CHAPTER ONE
𝐋𝐀 𝐅𝐈𝐋𝐋𝐄𝐓𝐓𝐄 était assise sur un coussin, tandis qu'une servante se tenait debout derrière. Cette dernière s'occupait des cheveux de Yuri, la future héritière du clan Murasaki, qui n'était âgée que de 6 ans à cette époque. C'était une fillette à la peau chocolat et aux iris noisettes. Elle était vêtue d'un kimono traditionnel japonais.
« Pourquoi suis-je obligée d'être là ? Je croyais que j'avais des cours d'art martial. Avait-elle protesté.
— Parceque votre père vous présentera à votre futur époux jeune maître. »
Dans le reflet, la servante vit les sourcils de Yuri se froncer et elle comprit rapidement que cela ne semblait pas convenir à cette dernière ni même ce que cela signifiait ; elle venait tout juste d'avoir 6 ans il y a quelques jours, c'était encore une enfant. Or dans le clan Murasaki, il fut toujours coutume de trouver des maris très jeunes pour les femmes appartenant au clan.
« Pourquoi ?
— Parce qu'il le faut. C'est important pour vôtre famille et le monde exorciste. Vous rencontrerez le fils héritier de la famille Gōjō.
— Mais j'ai pas envie.
— Je suis navrée jeune maître mais vous n'avez pas le choix. »
Elle répondit d'un ton ferme tout en serrant la dernière tresse, causant une grimace venant de la fillette. Après la finalisation de sa coiffure, elle para Yuri d'un homonogi noir habillé de motifs de roses, autour de sa taille la servante s'empressa de rapidement attacher son obi.
« Vous voilà prête.
— Je n'irai pas.
— Jeune maître, je consens que vous ne désirez pas y aller, cependant cette rencontre est importante. Il s'agit là de la fierté de vôtre famille mais également de votre père. »
Elle leva les yeux au ciel et fit volte-face pour adresser un regard rempli de déception à son vis-à-vis.
« Shiki, je croyais que vous étiez ma meilleure amie.
— Mais je le suis.
— C'est pas vrai ! Vous êtes toujours du côté de père.
— Je suis payée pour l'être, jeune maître.
— Et le mien ? »
À cette question la femme pinça ses lèvres, ses phalanges tenant nerveusement les bords de son kimono uniforme. Comprenant le silence qui témoignait de sa réponse, Yuri s'extirpât en courant de la pièce.
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« Que voulez vous dire par partie, gronda une voix.
— Elle s'est enfuie depuis ce matin, nous ne l'avons plus vue ensuite. »
L'homme souffla bruyamment, tandis que la femme se tenant à ses côtés retenait la protubérance de son ventre visible malgré le large kimono qu'elle portait.
« Je pense que nous n'aurions pas dû la traiter ainsi. C'est seulement une enfant.
— Pardon ? Il se tourna vers son épouse qui ne sourcilla pas malgré ses traits sévères. C'est comme cela depuis des siècles dans notre famille. Je ne vois pas pourquoi on devrait la changer pour tes pratiques étranges.
— Étranges? Je ne crois pas avoir mentionné des pratiques similaires aux vôtres dans ma famille.
— Ferme la. »
L'homme gronda de plus belle et, elle leva les yeux au ciel. La servante les observait en pinçant ses lèvres nerveusement. Ce n'était pas la première fois que le chef actuel du clan Murasaki avait de tels propos envers son épouse or étant son statut social au sein de ce dernier, elle ne pouvait se permettre de prendre La Défense.
« Quant à vous, retourner la chercher. Le clan Gōjō ne tardera pas à arriver.
— Oui monsieur. »
Maria repassa les plis de son kimono, jetant un regard mauvais à Shōji. Elle se souvenait des premiers jours de leur mariage, elle était comblée de bonheur par cet homme qu'elle avait rencontré par hasard lors d'une mission au Japon. Il avait été charmant, lui faisant la cour, l'emmenant en balade et la noyant de cadeau hors de prix.
Désormais il était détestable, crachant son venin sur elle dès qu'il en avait l'occasion, sans oublier les insultes qu'il avait à son égard à cause de couleur de peau. La malheureuse n'avait jamais compris pourquoi et comment était il devenu ainsi. D'un côté, elle soupçonnait les personnes de son clan. Le clan Murasaki était l'un des plus vieux clans d'exorcistes connus pour de nombreuses pratiques non conventionnelles et notamment pour les mariages consenguins afin que l'héritage de leur famille reste en leur sein.
Elle se souvenait encore d'une discussion lors d'un dîner important, lorsqu'elle était encore enceinte de Yuri.
« Il est convenu qu'elle se marie avec Shinji. Fit un homme plus âgé assit en face d'elle.
— Ce n'est pas ton neveu ? Avait-elle demandée à son mari d'un japonais hésitant.
— Oui. Dans notre famille nous nous marions depuis des générations afin de perpétuer notre héritage. »
Maria se sentit immédiatement mal à l'aise autour de la table, entre les parents de son époux qui la toisait et ce dernier qui ne semblait même pas sourciller tandis que ces paroles venaient de s'échapper de ses lèvres, elle n'en revenait pas. Comment ce genre de pratiques pouvaient être mis en place juste pour que leur héritage demeure entre leurs mains ? Elle abaissa ses sourcils, remuant les nouilles restantes dans son bol à l'aide de ses baguettes.
