elle d'une voix étouffée.

De dos je peux ressentir toute la frayeur sur son visage. Que doit-elle faire pour pouvoir être autant effrayée ?

- Toutes ces craintes commencent à m'agacer. Tu n'es plus une enfant quand-même ! Tu as les ressources nécessaires pour prendre soin de lui et tu réunis toutes les conditions pour qu'il puisse être sous ta responsabilité, de quoi as-tu peur ? S'énerve sa mère.

Pour la première fois, depuis des années que je vois maman Louange lever le ton.

- Comment veux-tu que j'éduque un enfant sans père ? Que ferais-je à l'avenir si aucun homme n'accepte de s'engager avec moi parce que j'ai un enfant ?

- Sasha fais ce que tu veux ! S'emporta finalement maman Louange. Mais je t'interdis impressement de venir pleurer dans mon dos lorsque tu seras prise de regret !

C'est sur ces derniers mots qu'elle quitte le bureau en colère. Je reste interdit devant ce qui vient de se passer. Je ne comprends pas vraiment ce qui se passe mais je sais qu'il s'agit d'enfant.

Sasha serait-elle enceinte ? Mais non... Ça ne peut pas être possible. Puis, elle avait complètement nié il y a quelques jours. À moins qu'elle ne le savait pas et... mais non. Elle ne pourrait être enceinte... ce n'est pas possible. Mais... quel enfant devrait-elle garder ? Quel regret aurait-elle en ne "gardant" pas cet enfant ?

Je la regrde, l'esprit brouillé d'incompréhension mais je choisis de ne pas en faire cas.

- Tu devrais t'asseoir, dis-je enfin.

C'est alors qu'elle me remarque. Elle pousse un soupire las avant de s'excuter.

- Je ne sais pas ce qu'il se passe mais je crois que tu devrais garder cet enfant, commençais-je avec hésitation.

- Je... ne pense pas être prête à endosser le rôle d'une mère.. Confie-t-elle.

- Alors que veux-tu ? Avorter d'un enfant innocent ?

- Je ne suis pas enceinte Jonas.

Un poids s'enlève étrangement de mes épaules. Je n'y prête pas attention, bien plus préoccupé par l'état de Sasha.

- Qu'y-a-t'il donc ? La questionnais-je calmement.

- Ils veulent que j'adopte un enfant. J'aimerai également le faire mais je ne me sens pas prête. C'est bien trop de responsabilités, je ne sais pas si j'en serai capable, je ne peux pas, répond-t-elle rapidement.

- Mais... de quoi as-tu peur ?

- De tout Jonas, de tout...

Cocody Plateau, Clinique Pisam 📍
14 heures 00

RUAN

Je regarde mes jambes que j'ai enfin pu bouger les larmes aux yeux. Quelle grâce ! Je réessaye de lever la jambe gauche et étonnement j'y arrive. Mon cœur se gonfle de reconnaissance et je chante les merveilles de l'Éternel.
Je suis si à fond dans ma louange que je n'entends pas Mr. Dagri arrivé.

- Eh bien ! Je suis impressionné de ce que j'entends ! S'exclame-t-il avec enthousiasme, les résultats des kinésithérapeutes sont très satisfaisants monsieur. À cette allure vous pourrez être capable de vous mettre débout d'ici la fin de ce mois, m'annonce mon médecin.

Un grand sourire prend place sur mes lèvres. “ Merci pour cette grâce Saint-Esprit, dis-je intérieurement, les larmes au bord des yeux. ”

Avec un peu de volonté je pourrai même faire plus que me tenir debout d'ici cette fin de mois. Ces déclarations que je fais chaque jour ne sont pas vaines, je marcherai, et ils verront la grandeur du Dieu que je sers.

- Continuez de faire les exercices chez vous, cela est assez bénéfique, m'encourage-t-il. Vous êtes de loin le patient le plus étrange qu'il m'a été donné de voir de toute ma carrière. Vous avez énormément de chance, me dit-il.

- Non, je crois en un grand Dieu.

- Qu'il soit bénit alors.

C'est très satisfait que je quitte l'hôpital. Je suis d'humeur joyeuse, je vais jouer cette partie de Ludo avec madame Monroe. On verra si je lui donne ou pas ces milliers de dollars.

Lorsque j'arrive chez pasteur Marius je suis acceuilli par maman Anaya.

- Oh Ruan, soit le bienvenue, m'offrant un sourire chaleureux.

Cette dame est de loin la personne la plus douce que je connaisse. Hum, après la mère de Danika. Madame Favour était d'une douceur vraiment, je me demande où Danika a soulevé sa sauvagerie. Elle a dû hérité du tempérament sanguin de son père.

