Éblouie par les flashes de lumière rouges, qui contraste avec l'endroit, je constate que les lieux sont vraiment gigantesques.
Alec me tire le bras pour m'inciter à avancer, on grimpe à l'étage où nous avons une vue panoramique sur l'ensemble du night-club.
Il nous a obtenus une très bonne place, on a vraiment le meilleur positionnement du night-club. Je ne sais pas comment il a fait pour nous avoir ces places ?
Mais je ne pense pas avoir envie de le savoir...
Il y a des fauteuils en velours rouges accompagnés d'une table basse munie de champagnes, et d'autres sortes d'alcools.
Je jette un furtif coup d'œil envieuse à toutes ses personnes qui dansent sous les vibrations de la musique. Sans se soucier de s'ils vivront ou non demain.
Voilà l'état d'esprit que j'aurais durant cette soirée profiter au jour le jour, oublier tous mes maudits tourments et juste m'amuser.
J'aimerais bien aller les rejoindre, mais je vois qu'Alec, c'est déjà confortablement installé sur le fauteuil, on ne dirait pas qu'il a vraiment envie de danser...
- On descend ? Proposé-je.
- Non, dit-il avec tellement de condescendance et de mépris, que j'ai l'impression d'avoir dit une connerie.
Ah quoi je m'attendais sérieux ?
Alors que je m'apprêtais à descendre les marches des escaliers la voix rauque d'Alec me stoppe mécaniquement dans mon élan.
- Évite de foutre la merde ou de faire quelque chose de stupide qui pourrait m'énerver !Gronde ce dernier en lançant des mises en garde.
Mes mâchoires serrées, je reprends mon chemin pour descendre.
Pourquoi faut-il toujours qu'il fonctionne à base de menaces, il ne peut pas ajouter un s'il te plaît par exemple, ce con ?
Je ne vais pas m'empêcher de m'amuser parce que monsieur souhaite rester confortablement assis avec son verre d'alcool.
Je rejoins la foule, me mêlant au reste de la population, où j'aperçois une fille qui ne m'est pas inconnue.
Sa peau noire est lisse scintille sous l'effet des projectiles de lumières.
Elle se rapproche subtilement de moi tout en dansant.
Elle était au bar en train d'embrasser, Leandro, c'était juste avant qu'il me propose de terminer la soirée avec eux...
- Salut Sonia, c'est ça ? S'exclame-t-elle en souriant, elle est habillée d'une courte robe rose bonbon qui épouse sa généreuse silhouette.
- Oui et toi, c'est quoi ton nom ?
- Christina, répond-elle.
- T'es splendide et cette robe, elle me donne envie de te l'arracher, me complimente Christina, en plaisantant fin j'espère.
- Tu es venu accompagner ? Demandé-je, en faisant référence à Leandro depuis cette bagarre entre lui et Alec je ne l'ai plus jamais aperçu.
Bon après il faut dire que je ne sors que très rarement...
- Oui avec deux amies, dit-elle en me montrant du doigt 2 autres filles.
Nous restons à danser une bonne dizaine de minutes avant qu'elle ne finisse par rejoindre ses amies.
Je vagabonde au milieu de la foule, sentant le poids d'un regard sur moi qui m'hérisse les poiles.
Je lève légèrement la tête, et j'aperçois Alec debout à l'étage en train de m'observer dans l'ombre comme un prédateur.
Non mais il fou quoi à m'épier comme ça ?
Toute envie de danser, c'est volatilisée, fatiguée je lui offre mon majeur dans un baiser soufflé.
De là où je suis, j'arrive à sentir les énergies meurtrières qui émanent de son corps, ses muscles se crisper et son regard me transpercer l'âme, je lui tourne le dos et trace mon chemin jusqu'au bar.
Je suis en train de siroter mon unième verre quand mon attention se porte sur cet homme blond au yeux foncés à ma droite versant une sorte de poudre blanche dans son verre.
Mes yeux s'écarquillent quand il se retourne pour le tendre à une femme, qui le saisit entre ses mains !
Oh, le fils de pute il va la droguer !
Je ne réfléchis pas et me précipite sur le verre de la jeune femme, en lui arrachant des mains, puis je le renverse sur le pervers qui souhaitait sûrement abuser d'elle en la droguant.
Les traits du visage de l'homme son complètement déformés par la rage.
Je me retourne vers la jeune femme pour lui expliquer mon geste quand en une fraction de seconde.
Je me fais violemment propulser sur le comptoir, la force avec laquelle mon dos heurte le bois, m'arrache un cri de douleur.
- Espèce de petite salope ! Rugis l'homme sur qui j'ai renversé mon verre.
Un mouvement de foule se crée autour de nous, beaucoup de personne assiste à la scène, mais aucun ne réagit.
Bande de lâches.
La seconde qui suit, j'aperçois Alec se frayer un chemin dans la foule, son hostilité se propages sur chaque mètre carré qui l'entour, il reporte son regard animé par la haine sur moi étendue au sol.
Un souffle de soulagement s'extirpe de ma poitrine, aucun mot ne franchit la barrière de mes lèvres, mais nos iris se percutent.
