Marie se sentait souvent comme une étrangère dans les couloirs animés de son collège. Elle portait en elle un secret qu'elle gardait serré contre sa poitrine, un secret qu'elle n'osait partager avec personne. Le poids de l'incompréhension et de l'isolement semblait s'intensifier à chaque pas.
Les élèves passaient, riant et bavardant, mais pour Marie, chaque jour ressemblait à une chorégraphie d'évitement, à une danse solitaire pour éviter les regards accusateurs ou les murmures étouffés. Personne ne semblait comprendre cette part d'elle-même qu'elle gardait si jalousement cachée.
Jusqu'à ce jour où cinq visages bienveillants ont brisé ce mur d'isolement. Des regards complices échangés lors d'un cours de littérature, des sourires chaleureux partagés à la cafétéria, ils étaient une constellation brillante dans le ciel obscur de l'école. Ils partageaient plus que des devoirs ou des conversations superficielles ; ils partageaient une identité, un lien précieux que seuls eux pouvaient comprendre.
Marie découvrait dans cette amitié une lumière inattendue, une lueur d'espoir dans l'ombre de l'exclusion. Ces cinq amis étaient comme des phares guidant son navire à travers des eaux tumultueuses. Ensemble, ils formaient une force inséparable, défiant les normes établies, prêts à affronter le monde extérieur qui ne semblait pas prêt à les accepter.