En d'autres termes, elle a pris sa sauvagerie chez Marius. Je lui dirai.

Quoi ?! Je n'ai jamais dit ça hein ! Hum hum dèh ! Hum, répliquais-je paniqué.

Hum ça c'est quelle conclusion ça ? Me créer des problèmes avec mon beau-père alors qu'il ne l'est même pas encore officiellement, hum hum dèh. Quelque chose même j'ai toujours aussi peur de lui là. Il a beau avoir cinquante ans, le Monsieur prend toujours aussi soin de lui et je vous assure qu'il est toujours aussi paquet qu'il y a quelques années.

En vrai, je l'admire pour ça. Dès que je retrouve l'usage de mes jambes je me mets au sport. Hors de question que je sois comme ces hommes politiques ventripoteux. Je suis trop jeune pour avoir un gros ventre.

- Ah toi tu tombes bien, m'agresses littéralement Shémmaya, tu as l'argent pour payer bague à Danika mais tu n'en as pas pour rembourser tes crédits ? Mon argent, ma fille et moi devons rentrer chez mon mari dans trois jours.

- Je ne te dois pas Shémmaya ahi. Comment tu peux quitter États-Unis pour Côte d'Ivoire à cause de Ludo?

- Oh c'est pas mon problème. Rav', envoie Ludo qui est sur lit de Danika là ! Crie-t-elle à sa fille.

Cette dernière court aussitôt à l'étage. Je savais pas qu'elle comprenait français hein. Bon, avec une mère qui ne laisse pas son accent ivoirien même en anglais, je ne suis pas surpris qu'elle lui parle souvent en français.

Toute l'admiration que j'avais du fait qu'elle soit déjà bilingue à moins de cinq ans se transforme en doute lorsqu'elle redescend avec une boîte de Monopoly.

- Aravnaaaah !

Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire devant la scène. Je conclus qu'il ne faut pas croire que les enfants comprennent vraiment lorsqu'on les envoie mdr.

Sa mère encore dépassée part à l'étage afin de prendre elle-même sa chose. Je récupère la boîte de Monopoly que la petite est déterminée à donner à quelqu'un.

- Merci beaucoup Rav', riant légèrement.

- De rwien !

Son accent est vraiment trop drôle. On sent l'accent ivoirien, et en même temps un petit côté arabe. Sûrement le fait qu'elle ait passé plus d'un an au Maroc avec sa mère du fait d'une mission de son père dans ce pays.

- Viens on va jouer.

- J'espère que nos enfants seront également amis, pensais-je amusé.

- Forcément. Si vous vous étiez vite marié mon enfant allait marier votre fils mais c'est pas grave, il reste deux encore, réplique-t-elle.

- Eh pardon, je refuse que mon fils ait un beau-père comme ton mari, ai-je rétorqué.

MARIUS

J'écoute Jonas, du moins le regarde. Monsieur est venu pour un entretien mais au lieu d'ouvrir la bouche et parler il serre son visage sur moi.

- Yade jeune homme, j'ai d'autres choses à faire hein.

- Est-ce réellement nécessaire que je pardonne à Yessi ? Demande-t-il soudainement.

Je me stoppe immédiatement et le regarde surpris.

- Attends pause, toujours tu lui parles tu ris avec lui, tu viens me raconter des anecdotes sur lui là djaaa tu ne lui as pas encore pardonné ? Jonas ? Le regardant choqué.

- Rire avec quelqu'un signifie-t-il que je lui ai pardonné ?

- Seigneur ! Jonas ?

Attends, Mélinda est mieux hein. Elle au moins lorsqu'elle est fâchée avec quelqu'un elle le fait savoir clairement. Toi tu es fâché mais tu ris avec la personne ? C'est entraînement de sorcellerie ou bien ahi.

- Jonas tu me choques vraiment.

- Faisant abstraction de ma remarque, il insiste afin que nous ayons une discussion. Je sais très bien de quoi il veut parler. Pourquoi veut-il m'en parler maintenant ? Notre relation n'a jamais été aussi pleine d'accalmie depuis la mort de notre père. Pourquoi revenir sur des choses passées alors que tout va pour le mieux ? Me questionne-t-il, le regard dur et plein d'un sentiment désolant.

Je n'arrive toujours pas à croire que j'ai pu être berné par Jonas. Je ne le savais pas aussi faux sur ses sentiments. Je commence même à penser que les remarques que j'entends sont peut-être fondées. Nous ne devrions pas précipiter son mariage avec Aya, il doit cacher des trucs.

- Jonas, commençais-je calmement, peu importe le mal qu'on t'a fait... le pardon n'est pas une option.

