Après une soirée éprouvante, je décide d'aller me coucher. De toute manière, Daddy a décrété que je ne pouvais pas regarder la télévision. Je l'écoute donc et vais au lit, où il m'embrasse le front et me souhaite une bonne nuit. C'est ce qu'il se produit. Je fais des merveilleux rêves et, au réveil, je suis souriante, pensant que rien ne peut déroger à mon plaisir. Pourtant, je constate avec horreur que mon meilleur ami et ma mère m'ont noyé d'appels et de messages. Trop occupée avec ma nouvelle vie, je les ai oubliés, et surtout n'ai pas pensé à regarder mon téléphone, qui se décharge à vue d'œil.
Ma mère me demande où je suis, quand est-ce que je rentre et avec qui je suis. Tommy a essayé de me prévenir de son état d'esprit et qu'il s'inquiète pour elle, car elle se serait renfermée, pensant que je ne voulais plus jamais revenir. Elle sait que je n'ai pas disparu mais que je suis partie. D'un côté, elle n'a pas tort. Je ne veux pas revenir. Mais tout de même, je décide de l'appeler.
- Laura ? C'est vraiment toi ? Me demande-t-elle avec sa voix du matin.
- Oui maman, c'est moi.
- Oh ma chérie... je suis désolée d'avoir été si occupée, je ne voulais pas que tu fugues... Reviens s'il te plaît. Je t'aime.
Je roule des yeux et soupire.
- Non maman, je n'ai pas fugué. Je te l'ai dit, je suis avec mon copain. Et oui, nous sommes toujours ensemble, et plus heureux que jamais. Il me comble de bonheur.
- Quand reviens-tu ?
Sa voix est tremblante. Je me demande si elle pleure ou si c'est juste à cause du manque de caféine.
- Pas maintenant. Je suis bien ici, je-
- Où ? Me coupe-t-elle.
- Avec mon copain.
- Je m'inquiète, Laura. Je ne connais pas ce copain, tu ne m'en as jamais parlé.
- Parce que tu ne t'es jamais intéressée à lui, je réponds sèchement.
- Laura...
Je serre le mobile dans mes mains. A ce moment, j'entends toquer à ma porte. Je cache le micro du téléphone avec ma main et répond un « oui » aiguë. Daddy entre.
- Je te dérange ?
- Non. Pas du tout. J'allais raccrocher.
Je lui souris puis reprends avec ma mère.
- Qui c'est ? Ton copain ? Me demande-t-elle. Est-ce que je peux lui parler ?
- Oui c'est lui. Et non tu ne peux pas. Maintenant je dois raccrocher. A plus tard.
- D'accord, chérie. Je t'ai-
Je raccroche avant qu'elle finisse puis pose le téléphone sur ma table de chevet en bois rose. Le regard de Daddy me laisse penser qu'il est un peu contrarié. Qu'ai-je fait pour le contrarier ?
- C'était ta mère ?
Je réponds d'un hochement de tête positif. Il soupire.
- Tu ne devrais pas lui parler comme ça. Soit. Je t'ai entendue alors j'ai préparé un clafoutis pour le petit-déjeuner.
- Merci beaucoup, Daddy.
Lorsqu'il descend, je le suis. Je m'installe à table en balançant mes pieds dans le vide. Il me ramène un bol, avec une cuillère puis le lait, le chocolat et me sert. Je l'observe en claquant mes cuisses entre-elles. Son clafoutis, déjà sur la table, me donne très envie. D'ailleurs, il est très bon. Je me régale de ce merveilleux petit-déjeuner. Mais je regrette déjà les tartines beurre-cacao.
En mangeant, j'aperçois une feuille rose sur le mur, près des escaliers. Je fronce les sourcils et la pointe du doigt, la bouche pleine.
- Qu'est-ce que c'est, Daddy ?
Il me regarde d'abord intrigué puis sourit en regardant le bout de papier. Il s'en approche et met ses mains dans son dos.
- Je suis en train de fixer les règles. Nous arrivons à la fin de la semaine. Je veux que tu essaies de t'adapter dès aujourd'hui, afin de mieux décider si tu veux continuer ou non.
Je lâche ma part de gâteau et le rejoins pour observer et lire ce papier.
Baby Girl est une enfant. Elle est par conséquent sous la responsabilité de son Daddy. Il sera en charge de la nourrir, la loger, la blanchir, l'habiller et l'éduquer. En remerciement, Baby Girl devra suivre les règles suivantes :
1. Baby Girl doit obéir à son Daddy. Il n'y a aucune autorité supérieure à lui.
2. Baby Girl verra son Daddy comme une figure paternelle. Elle se confiera à lui et lui posera des questions. Elle ne le fera avec personne d'autre.
