Alison
Je me rappelle toujours de cette soirée, à ce moment où j'ai pensé avoir repoussé mes limites. Où j'ai accepté mon sort, sans savoir qu'il engendrerait bien plus de souffrance que je n'en ressentais déjà.
Je me rappelle avoir fait mes danses, avoir vu Rob coucher avec une femme sous mes yeux pendant que je dansais et qu'il m'observait.
J'aurais dû me douter que rien de bon pouvait m'arriver ici, surtout avec ce type ou ce genre d'homme. Pourtant, celle qui doutait de tout, celle qui avait peur, celle qui représentait toute mon enfance était morte et enterrer avec le corps de mon frère. Et elle faisait place à quelque chose de plus forte qu'elle.
Rob est parti une ou deux heures plus tard. Il a chargé Ray, son garde du corps aux cheveux châtains et le « sauveur de demoiselle », de nous préparer la chambre de Noah.
Il a dit, en me jetant un dernier regard :
-Il est hors de question qu'un bel oiseau comme elle soit obligée de dormir dans ces hôtels. En plus, elle pourra mieux se concentrer sur ses entraînements. Trois mois en partant d'aussi loin, c'est court.
Il est ensuite parti avec la fille, en lui prenant fermement le bras. De toute évidence, la force que Rob exerce dans sa poigne est excessive, car la main de cette femme ne semble plus recevoir de sang. Elle blanchit à vue d'œil alors que son visage devient livide en me regardant. Les yeux qu'elle me lance me demandent de fuir et vite.
Si j'avais eux les idées plus claires peut-être que je l'aurais fait.
Mais c'était trop tard.
Seul Ray reste avec nous pendant un petit moment. Noah se rapproche de moi pour nous coller l'un à l'autre tout le long de la conversation, comme pour marquer son territoire avec ses mains entourant mes hanches.
Un territoire qu'il n'a pas, mais qui fait semblant d'avoir à merveille pour les yeux des autres.
-Je crois que ton espoir, de ne pas l'intégrer dans nos affaires est mort, Noah ! On dirait qu'elle te domine plus que tu ne le crois. Lui lance-t-il en taquinant son ami et en m'adressant un cil d'œil.
Je lui souris. C'est vrai qu'il ressemble à Kay sur bien des façons. J'ai l'impression de plonger dans les yeux de mon ami, pas dans ceux d'un inconnu. Ray a des cheveux plus clairs de Kay et ses yeux sont marrons et non d'un vert foncé comme ceux du Layme encore à Trois. Mais ils débordent de la même énergie.
La seule réelle différence qui me frappe est cette noirceur présente dans les yeux de cet homme. Une sorte de partie noire qu'ils partagent tous en eux.
-Alors rappelle-toi que même mes amis de longue date n'arrivent pas à avoir le dessus sur moi. Ne rêve pas l'avoir un jour.
Ray rigole sans gène à mes paroles.
-Alors vous n'êtes qu'ami ?
-Pas touche, Ray !
Je souris à la réaction faussée de Noah.
-Je crois que je suis amoureux ! Crie-t-il en sortant de la salle privée avec un grand sourire.
Noah m'a beaucoup parlé de lui. Il m'avait averti qu'il ne serait pas méchant avec moi, il n'avait pas tort. La tendresse dans ses yeux tourne même à la pitié de me rencontrer dans ses circonstances. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il ne me connaîtra jamais vraiment.
Lorsque Ray part définitivement, je me retrouve seule avec Noah et je dois avouer que j'explose de joie.
Une étape de faites et je comprends que Noah aussi avait besoin de lâcher prise. Nous ne contenions plus rien en nous, l'émotion était telle qu'elle ne pouvait être retenu dans nos corps ou dans nos pensées.
On venait de réussir...
Lorsqu'il me prit par la taille pour me rapprocher de lui alors que personne ne nous regarde, l'idée de ce rapprochement devient plus banale et agréable. Mon souffle affolé tente de se calmer alors que mes yeux plongent dans ses perles marrons avec la ferme intention de le laisser faire. Je suis tentée de craquer avec lui. Je suis réellement tentée de l'embrasser mais mes questions sur les répercussions de cet acte me figent devant lui sans aucune résistance. Noah ne me laisse pas le temps de plus penser. C'est lui qui vient capturer mes lèvres sans que je ne fasse rien.
