Jézabel (Terminée)

By Mym_reading

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Abigaïl voit sa vie partir en fumée pour une erreur. Impardonnable Inacceptable Irremplaçable ... Quatre mois... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Épilogue

Chapitre 52

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By Mym_reading

Sam


Impuissant, je fixe ce qu'il reste de ce bâtiment, autrefois fait de brique rouge et de métal.

Les flammes ont pu être contrôlées et éteintes. Les pompiers ont fait un véritable travail de professionnelle, ils n'ont pas hésité à risquer leur vie pour sortir les corps de plusieurs personnes que je n'ai pas distinguées, étant beaucoup trop loin. Mais aucune crinière de feu. Pas le moindre signe d'elle.

Les derniers corps ont son extrait, une longue chevelure aussi noire que l'ébène ballotée dans les bras d'un pompier épuisé. Suivie d'un second, mon amie à mes côtés ce débat, alerté par son agitation, je tente de le calmer.

_ ANASTASIA ! Son cri résonne dans la foule, le groupe de curieux agglutinés autour de nous pour voir ce qu'il se passe s'arrête de parler et se tourne dans sa direction, ses traits témoignent de son désarroi. Une main sur l'épaule, j'essaye de lui apporter mon soutien. Dans un ultime souffle du cœur, il chuchote, c'est elle.

Mon regard se reporte sur le dernier corps.

Une petite silhouette étendue sur l'un des brancards et les draps blancs il y a quelques minutes sont maintenant rouges.

_ Comment... comment le sais-tu ?

Les yeux baignés de larmes, il me répond.

_ Elle porte la même tenue qu'hier.

Les dernières ambulances quittent le parking, je force sur le fil qui me sépare de l'immeuble avant qu'un bras puissant vienne me barrer la route.

_ Elle n'est pas sortie, je crache de plus en plus terrifié.

Le visage sombre du policier passe de la froideur à la tristesse.

_ Il n'y a plus personne dedans, me confesse-t-il.

Je secoue la tête, c'est impossible, où est-elle ? Ces amies sont là, peut-être morte, elle ne peut pas avoir loupé l'information, c'est tout de même son lieu de travail, elle est forcément là, ou peut-être...

Des deux mains, j'empoigne les épaules de mon ami.

_ Je vais chez Jézabel. Il ne répond rien, le regard perdu, je le secoue un peu plus durement et le vois revenir à lui. Tu vas aller à l'hôpital voir Anastasia d'accord, il hoche la tête mécaniquement et moi, je dois la retrouver. Tu m'appelles si tu as des nouvelles.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre et fonce droit sur ma voiture. Une fois le contact allumé, j'enclenche la marche arrière, dans un crissement de pneu, j'opère un demi-tour et fonce sur les routes, l'appréhension me noue l'estomac, j'ai un très mauvais pressentiment.

Devant la maison de Jézabel je me gare sur l'allée qui donne à son garage, voyant sa voiture garée également, je souffle, expirant toute la tension de mes épaules.

Elle est endormie dans son lit et n'est au courant de rien. Devant la porte d'entrée, je frappe plusieurs fois tout en sonnant.

Rien, aucun bruit ne s'échappe de la maison, je décide d'en faire le tour tout en essayant d'ouvrir les fenêtres à l'avant de la bâtisse. Certains voisins me scrutent de leur fenêtre tout de fois, je ne leur prête pas attention et continue d'en faire le tour.

La maison est sur deux étages, j'observe le balcon au premier étage qui me semble trop haut pour pouvoir grimper. Mes yeux se posent ensuite sur une porte qui se trouve à l'arrière. Tournant la poignée dans tous les sens, elle reste malheureusement fermée.

Toujours aucun signe de vie, je ne réfléchis plus et enfonce mon épaule contre la porte qui gondole légèrement. La porte en bois n'a pas l'air très solide alors, je redouble mes assauts.

Dans un fracas, elle s'ouvre finalement, passant sur les débris de bois au sol, j'avance dans la cuisine vide. Poursuivant mon chemin, j'examine le salon dans le même état, aucun signe de lutte apparent.

_ Jézabel ?