3. En tant qu'enfant, Baby Girl n'aura pas le droit de toucher à de l'argent, des appareils électroménagers, des appareils électroniques ni à tout ce qui est déconseillé pour son âge.
Baby Girl suivra à la lettre ces règles, au risque de se faire punir. En ce qui concerne les règles de vie quotidienne, Daddy devra afficher à la vue de Baby Girl une liste qu'elle comprendra et suivra, aux mêmes termes que ce règlement.
En ce qui concerne Daddy, il devra s'assurer que Baby Girl ne manque de rien, qu'elle soit en bonne santé et n'aura des relations sexuelles que si elle le souhaite. Il peut lui demander ou attendre qu'elle vienne à lui. Il sera donc de son devoir de lui apprendre tout ce que Baby Girl doit savoir pour donner et recevoir du plaisir.
Il est également impératif qu'un safe word soit déterminé afin de signifier à l'un des deux partis un problème, qu'il soit d'ordre physique ou d'ordre psychique.
Avec admiration, je tourne la tête vers Daddy. Il me demande si cela me convient, je lui réponds ''oui'' puis plisse les yeux.
- C'est quoi un safe word ?
- Un safe word est un code, un mot qui stoppe tout. Si tu refuses de faire quelque chose, si tu ne t'en sens pas capable, si je te fais mal, si tu veux tout arrêter. C'est un moyen de s'assurer qu'aucun mal ne te soit fait.
- Et c'est quoi mon safe word ?
Il hausse les épaules en souriant.
- A toi de décider.
- A quoi ça doit ressembler ?
- N'importe quoi. Un objet, une couleur, un prénom... Un mot, que tu mémoriseras et qui assurera ta sécurité.
Je tords la bouche et tourne la tête pour observer les alentours. Rien ne me vient sur le moment, jusqu'à ce que je voie le gâteau entamé. Je lève les yeux vers Daddy.
- Clafoutis.
- Clafoutis ? Très bien. C'est toi qui décides, Baby Girl. Tiens.
Il me tend un stylo et m'indique une ligne sous le règlement. Je prends ma plus belle écriture pour remplir la feuille.
SAFE WORD : CLAFOUTIS
J'essaie de ne pas rire. Je sais qu'il s'agit de quelque chose de très sérieux. C'est un peu comme dans le milieu du BDSM, sur lequel je m'étais renseigné avant de tomber sur Daddy.
- Dès aujourd'hui, je veux que tu suives ces règles. Ce sont les plus importantes. D'autres viendront selon nos possibilités. Nous les établirons ensemble. Mais pour le moment, je veux que tu essaies de t'habituer à celles-ci. Est-ce que cela te convient, Baby Girl ?
J'agite la tête.
- Oui, Daddy.
- Bien. Alors maintenant, je veux que tu ailles t'habiller. En redescendant, tu devras me donner ton téléphone éteint, et le chargeur. Enfin, tu finiras de déjeuner. Si tu as besoin, appelle-moi.
- D'accord.
J'obéis. Je monte dans la chambre et ouvre mon armoire. J'en sors une jupe patineuse rose pastel et un t-shirt gris. La culotte que je choisis est blanche à pois rouges. Vêtue, je me regarde dans la fenêtre, où je peux distinguer ma silhouette. J'ai de très longues jambes, et mes cheveux châtains me tombent un peu plus bas que les épaules. Ils sont plutôt lisses mais ondulent par moment. Je ne peux m'empêcher de m'observer, tourner sur moi-même. Je n'ai jamais eu de complexes et je trouve que cette tenue me va à ravir. Inconsciemment, je pose mes mains sur mon corps et caresse ma petite poitrine. Très vite, les tétons se durcissent. Je rigole et décide de m'arrêter là. Je prends donc mon téléphone, l'éteins et descends après avoir attrapé mon chargeur blanc. Daddy m'attend à la cuisine, où il range le lait et le cacao. Je lui donne mes affaires.
- Merci Baby Girl. Tu es très belle.
Il marque une pause, m'observe puis demande :
- Je peux voir la culotte que tu as choisis ?
Sa voix pleine de malice m'excite. Je me mords la lèvre inférieure et soulève doucement ma jupe, d'un air innocent. Il fixe le tissu en souriant.
- Daddy aime beaucoup.
Il ne me reste que deux jours pour décider si je reste une enfant ou non. Pourtant, je me sens déjà prête à continuer.