Le Prince Immortel (TOME 1)

By Strangleboo

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Dans un monde tourmenté par la menace d'un passé sombre et la quête effrénée de l'Immortalité, Meï, une jeune... More

PROLOGUE
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
CHAPITRE 30
CHAPITRE 31
CHAPITRE 32
CHAPITRE 33
CHAPITRE 34
CHAPITRE 35
CHAPITRE 36
CHAPITRE 37
CHAPITRE 38
CHAPITRE 39
CHAPITRE 40
CHAPITRE 41
CHAPITRE 42
CHAPITRE 43
CHAPITRE 44
CHAPITRE 45

CHAPITRE 8

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By Strangleboo

Plusieurs étudiants à l'Uniforme Rose mettaient en place les vestiaires pour les participants des examens de l'Armée. D'autres élèves installaient des chaises pour constituer une arène.

Nos cheveux dégoulinaient à cause de la pluie. Andrew frappait dans ses mains pour accélérer le rythme. Nos pieds s'engouffraient dans la boue depuis plus d'une heure. Ce professeur était le parfait synonyme du démon : il nous hurlait dessus alors que nous étions en train de mourir de froid et d'épuisement. J'espérais qu'il possédait un peu plus d'empathie.

Depuis un mois, la salle de spectacle était condamnée par de nombreux ouvriers qui remettaient en place le toit. Depuis ces événements, Zeref n'était pas venu me parler. Après tout, je ne savais pas à qui je pouvais parler de ces événements. Même si leurs actions devaient rester secrètes, Andrew ne m'avait pas dit un seul mot.

Je n'avais pas revu Egdar. C'était l'homme qui m'avait sauvé la vie et je n'avais pas eu le temps de le remercier. Je me rappelais encore d'être protégée sous ses ailes et de m'être endormie. Le lendemain, j'étais dans mon lit, sans aucun souvenir de la veille.

Aussi, je n'avais pas vu Dan. Je voulais m'excuser d'avoir été distante avec lui alors qu'il s'agissait d'un gentil garçon. Je souhaitais rattraper le temps perdu avec lui.

Andrew tenait un parapluie. Les mèches de mes cheveux recueillaient la pluie tandis que le froid s'abattait sur mon visage. Plusieurs élèves étaient assis dans la boue, effondrés par la fatigue. D'autres avaient vomi dans un coin du terrain pour ne pas empêcher ceux qui continuaient de courir. Andrew nous criait dessus comme un tyran : le professeur voulait que nous tenions le rythme en accélérant. Nous étions tous fatigués. Tout le monde l'était.

Un garçon aux cheveux châtains venait de vomir à quelques mètres, en tombant raide dans la boue. Les Uniformes Verts coururent dans sa direction pour l'aider.

Je faisais partie des plus courageuses même si mes pieds et mes cuisses souffraient.

— Ne baissez pas les bras ! S'exclama Andrew. Il vous faut de la force mentale pour tenir contre votre adversaire. Tenez bon, il ne vous reste que quelques minutes.

Pour tenir les dernières minutes, je me concentrais sur l'installation des éléments pour l'examen. Je souhaitais réellement rentrer dans l'Armée.

Un mois s'était écoulé pour me permettre de réfléchir. Dans ma chambre, je m'étais entraînée pour essayer de découvrir ma magie. Je passais mes fins d'après-midi à la bibliothèque pour prendre de l'avance sur le développement de ma magie. Les cours ne m'apportaient rien, sauf de la théorique.

D'abord, j'essayais la méditation. Assise en tailleur dans le salon, je devais vider mon esprit. La magie devait naître en pensant aux bons moments. Je recopiais les exercices de respiration pour réussir parfaitement l'exercice. Plusieurs jours m'avaient permis de m'exercer mais sans succès.

La deuxième chose que j'avais faite était de développer ma créativité. Préparer des repas, dessiner, lire, chanter, faire du sport. Être concentrée sur une activité précise, pouvait faire naître mes pouvoirs. Cette technique était un échec.