Il doit entrapercevoir la détresse et la honte dans mon regard, la mâchoire crispé son regard bascule sur l'individu qui m'a projeté sur le comptoir, son expression faciale se métamorphose.
Immédiatement.
Il avance d'un pas lent et mesuré en se positionnant à quelques centimètres face à l'homme, il fait craquer sa mâchoire et son cou tout en croisant les bras.
- Tu t'es déjà demandé quel goût aurait ta chair ? Lui demande Alec avec un calme alarmant la tête légèrement inclinée.
Sa chair ?
L'homme qui se tient face à lui, ne cille pas d'un millimètre le regard perdu, son corps paralysé.
Jusqu'à ce qu'il prenne de l'élan pour le cogner, manque de temps et de rapidité Alec le stop en prenant en otage son poignet.
- Pierre, feuille, ciseaux ? L'interroge Alec, d'une voix rigide et menaçante, tout en sortant un couteau de poche.
« Pierre, feuille ciseaux »?
- Va te faire foutre ! Crache l'individu.
Alec lui saisit violemment la main, puis d'un mouvement étudié, il approche dangereusement la lame de son couteau au niveau de l'indexe du type.
- Pi...pier... déglutit difficilement mon agresseur là bouche pâteuse.
Mes yeux ne se détournent pas de la scène, au contraire, ils suivent les moindres faits et gestes d'Alec.
Le rictus effrayant qu'il aborde au niveau de la commissure de ses lèvres, me fait frissonner.
- T'as dit ciseaux ? Bonne réponse ! Déclare mon compagnon de fuite, les yeux consumés par une rage silencieuse qui menace d'exploser.
L'agresseur n'a pas le temps de protester qu'Alec lui tranche rapidement l'index. Mes yeux s'écarquillent en apercevant la flotte de sang qui dévale du doigt de l'individu.
Plutôt, ce qu'il en reste.
- PUTAIN ! OH PUTAIN ! Hurle le salopard toujours sous le choc, pour réponse à ses cris, Alec lui fourre le doigt dans sa bouche.
Tout en lui mettant un violent coup de pieds au ventre, le propulsant sur le comptoir, ce qui a sûrement dû lui briser quelques côtes.
Je ne bouge pas face au spectacle d'horreur qui se joue face à moi, les hurlements de terreur fusent autour de moi, mais étrangement mon corps s'en délecte.
- J'aurais dû droguer ton verre sale pute et te violé jusqu'à que tu te retrouves en fauteuil roulant !
Un hoquet de dégoûts m'échappe, la nausée me prend aux tripes face aux propos que profère ce porc.
Un voile de fureur, enflamme les iris d'Alec, il lui plaque fermement son pied sur la tête de l'individu tout en étudiant, sa victime.
Au moment où Alec bascule son regard pour s'accrocher au mien, j'aperçois une étincelle briller dans ses iris, je ne sais pas qu'elle idée, il a en tête, mais ça n'annonce rien de bon.
- Enlève-lui son pantalon. M'ordonne-t-il, mes yeux s'écarquillent face à sa demande c'est quoi ce bordel ?
- Pourquoi tu me demandes ça ? Bafouillé-je interloqué par sa demande.
- On va lui apprendre les bonnes manières fais moi confiance. Répond Alec d'une voix presque rassurante, d'une main hésitante j'obéis à sa demande.
L'inconnue, a un pantalon souple qui ne comporte pas de braguette, je baisse légèrement son pantalon, c'est sans compter sur l'homme qui me complique la tache en s'agitant nerveusement.
Son caleçon et maintenant apparent, étrangement le bruit assourdissant de la foule diminue.
Tout le monde se met soudainement en sourdine, les spectateurs sont soit pétrifiés ou juste curieux du déroulement de la suite.
Alec continue à maintenir son pied sur la tête de l'inconnu.
- Son caleçon aussi, précise ce dernier, la nausée me prend à l'estomac, une goutte de sueur perle sur ma tempe, envisageant ce qu'Alec s'apprête à faire.
- C'est quoi ce bordel, si tu veux me lécher le troue d'bal, tu n'as qu'à demander. Me lance le pervers sachant pertinemment que la minute qui suit ne risque pas d'être agréable pour lui.
Mon cœur, enrobé d'un sang mauvais, a soif de vengeance, l'envie de le faire payer à n'importe quel prix est bien trop forte, j'obéis à Alec, et le laisse œuvrer sans interférer.
- Toi, file ta bouteille ! Ordonne Alec à une personne sur sa droite, l'homme avance d'un pas hésitant l'air effrayé et lui tend la bouteille.
La chair de poule parcourt ma peau dans l'appréhension, de ce qu'il s'apprête à faire.
Alec serre fermement la bouteille en abordant un rictus effrayant sur la commissure de ses lèvres, puis d'un mouvement rapide, il enfonce le goulot de la bouteille dans l'orifice du sale type.
Mon cœur loupe un battement, et une nausée remonte comme de l'acide dans ma trachée.
Les réactions fusent autour de moi, certains essaient d'étouffer leur cri, d'autres lâchent des couinements.