Si je n'étais pas une personne âgée, de surcroît son pasteur, je pourrai mettre ma main à couper qu'il aurait quitter le Bureau sans m'adresser un regard en plus.

- Ton frère t'a peut-être fait des choses qui ne peuvent être dites. Tu as souffert, tu lui en veux et il n'est pas concevable que tu lui pardonnes mais au final c'est toi qui souffre Jonas. Le pardon ce n'est pas une grâce que tu lui fais, c'est pour toi-même Jonas. Pour ta propre santé, ton propre bien-être.

- Mais... pourquoi dois-je lui pardonner ? Pourquoi revenir sur un sujet qui date de presque dix ans ? Pourquoi ?

- Parce que le pardon est nécessaire Jonas. Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé, citais-je, plus qu'une nécessité c'est un commandement. Qui de vous deux souffrent de ce qui s'est passé ? Toi. Cela te plaît-il de te remémorer cette situation ? Cela te plaît-il d'être emprisonné dans tes souvenirs ? Cesse de couvrir cette blessure et laisse le Saint-Esprit te guérir.

- Je-...

- Tu demandes pourquoi revenir sur un sujet qui date d'il y a des années ? Et toi donc ? Pourquoi continues-tu de garder rancune à cause d'un sujet qui date d'il y a quelques années ? Si le Saint-Esprit insiste sur le fait que tu dois maintenant passer outre cette blessure c'est que tu dois le faire, dis-je fermement.

Mon cœur se resserre lorsque j'entends cette phrase claire dans mon esprit. Le cas de Jonas est vraiment très sérieux. Il a si bien caché ses véritables sentiments que je n'aurai jamais soupçonné qu'il y ait un tel problème en bas. Je prends une profonde inspiration, conscient que ce je suis sur le point de dire ne le ravira pas, puis reprend :

- Jonas. Tu as assez longtemps été faux avec tout le monde, même avec toi-même. Il est temps que tu avoues, nier une blessure ne la fera pas disparaître. Il est temps que tu pardonnes aux autres.

- Quels aut-...

- En plus de tous les membres de l'équipe qui n'ont pas été là ce moment-là, le coupais-je, il est temps que tu pardonnes à Imane et Sasha.

J'ai à peine terminé ma phrase qu'il se lève brusquement et quitte le bureau.
Mes murs sentent la colère qu'il a tenté de maîtriser lorsqu'il claque ma porte.

En vérité en vérité, c'est un grand manque de respect ça. Un très grand même. Mais bon, je comprends. Ça lui passera.

Je note quelques instructions que le Saint-Esprit me donne lorsque la porte s'ouvre sur ma secrétaire, Louange.

- Il y a un problème dame Kouamé ? Demandais-je devant sa mine énervée.

- Je crois que l'on devrait organiser un autre séminaire sur les blessures intérieures, et cette fois inclure des séances d'entretien psychologique individuelle avec la psy et maman Akira de la branche-mère, propose-t-elle.

Je comprends très vite à l'agacement dans sa voix que Sasha est encore réticente à ce sujet.

En vérité, être pasteur est assez intéressant. C'est instruisant de voir différentes avancées. Diriger une église avec majoritairement des jeunes est également très instruisant. C'est beau de les voir grandir, choisir des voies différentes, avancer chacun vers leurs destinées chacun à son rythme.

Il y a plusieurs catégories de fils.
Il y a ceux qui sont comme Imane et Aya, simple, obéissant, qui ne créé de problèmes à personne et qui évite eux-mêmes les problèmes. Ils peuvent faire face à certaines difficultés mais on ne dure pas dans la formation avec eux.

Il y a ceux qui sont comme Mélinda et Danika. Forts de caractère, qui vous envoie des problèmes terribles à gérer. Lorsque tu crois avoir tout vu ils te montrent que tu n'as encore rien vu. Difficile à éduquer, mais ils se ressaisissent en grandissant.

Enfin, il y a ceux qui sont d'apparence comme ceux de la première catégorie mais qui en réalité sont comme des "bombes à retardement". C'est-à-dire ? Ils ne sont pas difficiles, au contraire ils sont même très obéissants, respectueux, des modèles sur presque tous les aspects. Mais... mais...

Ce sont comme des cuvettes. Ils reçoivent toutes les situations auxquelles ils sont confrontés sans jamais rien dire. Ils accumulent puis un jour lorsque que tu ne t'y attends pas ils finissent par exploser et créent des dégâts non seulement à leur niveau, mais auprès des autres.

Hum bref. Heureusement que Christ nous aime.