Ma magie était apparue, la semaine dernière. Alors que je faisais un cauchemar horrible et intense, je réussis à me réveiller. Une épée se tenait dans ma main dont la lame possédait une brume. Ce n'était qu'un début. Ma seule hypothèse pour la déclencher était d'être dans un état de danger, de peur, de colère ou de tristesse.

— C'est déjà de bonnes bases pour l'examen qui arrivait seulement dans trois jours, me moquais-je.

Andrew frappa encore une fois dans ses mains pour marquer la fin de l'entraînement. Les élèves poussèrent des cris de soulagement puis tout le monde s'effondra sur le sol. Mes genoux tombèrent dans la boue et ma capuche découvrit mon visage. Je riais nerveusement, fatiguée de cet entraînement.

Les filles coururent dans les vestiaires pour se changer et prendre une bonne douche chaude. Mes jambes tremblaient à chacun de mes pas.

La boue couvrait le sol des vestiaires. Toutes les filles s'étaient ruées sous la douche. Elle n'était pas commune : nous étions séparées par de grandes portes.

Je me faufilai entre les affaires éparpillées sur le sol pour trouver une source d'eau chaude. J'ouvris mon sac de sport pour récupérer ma serviette de bain qui sentait la lessive de ma mère. Depuis mon arrivée à Eradale, elle avait réussi à me faire parvenir quelques affaires pour que je me sente comme à la maison.

Je me déshabillais pour profiter de l'eau bouillante. Je poussais un soupir de soulagement : je me sentais à la fois propre et réchauffée. Je voulais y rester pendant des heures mais Andrew tambourina à la porte en hurlant que nous allions être en retard.

— Oui ! Crièrent les filles.

J'éteignis l'eau en enroulant ma serviette autour de mon corps. Malheureusement, j'allais devoir rester avec les cheveux mouillés.

Je pénétrais dans les vestiaires : il ne restait que quelques élèves. Les autres étaient déjà partis, poussés par notre professeur.

La pluie tombait sur l'école. Mes yeux regardèrent les gouttes d'eau nourrir la terre pour former d'immenses flaques de boue.

Mes pieds dans mes chaussures, j'étais prête à retourner en cours et au chaud.

Les couloirs débordaient d'élèves. Ils se poussèrent entre eux pour atteindre les salles et d'autres restèrent plantés au milieu du passage.

Dans le cadre de la porte, j'observais les personnes de ma classe, attentives au cours d'Emaïa. Sa voix douce et mélodieuse parlait de l'architecture des bâtiments du Centre. J'étais en retard, très en retard, environ une quinzaine de minutes. Je ne pouvais pas pénétrer dans la salle alors que tout le monde avait réussi à être à l'heure en sortant du cours d'Andrew.

Une présence inquiétante tourna ma tête sur ma gauche. Je vis une ombre marcher dans ma direction. Lentement, je distinguais peu à peu son visage : ses cheveux blonds étaient toujours en bataille et ses yeux noisette me fixaient.

— Dan ! Criais-je.

Je courus dans sa direction, fuyant mon cours. Je ne l'avais pas vu depuis si longtemps. Dan laissa échapper un rire lorsqu'il ouvrit ses bras. Mon visage plongea dans son cou et je respirais son odeur. Il serra mon dos. Le fait d'être avec lui me soulagea. Je voulais m'écrouler et lui raconter toutes mes peines depuis son absence.

— Salut Meï, comment vas-tu ? Chuchota-t-il en me regardant.

— Je suis épuisée, j'ai tellement de choses à te raconter. Où étais-tu ?

Il passa une main derrière mes cheveux puis il caressa ma joue.

— Je me suis réveillé dans le fauteuil de Zeref et il m'a recommandé de me reposer pendant quelque temps. Rien de grave, je te le promets. Raconte-moi tout ce que je n'ai pas pu partager avec moi.

Ses yeux rencontrèrent les miens : je sentis mes joues rougir. Il empoigna ma main pour m'emmener ailleurs.