Il m'embrasse avec passion, infiltrant sa langue dans ma bouche sans me donner le temps de l'appeler en première. Il n'y a aucune délicatesse dans ses gestes ou dans son baiser. Tout en sauvage, avide et presser, comme s'il avait trop attendu et étrangement, je réponds à sa demande aussi passionnément que possible. Ses mains viennent prendre mes joues pour me forcer à rester collé à lui. Les miennes prennent appui sur son abdomen alors qu'il fait des pas en arrière jusqu'à s'asseoir sur le bord de la plate-forme de danse.
Lorsqu'il s'écarte de moi pour reprendre son souffle, il me chuchote, l'air émerveillé :
-Cet ensemble rouge est pour moi et pour personne d'autre maintenant.
Alors qu'il veut reprendre son baisser, je m'écarte, plantant mes yeux dans les siens. Son plaisir a dilaté ses pupilles, je ne sais pas comment sont les miennes, mais l'envie en moi de recommencer me force à reculer.
Merde...
-Maintenant, tu sais ce que c'est de m'embrasser. Ne sois plus surpris si nos lèvres viennent a se toucher pendant cette mission.
Noah sourit, surpris, mais attiré.
-Quoi tu me laisses comme ça ?
Je m'approche pour l'embrasser de nouveaux d'un simple baiser d'adolescent. Noah se fige en laissant la bouche ouverte pour m'accueillir à nouveau. Je le regarde devant moi, ses yeux sont fermés, il attend patiemment une suite, mais je ris simplement.
-Arrête de te figer, et joue le garçon jaloux et possessif, sinon je dis adieu à ma tête, et tu dis adieu à ton pôle et à ton nom. Je suis bien claire ?!
Noah attrape ma joue et repose ses lèvres sur les miennes.
-Ça va être facile à faire...
Son sourire en coin me fait rire.
Bordel, je viens de réussir à entrer...
Je me rappelle de cette soirée-là comme la dernière que j'ai passé avec l'esprit de celle que j'avais été. Je n'avais plus rien à perdre. Je me suis rhabillée et j'ai dansé toute la nuit avec Noah et des inconnus. Cette soirée-là, était la nuit la plus banale que j'ai pu passer et la plus regrettable.
J'avais signé un pacte avec le diable sans prendre conscience que le Diable dans l'histoire ça allait être moi.
Voilà maintenant plus d'une semaine que je m'entraîne pour être aux ordres de Rob. Plus précisément, huit jours et deux heures. Il est toujours cinq heures du matin quand Lexis, l'espionne aux cheveux blonds, vient me réveiller d'un air déjà aigri et agacé.
-Débout ! Grogne-t-elle une fois, d'une voix dure.
Je ne bouge toujours pas du lit, même après plusieurs minutes passées. Elle revient à la charge, comme à chaque fois, décidée à ne pas me laisser me tourner les pouces.
-DEBOUT !
Je finis par me lever.
Je suis déjà en pilote automatique quand je marche vers le salon de la maison de Rob.
Milo est levé lui aussi, assit sur l'îlot central de leur grande cuisine. C'est mon entraîneur dans l'art du combat au corps-à-corps. Ou on peut aussi l'appeler le tortionnaire de tous mes muscles encore vivant qui me portent à bout de force.
Les autres matins Noah se lève aussi avec moi, j'imagine que, s'il a eux le même entraînement que moi, il est réglé comme une horloge.
-C'est pour habituer ton corps à ne plus ressentir la fatigue ! M'a-t-il expliqué au bout de la deuxième journée.
Je suis éreintée et je sais que ce n'est que le début. Trois mois pour devenir ce qu'ils veulent que je sois. Trois mois pour ne plus ressentir d'empathie et de fatigue, pour devenir une tueuse qui suit les ordres. Trois mois paraissent presque impossibles, pourtant, je sens que mes deux entraîneurs se sont lancés le défi de réussi.
Milo Jones est effectivement le gentil du groupe, comme me l'avait dit Noah, or, il manipule son corps à la perfection. Ses moindres membres obéissent sans broncher à son cerveau, avec une agilité perturbante et une aisance que je me souhaite d'obtenir vite pour ne pas devenir une charpie dans trois mois. Milo a beau me foutre des racles monumentales, il me gratifie toujours d'un sourire amical. C'est drôle, j'ai l'impression que c'est sa manière à lui de me dire pardon. Je me demande bien comment un type comme lui, c'est retrouvé ici. Sous certains airs, on pourrait retrouver la douceur de Lucy.
