Blood Fragments

By senshi533

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Alma Joriz, voilà la personne que j'étais, lorsque mes seules préoccupations étaient de trouver un taxi après... More

Prologue
Chapitre 1 : Je m'appelle Clarissa.
Chapitre 2 : Le numéro n'est plus attribué...
Chapitre 3 : La face cachée.
Chapitre 4 : Un bruit sourd.
Chapitre 5 : Une soirée sans les invités principaux ?
Chapitre 6 : La douche froide.
Chapitre 7 : Vengeance !
Chapitre 8 : Une cible.
Chapitre 9 : Anniversaire !
Chapitre 10 : Une flèche déviante.
Chaptitre 11 : La constellation de la flèche ->
Chapitre 12 : Le calme avant la tempête...
Chapitre 13 : Une sombre organisation.
Chapitre 14 : L'envers du décor...
Chapitre 15 : Fuir ou mourir ?
Chapitre 16 : Une fugitive malgré moi.
Chapitre 17 : Une cohabitation forcée.
Chapitre 18 : Fuir la réalité.
Chapitre 19 : Menotté.
Chapitre 20 : Prise au piège.
Chapitre 21 : Risque ou vérité ?
Chapitre 23 : Dos à la cible.
Chapitre 24 : L'insertion d'Alec.
Chapitre 25 : Goutte de sang.
Chapitre 26 : Un pied entre chaque monde.
Chapitre 27 : Décollage imminent.
Chapitre 28 : Affreuse réalité.
Chapitre 29 : Le silence.
Chapitre 30 : Folie malsaine...

Chapitre 22 : Un fragment du passé.

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By senshi533

- Je marche ! Déclaré-je en soutenant son regard, on s'assoit sur le sol en se plaçant face à face, Alec place le couteau par terre entre nous, puis le fait tourner.

Après quelques microsecondes, le bout de la lame me pointe ça sera donc moi qui vais démarrer les festivités...

- Risque ou vérité, diablesse ? Me demande-t-il d'une voix rauque dans laquelle se lis une certaine satisfaction.

Ma respiration se met sur pause, les bourdonnements dans mon bas-ventre, me rappellent que je suis sur une terre à tremblement à risque.

Je reprends ma respiration et lui offre ma réponse.

- Risque, répondé-je en enlevant mon t-shirt si j'ai choisi ce joker, c'est parce que je savais que j'avais un débardeur en dessous, et c'est bien la dernière fois que je l'utilise.

- Ça commence bien... commente Alec.

Je m'empare du couteau et place la pointe de la lame sous son menton.
                                                                                                Il se penche vers l'arrière en prenant appui sur ses mains mon corps est si proche du sien que j'arrive à ressentir, la chaleur de son souffle.

- Risque ou vérité ? Lui soufflé-je.

- Mmmh vas pour vérité, répond-il à mon plus grand étonnement.

- Depuis combien de temps, tu travailles dans ce réseau ?

- Approximativement, 6 ans, déclare-t-il.
Ça fait déjà un bon moment, j'ai tellement d'autres questions, mais on va y venir.

- À mon tour, gronde Alec en m'arrachant la lame des mains.

- Risque ou vérité, me susurre-t-il à l'oreille tout en faisant passer la lame le long de mon bras.

Je ne peux empêcher mon corps de réagir, face à cette vague frémissements glacé qui me submergent.
J'ai l'impression que ce jeu prend une tournure malsaine.

- Risque, si tu espères pouvoir me soutirer des informations, tu rêves ! Lâché-je en lui prenant la lame.

Je prends une grande inspiration en serrant fermement mes dents, puis je plante la lame dans ma chair en fessant une entaille sur la paume de ma main.

Alec a le regard figé sur mon entaille, il ne devait pas s'attendre à ce que je puisse le faire.

Toujours à me sous-estimer.

Doucement, un sadique sourire se forme sur son visage, je pense que j'ai plus éveillé sa curiosité qu'autre chose.

- Pourquoi as-tu intégré ce réseau ? J'ai besoin d'avoir des réponses à mes questions, j'ai complètement oublié de lui demander de choisir entre risque ou vérité.

- Secret professionnel, répond-il en me prenant la lame.

- Tu dois respecter les règles du jeu ! Grondé-je.

- Mon jeu mes règles, dit-il en enlevant son t-shirt noir, il plante la lame au niveau de son thorax en traçant une ligne horizontale, le liquide rouge commence à colorer son torse.