Je ne savais pas par où commencer. Tant de choses étaient arrivées quand il n'était pas là.

— Egdar m'a sauvé la vie, il y a un mois. Une fille était de mèche avec Julia et le bâtiment s'est écroulé.

— Egdar toujours au rendez-vous. Mais la prochaine fois, je serais là pour toi. Promis.

Je décidais de changer de sujet pour discuter de ma magie. Je n'avais pas beaucoup d'indices mais, je voulais vraiment me confier et vider mon sac pour avoir ses meilleurs conseils. Je mentionnais la seule apparition de mon épée suite à un cauchemar. Il restait proche de moi, tenant toujours ma main. Il était attentif, à l'écoute.

— Faire apparaître ta magie grâce à tes peurs, ta tristesse et tes colères est super intéressant pour toi. Ta détermination sera ta force lors des combats, tes sentiments mèneront ta rage.

Après ses précieux conseils, j'affirmais le fait de rejoindre l'Armée. Je voulais servir la population, me rendre utile et enquêter dans des endroits qui dépassaient le rationnel. Aucun Uniforme ne m'attirait pour l'instant.

— J'espère que ta vie te plaît ici, poursuit Dan en m'emmenant dans une pièce que je ne connaissais pas.

L'endroit ressemblait à un bureau abandonné, comme s'il avait appartenu à un ancien professeur à la retraite. Les bibliothèques étaient vides. Plusieurs draps blancs couvraient les meubles. Dan m'invita à m'asseoir sur le canapé.

— Il s'agit de mon endroit secret, quand j'ai envie d'être seul.

— C'est sympa. Pour répondre à ta question, je suis très heureuse.

Enfin, je n'avais pas d'ami. J'avais fait la connaissance de Gus, Amira et les Jumelles mais, je ne me sentais pas réellement chez moi. Je devais rester forte, pour ma mère. Je ne pouvais plus reculer alors que j'avais tant de choses à découvrir.

— Je tenais à m'excuser, d'avoir été distante avec toi. Tu fais vraiment tout pour moi.

— Meï, tu es une personne extraordinaire. N'en doute pas.

Il s'approcha doucement de mon visage. Ses mains gelées touchèrent mon visage : je ne pouvais pas m'empêcher de lâcher un petit cri. Dan n'arrêtait pas de sourire.

Dan m'embrassa. Il ne s'agissait pas d'un simple baiser, il y avait quelque chose en plus. Cet homme m'avait manqué.

Son visage recula. Nous restâmes quelques minutes dans cette position. Il recommença son geste : le baiser était plus passionné. Mon corps bascula sur le canapé alors qu'il me rejoignit, au-dessus de moi. Mon corps baignait dans un sentiment de bonheur mais mon ventre se tordait dans tous les sens. Ses mains touchèrent chaque parcelle de mon corps, comme si je l'appartenais. Il en profita pour toucher ma peau sous mes vêtements. L'homme savait ce qu'il faisait et mon corps tremblait d'envie. Je perdis pratiquement le contrôle face à ces gestes, me laissant échapper quelques gémissements.

Il se redressa devant moi pour défaire sa ceinture. D'une main, il continuait de jouer avec le bas de mon ventre. Malgré le plaisir que j'éprouvais, mon estomac ressentait une douleur atroce, comme si on me poignardait.

Dan plongea dans mon cou. Son souffle s'accéléra puis il grogna à mon oreille. Il commença à onduler son bassin contre le mien. La douleur devenait de plus en plus forte, je décidais d'accrocher mes mains sur ses épaules.

Le corps du jeune homme se propulsa immédiatement et s'écrasa en quelques secondes contre les étagères de bois.

— Dan ! Hurlai-je.

Le corps contre le sol, il essaya de relever sa tête. Une force surnaturelle l'empêchait de bouger et de s'enfuir sous cette force.