Lexis Lynch est une espionne fantastique. Je ne lis rien en elle, c'est une parfaite inconnu, elle n'a aucune personnalité ou plus correctement elle les à tous, même si avec moi, elle décide d'être dure et intransigeante. Elle est bizarrement bon professeur, à des fois même mieux que Milo. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un comme elle, sa faculté à changer d'identité comme de vernis à ongle me perturbe. Cette femme est foutrement douée dans son domaine. Quand elle m'explique comment entendre et comment analyser les bruits d'une autre manière, elle semble maîtriser à la perfection son sujet. Même si je ne vois toujours pas de quelle « autre manière » elle parle. Pour son plus grand malheur, je ne suis pas toujours aussi doué qu'elle voudrait que je le sois.
En quelques jours dans cette nouvelle maison, c'est elle qui a le plus appris de chose sur moi. Elle a compris assez rapidement que je vois les gens d'une façon différente. Bizarrement, au lieu de le dire à tout le monde pour en faire profiter son groupe, elle s'est tue, et elle m'a fait taire par son comportement calculateur.
Noah pensait que j'appendrais beaucoup avec Lexis, je pense surtout que Lexis est loin d'être une personne sous le contrôle le plus totale de Rob. En-tout-cas, pas comme elle le montre à qui veut bien le voir.
Les questions sur son silence volontaire me rongent l'esprit chaque matin. Contrairement à tous les autres, je ne peux pas et n'arrive pas à trouver quelque chose qui pourrait me mener sur une piste. Ses émotions sont cachées ou alors faussées par ce qu'elle souhaite me monter. Son attitude est constamment calculée, ainsi que ses réactions les plus primaires. Rien chez cette femme ne me permet de comprendre ce qu'elle compte faire de ce secret.
Peut-être veut-elle au contraire le faire taire ?
Mais si c'est ça, dans quel but cela lui servirait ?
Myler m'avait averti avec Lisandro que je ne devais pas insister ou encore moins tenter de le mettre à découvert en le regardant constamment. Avec le Amará, j'avais réussi à passer outre, mais avec Lexis j'en suis tout simplement incapable. Le besoin viscéral de la comprendre est ancré en moi depuis le moment même où je l'ai rencontrée.
Je n'arrive peut-être pas à lire en elle comme avec les autres, mais je sais, dans le fond, qu'elle déteste le fait que j'essaie et que je n'abandonne pas. Je sais qu'elle est perturbée par ça, pour la simple et bonne raison que moi, je la vois. Elle n'est pas invisible à mes yeux, au contraire, elle est le centre de leurs attentions dans cette maison.
Je pariais beaucoup de choses seulement pour savoir si elle ne se venge pas sur les exercices qu'elle m'impose pour mon cardio « insuffisant ». D'une certaine façon, elle arrivera toujours à me montrer qu'au finale, c'est elle qui gagnera.
Faut dire que c'est un vrai terrain de jeu chez eux. Leur cour extérieure est si grande qu'ils y ont installé des obstacles digne des exercices militaires que je voyais passer à la télé du club de Tobias.
Alors que je me lève pour rejoindre mes professeurs, Noah ne se réveille pas cette fois. Un mur de cousin nous sépare pour faire semblant de dormir loin l'un de l'autre. Je vois son corps profondément endormi. Je l'y laisse, au moins l'un de nous dormira.
Quand je m'assois en face de Milo, ce dernier me gratifie de son sourire éternel, je lui renvoie sans trop lui prêter attention. Je sais d'avance qu'il finira par me faire manger la boue fraîchement mouillée de cette nuit où les averses n'ont pas cessé.
-Mange ! M'ordonne Lexis d'une voix toujours aussi amical.
Elle me tend une assiette avec au moins deux œufs, un verre puis un tas de vitamine pour tenir la journée. Je la remercie d'un signe de la tête puis commence à manger.
-Aujourd'hui, on ne fait que du combat, bien sûr après tes échauffements. Tes attaques sont vraiment médiocres et ta défense est à revoir.