- Ça, c'est pour avoir osé posé ta main sur elle, fils de pute ! Crache Alec, les veines doublent de volume son coup atteste de sa fureur, ses jointures blanchissent dû à la pression qu'il exerce sur la bouteille.
- Je vais te tuer, lui répond l'inconnu en agonisant, Alec lui retire la bouteille d'un coup sec, un liquide rouge apparaît sur le goulot.
Et ça m'étonnerait que ce soit du vin...
- AHHHHH, hurle l'homme.
- Va te faire foutre toi et t'a salope ! Hurle-t-il en agonisant.
Alec prend son élan pour recommencer sa manœuvre.
Non.
- Stoppe ! Hurlé-je avant qu'il ne la plante de nouveau.
Alec s'immobilise et me dévisage l'air suspicieux un long moment, nos regards s'entrechoquent.
Aucun mot n'est échangé à voix haute, mais nos iris ont su se faire comprendre dans un silence des plus complets.
Que justice soit faite entre les mains d'une femme.
J'ai bien peur que la haine et la colère qui animent mes veines ne demandent qu'à être assouvies.
J'effectue un pas lent et assuré en direction d'Alec, malgré une peur silencieuse qui me tord le ventre.
Il oblige le pervers à se positionner à genoux, tout en lui tenant fermement les poignets de manière à ce qu'il ne puisse pas se défaire.
- Fais-toi plaisir, me susurre Alec.
Je saisis qu'il le tient, pour me laisser la possibilité de me venger de cet homme, sans qu'il ne puisse m'attaquer en retour.
- Pas la peine de lui tenir les poignets, sifflé-je, il obtempère et le relâche, en restant prêt au cas où il devrait intervenir.
- Qu'avais-tu l'intention de faire à cette jeune femme ? Demandé-je au violeur en passant lentement mon index sur ses épaules tout en tournant autour de lui.
Tel une prédatrice étudiante sa proie.
- Ce que j'aurais dû te faire à toi, salope ! Peste-t-il en crachant à mes pieds.
- Mauvaise réponse, lui soufflé-je à l'oreille, toujours au sol, je monte sur ses genoux ayant bien l'intention que le talon de mes escarpins lui retire quelques gouttes de sang.
Je passe ma main dans ses cheveux pour les empoigner, et je lui envoie, un violent coup de genou au visage.
J'étouffe ma douleur et passe outre, la satisfaction que je ressens à l'heure actuelle est beaucoup plus jouissive.
- Je répète, qu'avait tu l'intention de faire à cette jeune femme ? La femme en question est spectatrice de la scène, mais ne dit pas un mot.
- Lui offrir une bonne baise.
- Mauvaise réponse connard. Alec, fous le sur le dos s'il te plaît, lui demandé-je.
Alec m'observe avec une lueur de fascination qui anime ses iris ardents, manque de me faire couper toute respiration, j'essaie de ne pas m'attarder sur lui.
Il ne me contredit pas et le met violemment sur le dos sans aucune forme de délicatesse en moins d'une fraction de seconde.
Une fois qu'il est bien sur le dos, je pose fermement le talon de mon escarpin sur son ventre, de manière à lui faire grincer les dents.
Puis progressivement je descends au niveau de son intimité, où j'exerce une plus forte pression.
Son visage baigne de sueur, l'inquiétude et la peur qu'il ressent me procure une grosse satisfaction, je pourrais dire que ouais, je me délecte de sa douleur.
- C'est bon ! Hurle-t-il. C'est d'accord putain, je suis désolé ! Je recommencerais plus jamais d'ma vie, je le jure, je le jure ! Dit-il entre deux tremblements.
- Pfff grande bouche à petite bite ! Lui craché avec dégoût.
- Il est à moi à présent ! Proteste une voix féminine derrière mon dos, en me retournant, je fais face à la jeune femme qu'il était sur le point de droguer.
Je lui cède ma place.
- Ça, c'est pour moi et toutes les autres femmes que t'a droguer fil de pute ! Lui dit-elle en lui assaillant un violent coup de pieds sur le visage.
Je ne vois plus rien d'autre que du sang, son visage en est entièrement recouvert.
Je jette un regard en direction d'Alec qui me fixe avec une concentration déconcertante.
Il me tend la main d'une manière presque élégante comme s'il s'apprêtait à faire une révérence, mes mains ainsi que les siennes sont replies de sang.
- Vaut mieux dégager, avant qu'on n'entende les sirènes de police. Me prévient, Alec.
Mon cœur bat à cent à l'heure, je ne me retourne pas et laisse la jeune femme terminer le travail.
Je n'éprouve aucun regret pour ce qui vient de ce passer, nous avons exécuter une forme de justice pour cette femme, à qui la soirée aurais virer au drame.
Et ce n'était probablement pas la seule qui a n'a fait l'effraie.
Savoir que j'ai empêché cette enflure d'arriver à ses fins me soulage intérieurement, on va dire que je laissais entre de bonnes mains.
- Qu'est-ce que je vais faire de toi ? Commente Alec en m'étudiant avec une certaine satisfaction malsaine, qui provoque des frissonnements sur l'entièreté de mon corps.