Egdar était à l'encadrement de la porte. Sa grande cape noire descendait jusqu'à ses talons. Sa chemise blanche portait l'emblème des Uniformes Noirs. Sa main dans la direction du corps de son adversaire, Egdar répétait le même geste lors de leur première rencontre.

— Écartez-vous Meï, dit Egdar dans ma direction. Cet homme est dangereux.

Il marchait d'un pas lourd vers mon ami. Dan leva sa tête et grogna quelques mots.

— La leçon de Zeref n'était pas suffisante. Tu entraînes nos élèves dans des endroits dangereux alors que tu n'es plus étudiant ici, depuis bien longtemps.

Egdar soupira avant de sortir son arme. La lame de son sabre était d'un noir intense. L'homme déploya ses grandes ailes noires en pointant son arme vers Dan. L'aura malfaisante pesait dans la pièce. Le professeur avança mais il prit la décision de s'envoler au-dessus de mon ami.

Le chef des Uniformes Noirs observait la scène depuis le rebord une fenêtre. Le blond commençait à avancer dans ma direction, le visage couvert de son sang. Il tendit sa main. J'étais terrorisée, je n'arrivais pas à bouger. Dan hurlait de douleur.

Egdar plongea vers son adversaire, la main tenant son sabre. Il allait le tuer.

Le corps de Dan était au sol. Il leva son visage dans ma direction : Dan souriait. Il ne souriait pas de bonheur, il cachait quelque chose.

Mon ami disparut, comme par magie. Egdar s'écrasa sur le sol, enlevant les planches de bois décorant le sol. Le professeur grogna de douleur.

Derrière nous, la porte s'ouvrit. Zeref marchait doucement, rythmé par le bruit de ses claquettes. Il me regardait, inquiet.

— Tu n'as rien jeune fille ? Demanda-t-il en me regardant. Qu'est-ce qui s'est passé ici ?

Egdar se redressa. Les bras couverts d'égratignures, il posa sa main sur sa tête, comme s'il avait reçu un choc. Les étagères en bois étaient désormais détruites : la bibliothèque ne ressemblait plus à rien. Le sol ainsi que les murs possédaient de nombreux trous à cause des deux individus. Zeref échappa un gloussement.

— Cette salle devrait être restaurée. Merci d'avoir commencé les travaux, dit Zeref à Egdar.

Le chef des Uniformes Noirs me tendit sa main pour m'aider à me relever. Ma main tremblante rencontra la sienne. Je réussis à rire grâce à l'humour du proviseur.

— Je tenais à m'excuser envers vous, dit Egdar. Je ne souhaitais pas vous voir dans cette pièce alors que nous surveillons Dan, de très près. Nous avions de nombreux doutes à son sujet puisque son retour à Eradale ne signifiait rien de bon.

Zeref m'invita à sortir de la pièce. Suivi de près par Egdar, le proviseur verrouilla la porte pour que plus personne ne puisse entrer.

Dan avait disparu sous mes yeux. Le seul souvenir que je gardais dans mon esprit, était son sourire malveillant comme s'il prévoyait quelque chose. Dan avait fui pour ne pas se faire attraper une seconde fois. L'entretien avec Zeref devait être une véritable épreuve pour le jeune homme puisqu'il n'avait rien fait de mal, sans doute.

— Egdar, je te prie d'accompagner la jeune fille jusqu'à la sortie du bâtiment. Les cours sont terminées pour aujourd'hui, n'est-ce pas ?

Je hochais timidement la tête. Je n'allais pas avoir de sanction puisque Dan était la faute de tout ce qui venait de m'arriver. Si je continuais à rester avec lui, j'allais avoir de gros problèmes.

Zeref s'écarta de nous en prenant un autre couloir. Le corps du vieillard disparut rapidement dans l'obscurité.

Je me retrouvais seul à seul avec Egdar. Marchant devant moi, ses ailes noires brillaient sous les lustres. Elles étaient volumineuses et magnifiques : il s'agissait d'un véritable Ange.

— Dan n'est plus dans cette école depuis combien de temps ? Demandai-je pour briser la glace.