Au niveau des escaliers qui mènent à l'étage, je tends l'oreille, il n'y a que le silence.

Le martèlement de mon cœur et mon souffle saccadé sont les seuls bruits présents.

_ Jézabel ?

Je grimpe les quelques marches qui me séparent de l'étage quand un poing vient me percuter le ventre et me propulse en arrière me faisant dégringoler sur tous les marchés.

La douleur est insoutenable, le corps lourd et douloureux, je relève la tête et observe un corps massif descendre à toute vitesse à ma hauteur. Son pied se lève et d'un coup de talon envoi ma tête ce fracassé contre le carrelage.

Me réveillant le corps ankylosé, je tente de me redresser, les yeux encore fermés, je les ouvre précipitamment me rappelant l'agression. Une douleur aiguë vient percuter l'arrière de mon crâne. Les mains nouées derrière le dos, je n'essaye même pas de m'en défaire, car la vision de Jézabel les yeux rougis et le corps tuméfié me tétanise. Elle est recouverte de sang, mais je ne distingue aucune coupure sur son corps suffisamment profonde pour être la cause de son état.

_ Jézabel, tu vas bien ?

Un homme entre au même moment, les vêtements recouverts de sang.

_ C'est donc lui ? Il rit et approche d'elle. Deux doigts sur le menton, il lui relève le visage pour la forcer à le regarder dans les yeux. C'est donc pour lui que tu nous as trahis ? Il t'a sali et utilisé pour finalement te jeter, c'est tout ce que tu as gagné à nous trahir. Les larmes ruissellent de ses yeux, traçant une énième ligne sombre sur ses joues. Tu l'as laissée te faire un enfant et avec moi, tu te prenais pour une femme pure. Il rit de nouveau, la poussant assez fort pour qu'elle se couche sur le lit.

Elle ne se débat pas, comme vaincu, elle s'effondre.

Voulant attirer son attention, je l'appelle.

_ Qui es-tu ?

Il approche d'un pas rapide et m'envoie son poing dans le nez.

_ Ne m'adresse pas la parole, fils de Satan.

_ Paul, baragouine, Jézabel.

Le dénommé Paul se retourne me laissant le loisir de le détailler, il n'est pas plus grand que moi ni plus massif, si j'arrive à me détacher, je peux l'avoir au corps à corps.

_ Pourquoi ? Ajouter Jézabel dans un chuchotement presque inaudible.

_ Tu m'as laissé pour mort après avoir tué mon père et tu me demandes pourquoi ?

Il la redresse par les cheveux, son visage se crispe. Les sourcils froncés, elle analyse ses propos, certainement plus clairs pour elle.

_ Frère Jacob était ton père ?

_ Ma mère était sa septième épouse.

_ Pourquoi avoir fait tout ça ? Il m'a enfermée, battue et violée. Mon cœur loupe un battement à ce rappel. Je n'avais que seize ans, Paul.

_ Tu as péché.

Ne retenant pas ma rage, je lui crache.

_ Péché de quoi putain ! On s'aimait, ton père était un putain de psychopathe.

Un sourire tordu étire ses lèvres.

_ Tu l'aimais ? Il rit, pourtant elle n'a pas hésité à baiser avec mon père et ensuite moi, regarde ce qu'elle fait maintenant, elle n'a toujours été qu'une traînée.

Je secoue la tête, ne le croyant pas une seconde, quoi qu'elle a pu faire c'est seulement sous la contrainte.

Il approche en posant ses yeux aussi blancs que bleus sur moi.

_ Et tu l'as mise enceinte sous la contrainte ?

Ne répondant rien, mon regard se pose sur celui de Jéz abattue.

Elle me prononce sans parler un, je suis désolé que je n'arrive pas à comprendre, désolé de quoi ? Rien n'est de sa faute.

Paul approche et la repousse de nouveau sur le dos comme une poupée désarticulée, elle se laisse faire malgré mes hurlements tout en essayant de défaire mes entraves beaucoup trop solides. Il tire sur ses jambes et la rapproche de l'extrémité du lit.

_ Jézabel !! Je hurle comme toute dernière, supplique, prient pour qu'elle réagisse.



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