Je lance un sourire forcé à mon tortionnaire le plus délicat que je connaisse.
Les échauffements sont les exercices de militaire que je dois faire tous les matins dans le noir sans tomber ou toucher le sol. Autrement dit, j'y passe souvent toute la matinée avant de m'entraîner enfin au combat.
-Comment va mon petit oiseau ? La question de Rob me fait sursauter.
Sa voix et sa présence même autour de nous, montent une espèce de tension palpable dans toute la pièce. Dès qu'il arrive, dès qu'il demande à voir certain d'entre nous, l'ambiance de la maison change d'agréable à une putain de bombe à retardement avec un minuteur de seulement quelques secondes.
Il faut dire que ses derniers jours, je ne l'ai pas vu sortir de son bureau à l'autre bout de cette maison. De ce que Lexis m'a expliqué personne y va sans autorisation, encore moins sans avoir été testé. Le jour où j'irai pour la première fois dans le bureau de Rob Médina, ce sera pour savoir quelle première mission il m'attribuera.
Ils recrutent toujours de cette manière. Après que Rob ait décidé si oui ou non, tu valais la peine de gaspiller son temps et l'énergie de ses soldats, il te laisse un temps déterminé pour progresser et l'impressionner. Ensuite, vient le test. C'est une mission que Lexis choisit selon tes faiblesses restantes à la fin de l'entraînement. Enfin, on dit que c'est Rob qui le choisit, mais Noah m'a bien prévenu que c'est Lexis qui lui souffle l'idée. Puis Rob approuve ton arrivée ou non selon ta réussite.
J'en ai souvent parlé avec Noah. Il m'a expliqué plus d'une fois comment il était entré, pourtant, je n'ai jamais réussi à savoir qu'elle a été son test. Il n'en a jamais parlé et la tension qui règne entre Lexis et lui me prouve qu'elle a dû aller chercher loin pour lui trouver une mission.
Encore un secret que Noah cache précieusement à ses côtés, avec une certaine honte que je n'arrive jamais à comprendre.
J'ai jamais été invitée dans le bureau du chef des lieux, mais je pense partir sur la bonne voie avec le surnom que j'ai maintenant marqué au fer rouge sur le front, à la vue de tout le monde : « Petit oiseau ».
Qui sait, peut-être qu'ils s'attendent à une grande évolution au fil des mois ?
-Elle est foutrement nulle, mais je vois du potentielle dans sa volonté. Affirme Lexis d'une manière très linéaire comme d'habitude.
-Ma chérie ne soit pas aussi cruel. Lui fait Rob en se collant à son dos pour se frotter à elle sans gène. Petit oiseau, à juste besoin de plus de temps ?
-Elle sera prête à temps Rob.
Milo se tend à vue d'œil, l'amitié qui lie ces deux là n'est pas le genre de lien invisible que l'on peut ignorer. Or, la relation entre Rob et Lexis est inexplicable.
-Aller au travail. Sort la voix excitée de Rob qui me fait venir une nausée affreuse.
Je pars, suivie de Milo en laissant mon assiette à moitié pleine. Lexis reste les yeux fixés sur la table sans essayer de se dégager de l'emprise de Rob. Milo finit par me forcer à me concentrer sur les exercices.
Merde, je crois comprendre le second rôle de Lexis dans cette maison...
Les exercices me semblent encore plus compliquer que la veille et encore plus dure que le premier jour. Ils sont simples, et pourtant si difficiles à réalisé. C'est un parcours fait en bois, au début, je dois prendre de l'élan pour franchir un énorme mur. Je me suis au moins loupée une vingtaine de fois avant de le réussir. Aujourd'hui, je le passe de justesse pour la première fois du premier coup. Milo m'encourage tout en gardant le minuteur entre ses mains. Il fait encore nuit et le soleil n'est pas encore assez sorti pour éclairer un tant soit peu mon chemin. Je fais donc le début des exercices à l'aveugle avec seulement la lumière provenant de la baie vitrée du salon.
Ça aussi, c'est calculé, c'est pour exercer ma vue dans le noir ainsi que ma confiance et mon agilité.