— Quatre ans, répondit-il froidement. Dan s'est fait renvoyé.

— Pour quelles raisons ?

— Il s'agissait d'un ancien soldat de l'Armée Blanche à Eradale. Il était excellent dans sa magie et il impressionnait votre professeur Andrew. L'école n'avait jamais vu un élève aussi talentueux depuis Julia. Il n'avait rien à se reprocher.

— Un événement grave a dû changer la perception des choses, chuchotai-je.

— Vous avez raison, continua Egdar. Comme tous les autres matins, Dan s'était rendu à son entraînement en compagnie d'Andrew. Il n'était pas comme d'habitude : quelque chose clochait dans son comportement.

— Les gens ont souvent des coups de mous, il ne faut pas s'inquiéter.

— Il n'aurait dû jamais venir, dans ce cas, proposa Egdar. Ce matin-là, il tua un de ses coéquipiers qui n'arrivait pas à se battre.

Mes yeux s'écarquillèrent. Dan était devenu un criminel sans avoir réfléchi à ses actes.

— Son ancien ami n'était pas aussi courageux mais, il faisait preuve de prudence. Il est vrai que, face à un ami, nous avons une différente façon de nous battre car il ne s'agit pas d'un véritable ennemi. Alors, il n'arrivait pas à bouger ou il ne plaçait aucun coup avec son épée.

— Dan l'a tué car il ne faisait rien ?

— Vous avez une bonne déduction, dit Egdar en souriant. D'après les mots d'Andrew, Dan l'avait tué puisque nous n'avions pas besoin d'éléments handicapants dans l'équipe. Un seul coup avait suffi pour le tuer, comme un chasseur avec sa proie.

Egdar continua son histoire. L'école était terrorisée face à Dan. Personne ne l'aurait cru capable d'aboutir à une telle chose pourtant, il l'avait fait. Zeref prit la décision de lui interdire l'école et de le renvoyer.

— Pourquoi est-il revenu ?

— Nous nous posons actuellement la même question, jeune fille.

Cette conversation était terminée. Le sujet de Dan était clos. Le chef de l'Armée Noire ne disait plus un seul mot : il se contentait de marcher pour me raccompagner.

— Je tenais à te remercier pour le mois dernier.

— Pourquoi ? S'informa-t-il.

— Dans la salle de spectacle, tu m'as sauvé la vie, chuchotai-je gênée.

— Ce n'est rien sinon vous alliez mourir sous les décombres, il vaut mieux éviter cela pour vous. Vous n'avez pas à me remercier.

— Comment tu t'en étais sorti ? Demandai-je.

Je ne m'étais jamais posé la question s'il allait bien après m'avoir sauvée.

— Très bien, juste quelques égratignures comme vous l'avez vu tout à l'heure. Si je suis chef de l'Armée Noire, il faut bien que je sois capable de supporter bien plus.

— Dan m'avait dit qu'il ne te supportait pas.

Egdar restait silencieux. Je l'avais sans doute brusqué pour avoir changé de sujet si rapidement.

Au bout du couloir, j'apercevais le hall d'entrée. Notre chemin allait se séparer et notre conversation n'était pas terminée.

— Je ne connaissais pas Dan. Nous avions parlé seulement quand nous nous croisons au self. Dans mes cours, je n'avais pas cet élève. J'étais surpris de le voir le mois dernier dans ma salle. Zeref m'apprit qu'il ne faisait plus partie de l'établissement depuis bien longtemps alors mes actes n'avaient rien de conséquent.

Il s'arrêta à l'intersection d'un couloir. Nos chemins allaient se séparer.

— Merci de m'avoir accompagnée, dis-je en m'avançant vers la sortie.

— Aucun souci. Mais, s'il vous plaît, ne vous approchez pas de Dan.

— Promis.

Il sourit en faisant demi-tour. Je l'observais, les grandes ailes noires déployées. Il prit son envol dans les couloirs et il disparut.

— Merci du conseil Egdar.  

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