« Un problème jeune fille ? »
Elle releva la tête vers l'homme. Ses yeux la fixaient sévèrement. Elle avait l'impression d'avoir commis un crime.
« Oui, j'ai un problème. Vous avez de drôles de pratiques.
— Vous critiquez notre culture ?
— Votre culture ? J'aimerai bien demander à tout les Japonais combien d'entre eux apprécient l'inceste.
— Je ne vois pas comment une étrangère comme vous pourrait se permettre de cracher sur un pays qui a l'indulgence de l'y accueillir.
— Sachez que je ne veux pas que ma fille finisse sa vie avec quelqu'un de sa propre famille. C'est tout simplement dégoûtant. »
La femme se leva de table, attrapant son sac à main et jeta la bandoulière sur son épaule avant qu'elle se tourne vers son époux. Elle avait un regard qui voulait tout dire de ses pensées. Pensées qu'elle s'abstînt bien évidemment de cracher à l'égard de ses beaux parents xénophobes.
« Maria, qu'est-ce que tu fais ? Assieds-toi.
— M'asseoir avec mes beaux-parents racistes ? Très peu pour moi. Je rentre à la maison. Je n'en peux plus. »
Ainsi, elle quitta le restaurant sans adresser un regard à qui que ce soit. Et l'homme se retrouva bien embarrassé au fond de son siège. Son paternel enfouit une boulette de riz dans sa voix buccale et entreprit de la savourer. Quant à sa mère, elle essuya le coin de ses lèvres, jouant avec sa bague de mariage dont le diamant brillait sous la lumière tamisée qui était suspendue au-dessus de leur table.
« Je t'avais prévenu de ce mariage mon fils. Ces femmes se croient toujours maîtresses du monde.
— Silence. Je n'accepterai pas un mot de plus sur Maria. »
Le silence régnait au sein du domaine Murasaki. Yuri demeurant introuvable par les servantes, le chef du clan décida tout de même d'accueillir le clan Gōjō dans leur demeure. Les parents du jeune héritier ne prirent la peine d'admirer la propreté du sol ou encore les tableaux familiaux accrochés aux murs ; tout cela était médiocre pour eux qui vivaient dans une maison traditionnelle japonaise encore plus luxueuse que celle de clan de bas étage réputée pour leurs pratiques peu conventionnelles.
« J'espère que cela ne vous dérange pas que ma fille ne soit présente. Elle est actuellement en train de suivre des cours d'art martial.
— Cela tombe bien que vous précisiez cela, nous cherchions une épouse à la hauteur de Satoru. Comme vous le savez, il est en possession du sixième œil, chose extrêmement rare dans notre clan.
— Nous en avons entendus parlé, Maria et moi. C'est pourquoi nous espérions conclure un accord avec votre clan. »
Le chef du clan Gōjō partagea un regard interrogateur avec sa femme avant de reporter son regard sur son interlocu.
« Lorsqu'elle sera majeur, elle devra épouser votre fils, comme convenu. Mais elle devra également lui offrir ses entrailles.
— Que voulez-vous dire, fit la femme qui se tenait aux côtés de son fils.
— Elle devra lui faire obligatoirement 2 enfants. Afin de continuer notre lignée mais la vôtre également. »
Le silence se rabattit sur la pièce et Maria leva les yeux de sa tasse de thé pour les déposer sur le faciès aux traits remplis d'orgueil de son époux. C'était la goutte de trop mais elle ne lui procurerait aucune honte devant les têtes du clan d'exorciste le plus influent de tout le Japon.
« Et qu'est-ce que cela nous rapporterai que notre fils enceinte votre fille ? Il ne peut y avoir ce mariage que si quelque chose est convenu entre nos deux clans.
— Par le biais du clan de ma femme, nous possédons désormais la garde d'un des dix doigts de la Vengeresse. Mais également de vieilles reliques dont elle a la garde.
— Shōji je ne pense pas que-
— Bien évidemment comme le veut la tradition, elle ira vivre parmi votre famille jusqu'au mariage. »
L'enfant se tenant entre ses deux parents avait gardé un visage neutre depuis le début de cette rencontre, pas le moins du monde intéressé par cette conversation ou même le fait que son paternel venait d'accepter un mariage entre lui et une parfaite inconnue alors qu'ils ne s'étaient jamais rencontrés mais qu'ils n'avaient certainement pas l'âge requis pour venir à ce genre d'arrangements grotesque.
« Maître Shōji. »
Une servante venait d'entrer dans la pièce, tenant fermement le poignet de la fillette qui avait décidé de se cacher du personnel quelques heures plutôt.
« Te voilà enfin. Tu as devant toi les exorcistes les plus influents du monde exorciste mais également ton futur époux. »
Les yeux de la fillette étaient emplis de colère et d'amertume. Elle n'arrivait pas à croire que cette servante l'ait retrouvée et forcée à participer à cette réunion absurde malgré ses cris et son refus catégorique d'y assister. Par politesse, elle exécuta une courbette puis s'assit entre ses deux parents. Son regard rencontra immédiatement celui du garçonnet en face d'elle. Il avait de sublimes cheveux neiges et d'intéressants yeux dont la couleur lui rappelait le ciel bleu en pleine journée d'été. Elle finit par lui adresser un sourire mais celui-ci détourna son regard.
« Voici Gōjō Satoru, héritier unique du clan Gōjō. »
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DEVILBIN .
呪術廻戦 — JUJUTSU KAISEN