Putain il est complètement barge, il ne laisse apparaître aucun signe de douleur sur son visage.
Ça va trop loin.
Ce jeu complètement indécent et taré va trop loin !

- Bon aller pose moi la question qui te brûle les lèvres, Alec Xilman !

- Pourquoi brûler les étapes ?

- Vérité, vérité ! M'acclamé-je avant même qu'il ne me pose la question, je veux que ce jeu cesse.

- Ta couleur préférée ?
Non mais il se fout de ma gueule à ce stade, ce n'est pas possible ?!

- Tu ne sais pas à quel point, j'ai envie de t'enfoncer cette lame pour t'enlever ce sourire de salopard, avoué-je en approchant la lame vers son torse.

- Qui t'en empêche diablesse...? Susurre-t-il d'une intonation qui ressemble presque à une invitation, je pointe toujours la lame du couteau sur son torse.

Sans rompre notre combat visuel il vient empoigner ma main en appliquant une pression sur celle-ci.

Je devrais retirer ma main, mais au lieu de cela, j'enfonce la lame dans sa chaire, traçant un chemin sur son torse en passant lentement sur ses différents tatouages.

Il a retire sa main, me laissant continuer mon petit dessin à l'encre rouge, je sens son souffle s'alourdir et devenir de plus en plus brûlant.

- Ma couleur préférée est le rouge, lui soufflé-je sans le regarder dans les yeux toujours concentré sur ce que je suis en train de faire.

Une certaine adrénaline, et excitation traversent mes veines.
Cette satisfaction que je ressens en ce moment précis, a le goût d'une vengeance personnel qui est pour le moins délectable, ce qui étire la commissure de mes lèvres.

- Est-ce que tu prends autant ton pied à me saigner, comme je le prends actuellement en t'observant faire ? Demande Alec.

J'arrive à ressentir son souffle chaud sur ma nuque, qui percute chaque terminaison nerveuse de ma peau, parcouru d'un frisson qui s'étend plus intensément entre mes cuisses, je n'ai aucun contrôle sur mon corps.

J'arrête tous mes mouvements et je lâche le couteau le laissant tomber au sol, son torse est parsemé de sang.

Mon regard remonte sur son visage, ses yeux sont animés d'un sadique désir, effrayant.
J'essaye de reprendre mon souffle pour essayer de calmer cette excitation malsaine qui m'anime à l'instant. 

Qu'est-ce ne va pas chez moi sérieux ?
Reprends-toi Alma bon sang !

Je retombe sur mes fesses et recule à deux grands mètres de lui, pour instaurer une distance respective.

Je scrute son visage à la recherche d'une quelconque douleur, je ne remarque aucune grimace ni trace d'irritation.

Comment c'est possible ? Il n'a pas mal ? Il n'a rien ressenti ? C'est quel genre d'humain ?

Mes mains sont remplies de sang, nom de Dieu qu'est-ce que j'ai foutu ?

- Merde ton tors j'aurais pas du..  Je n'ai pas le temps de terminer ma phase qu'il me coupe dans mon élan.

- Vérité ou vérité ? M'interroge-t-il, le sourire qu'il abordait, c'est effacer laissant place à une expression sérieuse et durcit.

L'atmosphère a complètement changé en moins d'une seconde, un chemin de fer commence à faire barrage au niveau de ma gorge.

- Je n'ai plus envie de jouer, déclaré-je en me levant, Alec me saisit rapidement par le bras pour m'intimer à rester assise.

- Répond à ma question ! Ordonne Alec d'un ton catégorique, en me transperçant, de ses iris métalliques, qu'est-ce que ça peut bien lui faire ?

Aux dernières nouvelles il ne m'a strictement rien dit que ce soit sur lui ou son travail.

- Lâche-moi !

- J'ai dit réponds-moi !

Je dégage mon bras de sa prise, en me levant, je passe mes mains dans mes cheveux et m'assois sur le bord de mon lit.

Alec est debout l'épaule appuyée contre la fenêtre en me toisant, son torse immaculé par le sang qui commence d'ailleurs à sécher.

Je mords l'intérieur de mes joues en inspirant profondément, c'est étrange c'est comme si mon corps refusait que je garde ça pour moi, me poussant à me confier mais mon cerveau lui me l'interdît.

C'est trop tard pour la réflexion parce que les premiers mots s'échappent de ma bouche, comme pour se libérer d'un poids oppressant.

- J'étais dans une fête foraine avec ma mère, dans l'euphorie je m'étais éloignée d'elle. Une femme accompagnée de son mari, on remarquer que j'étais perdue.