Quelques jours plus tard

SASHA

Après on va dire que je parle mal ? Après on va dire que je parle mal hein ? Ok.

- Allez Sasha s'il te plaît, même si c'est Aya qui organise c'est l'anniversaire de Jonas ou bien ? Insiste Mélinda.

- Il est quelle heure chez toi ?

- 04h...

- Et puis tu dors pas ? Ça va chez toi ?

- La nuit est pour les esprits damzelle. Et ne change pas de sujet, pars à l'anniversaire là non yaki. Moi je suis pas là, pars me représenter, continue-t-elle.

- Je veux pas je dis.

Et elle continue de me supplier pendant près de dix minutes. Exaspérée je finis par accepter.

- Si quelqu'un ouvre sa bouche sur moi je ne marcherai pas mes mots, prevenais-je en quittant la maison.

- Tu es trop sage pour parler comme une insensée la mère, j'ai confiance.

[...]

La fête battait son plein. Après avoir mangé, dansé, prié, ils étaient maintenant en train de faire un karaoké. Je rigole devant le spectacle de fou auquel j'assiste. En vrai, j'ai peut-être bien fait de venir. Je m'amuse bien et je ne pense pas à mon problème d'adoption.

Je suis quelque peu gênée face aux regards furtifs que me lance Jonas.

« Profite de la fête pour te libérer l'esprit. Je préfère te voir sourire comme ça, tu es plus belle ainsi, m'avait-il dit alors que je jouais avec sa sœur. »

Je secoue vivement la tête face à ce souvenir.

« Oh, c'est pas le moment de retenir toutes ses petites attentions. N'oublie pas Sasha, n'oublie pas, me rappelais-je. »

Dangereux et toxique.

Je ne fais aucun commentaire sur cette phrase sachant pertinemment que je risquerai de pleurer car il toucherait un point sensible. Ce n'est pas le moment. Profitons de la fête.

Tout se déroulait bien lorsque quelqu'un m'accoste.

- Hey Sasha, on peut discuter un peu s'il te plaît ?

Je lance un regard vide d'émotions à la personne en face de moi.

- Tu veux discuter avec moi ? Répétais-je lentement.

- Oui. Allons sur la terrasse, affirme Aya en m'offrant un sourire chaleureux.

À suivre...

𝐿𝑌𝐺

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Heyooooo

Oh je suis contente - malgré la semaine de maaaarlade qui m'attend, mais l'Eternel est sur Son trône donc tout va bien !

PS : je vous ai dit de m'écrire mais en vrai, je vais vous répondre après, excusez-moi beaucoup 😔

Néanmoins, j'ai eu à cœur de faire un truc là, à la fin de LFDP. Je vous en parlerai en 2024. Ça concerne les gens de Côte d'Ivoire 👀🙌🏾

Paaaaause ! Je viens de voir un truc ! LFDP :

70K ! 🥺🥳❤ merciiii 🥺

Ikiiii, il y a quelques années j'aurai jamais imaginé ça hein tchi 🤣

Nouvel objectif débloqué : imprimer mes livres, me faire éditer également mais d'abord imprimer là 🙏🏾

Ceux qui veulent recevoir un exemplaire de 2057 et LCR faites-moi signe, ça sera en édition limitée 🤧

Bref, j'ai hâte ! On a encore du chemin à faire mais on y arrivera !

사랗애 !❤ on accomplira des exploits wouhahahaha ❤

Bref ! Envie d'atteindre les 5000 mots mais hum c'est beaucoup encore hein. Et bref, byeee !

Ah et oui, la prochaine partie on fait un interview des personnages ! Vous leur poserez les questions que vous voulez et ils vous répondront ! Mettez donc le nom de ceux à qui vous voulez poser quelques questions 🤭
Merci Ariane pour l'idée 🥺❤❤

PS : je suis ouverte à toutes les idées, sauf à la proposition de tuer Philippe 🚶🏾‍♀️



Continue Reading

You'll Also Like

197K 4.7K 143
Selem Aleykoum tous le monde j'espère que vous allez bien El Hamdoulilah donc dans cette chronique je vais vous raconter l'histoire de Hanaa moi qui...
5.8K 384 22
C'est l'histoire de fatma, 22 ans , qui est très peut sociable et vivais à Nice avec sa mère et son petit frère mais malheureusement elle perd sa mèr...
176K 4K 57
Tout aller bien jusqu'à ce que ... je déménage et que nos chemins se croisent . Entre l'amour et la jalousie il n'y a que un pas . L'histoire se fini...
11.2K 987 20
New York. Columbia. Copenhague. Il existe une corrélation positive, entre les quotidiens de deux élèves de l'unes des meilleures universités au mo...