Je jette un œil à intérieur de la maison et y trouve Lexis en train de marcher de manière résignée vers le bureau de Rob avec ce dernier derrière elle. Je ne saurais dire si c'est Rob qui se sert d'elle pour son plaisir ou si c'est son moyen de la « soumettre » à ses volontés. Noah n'avait averti que Rob ne supporte pas les électrons libres, surtout lorsque se sont des femmes. Lexis est une espionne qui a besoin de liberté pour agir, pourtant, elle reste là. Et si Rob la maintenait ici grâce à se contrôler ?
Une nausée me monte. Elle me fait penser à moi quelques années auparavant quand je pensais qu'il n'y avait que le camp comme vie potable et normale. Quand je pensais que Amar avait tous les pouvoirs du monde en sa possession et qu'il s'en servirait contre moi et mon frère.
Quand je redescends du mur en pente, mes pieds s'enfoncent dans la boue jusqu'aux genoux. Mes chaussures sont trop vite mouillées et elles finissent par me brûler les pieds tant l'humidité est froide. Ma température corporelle baise drastiquement avec le vent glacial qui me souffle dessus. Je ne reste pas longtemps immobile sur place, je suis en leggings débardeur et je crève de froid. Je fait tout pour franchir les autres exercices le plus vite possible.
Mais c'est dans mes rêves que je les passe haut la main du premier coup et là, je suis plongée dans une réalité trop réelle.
Le deuxième obstacle consiste à passer, dessous puis dessus, des barres en bois souvent montées trop hautes ou trop basses. Mon débardeur noir devint marron et je sens une odeur prononcer de pisse quand je me relève de cet exercice. Mes vêtements maintenant mouillés me mettent un poids en plus quand je marche.
Tout est fait pour me faire échouer.
Pour le troisième, je dois franchir une échelle mise à la verticale, bloquée entre deux poteaux de bois pour ne pas qu'elle bouge. Quand mes pieds montent délicatement pour ne pas tomber, je comprends qu'il m'est impossible de bouger mes orteils tant je suis congelée. Mais je n'abandonne pas et je continue mes mouvements, même si mes jambes tremblent et que ma mâchoire claque pour se réchauffer elle-même.
Souvent, pour ses entraînements, Noah n'est pas là. Je crois qu'il préfère ne pas voir ce que je subis sans qu'il ne puisse rien faire. Je n'ai pas besoin de lui demander pour savoir qu'il préférait qu'on soit encore seul à l'appartement au chaud et à l'abri.
L'épreuve suivante est un mur droit cette fois, plus haut que le premier. Pour celui-là, je possède une aide, une corde avec des nœuds près préparé pour la franchir.
Le dernier est le plus dur. Il sollicite les bras. Je dois me suspendre sur les barres de métal mouillé et passer de barre en barre pendant plus de dix mètres, sans lâcher. Si je lâche, je recommence le parcours du début, jusqu'à ce que je le réussis complètement.
Je rate au bout de deux mètres franchis sur le dernier exercice. Et je sais que le jour où je réussirais tout ce parcours, je serais encore obligée de le refaire avec une rapidité hors norme.
Malheureusement, je mets toute la matinée à essayer de réussi ce parcours, en vain. Milo finit par avoir pitié de moi. Il me fait entrer. Je me douche puis je commence à me battre contre lui toute l'après-midi. J'essaye t'en bien que mal de comprendre par moi-même les gestes et les bonnes attaques à lui lancer, toujours sans succès.
Je ne revoie pas Lexis de toute la journée. Elle ne revient que le soir quand j'insiste avec Milo pour continuer à me battre.
Ses yeux sont vides de toute expression, encore plus que d'habitude. Ses cheveux sont en bataille, ses vêtements sont mal mis ou mal replacés sur elle. On dirait qu'elle ne possède même plus de force pour bien les remettre.
-Arrête, petit oiseau ! Ordonne-t-elle, Milo s'éloigner d'un bon mètre pour exécuter ses ordres. Tu en as assez fait pour aujourd'hui. Demain, tu passeras la journée avec moi, alors va te reposer, il est hors de question que je me trimballe un boulet fatigué par-dessus de marcher.
J'obtempère et ne réplique rien à son ton méprisant. Je me couche, livrant ma confiance à Morphée.
***
Chapitre surprise !!!
J'espère que vous passez de bonnes fêtes, dans tous les cas, je vous souhaite un joyeux Noël !
Bonne lecture et bonne attente !!
À Mardi...
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