Malgré le fait que je ne lui fais pas totalement confiance, bizarrement mon cœur est moins serré à l'idée d'extérioriser mes tourments.

Et puis j'ai déjà commencé il ne me reste plus qu'à terminer, je ne le regarde pas et continue mon récit. 

- Ils ont prétendu, m'aider pour retrouver ma mère, puis au bout d'un moment, on a fini par se diriger vers le parking.

Les apparences sont tellement trompeuses.

- Je leur ai dit que je ne voulais pas monter dans leur voiture, mais bon que va faire une gosse de neuf ans face à deux grands adultes ? Demandé-je en souriant d'un air détaché, tout en me dissociant de cette douleur qui alourdit mon coeur.

Comme d'habitude.

- Je me suis réveillé dans une pièce lugubre les murs étaient gris, il n'y avait pas de carrelage au sol, ni de fenêtre.

- Mais étrangement la porte était ouverte comme si c'était délibérément fait exprès elle donnait vue sur un long escalier.

- J'ai compris que j'étais dans un sous-sol ou plutôt dans une sorte de cave, n'étant pas attachée j'ai réussi à accéder jusqu'au salon.

- C'était trop facile, beaucoup trop facile, répété-je en serrant ma dentition.

- J'ai directement fait face au couple en train de visionner une vidéo de surveillance en direct qui offrait une vue sur la pièce où j'étais quelques minutes plus tôt.

- Ils regardaient en direct ma réaction à mon réveil comme s'ils étaient devant une série télé.

- J'ai directement compris qu'il se passait quelque chose, que l'on m'avait kidnappée, et que personne ne savait où j'étais.

- J'avais peur alors j'ai couru bordel, une fois arrivée devant la porte menant vers l'extérieur. Le couple s'était mis à rire comme des schizophrènes. Parce que la porte en question était fermée.

- Je n'ai même pas eu le temps de me retourner vers le couple que le mari m'avait déjà agrippé les cheveux pour me ramener jusqu'au sous-sol.

- Il y avait un grand lit dans la pièce où j'étais enfermée, mais ce lit ne m'était pas destiné, je dormais par terre, il y avait un anneau fixé sur le mur, auquel ils me menottaient 24h/24h.

Ses satané menottes, m'ont laissé un goût amer, à présent, je m'exprime sur cette incident, sans difficulté.

Mais je ne peux pas ignorer la boule épineuse qui se forme dans ma gorge, ainsi que mes ongles qui s'enfoncent profondément dans la pomme de ma main à en saigner.

Même si j'ai préféré effacer cet événement de ma mémoire pour réussir à aller de l'avant, en refusant de vivre dans le passé.

On oublie jamais réellement un évènement marquant certains diront qu'il faudrait passer au-dessus. D'autres stipule qu'il serait préférable d'apprendre à vivre avec et de l'accepter.

Je l'ai accepté, et je suis passé au-dessus, quitte à rester dans un déni, et faire comme si rien ne s'était jamais produit.

Je jette un coup d'œil vers Alec qui est toujours debout appuyer contre l'encadrement de la fenêtre, les bras croisés à m'observerais curiosité, mais c'est très d'expression reflète une dureté.

Les yeux plissés en me sondant comme s'il essayait de lire dans mes pensées, les sourcils froncer la mâchoire crispée, sa pomme d'Adam saccagée.

- À quoi servait le lit si tu ne dormais pas dessus ? Demande Alec tout en me fixant.
Je comprends automatiquement ce qu'il sous-entend.

- Je n'ai pas été violé à proprement parler si c'est t'as question Alec.

- Mais ? Insiste-t-il pour m'inciter à terminer ma phrase.

Je reporte mon regard vers les demi-traces de lune qu'ont laissé mes ongles sur la pomme de ma main.

Les battements de mon cœur, commencent à battre en frénésie je prends une grande inspiration et continue.

- Quand j'étais attaché, ils s'amusaient à baiser, à avoir toute sorte de rapport devants moi, ils me forçaient à regarder.

- Si je daigner détourner le regard ou bien fermer les yeux, je m'en prenais une où j'étais privé de nourriture et au moment où il devait jouir il...Il éjaculait sur mon corps, je restais des jours avec sa merde sur mes cheveux et mes vêtements.

- Pour les douches, son mari prenait une sorte de tuyaux où le jet d'eau était si fort et froid que mon corps arrivé à frôler l'hypothermie.

« Si tu respires encore c'est grâce à nous, la nourriture que tu manges, le toit que nous t'offrons tu nous le dois et tu oses encore nous contredire allons modifier ça ! » Répéta-t-il constamment.

Je me sentais si faible et impuissante, désarmer de toute énergie, ils me nourrissaient que du strict minimum pour me maintenir les yeux ouverts.

Quand je daignais leur répondre, je subissais les conséquences que ce soit à base de coups ou de jet d'eau glacée, jusqu'à me brûler la peau.

Cet évènement aussi affreux soit-il a changé quelque chose en moi, ou plutôt déréglé.

J'entends, Alec se racler la gorge, sa respiration se fait plus bruyante, c'est traits de contrariété se dessine davantage sur son visage.

Je fixe un point invisible dans le mur pour éviter de le regarder.

Ils m'obligeaient à les appeler maître et maîtresse, ils ne m'ont jamais demandé mon prénom, ils ont pris l'initiative de m'en attribuer un qui était Trèfle.

Ils disaient que la couleur leurs rappeler mes yeux, que j'étais apparu comme une bénédiction dans leurs vies.

Toutes les nuits passées durant ma captivité se ressemblaient, le silence, le froid, la douleur, les larmes qui dévalaient le long de mes joues.
En me demandant si cette nuit sera la dernière.

- Quant à sa femme, elle s'amusait avec moi comme si j'étais une sorte de poupée humaine.

- Elle me maquillait me couper les cheveux à tout-va me laissant des gros troue en plein milieu du crâne.

- T'as tenté de t'enfuir ? Demande Alec, la voix légèrement enrouée.

- Une caméra de surveillance était installée dans un angle de la pièce qui m'épiée 24h/24h, une fois durant ma première nuit.

- J'ai essayé de me défaire des menottes à l'aide d'une de mes barrettes, sauf que la porte c'est subitement ouvert, sur le mari.

- Je n'ai pas eu le temps de me justifier qu'il m'envoyé un violent coup de pieds au visage.

- Combien de temps ça a durer ? Demande ce dernier, la mâchoire contractée, la sombre aura qui s'émane de lui s'est décuplée.

- 15 jours, c'est le 22 Mai que tout c'est terminé.

Ma réponse provoque une réaction immédiate chez Alec. Il relève la tête et me fixe intensément, un certain trouble durcit son regard.

- La seule chose dont je me souvienne, c'était le moment où je me suis réveillé sur le lit d'hôpital, avoué-je.

- Les soignants m'avaient trouvé inanimé devant l'hôpital en plein milieu de la nuit.

- Le couple m'avait apparemment libéré, et conduit à l'hôpital avant de prendre la fuite.

- Je sais, c'est complètement incohérent de me ramener à l'hôpital après m'avoir séquestré et brutaliser durant plusieurs jours, soupiré-je, n'ayant toujours pas de réponse au jour d'aujourd'hui.

J'ai séjourné plusieurs semaines à l'hôpital avant de rentrer chez moi, j'avais plusieurs côtes fracturer dû aux nombreux coups que j'avais reçus.

Durant mes nuits dans ma chambre d'hôpital, je n'arrivais pas à dormir sur mon lit.

Je me recroquevillais au sol dans un angle de la pièce, je continuer de vivre comme si j'étais toujours prisonnière de mon cauchemar.

Les flash-back tournés en boucle dans mon esprit, toutes les émotions que j'avais ressenti, la peur, la douleur, le stress, la culpabilité, me bouffer les tripes.

Je me racle la gorge remarquant que j'ai mis un long temps de pause dans mon récit.

- Pendant plusieurs semaines, les autorités les ont recherchés. C'est grâce à un paiement par carte de crédit, qu'ils ont réussi à les localiser, mais c'était trop tard.

- Parce qu'ils se sont suicidés en se jetant sur les rails d'un train, au moment où les policiers les avaient encerclés.

Ces lâches ont choisi la facilité, la mort était la meilleure option pour éviter d'assumer une quelconque part de responsabilité.

Mais la douleur est le prix à payer, et c'est moi qui l'ai payé.

Et putain, ce que c'est injuste.

Une fois que je suis retourné chez moi, je me suis relevé pour arrêter de m'apitoyer sur mon sort en arrêtant de vivre dans le passé.

Chaque personnes à sa propre manière d'extérioriser sa souffrance, certains se mutile la peau, d'autres sombre dans la violence, ou la drogue.

Et c'était ce que je voulais à tout prix éviter, cela reviendrait à souffrir continuellement en vivant dans le passé, et il en était hors de question.

J'endure, je souffre, j'accepte, puis j'efface.

Aller de l'avant, c'est accepté de ne plus vivre dans le passé.

Je me suis regardé un long moment dans le miroir en observant les différents hématomes sur mon corps, et les différents trous ou mes cheveux marqués sur mon crâne.

J'ai saisi une tondeuse et rasé ce qu'il restait de mes cheveux.

À l'école tout le monde ne parlais que de mon retour les élèves pensées que c'étaient mes ravisseurs qui m'avaient rasé le crâne.

J'ai pu entendre toutes sortes de rumeurs circulant à mon sujet certaines personnes pensaient que j'avais fugué volontairement parce que j'étais en manque d'infection.

J'ai aussi entendu dire que je m'étais infligé moi-même, les coups et blessures.

C'est compliqué de se fondre dans la masse, quand, dès que vous franchissez les couloirs, les regards et les messes basses se braquent dans votre direction.

Il n'y a rien de pire qu'être traité différents des autres, il y a aussi eu cette compassion excessive frôlant la pitié.

Comme si j'étais un objet fragile qui pouvait se briser à n'importe quel moment, à qui on a peur de dire le moindre mot de travers de peur de lui donner des idées suicidaires.

Ça me donne envie de vomir.

Comment voulez-vous tirer un trait sur votre passé si on vous le rappel constamment en vous traitant différemment ?

Ma mère m'avait obligé à suivre une psychologue pour avoir un accompagnement émotionnel.

Ça n'a duré que quelques mois, je ne voulais pas me confier et mettre mes émotions à nue, ruminer  encore et toujours le passé.

Surtout à une inconnue qui faisait un rapport détaillé à ma mère à chaque fin de séance, le secret professionnel n'était pas d'actualité.

La vie a suivi son cours, comme si rien ne s'était produit, bien que ma mère a décidé de mettre une puce GPS dans ma montre jusqu'à mon entrée au lycée.

Ça la plus marquer que moi, c'est aussi dû à cet événement qu'elle a eu du mal à me laisser partir de la maison.

Et maintenant qu'il ne reste plus que le silence.

Je remarque trop tard que j'ai tout déballer à Alec, je ne sais pas pourquoi, alors que je connais à peine son nom de famille.

Xilman où un ( e ) invisible se prononce.

- Les mauvais souvenirs nous aident à aller de l'avant, lâché-je pour briser ce silence.

Alec reste silencieux, beaucoup trop silencieux, comme s'il méditer encore sur ce que je viens de lui raconter, juste avant de venir briser le silence.

- Les souvenirs sont un châtiment avec lesquels nous sommes obligés de vivre, comme une putain d'ombre qui nous colle à la peau. Déclare-t-il en effectuant quelques pas, le regard dressé dans ma direction.

- Et toi ? Lui demandé-je pour dévié de sujet de conversation.

- Quels sont les démons qui font de toi la personne que tu es ? Demandé-je en soutenant son regard, il est à présent face à moi, je n'ai pas cillé d'un millimètre de ma place, toujours assise sur le bord du lit.

- Et s'il n'y avait que du mauvais sur moi ? Et si j'étais le méchant de l'histoire ? Dit-il, d'un ton si tranchant, qu'un vent glacial fige les battements de mon cœur.

Ma respiration saccagée halète difficilement, son regard a le don de me transpercer l'âme, je reste immobile en faisant bonne figure pour ne pas me laisser déstabilisé.

- Notre passé et les actes que nous avons commis font de nous, la personne que nous sommes aujourd'hui, commence-t-il.

- Tu es quelqu'un de courageuse qui se bat désespérément contre ses émotions, pour paraître forte, mais au final elles te rattrape toujours. Conclût Alec en me sondant de toute sa hauteur.

Ma lèvre commence à trembler, cette barrière de fer dans ma gorge devient de plus en plus tranchante.

Les émotions resteront la plus grande faiblesse de l'être humain.
Se battre pour les maîtriser, les contrôler pour à la fin se faire submerger et dominer parts elles.

C'est la première fois que je fais part de mon histoire à d'autres personnes, les seules personnes qui étaient au courant étaient Rebeka et Simon.

Il est tard, plus que tard même après notre jeu tordu, et mes confidences, je n'ai même pas pris la peine de mettre un pansement sur mon entaille n'y Alec d'ailleurs.

- Bonne nuit Alec, lui dis-je en m'alongans sur mon lit, je ne l'entends pas bouger il est toujours en train de m'observer ?

Quelques secondes plus tard, j'entends le bruit de pas s'enclencher puis la porte claquée.

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